Re: Ma deuxième et dernière démission de l'EN

Mezzo voce a écrit:La vraie question à se poser est la suivante: aimes-tu enseigner, aimes-tu être avec les élèves? Les ennuimerdeurs adultes n'ont pas à ruiner ta carrière si c'est celle pour laquelle tu te sens faite.

Je ne suis pas complètement sûr de ça. Dans un métier, on envisage tous les aspects du métier, pas juste le cœur du métier (même si c’est bien dommage) : si le métier en soi est génial, mais les conditions d’exercice pourries, on ne peut pas passer outre. Pour les profs, j’ai quand même l’impression que la hiérarchie joue là-dessus, en comptant sur l’aspect passion/sacerdoce et en dénigrant les aspects plus matériels (du genre, quoi, vous râlez pour le salaire ? Mais on ne fait pas ce métier pour le fric, on le fait par passion). Après, pour les stagiaires, c’est à relativiser, sachant que la condition de stagiaire (et les désagréments qui peuvent y afférer (j’ai un doute sur l’usage de ce verbe, si quelqu’un trouve à y redire, qu’il n’hésite pas)) est provisoire, mais ça ne me semble pas inconcevable que l’année (ou les années) de stage soit un mur.

Bref! Formation à revoir...
On nous forme pour la théorie, oui.
La pratique, on en parle un peu... comment gérer telle ou telle situation, et les élèves difficiles, etc. Mais ce n'est qu'une fois devant les élèves qu'on se rend compte à quel point il est difficile de "travailler avec de l'humain"!
La charge de travail, on ne nous en parle pas mais on s'en rend vite compte!
Et la solitude dans le métier également... Même en étant 3 collègues de français dans le collège, il n'y a aucun travail commun entre nous... Disons que j'imaginais ça autrement!
Globalement, j'imaginais ce métier bien différemment. Pauvre folle que je suis...

Cette attitude des tuteurs et CdE est révoltante, écoeurante, et ce qui fait mal au coeur, c'est de voir la fragilité de Leelo, sa sensibilité blessée, qui a eu du mal à comprendre que ces gens ont des problèmes psychologiques importants pour être aussi sadiques et imbus d'eux-mêmes. Du recul, du recul, se remettre en question mais pas trop, voir ce qui se cache de mauvais, de méchanceté pure chez certain(e)s, relativiser ses échecs, on en a tous au début. Il faut aussi dire que le soutien de collègues est finalement assez rare, et je ne comprends pas pourquoi. Il existe pourtant des êtres bons, il faut les chercher pour ne pas désespérer. Courage, suivre son inspiration, c'est un métier assez dur, il faut avoir un profil pour cela, sinon être plus heureux en faisant autre chose.

Je ne suis pas étonnée ....mon mari viens de vivre la même chose dans son nouvel établissement....Finalement il a voulu se rapprocher de sa famille et c 'est une mise " à mort" qu'il a subi... résultat: Capa pour licenciement pour insuffisance prof...
En dehors d'un inspecteur qui le harcèle depuis 3 ans, il était bien dans son ancien établissement !!!!
Il est prof PLP, notre avocat dit que tt est politique économique etc surtout qu'il vaut mieux virer des jeunes profs , ça coûte moins cher surtout quand la discipline est en perdition!!!!
Un conseil, se rapprocher de l' ASL, ou syndicat au moindre doute!!!!
Bon courage à tous

Une fois je l'ai dit sur ce forum... Et il y a en a qui l'ont pris à la rigolade.

La suite de ta carrière dans ce métier, je crois... Ne dépend pas autant de tes capacités et de tes qualités que de ta chance.

Et si tu tombes sur un tuteur malveillant qui veut se faire bien voir au dépens du stagiaire... Là, c'est vraiment pas la peine.

Combien de bons profs on va perdre à cause des tuteurs pourris?

Celadon a écrit:A la lecture de ce topic et d'autres témoignages par ailleurs, j'ai le sentiment que le stage pour beaucoup trop de jeunes collègues s'apparente davantage à un bizutage en règle qu'à une période probatoire. C'est affligeant.
Et personne pour y remédier, sanctionner ces abus et dessaisir ces odieux "tuteurs" d'une fonction dont ils usurpent l'esprit. Atterrant.

