Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

" Elles le revendiquent : "Sur ce sujet, nous n'avons pas la même vision qu'eux. Mais ce n'est pas un problème. Le débat est sain. Nous souhaitons juste éviter l'amalgame entre nous et la NEA, et donc clarifier notre position. Nous pensons qu'il faut du temps pour évaluer la mise en place de nouveaux rythmes scolaires. Et qu'on ne peut pas en changer tous les quatre matins. Dans l'intérêt de l'enfant, tout simplement. Car nous ne sommes mus que par l'intérêt de l'enfant." Pour Cécile Malinowski et Isabelle Pinatel, "il faut laisser du temps au temps"

Les conseils vont donc devoir encore choisir le mardi ou le jeudi pour l'organisation des temps d'activité périscolaires. «A défaut, l'organisation de la semaine soumise à la validation de Monsieur le Recteur, consisterait à répartir les 3 heures de TAP sur quatre après-midi, à raison de 3/4 d'heure par jour de 13h30 à 14h15 en continuité du service de restauration», écrit la mairie dans ce courrier. Les classes reprendront donc à 14h15 les lundis, mardis, jeudis et vendredis.

Philippe Trillot s'est tout d'abord étonné vis-à-vis de l'État : « Pourquoi un réseau d'établissement (public) est concerné par la loi et pas un autre (réseau d'établissement privé) ? Alors que, sur notre département, 40 % des enfants sont scolarisés dans l'enseignement privé ? » Il a ensuite rappelé : « En 2008, le Codiec était contre le passage de 4 jours et demi à 4 jours ». Puis Luc Trottier a indiqué : « Les écoles privées ayant mis en place les rythmes scolaires sont satisfaites à 93 %, suite à une enquête réalisée en interne. »

Certains ont voté contre la réforme et non pas contre la proposition de la mairie, des bulletins étaient surchargés de toutes sortes de remarques qui n'avaient rien à voir avec la question posée


A expliqué Danièle Casanova . Selon elle, 147 conseils d'écoles avaient voté pour le projet de la mairie, 170 contre, "dont une grande partie avec des bulletins non valides", et 127 écoles n'avaient pas donné de réponse. Mais le second scrutin s'accompagne de changements, qui scandalisent les parents du MPE13 ou le collectif Dz-écoles qui regroupe parents, enseignants et employés municipaux: si la proposition de la mairie est rejetée, les TAP seront organisés sur la pause méridienne des enfants et non plus après l'école entre 15H45 et 16H30, comme prévu lors du premier vote, et l'avis des écoles qui s'abstiendraient serait réputé favorable au projet municipal.

"Rectorat et mairie veulent passer en force pour avaliser le projet de la mairie pourtant rejeté par les conseils d'établissements", dénoncent les représentants des écoles appelant à ne prendre part au second scrutin. Dans la foulée, un préavis de grève a été déposé pour la période du 13 au 24 avril. Un rassemblement est également prévu devant l'hôtel de ville le 13 avril, jour du prochain conseil municipal.

A la rentrée 2014 déjà, la mise en œuvre des TAP avait été très chaotique dans les écoles marseillaises. Opposé à la réforme, le maire UMP de la ville Jean-Claude Gaudin avait tenté de proposer un projet alternatif, retoqué à quelques semaines de la rentrée. La mise en oeuvre des TAP dans toutes les écoles de la ville avait ensuite pris des mois.

Anne Lacire, directrice de l’école Le Sacré-Cœur (1) : En effet. L’école passera à la semaine de 4,5 jours à la rentrée prochaine, en septembre. Nous avons continué à travailler avec l’Apel et la mairie de Janzé. Nous avons pris notre décision en décembre 2014.

La mobilisation de ce mercredi a le goût d’une petite victoire : 89 % d’absents dans les classes. Seul un élève en maternelle, et douze en primaire, sont venus en cours sur la centaine d’enfants que compte l’établissement. « Bientôt on atteindra les 100 % », se réjouit une mère de famille. En mars, le taux atteignait 77 %.

L'organisation des nouveaux rythmes scolaires a été validée et arrêtée en juin 2014 par l'Inspection académique pour cette année et les années à venir.

