Philippe Torreton chez Ruquier: il faut changer l'école et la formation des profs

républicain a écrit:

Daphné a écrit:Que ça m'agace tous ces gens qui s'arrogent le droit de parler d'un métier qu'ils ne connaissent pas !
J'ai bien fait de zapper, ça m'aurait énervée !

Pour ma part et depuis des années, je refuse de discuter de mon métier avec des gens qui ne l'ont jamais pratiqué, c'est plus simple...

Moi aussi je refuse de discuter avec n'importe qui ! Déjà qu'avec des collègues ce n'est pas toujours évident............
Mais le problème c'est qu'on est bien obligé de les entendre quand ils s'étendent sur le sujet

Audrey a écrit:Caron était d'accord avec lui....

Tu m'étonnes :lol!:

Daphné a écrit:

républicain a écrit:

Daphné a écrit:Que ça m'agace tous ces gens qui s'arrogent le droit de parler d'un métier qu'ils ne connaissent pas !
J'ai bien fait de zapper, ça m'aurait énervée !

Pour ma part et depuis des années, je refuse de discuter de mon métier avec des gens qui ne l'ont jamais pratiqué, c'est plus simple...

Moi aussi je refuse de discuter avec n'importe qui ! Déjà qu'avec des collègues ce n'est pas toujours évident............
Mais le problème c'est qu'on est bien obligé de les entendre quand ils s'étendent sur le sujet  

Je comprends cette idée, mais je pense que c'est une mauvaise approche. Car si on refuse de discuter, on laisse l'espace du débat à ceux qui s'en emparent dans tous les cas.

Daphné a écrit:

républicain a écrit:

Daphné a écrit:Que ça m'agace tous ces gens qui s'arrogent le droit de parler d'un métier qu'ils ne connaissent pas !
J'ai bien fait de zapper, ça m'aurait énervée !

Pour ma part et depuis des années, je refuse de discuter de mon métier avec des gens qui ne l'ont jamais pratiqué, c'est plus simple...

Moi aussi je refuse de discuter avec n'importe qui ! Déjà qu'avec des collègues ce n'est pas toujours évident............
Mais le problème c'est qu'on est bien obligé de les entendre quand ils s'étendent sur le sujet  

Voui, c'est sûr mais on peut faire des exceptions: Caron,  déjà.... qu'il s'occupe de la viande hâchée.

kero a écrit:

Daphné a écrit:

républicain a écrit:


Pour ma part et depuis des années, je refuse de discuter de mon métier avec des gens qui ne l'ont jamais pratiqué, c'est plus simple...

Moi aussi je refuse de discuter avec n'importe qui ! Déjà qu'avec des collègues ce n'est pas toujours évident............
Mais le problème c'est qu'on est bien obligé de les entendre quand ils s'étendent sur le sujet  

Je comprends cette idée, mais je pense que c'est une mauvaise approche. Car si on refuse de discuter, on laisse l'espace du débat à ceux qui s'en emparent dans tous les cas.

Mouais, près de 60 ans de conneries sur l'EN - ma mère les entendais déjà quand j'étais gamine - j'ai ma dose !
Non, je ne discute plus : un haussement d'épaule méprisant et basta. Du genre cause toujours tu m'intéresses

Iphigénie a écrit:

Celadon a écrit:Ben... ce n'est pas exactement pareil, non. L'institution les place dans une situation telle qu'ils sont OBLIGES de faire face en se transformant en tout ce que tu énonces, hélas, pour pas un sou de plus, rehélas. Torreton, lui, n'est pas OBLIGE d'enseigner que je sache. Et comme il n'y connaît RIEN, il ferait bcp mieux de se TAIRE.

C'sest sûr mais tu sais il y a bien des "spécialistes "aussi du domaine qui feraient mieux de se taire: alors on devrait créer un délit de blasphème de l'éducation: plus le droit d'en ouvrir une, et de prononcer le mot "réforme" "yaka" "faukhon" "profs" pendant, disons, deux ans (suis pas pour l'abus quand même: 2017, ce sera suffisant :lol: ): qu'est-ce que ça ferait du bien!