+10000000000

Lefteris a écrit:Tout le problème, à ce que je constate vient des tuteurs. Quand le tuteur descend le stagiaire, tout le monde entérine derrière en vertu du principe administratif, répandu partout même hors E.N. : "pas de désaveu" . Et c'est bien plus facile pour tout le monde, plutôt que d'aider.
Il faut croire qu'il y a encore trop de candidats, pour qu'ils se permettent ça.

Ça me fait penser à une certaine tutrice qui avait fait venir l'inspecteur, alors que son stagiaire n'allait même pas être inspecté... Evil or Very Mad

Helene_de_Troie a écrit:
Combien de bons profs on va perdre à cause des tuteurs pourris

A peu près autant de sens que de se demander combien de "profs pourris" on va avoir à cause de tuteurs complaisants ou qui n'ont pas voulu prendre leurs responsabilités.

Tamerlan a écrit:

Helene_de_Troie a écrit:
Combien de bons profs on va perdre à cause des tuteurs pourris

A peu près autant de sens que de se demander combien de "profs pourris" on va avoir à cause de tuteurs complaisants ou qui n'ont pas voulu prendre leurs responsabilités.

Si un prof est bon ou pourri, ça on le sait pas depuis l'année de stage.

Helene_de_Troie a écrit:

Tamerlan a écrit:

Helene_de_Troie a écrit:
Combien de bons profs on va perdre à cause des tuteurs pourris

A peu près autant de sens que de se demander combien de "profs pourris" on va avoir à cause de tuteurs complaisants ou qui n'ont pas voulu prendre leurs responsabilités.

Si un prof est bon ou pourri, ça on le sait pas depuis l'année de stage.

Effectivement il est bien sûr quasiment impossible de se prononcer de manière absolue lors de l'année de stage, sauf peut-être quelques cas qui ne laissent guère de doute... Le problème est qu'ensuite il est quand même très compliqué et long de virer quelqu'un pour insuffisance professionnelle. Et je doute que nous soyons d'accord pour la modification de notre statut qui permettrait cela... Ceci dit combien de stagiaires sont licenciés à la fin de la première ou de la deuxième année de stage ?

Cripure a écrit:

Leelooo a écrit:Je faisais de la traduction, ça se passait très bien. D'ailleurs mes anciens clients sont là qui m'attendent. Je voulais tester l'enseignement mais visiblement l'enseignement ne veut pas de moi

Non, je ne pense pas. Je pense que beaucoup de tuteurs sont choisis parmi des personnes fragiles, pathologiquement atteintes, qui comblent des vides abyssaux de leurs vies personnelles en se présentant comme des personnes sans échec, mais ne font que rendre plus manifestes leur absence d'humanité et leur incompétence à former de jeunes collègues. Les discours absurdes qu'on vous a servis rendraient inaptes 80 des 120 collègues de mon lycée, moi en tête, et justifient seulement qu'on leur oppose une résistance pied à pied tant que c'est possible. Bon, vous avez visiblement de quoi vous retourner, tant mieux, mais ces témoignages doivent être rendus publics pour aider d'autres qui, eux, ne sauront pas quoi faire, alors qu'ils travaillent bien, de toute évidence. Je suis scandalisé par ce que vous racontez. Ces gens méritent un bon conseil de discipline pour harcèlement et incompétence.

J'ai été tuteur cette année. Je suis tombé sur une fille très chouette qui avait déjà bossé des années comme PE. J'ai essayé de l'aider comme j'ai pu et pour le reste je lui ai fichu une paix royale. De toute façon personne ne peut être plus nul que moi à mes débuts...

Helene_de_Troie a écrit:

Tamerlan a écrit:

Helene_de_Troie a écrit:
Combien de bons profs on va perdre à cause des tuteurs pourris

A peu près autant de sens que de se demander combien de "profs pourris" on va avoir à cause de tuteurs complaisants ou qui n'ont pas voulu prendre leurs responsabilités.

Si un prof est bon ou pourri, ça on le sait pas depuis l'année de stage.

J'ai eu un collègue qui a mal commencé, bordélisé au delà du possible. Et puis, peu à peu il s'y est fait grâce à une gentillesse incroyable (tout le contraire de ce que je préconise...). Les gosses l'adorent et il s'en sort plutôt bien. A part des cas de fous psychopathes, il est difficile de se faire une idée précise. Et puis les gens changent, ont des hauts et des bas. Je crois que pour le tuteur et le stagiaire, une bonne lampée d'humilité partagée est une bonne condition de départ.