« Cependant, il nous est possible aujourd'hui d'envisager une nouvelle organisation pour l'année scolaire prochaine, si tous les acteurs trouvent un accord, expliquent les parents d'élèves FCPE de l'école élémentaire Quéral. Beaucoup de scénarios ont été envisagés et écartés, notamment celui où toute l'école finit à 15 h 45, car il demande une vingtaine d'animateurs sur une courte durée ».

Austérité • L’éducation n’y coupe pas

L’Éducation nationale, l’enseignement supérieur et la recherche n’échappent pas à l’austérité : redéploiements budgétaires et dé-gradations des conditions de travail pour les élèves et les personnels, effectifs de plus en plus lourds dans les classes, refonte de l’Éducation prioritaire qui met à l’écart de nombreux établissements et écoles, application d’une réforme des rythmes que nous continuons de combattre, priorité à l’apprentissage au détriment de l’enseignement professionnel public, enseignement supérieur et recherche exsangues suite au désengagement financier de l’État et au développement de la concurrence… Les statuts des personnels sont attaqués et la réforme territoriale fait planer de lourdes menaces. Le développement de la précarité dans tous les secteurs est inacceptable pour les personnels concernés et fragilise les statuts et les services publics. La réforme du collège s’inscrit dans le droit fil des précédentes : « autonomie » et mise en concurrence des établissements et des équipes, externalisation du traitement de la difficulté scolaire hors de la classe, annualisation rampante…

« Elle permet, selon le ministère, sans porter atteinte aux exigences d’apprentissage de l’enfant de concentrer les vacances de printemps sur le mois d’avril et, ce faisant, de ne plus pénaliser l’activité économique dans les zones de montagne. »

Ce que confirme notamment l'UMIH dans un communiqué envoyé à la presse : "les revendications portées par l’UMIH et les professionnels du tourisme dont Domaines skiables de France, SNRT, SETO, CNPA et SNAV ont été prises en compte".

"La classe du mercredi matin est maintenue, tout comme les activités périscolaires du vendredi après-midi, auxquelles 64 % des écoliers sont inscrits, annonce Anne Brugnera, adjointe au maire déléguée à l’éducation. Le premier bilan, c'est que la réforme est en place et que les familles, les enfants ou les enseignants l'ont intégrée." Les horaires de la semaine ne changent pas non plus, et les tarifs des accueils de loisirs demeurent compris entre 20 et 190 euros par an et par enfant, en fonction du quotient familial.

Vous savez, faire bouger les lignes sur les rythmes scolaires, c’est compliqué. J’ai mis presque 40 ans avant d’arriver à ce qu’on ait une journée de classe d’une durée raisonnable. J’ai lutté quasiment pendant dix ans pour faire disparaître cette horrible semaine de quatre jours.1 Petit à petit, on avance. Désormais, et d’ailleurs le fait que vous m’interrogiez le prouve : l’intérêt de l’enfant est pris en compte, on en parle. C’est une avancée. Même si, rien n’est jamais gagné : on n’est pas à l’abri d’un coup de vent politique, et de décisions absurdes.2

J’ai lutté quasiment pendant dix ans pour faire disparaître cette horrible semaine de quatre jours

« Ce vote est organisé en catastrophe, et il n'est que consultatif. Et il ne porte que sur la demi-journée supplémentaire. Pour le reste, baisse du nombre d'activités périscolaires, augmentation des 10 % de la participation des familles, fin de l'accueil dès 7 h 30, tout est déjà tranché. »

« Il y a un gros manque d'information. La ville a préparé son projet dans son coin. Il y aura une réunion le 9 avril, mais ce sera trop tard, peste Annie. On ne sait toujours pas quels seront les horaires de nos enfants à la rentrée ! »

D'après les derniers éléments fournis par la mairie, 23 169 enfants sont désormais inscrits aux activités périscolaires dans les établissements de Lyon, soit 64 % des élèves. Mais le taux varie sensiblement d'un arrondissement à l'autre. "Il n'y a toutefois pas une seule école où le taux d'inscription passe en dessous du seuil de 50 %", se félicite tout de même l'adjointe à l'éducation, Anne Brugnera.