:lol: :lol: :lol:




Bon, je n'ai sans doute pas assez de bouteille pour être agacé. Et je ne regarde jamais Ruquier, c'est une question de principe. (de valeur? PY, os court  )
M'enfin, qu'est-ce que ça peut vous foutre, l'avis d'un comédien moyen qui ne fait somme toute qu'exprimer l'opinion d'une bonne partie de nos cons citoyens?
Et Torreton aurait dû s'exiler à jamais sur une île déserte juste pour avoir osé passer après Jean Piat. Avec le résultat pathétique que l'on sait.
Et personne ne devrait avoir le droit de passer après Jean Piat.

Alors, je l'ai entendu en direct et j'ai pensé à tous ces profs qui disent qu'ils n'y arrivent pas avec leurs classes, puis j'ai repensé aux profs que je chahutais, élève, et à ceux que je ne chahutais pas, et à ce qui se passe dans mes classes. Et au fond, je pense qu'il a raison sur deux points : former un prof au théâtre (plus qu'aux merveilles de la séquence) pour lui donner des ressources sur son "public" (avez-vous déjà essayé de vous moquer gentiment d'eux en leur disant que la pièce qu'ils jouent depuis leurs tables est nulle et que d'ailleurs, je suis leur seul spectateur et qu'ils m'ennuient ? Ca les énerve :lol: ) et augmenter la part (qui est parfois nulle) de l'enseignement des arts (je note que depuis qu'il y a la fameuse histoire des arts, j'ai des lycéens totalement incultes en ce domaine, ce qui n'était pas le cas autrefois, quand les profs d'histoire et de lettres faisaient un vrai travail sans oral à la con au collège). Bref, je n'ai pas trouvé en l'espèce qu'il fût oiseux ou ridicule.


HS J'ai aussi écouté avec attention Christiane Taubira dans la même émission
Pourquoi on n'a pas une dame comme ça à l'EN ?
Et comment un gouvernement peut-il fonctionner en forçant à cohabiter une dame comme ça avec la flopée de Valls, Belkacem, Sapin, Royal *pars vomir*

Cripure, ce qui m'a choquée, c'est surtout le fait que pour Torreton, il suffit d'aller lire internet pour posséder les connaissances, dont il ne fait plus un élément essentiel de notre formation et de notre métier. Le côté théâtral, ce n'est certainement pas moi qui vais le nier... Mais pour le coup, je ne suis pas certaine que tous pourraient progresser dans ce domaine...

Audrey, tu aurais dû faire comme moi: je me suis endormie dès le début et réveillée devant le générique de fin: c'était chouette cette émission :lol: :lol:

Audrey a écrit:Cripure, ce qui m'a choquée, c'est surtout le fait que pour Torreton, il suffit d'aller lire internet pour posséder les connaissances, dont il ne fait plus un élément essentiel de notre formation et de notre métier. Le côté théâtral, ce n'est certainement pas moi qui vais le nier... Mais pour le coup, je ne suis pas certaine que tous pourraient progresser dans ce domaine...

Oui, je suis d'accord, il part sur les mêmes propos que l'autre sénile sur France Info, chépuséki
Mais sur les connaissances brutes, il n'a pas tort, il a seulement tort de ne pas insister sur notre rôle de passeur. Je ne vais pas lui tresser de lauriers, mais quand j'entends mon frère me dire que dans sa fac, certains MCF font des cours qui consistent à dicter Wikipédia (eh oui...) ou quand j'interroge à l'oral des élèves qui récitent comme explication, mot pour mot ou presque les livres du prof de chez Lagarde & Michard, ou telle explication de Weblettres (que je connais pour l'avoir jadis démontée sur profs-L), je me dis que beaucoup de collègues qui passent un temps fou à "préparer leurs cours" désignent par cette expression le fait de controlCer puis controlVer certaines sources admises comme incontestables. Et que ça doit être chiantissime en classe. J'ai beaucoup de défauts, mais en classe, et même quand c'est moi qui cause, mes élèves ne s'ennuient pas, ils ne savent jamais ce qui va se passer (ni ce qui va leur tomber dessus). Nous sommes nombreux à travailler ainsi et c'est un aspect à développer. Les élèves ne retiennent que ce qui les marque. Hélas, je n'ai pas encore trouvé LA recette pour fonctionner ainsi sur des démarches

Tu dis, Audrey, que tous ne pourraient progresser ? Ben c'est dommage. Moi qui suis très très timide, ça m'aide beaucoup de faire cours ainsi.

HS de Cripure : J'apprécie Taubira pour sa culture, l'usage qu'elle sait en faire, sa modération, sa classe devant la c...ie, mais je ne suis pas absolument certaine de vouloir la voir à l'EN. Je me demande pourquoi.