Quelle misère, cette façon de faire avec les stagiaires...

Sinon, c'est moi, où ce sont souvent des femmes qui sont si aimables ??
Je ne lis pas, ici ou là, qu'un prof homme a eu la même attitude détestable ...

Bonne reconversion ! fleurs

Leelooo a écrit:

J'ai vite déchanté. Je me suis retrouvée confrontée à une troïka impitoyable qui me répétait le même son de cloche x 3, tutrices / chef d'établissement / ipr. En vrac :

- elles ne communiquaient pas bien avec moi et me "dénonçaient" à la chef ou à l'ipr pour que ce soient eux qui se chargent de me remettre à ma place. Mais entendre certaines choses de la part de personnes qui n'ont jamais vu un de mes cours, ou un seul, ou qui de toute façon ont été briefés par quelqu'un (tutrices, chef) et qui savent déjà ce qu'elles vont dire et n'écoutent pas, ça n'a pas aidé. La cde m'a aussi menti en parlant de soi-disant plaintes d'élèves ou de parents, qui après vérification auprès du PP étaient fausses.

- mon médecin m'a mise en arrêt (ça a duré 2 mois et demi en tout, j'y suis encore), entre-temps j'ai reçu un rapport ridicule de mes tutrices et de ma cde où il était même fait mention de mes soucis d'anxiété (je confirme, ne JAMAIS en parler), où on apprenait que je ne suivais aucun conseil, que je ne travaillais pas en équipe, que je ne maîtrisais pas les codes du fonctionnariat et j'en passe. J'ai même eu droit à un avis mitigé sur "maîtriser les disciplines". La cde m'a dit : ben oui, quand on enseigne il faut connaitre toutes les disciplines. Mes tutrices n'ont pas mis le maximum à ma compétence "maîtriser la langue française". Alors que l'une d'elle n'est pas française et écrit des mails plein de fautes. Cocasse :shock:

- J'ai rencontré la cde pour en parler, ça n'a absolument rien changé même quand je contestais avec des exemples clairs et précis. Rien non plus du côté des tutrices, aucune remise en cause de leur rapport. La cde a proposé une baisse de ma note administrative au rectorat

Maintenant ils ont une remplaçante, ils lui demandent régulièrement si je vais revenir, et moi je ne comprends toujours pas ce qu'il s'est passé. Toujours est-il que j'ai un "gilet de sauvetage" car l'EN était une reconversion et que je peux très facilement me reconvertir de nouveau dans l'autre sens. Ça ne me pose pas de problème. Après deux ans de galère je quitte donc pour de bon l'enseignement et avec un immense soulagement.

Merci d'avoir lu

Tu pars et dans ta situation j'en aurai fait autant.
Il y a longtemps déjà j'ai eu un super tuteur.
Quand je suis devenu tuteur à mon tour, j'ai reproduit ce que j'avais vécu.
Je pense que ça s'est bien passé (je salue mon stagiaire, Nicolas le lorrain ( Very Happy

) qui n'avait d'ailleurs pas beaucoup besoin de moi et auquel j'ai donc commencé par fiche la paix.
J'ai découpé un peu ton message (ci-dessus). Avec ce que j'ai gardé je crois que tu en as assez pour, selon ton humeur, ton envie, ton caractère, saluer avec un grand mépris ces personnes qui ne méritent pas plus que cela. (Le cde je pense que je me le serais fait le jour du pot de fin d'année, devant tout le personnel de l'établissement réuni. Juste pour le plaisir. :lol: ) Ouais je sais ! Je peux avoir un sale caractère... mais je sais aussi être gentil et serviable avec les gens qui le méritent.

Diclonia a écrit:Quelle misère, cette façon de faire avec les stagiaires...
Sinon, c'est moi, où ce sont souvent des femmes qui sont si aimables ??
Je ne lis pas, ici ou là, qu'un prof homme a eu la même attitude détestable ...

Bonne reconversion !

N'oublie pas que le métier est très féminisé... Peut-être aussi que les perversions masculines s'expriment par d'autre comportements: paternalisme, harcèlement... Tout ça n'est pas très statistique. Le tuteur imbu de lui-même, insupportable et malveillant, ça doit bien exister.