C'est dans le 9e arrondissement de Lyon que la participation à ces activités est la plus faible avec 2 824 enfants inscrits, soit un taux de 59 %. À l'autre bout du classement, 70 % des enfants scolarisés dans le 2e arrondissement de Lyon sont inscrits aux activités mises en place dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires.

Il y a quelques jours, Marie Grimaud, avocate de l’association “Enfance en danger” qui se porte partie civile dans l’affaire des soupçons de viol à Villefontaine, voyait justement un risque dans ces recrutements d'animateurs pour encadrer les rythmes scolaires. "Avec le changement des rythmes scolaires, les mairies ont dû recruter de manière assez massive et très rapide des animateurs. Le recrutement se fait n'importe comment : n'importe qui dans un CV, avec un diplôme Bafa ou un certain nombre de compétences, peut postuler et, quinze jours après, être promu dans un centre de loisirs. Il n'y a aucune précaution, aucune recherche sur ces animateurs", estimait-elle alors. Ce que contredit Anne Brugnera. Selon l'adjointe à l'éducation à Lyon, une procédure de vérification judiciaire est déjà à l'oeuvre à Lyon depuis la mise en place des campagnes de recrutement d'animateurs en 2014. "Nous travaillons en lien avec les services de l’État et notamment la direction départementale de la cohésion sociale. Le processus est bien calé et restera inchangé", a rassuré l'élue.

Aujourd’hui, malgré la politique d’accompagnement des animateurs vers des formations Bafa, certains centres d’accueil pourraient ne pas atteindre le taux légal de 50 % d’encadrants diplômés. “Cela ne concerne que quelques centres d’accueil, trois ou quatre”, relativise Anne Brugnera, qui va finalement se résoudre à opérer des transferts d’animateurs diplômés entre les accueils de loisirs où ils sont en “surnombre” et là où ils font défaut. L’adjointe s’était pour le moment toujours montrée défavorable à cette solution, préférant stabiliser les effectifs et créer des équipes fixes auprès des enfants.

Bernard Beignier : Comme je l'ai dit jeudi aux instances syndicales, lors du comité technique académique, dans la première consultation, un certain nombre d'écoles ont produit un vote manquant de clarté, des erreurs. Des personnes extérieures au conseil ont voté, des argumentaires contre la réforme étaient portés sur la fiche de vote... À l'accusation de manipulation, je réponds, qu'au contraire, nous voulons une clarification. Les écoles qui avaient produit un vote lisible pourront juste renvoyer leur délibération ; mais dans celles où des erreurs ont été commises, il faudra reconvoquer le conseil d'école.

Ce vote est-il obligatoire ?
Bernard Beignier : On peut s'abstenir, mais après avoir délibéré : je préfère que l'on nous renvoie un document marqué "abstention" que rien du tout ! Nous incitons les écoles à nous faire parvenir, en annexe, toutes leurs observations.

Mais s'abstenir, c'est voter pour le projet municipal ?
Bernard Beignier : S'abstenir, cela n'équivaut ni à un oui, ni à un non. Et quoiqu'il ressorte de cette consultation, l'organisation qui se mettra en place en septembre gardera un caractère expérimental. Il pourra évoluer les années suivantes.

Que se passera-t-il si la moitié des votes ne s'exprime pas en faveur du projet municipal ?
Bernard Beignier : Précisons que le vendredi est définitivement abandonné, ne revenons pas là-dessus. Si le projet de la Ville est rejeté, le décret Hamon sera aussi abandonné ; nous appliquerons donc le décret Peillon, qui prévoit une semaine de 9 demi-journées de classe, et une durée des cours qui ne pourra dépasser 5 h 30 par jour.

La Ville dit que c'est alors sur la pause méridienne que se dérouleraient les activités périscolaires.
Bernard Beignier : La mairie nous a, et c'est son droit, proposé cela, afin que ce soit les enseignants qui remettent les enfants à leurs parents (et non le personnel municipal, DLR). Cela dit, cette proposition n'a pas nos faveurs, car elle n'est pas dans la ligne du décret, elle ne nous engage pas. Or je dois insister sur le fait que c'est nous qui déciderons, en dernier lieu.