Son dogmatisme ?

Je ne sais pas de quelle nature est cette réticence. Et ça m'embête.
Peut-être la perçois-je un peu comme Royal, en ce domaine ? Pondre des circulaires qui ne cesseraient de donner raison en toute circonstance aux élèves et à leurs parents ? Je dois me tromper.

Le problème est moins dans la personne qui est susceptible de se trouver à la tête du ministère, que dans le fonctionnement du ministère lui-même.

Tant que l'institution elle-même est construire sur une logique caporaliste, sur l'idée que les enseignants sont des chevilles ouvrières auxquelles il faut imposer des méthodes plus ou moins éprouvées (en fait, pas éprouvées du tout), tant qu'on ne comprendra pas que les seuls véritables experts de l'enseignement sont les enseignants eux-mêmes, on ne sortira pas des contradictions.

Oui mais c'est au ministre de comprendre ça et d'y remédier avec l'aide de Bercy genre économies de postes au ministère ?

Si l'on arrêtait de croire que le droit administratif suffit à diriger 1 300 000 de personnes, on pourra peut-être faire qqch.

Audrey a écrit:Caron était d'accord avec lui....

Depuis le temps que je dis qu'il faut payer une coupe au bol à Caron…

C'est le prototype du demi-intellectuel.

Daphné a écrit:

républicain a écrit:

Daphné a écrit:Que ça m'agace tous ces gens qui s'arrogent le droit de parler d'un métier qu'ils ne connaissent pas !
J'ai bien fait de zapper, ça m'aurait énervée !

Pour ma part et depuis des années, je refuse de discuter de mon métier avec des gens qui ne l'ont jamais pratiqué, c'est plus simple...

Moi aussi je refuse de discuter avec n'importe qui ! Déjà qu'avec des collègues ce n'est pas toujours évident............
Mais le problème c'est qu'on est bien obligé de les entendre quand ils s'étendent sur le sujet  

Ah non alors, on n'est pas obligé de les entendre, on peut tourner le bouton ou les talons.
Et les animateurs et journalistes divers ne sont pas non plus obligés de poser des questions sur tout et n'importe quoi à leurs invités. Qu'ils leur parlent de leur promotions et basta. Franchement les discours philosophiques dans les émissions de ruquier ou drucker

kero a écrit:Le problème est moins dans la personne qui est susceptible de se trouver à la tête du ministère, que dans le fonctionnement du ministère lui-même.

Tant que l'institution elle-même est construire sur une logique caporaliste, sur l'idée que les enseignants sont des chevilles ouvrières auxquelles il faut imposer des méthodes plus ou moins éprouvées (en fait, pas éprouvées du tout), tant qu'on ne comprendra pas que les seuls véritables experts de l'enseignement sont les enseignants eux-mêmes, on ne sortira pas des contradictions.

+100

Je me demande, depuis que je suis dans l'EN, comment peut fonctionner ce ministère. A découvrir ce qu'il nous prépare chaque année, je le vois comme une sorte d'atelier foutraque où certains seraient là par hasard, d'autres par habitude de traîner dans la haute administration et d'autres par erreur. Existe-t-il des personnes jugées compétentes par les syndicats (puisque je suppose que les syndicats les rencontrent) ? Est-ce un passage vers une autre dimension ? Un trou de ver ?

Ashtrak a écrit:

kero a écrit:Le problème est moins dans la personne qui est susceptible de se trouver à la tête du ministère, que dans le fonctionnement du ministère lui-même.

Tant que l'institution elle-même est construire sur une logique caporaliste, sur l'idée que les enseignants sont des chevilles ouvrières auxquelles il faut imposer des méthodes plus ou moins éprouvées (en fait, pas éprouvées du tout), tant qu'on ne comprendra pas que les seuls véritables experts de l'enseignement sont les enseignants eux-mêmes, on ne sortira pas des contradictions.

+100

Je me demande, depuis que je suis dans l'EN, comment peut fonctionner ce ministère. A découvrir ce qu'il nous prépare chaque année, je le vois comme une sorte d'atelier foutraque où certains seraient là par hasard, d'autres par habitude de traîner dans la haute administration et d'autres par erreur. Existe-t-il des personnes jugées compétentes par les syndicats (puisque je suppose que les syndicats les rencontrent) ? Est-ce un passage vers une autre dimension ? Un trou de ver ?

