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- OudemiaBon génie
En 4e ? :shock: et ce n'est pas une pièce où le comique est le plus évident...Bonnie Blue a écrit:nlm76 a écrit:Ah. Dans ce cas c'est ennuyeux. Il va falloir apprendre à trouver ça drôle. Ou tout au moins à comprendre pourquoi d'autres peuvent trouver ça drôle. Après vous aurez une chance de le faire passer auprès de vos élèves.
Faire aimer une œuvre qu'on n'aime pas, difficile...
Pour ma part, je fais Cyrano, Molière, ils connaissent.
Mais sinon, j'aurais pris Les Précieuses ridicules ou Le Misanthrope.
Ce n'est pas avec quelques scènes en primaire, le médecin malgré lui en 6e, et une autre pièce en 5e, qu'on peut dire cela !Bonnie Blue a écrit:Faire aimer une œuvre qu'on n'aime pas, difficile...
Pour ma part, je fais Cyrano, Molière, ils connaissent.
Mais sinon, j'aurais pris Les Précieuses ridicules ou Le Misanthrope.
- roxanneOracle
Je fais les deux. Le CID est en extraits sur leur livre, je leur fais écouter sur deezer, leur montre le dvd, puis on enchaine avec lAVARE qu'ils achètent. Le CID reste un succès jamais démenti. Je l'ai fait en avril l'année derniere, mes 3e que j'ai suivis sortent encore parfois du cours en déclamant : "ô rage, ô désespoir ".nlm76 a écrit:Mouais. Nous, en 1983, nous avons étudié L'Avare et Le Cid. Pourquoi eux n'auraient-ils pas cette chance ? Pensez à la technique qu'évoque Doctor Who: les morceaux choisis.
- greamNiveau 6
nlm76 a écrit:Mouais. Nous, en 1983, nous avons étudié L'Avare et Le Cid. Pourquoi eux n'auraient-ils pas cette chance ? Pensez à la technique qu'évoque Doctor Who: les morceaux choisis.
Oui, je n'ai pas de 4ème cette année (et a priori pas non plus l'an prochain) mais je vais revoir ma façon de faire (encore merci Doctor Who ).
- BoudoirNiveau 3
288 a écrit:Boudoir a écrit:Merci pour les liens !
Et pour vos réponses; celle de nlm76 m'amuse. (Vous êtes un brin condescendant, mon cher.)
Reconnaissez que vous l'avez bien cherché.
Je n'ai rien cherché du tout à part lire des réponses constructives...
Je n'utilise pas ce forum pour faire des délicatesses de langage et pour dire que j'adooore Molière et que je le trouve trèès spirituel si ce n'est pas le cas, seulement pour avoir de l'aide.
Mais comment reprocher à un enseignant d'avoir un côté donneur de leçons?
sans rancune à vous et à nlm76
Boudoir
- Bonnie BlueNiveau 9
Oudemia a écrit:En 4e ? :shock: et ce n'est pas une pièce où le comique est le plus évident...Bonnie Blue a écrit:nlm76 a écrit:Ah. Dans ce cas c'est ennuyeux. Il va falloir apprendre à trouver ça drôle. Ou tout au moins à comprendre pourquoi d'autres peuvent trouver ça drôle. Après vous aurez une chance de le faire passer auprès de vos élèves.
Faire aimer une œuvre qu'on n'aime pas, difficile...
Pour ma part, je fais Cyrano, Molière, ils connaissent.
Mais sinon, j'aurais pris Les Précieuses ridicules ou Le Misanthrope.Ce n'est pas avec quelques scènes en primaire, le médecin malgré lui en 6e, et une autre pièce en 5e, qu'on peut dire cela !Bonnie Blue a écrit:Faire aimer une œuvre qu'on n'aime pas, difficile...
Pour ma part, je fais Cyrano, Molière, ils connaissent.
Mais sinon, j'aurais pris Les Précieuses ridicules ou Le Misanthrope.
Il faut bien leur montrer autre chose que du Molière non ?
- SeiGrand Maître
Boudoir a écrit:Oui, j'avais fait les fourberies de Scapin avec des 5èmes trois années de suite... mais je trouve que Molière n'a plus grand chose d'actuel ; je ne sais pas... Enfin merci pour vos réponses.