C'est donc à partir de 15 h 45, et jusqu'à 16 h 30, que se dérouleront les activités ?
Bernard Beignier : Il est aussi possible d'organiser la semaine en proposant, deux jours sur cinq, de finir les cours à 15 h, et d'enchaîner sur 1 h 30 de Tap. Par exemple les mardis et jeudis ? Ce qui rejoindrait d'une certaine façon le premier projet de la Ville. Il faut quoi qu'il en soit avancer : nous devons avoir les résultats du vote avant le 13 avril, date du conseil municipal.

Dans le dernier bulletin municipal, il est, en effet, fait état de cette satisfaction qui va à l'encontre d'un sondage diffusé par le syndicat des enseignants du primaire SNUipp-FSU qui affirme que « 74 % assurent que le nouveau rythme de quatre jours et demi d'école par semaine avait un impact négatif sur l'attention et la fatigue des élèves. Seuls 9 % des enseignants constatent un effet bénéfique sur les apprentissages. »Et le bulletin municipal d'enchaîner : « A Villiers, nous pouvons nous réjouir de faire partie de cette catégorie ! »En fait, alors que nombre de communes sont encore en pleine réflexion et concertation sur l'organisation des rythmes scolaires à la rentrée prochaine, Villiers semble rouler sereinement sur une piste sans embûche.
Depuis septembre, le groupe scolaire Louis-Gatien (103 élèves dont 75 concernés) allonge ses matinées d'une demi-heure à un moment où les enfants sont les plus réceptifs. Cinq matinées du lundi au vendredi de 8 h 45 à 12 h 15. Et pour les élèves de la grande section aux CM2, des temps d'activités les lundis et vendredis de 13 h 50 à 15 h 20. En moyenne, depuis le début de l'année scolaire, les élèves ont découvert quatre activités.
« Lors de la réunion de bilan de la mi-février qui réunissait un groupe de parents - enseignants - élus, nous avons constaté que l'enquête conduite auprès des parents et des enfants donnait un très bon résultat : 98 % des parents se déclarent satisfaits et les enfants ont attribué une note moyenne de 4,3 sur 5 pour les activités qui leur sont proposées les lundis et vendredi »

Les parents d’élèves soutiennent la réforme des rythmes scolaires. Tel est le crédo de la FCPE, « grande inspiratrice de cette réforme »1 et « première organisation de parents d’élèves en France ».

De fait, très curieusement et malgré tous ces soutiens, la représentativité – déjà assez faible... – de la FCPE dans le premier degré s’est largement effritée ces dernières années, passant ainsi de 17,9% en 2011 à 14,2% en 2014.

The Goon a écrit:Villiers satisfait de ses rythmes scolaires

Dans le dernier bulletin municipal, il est, en effet, fait état de cette satisfaction qui va à l'encontre d'un sondage diffusé par le syndicat des enseignants du primaire SNUipp-FSU qui affirme que « 74 % assurent que le nouveau rythme de quatre jours et demi d'école par semaine avait un impact négatif sur l'attention et la fatigue des élèves. Seuls 9 % des enseignants constatent un effet bénéfique sur les apprentissages. »Et le bulletin municipal d'enchaîner : « A Villiers, nous pouvons nous réjouir de faire partie de cette catégorie ! »En fait, alors que nombre de communes sont encore en pleine réflexion et concertation sur l'organisation des rythmes scolaires à la rentrée prochaine, Villiers semble rouler sereinement sur une piste sans embûche.
Depuis septembre, le groupe scolaire Louis-Gatien (103 élèves dont 75 concernés) allonge ses matinées d'une demi-heure à un moment où les enfants sont les plus réceptifs. Cinq matinées du lundi au vendredi de 8 h 45 à 12 h 15. Et pour les élèves de la grande section aux CM2, des temps d'activités les lundis et vendredis de 13 h 50 à 15 h 20. En moyenne, depuis le début de l'année scolaire, les élèves ont découvert quatre activités.
« Lors de la réunion de bilan de la mi-février qui réunissait un groupe de parents - enseignants - élus, nous avons constaté que l'enquête conduite auprès des parents et des enfants donnait un très bon résultat : 98 % des parents se déclarent satisfaits et les enfants ont attribué une note moyenne de 4,3 sur 5 pour les activités qui leur sont proposées les lundis et vendredi »

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Si ça c'est pas de la com !