Diclonia a écrit:Quelle misère, cette façon de faire avec les stagiaires...
Sinon, c'est moi, où ce sont souvent des femmes qui sont si aimables ??
Je ne lis pas, ici ou là, qu'un prof homme a eu la même attitude détestable ...

Bonne reconversion !

???

Bel exemple de sexisme, de la part d'une femme... C'est intéressant de voir combien les préjugés de ce type sont intégrés, voire portés, par leurs victimes...

Ne penses-tu pas tout simplement que les tutrices sont forcément plus nombreuses dans un métier où les femmes sont très représentées ?

Je dirais que la plupart des con nards sont des hommes.

Spoiler:

Spoiler:

Je suis très triste de lire tout ce topic et très triste de voir que des collègues sont cassés à cause de la vanité d'autres. Ce topic me rappelle des choses que j'ai vécues et que je mets mieux en perspective à tous vous lire.

Courage ! fleurs

Tamerlan a écrit:

Helene_de_Troie a écrit:

Tamerlan a écrit:

A peu près autant de sens que de se demander combien de "profs pourris" on va avoir à cause de tuteurs complaisants ou qui n'ont pas voulu prendre leurs responsabilités.

Si un prof est bon ou pourri, ça on le sait pas depuis l'année de stage.

Effectivement il est bien sûr quasiment impossible de se prononcer de manière absolue lors de l'année de stage, sauf peut-être quelques cas qui ne laissent guère de doute... Le problème est qu'ensuite il est quand même très compliqué et long de virer quelqu'un pour insuffisance professionnelle. Et je doute que nous soyons d'accord pour la modification de notre statut qui permettrait cela... Ceci dit combien de stagiaires sont licenciés à la fin de la première ou de la deuxième année de stage ?

Moi je suis complètement pour la modification de notre statut.

Mandoline a écrit:

Diclonia a écrit:Quelle misère, cette façon de faire avec les stagiaires...
Sinon, c'est moi, où ce sont souvent des femmes qui sont si aimables ??
Je ne lis pas, ici ou là, qu'un prof homme a eu la même attitude détestable ...

Bonne reconversion !

???

Bel exemple de sexisme, de la part d'une femme... C'est intéressant de voir combien les préjugés de ce type sont intégrés, voire portés, par leurs victimes...

Ne penses-tu pas tout simplement que les tutrices sont forcément plus nombreuses dans un métier où les femmes sont très représentées ?

Je suis un peu d'accord aussi pour ma part...

Mandoline a écrit:

Diclonia a écrit:Quelle misère, cette façon de faire avec les stagiaires...
Sinon, c'est moi, où ce sont souvent des femmes qui sont si aimables ??
Je ne lis pas, ici ou là, qu'un prof homme a eu la même attitude détestable ...

Bonne reconversion !

???

Bel exemple de sexisme, de la part d'une femme... C'est intéressant de voir combien les préjugés de ce type sont intégrés, voire portés, par leurs victimes...

Ne penses-tu pas tout simplement que les tutrices sont forcément plus nombreuses dans un métier où les femmes sont très représentées ?

Ma deuxième et dernière démission de l'EN - Page 4 2252222100

C'est déprimant ...

par newlife2 Jeu 5 Nov 2015 - 16:39

Leelooo a écrit:C'est assez délicat, j'ai tenté de contester point par point auprès de la principale et de l'adjoint mais je sentais que c'était ma parole contre celle des tutrices

Bonjour Leelooo, que deviens-tu depuis ce message? Rolling Eyes

par prof d'anglais97118 Jeu 7 Jan 2016 - 20:45

newlife2 a écrit:

Leelooo a écrit:C'est assez délicat, j'ai tenté de contester point par point auprès de la principale et de l'adjoint mais je sentais que c'était ma parole contre celle des tutrices

Bonjour Leelooo, que deviens-tu depuis ce message?

Oui, bonne question

par moonie Ven 8 Jan 2016 - 18:41

Que faire face à un (e) tuteur (trice) indélicat (e) qui vous pourrit un rapport? Quels recours?

par Jenny Ven 8 Jan 2016 - 18:43

C'est compliqué, je te conseille de te faire aider par un syndicat.
Tes autres rapports sont bons ?

par moonie Ven 8 Jan 2016 - 18:48

Quel autre rapport?