J'ai travaillé sur cette question avec mes élèves de 1re (à quoi bon mettre encore en scène des classiques ?), et j'ai proposé des extraits des pièces Tartuffe et Amphitryon qui me semblent incroyablement actuelles (mais difficiles, certes, pour des 4e, je dévie du sujet) en ce qu'elles révèlent la capacité du langage à duper autrui. Il est remarquable et vertigineux que Sosie ne soit pas convaincu par les coups, mais par la langue de Mercure, et je trouve le personnage d'Orgon très proche de nous. Mes élèves avaient été ébahis par la bêtise d'Orgon et s'en moquaient allègrement. Je leur avais alors lu un extrait du livre du neurologue Oliver Sacks, L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau qui raconte la réaction de patients aphasiques devant le discours du président : alors que le groupe attend avec impatience ce discours, chacun éclate d'un rire tonitruant lorsque le discours commence, chacun sensible à la duperie du discours d'un homme qui leur apparait comme un clown. Comme les aphasiques ont perdu le sens de certains mots, ils sont extrêmement sensibles aux mimiques, aux gestes, au ton de la voix. C'est une compensation qui leur permet d'avoir accès au sens. Or, ici, il y a un écart bien trop grand entre la marionnette de la parole et le corps trahissant l'intime conviction du président.
Une personne du groupe n'est pas réellement aphasique, mais a perdu toute capacité à comprendre le ton de la voix (amical, agacé, ironique…). Qui plus est, elle est devenue aveugle et ne peut donc plus avoir accès au corps de son interlocuteur, ce qui lui aurait permis une compensation à ce handicap. Elle prête alors une attention extrême à l'ordre des mots, à la cohérence de la phrase. Tout doit être juste, elle exige que l'on parle vrai. Or, le président ne répond pas à cette exigence d'absolu. Elle en conclut que le président est un menteur ou un malade.
Voilà, les aphasiques ne sont pas dupes, parce qu'ils voient l'écart qui sépare l'objet du discours et de l'objet de la pensée, qui transparait de toute part, tandis que nous, sans handicap, nous nous plaisons à écouter les discours des hommes politiques, à y croire, à les prendre pour autre chose qu'ils sont, comme Orgon se plait à écouter son directeur de conscience.
Je trouve que ces deux pièces de Molière rendent compte de cette tendance de chacun à se laisser duper, de ce plaisir qu'il y a à croire, à prendre les mots pour argent comptant (en cela, Molière est proche de La Fontaine). Nous sommes tous des Orgon en puissance, et le théâtre permet de mettre à nu cette mécanique, de rire d'Orgon en le croyant hors de nous-mêmes, bête à pleurer, mais nous moquer de lui est possible simplement parce que Tartuffe est un mauvais comédien, un hypocrite de pacotille. Nous rions d'Orgon et de Tartuffe comme les patients de Sacks hurlaient de rire devant le président.
Bon, tout ça pour dire que je trouve Molière actuel.
- malo21Niveau 10
Voilà plus de 20 ans que j'étudie Molière avec mes classes, cela marche toujours très bien et je ne m'en lasse pas. Je fais Le médecin malgré lui en 6è, le Bourgeois Gentilhomme quand j'ai des 5è, et l'Avare en 4è (je me sers beaucoup de la version de Funes aussi) depuis les nouveaux programmes. Oui Molière est toujours actuel. D'ailleurs si elle passe par chez vous ne ratez pas http://www.tdb-cdn.com/tartuffe-ou-l-imposteur
la troupe est en tournée actuellement.
la troupe est en tournée actuellement.
- BoudoirNiveau 3
J'ai travaillé aujourd'hui sur Le Bourgeois. Je vais le faire. Ca va marcher, ça va marcher...Vos idées et suggestions ont été profitables.
Je suis convaincue , Sei, que Molière devrait être plus souvent étudié et abordé au lycée...en 4ème, surtout si ces classes sont très faibles, c'est tout de même un peu galère( en ce qui me concerne, j'arrivais mieux à faire passer Scapin avec mes 5èmes), mais là j'ai décidé de vraiment retenter la mission "Molière en 4°" : on verra bien...
Je suis convaincue , Sei, que Molière devrait être plus souvent étudié et abordé au lycée...en 4ème, surtout si ces classes sont très faibles, c'est tout de même un peu galère( en ce qui me concerne, j'arrivais mieux à faire passer Scapin avec mes 5èmes), mais là j'ai décidé de vraiment retenter la mission "Molière en 4°" : on verra bien...
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