The Goon a écrit:La première organisation de parents d'élèves en chiffres

Les parents d’élèves soutiennent la réforme des rythmes scolaires. Tel est le crédo de la FCPE, « grande inspiratrice de cette réforme »1 et « première organisation de parents d’élèves en France ».

De fait, très curieusement et malgré tous ces soutiens, la représentativité – déjà assez faible... – de la FCPE dans le premier degré s’est largement effritée ces dernières années, passant ainsi de 17,9% en 2011 à 14,2% en 2014.

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Merci à Luigi_B de rappeler et d'analyser "l'importance" de la meilleure amie des PE. Pardon, des caissiers. :lol:

Le Conseil Syndical du SNUipp s’est réuni le mercredi 18 novembre afin d’examiner (entre autres) le projet de création d’Etablissement Public Local de Coopération Educative que vous nous avez soumis. Nous partageons plusieurs préoccupations qui poussent la ville de Lyon à s’interroger sur le statut des écoles et leur fonctionnement. Cependant le SNUipp 69 n’est pas favorable à ce projet d’EPLCE comme il ne voit pas aujourd’hui la nécessité de traiter simultanément les trois points contenus dans celui-ci. En tant que syndicat enseignant, nous considérons que ce projet d’EPLCE n’est pas recevable. Il présente trop de similitudes avec celui des EPEP et ne nous paraît pas en mesure de répondre aux besoins d’évolution des écoles. En tout état de cause, il ne règle en rien le problème récurrent de la direction d’école. Il pose par ailleurs de nouveaux problèmes sur notre statut qui deviendrait à la fois « Fonction Publique d’Etat et Fonction Publique Territoriale ». Les enseignants s’opposeront à une telle régression régulièrement envisagée par une politique libérale qui rêverait de démanteler les statuts, donc les garanties des salariés ! Concernant l’organisation de la semaine scolaire, nous avons toujours été ouverts à une réflexion commune qui, de notre point de vue, ne peut se mener sans les enseignants, concernés tant
professionnellement que personnellement. En tout état de cause, toute modification à venir doit être précédée d’une large réflexion de tous les acteurs sans exclusive et devra, in fine, être soumise –conformément aux textes – à chaque conseil d’école qui seul décidera si oui ou non, il sollicite une dérogation concernant l’aménagement de la journée et/ou de l’année scolaire. Nous sommes cependant prêts, pour notre part, à nous associer à une réflexion sur une organisation du temps périscolaire et, naturellement, à son articulation avec le temps scolaire...

Le premier enseignement confirme le ressenti des parents, et il est pour le moins paradoxal : alors que la réforme des rythmes scolaires devait permettre aux enfants de respirer, « tout le monde trouve que la fatigue est beaucoup plus importante « , notamment à cause de l’école le mercredi, relève Emmanuelle Cuny :

« L’allègement du temps de classe se traduit par allongement du temps à l’école. Par exemple, des parents qui pouvaient venir à la sortie à 16h30, et ne peuvent plus y être à 16h, laissent leurs enfants à la garderie et les récupèrent plutôt après 17h. Surtout, avec classe le mercredi, les enfants doivent se lever 5 matins d’affilée, puis, pour beaucoup rester à l’école toute la journée. Avant, même si leurs parents travaillaient et qu’ils allaient en centre de loisir le mercredi, ils pouvaient arriver plus tard, à 9h ou 10h. Et pas mal d’enfants partaient le mardi soir chez leurs grands parents, ou, lorsqu’ils étaient en petite section pouvaient retourner en crèche le mercredi. »

L'heure n'est plus à la contestation, aux regrets ni même au bilan. Sept mois après la mise en place des nouveaux rythmes scolaires, il faut déjà se pencher sur la rentrée prochaine et sur ses modalités.

Enfin, le temps d'accueil gratuit du mercredi entre 12h et 12h30 sera supprimé. En effet, seulement 5 % des élèves étaient inscrits pour un coût supporté par la municipalité jugé démesuré. Ces nouvelles mesures ont été validées à la quasi-unanimité au cours des récents conseils d'écoles extraordinaires et ont ainsi été transmises au Directeur académique des services de l'Éducation nationale (Dasen), qui devrait prochainement émettre un avis favorable.