Sophie Coignard en parle de la maison EN dans "Le Pacte immoral".

Audrey a écrit:Et Ruquier n'a pas arrêté de cirer les pompes du comédien, disant à quel point il était talentueux, bien plus que Depardieu...

En fait, c'est ce passage qui m'a le plus énervée!

arcenciel a écrit:

Audrey a écrit:Et Ruquier n'a pas arrêté de cirer les pompes du comédien, disant à quel point il était talentueux, bien plus que Depardieu...

En fait, c'est ce passage qui m'a le plus énervée!

C'est déformé. Il a dit que Torreton a bien plus joué au théâtre que Depardieu et qu'il n'avais pas accepté l'argument selon lequel Torreton n'est rien et doit donc fermer sa gueule, ajoutant qu'on a parfaitement le droit de trouver cet acteur mauvais ou chiant.
Eh, dites donc, la restitution des textes, c'est pas encore ça

Cripure a écrit:

arcenciel a écrit:

Audrey a écrit:Et Ruquier n'a pas arrêté de cirer les pompes du comédien, disant à quel point il était talentueux, bien plus que Depardieu...

En fait, c'est ce passage qui m'a le plus énervée!

C'est déformé. Il a dit que Torreton a bien plus joué au théâtre que Depardieu et qu'il n'avais pas accepté l'argument selon lequel Torreton n'est rien et doit donc fermer sa gueule, ajoutant qu'on a parfaitement le droit de trouver cet acteur mauvais ou chiant.
Eh, dites donc, la restitution des textes, c'est pas encore ça

Euh... je viens de le replayer à l'instant,  Ruquier était vraiment dans le cirage de pompes à la fin...Torreton était aux anges... (il n'a pas été de main morte avec Depardieu - pas grand-chose au théâtre, ne connaît pas son texte-).

Oui, à la fin, il a carrément dit que Torreton avait tenu un nombre de rôles bien plus grand que Depardieu et bien plus mémorables... je n'ai rien inventé, c'était vraiment tout à la fin de l'entretien.

Cripure, je sais parfaitement ce que j'ai entendu, et ça m'a fait bondir sur mon canapé!
Torreton a même feint l'humilité par le silence, mais son sourire en coin en disait long...

Cripure a écrit:

Audrey a écrit:Cripure, ce qui m'a choquée, c'est surtout le fait que pour Torreton, il suffit d'aller lire internet pour posséder les connaissances, dont il ne fait plus un élément essentiel de notre formation et de notre métier. Le côté théâtral, ce n'est certainement pas moi qui vais le nier... Mais pour le coup, je ne suis pas certaine que tous pourraient progresser dans ce domaine...

Oui, je suis d'accord, il part sur les mêmes propos que l'autre sénile sur France Info, chépuséki
Mais sur les connaissances brutes, il n'a pas tort, il a seulement tort de ne pas insister sur notre rôle de passeur. Je ne vais pas lui tresser de lauriers, mais quand j'entends mon frère me dire que dans sa fac, certains MCF font des cours qui consistent à dicter Wikipédia (eh oui...) ou quand j'interroge à l'oral des élèves qui récitent comme explication, mot pour mot ou presque les livres du prof de chez Lagarde & Michard, ou telle explication de Weblettres (que je connais pour l'avoir jadis démontée sur profs-L), je me dis que beaucoup de collègues qui passent un temps fou à "préparer leurs cours" désignent par cette expression le fait de controlCer puis controlVer certaines sources admises comme incontestables. Et que ça doit être chiantissime en classe. J'ai beaucoup de défauts, mais en classe, et même quand c'est moi qui cause, mes élèves ne s'ennuient pas, ils ne savent jamais ce qui va se passer (ni ce qui va leur tomber dessus). Nous sommes nombreux à travailler ainsi et c'est un aspect à développer. Les élèves ne retiennent que ce qui les marque. Hélas, je n'ai pas encore trouvé LA recette pour fonctionner ainsi sur des démarches

Tu dis, Audrey, que tous ne pourraient progresser ? Ben c'est dommage. Moi qui suis très très timide, ça m'aide beaucoup de faire cours ainsi.

Je ne suis pas sûr d'avoir bien tout compris mais cela me donne l'impression de juger une profession à l'aune de ses mauvais représentants. Forcément sur un nombre aussi important, des mauvais incapables de progresser (sans méthode coercitive), il y en a.