Dernière modification, mais pas des moindres, l'accueil périscolaire du soir. Cette année, les parents pouvaient venir récupérer leurs enfants toutes les demi-heures entre 16 heures et 18 heures et un tarif unique était appliqué en fonction du créneau choisi.

À partir de septembre, la sortie pour les écoliers fréquentant "l'étude" s'effectuera soit à 17 heures soit à 18 heures. "Avec la fin des cours à 16h10, il était illusoire de proposer une autre sortie à 16h30, justifie Loïc Gachon. Mais nous garderons une certaine souplesse avec un départ échelonné, en fonction de la formule choisie. Notre objectif est que les enfants rentrent le plus tôt possible à la maison."

La base tarifaire des accueils du matin et du jour sera également revue. Ce barème sera composé de six tranches de quotient familial. Concrètement, l'accueil du matin, qui revient actuellement à 1€ par jour, coûtera entre 0,5€ et 1,50€. Celui entre 16h10 et 17h reviendra entre 0,2€ et 0,6€. Enfin, pour l'accueil entre 16h10 et 18 heures, les familles devront débourser entre 0,9€ et 2,70€.

The Goon a écrit:Rythmes scolaires : "Oui, Marseille va y arriver !"

Bernard Beignier : Comme je l'ai dit jeudi aux instances syndicales, lors du comité technique académique, dans la première consultation, un certain nombre d'écoles ont produit un vote manquant de clarté, des erreurs. Des personnes extérieures au conseil ont voté, des argumentaires contre la réforme étaient portés sur la fiche de vote... À l'accusation de manipulation, je réponds, qu'au contraire, nous voulons une clarification. Les écoles qui avaient produit un vote lisible pourront juste renvoyer leur délibération ; mais dans celles où des erreurs ont été commises, il faudra reconvoquer le conseil d'école.

Ce vote est-il obligatoire ?
Bernard Beignier : On peut s'abstenir, mais après avoir délibéré : je préfère que l'on nous renvoie un document marqué "abstention" que rien du tout ! Nous incitons les écoles à nous faire parvenir, en annexe, toutes leurs observations.

Mais s'abstenir, c'est voter pour le projet municipal ?
Bernard Beignier : S'abstenir, cela n'équivaut ni à un oui, ni à un non. Et quoiqu'il ressorte de cette consultation, l'organisation qui se mettra en place en septembre gardera un caractère expérimental. Il pourra évoluer les années suivantes.

Que se passera-t-il si la moitié des votes ne s'exprime pas en faveur du projet municipal ?
Bernard Beignier : Précisons que le vendredi est définitivement abandonné, ne revenons pas là-dessus. Si le projet de la Ville est rejeté, le décret Hamon sera aussi abandonné ; nous appliquerons donc le décret Peillon, qui prévoit une semaine de 9 demi-journées de classe, et une durée des cours qui ne pourra dépasser 5 h 30 par jour.

La Ville dit que c'est alors sur la pause méridienne que se dérouleraient les activités périscolaires.
Bernard Beignier : La mairie nous a, et c'est son droit, proposé cela, afin que ce soit les enseignants qui remettent les enfants à leurs parents (et non le personnel municipal, DLR). Cela dit, cette proposition n'a pas nos faveurs, car elle n'est pas dans la ligne du décret, elle ne nous engage pas. Or je dois insister sur le fait que c'est nous qui déciderons, en dernier lieu.

C'est donc à partir de 15 h 45, et jusqu'à 16 h 30, que se dérouleront les activités ?
Bernard Beignier : Il est aussi possible d'organiser la semaine en proposant, deux jours sur cinq, de finir les cours à 15 h, et d'enchaîner sur 1 h 30 de Tap. Par exemple les mardis et jeudis ? Ce qui rejoindrait d'une certaine façon le premier projet de la Ville. Il faut quoi qu'il en soit avancer : nous devons avoir les résultats du vote avant le 13 avril, date du conseil municipal.

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