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- karaokeNiveau 5
Pour compléter les propos d'Anne Coffinier, il est intéressant de lire sur le site de l'Etudiant dans la rubrique "boîte à BAC" que
Réponse
Pourquoi les parents se tournent-ils vers ces boîtes?"Premier constat : pour ces boîtes à bac, l’âge d’or est bien fini. Très prospères dans les années 1970, beaucoup ont fait faillite depuis. Il n’en reste qu’une vingtaine à Paris pour une soixantaine il y a 30 ans. Ainsi, la plus fameuse, Charlemagne (dite Charlot), a fusionné avec d’autres et s’appelle désormais l’Institut du Marais-Charlemagne-Pollès."
Réponse
Au collège et au lycée, il s’agit plutôt d’éviter un redoublement ou une réorientation, car la direction d’un cours privé n’est pas obligée de prendre en compte la décision du conseil de classe. Cela peut également être pour y trouver un meilleur encadrement. "Dernièrement, deux élèves sont venus, car leur prof de maths avait été absent plusieurs mois et les familles craignaient que leurs enfants soient pénalisés au bac", raconte Benjamin Jarry.
- coindeparadisGuide spirituel
Dans mon école de quartier, 2 postes à mi-temps n'ont pas été remplacés en période 3 et ne le seront pas plus jusqu'à la fin de l'année. Les parents ont appelé le DASEN, fait une pétition au recteur en vain : refus de remplacer. Un certain nombre de parents parlent sérieusement d'inscrire leurs enfants dans le privé (sous contrat), à la prochaine rentrée, qui a une gros vivier de remplaçants et une réactivité au plus tard à J+1.
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- IgniatiusGuide spirituel
Quand je lis le titre de ce fil, je me dis que Brighelli est de plus en plus mal barré.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- coindeparadisGuide spirituel
Je trouve dommage qu'il parle de 20% d'enfants scolarisés dans le privé, pour enchaîner sur Anne Coffinier, qui n'est pas représentative...
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- karaokeNiveau 5
coindeparadis a écrit:Je trouve dommage qu'il parle de 20% d'enfants scolarisés dans le privé, pour enchaîner sur Anne Coffinier, qui n'est pas représentative...
Moi aussi: Je trouve dommage qu'il parle...
- Luigi_BGrand Maître
Compte tenu de ce qu'est devenu le bac, est-ce si étonnant ?karaoke a écrit:Pour compléter les propos d'Anne Coffinier, il est intéressant de lire sur le site de l'Etudiant dans la rubrique "boîte à BAC" que
"Premier constat : pour ces boîtes à bac, l’âge d’or est bien fini. Très prospères dans les années 1970, beaucoup ont fait faillite depuis. Il n’en reste qu’une vingtaine à Paris pour une soixantaine il y a 30 ans.
En revanche les boîtes de préparation post-bac prospèrent sur les errements de l'école publique. Un exemple parmi d'autres avec "Ipesup" qui a ouvert de nouvelles classes.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Si Brighelli a fait cette interview c'est terrible car il a longtemps été contre le privé, il croyait à un renouveau possible du public. S'il les soutient c'est qu'il pense que c'est vraiment mort désormais. Qu'il n'y aura plus de retour en arrière dans le public.
Or à la base il avait raison, laisser au privé la qualité c'est terrifiant. Il existe de tout. Du privé comme Lefteris le décrit, mais aussi du mauvais, ou du bon mais très axé religieux. Je me rappelle un entretien avec un directeur qui tenait à ce que je fasse baptiser mes enfants. Je n'ai pas choisi cet établissement, mais si je n'avais pas eu le choix? Il y a aussi la question de l'argent. J'ai récemment réalisé que si mon mari ne gagnait pas bien sa vie, si j'étais seule, je ne pourrais pas payer cet établissement aux enfants. je ne sais pas du tout si j'aurais pu obtenir une bourse pour les deux. Et ce n'est pas si facile de choisir le bon établissement. J'avais d'abord choisi un établissement qui avait 100% de réussite partout mais sélectionnait énormément à l'entrée, et avec finalement un assez mauvais esprit (profs parfois désavoués par la direction après plainte de leur rejeton). Je préfère leur nouvel établissement qui diversifie un peu plus son recrutement, mais est intransigeant sur la discipline, et fait beaucoup de DST avec un élève par table ce qui minimise la triche.
Par contre je ne pense pas qu'arrêter de financer le privé soit la solution. Juste que le public redevienne performant (il suffirait d'un peu de bon sens -remettre des barrières, des redoublements, des sanctions - tout ce que le privé peut se permettre de faire encore).
Or à la base il avait raison, laisser au privé la qualité c'est terrifiant. Il existe de tout. Du privé comme Lefteris le décrit, mais aussi du mauvais, ou du bon mais très axé religieux. Je me rappelle un entretien avec un directeur qui tenait à ce que je fasse baptiser mes enfants. Je n'ai pas choisi cet établissement, mais si je n'avais pas eu le choix? Il y a aussi la question de l'argent. J'ai récemment réalisé que si mon mari ne gagnait pas bien sa vie, si j'étais seule, je ne pourrais pas payer cet établissement aux enfants. je ne sais pas du tout si j'aurais pu obtenir une bourse pour les deux. Et ce n'est pas si facile de choisir le bon établissement. J'avais d'abord choisi un établissement qui avait 100% de réussite partout mais sélectionnait énormément à l'entrée, et avec finalement un assez mauvais esprit (profs parfois désavoués par la direction après plainte de leur rejeton). Je préfère leur nouvel établissement qui diversifie un peu plus son recrutement, mais est intransigeant sur la discipline, et fait beaucoup de DST avec un élève par table ce qui minimise la triche.
Par contre je ne pense pas qu'arrêter de financer le privé soit la solution. Juste que le public redevienne performant (il suffirait d'un peu de bon sens -remettre des barrières, des redoublements, des sanctions - tout ce que le privé peut se permettre de faire encore).
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- the educatorFidèle du forum
Ce qui différencie surtout l'un et l'autre, c'est la démarche et le niveau d'implication des parents. je ne dis pas que les parents du privé suivent mieux les devoirs, éduquent mieux leurs enfants, mais il y a une attente, une projection, et l'instruction devient quelque chose qui nécessite qu'on fasse des choix, qu'on y investisse un peu d'argent.(il suffirait d'un peu de bon sens -remettre des barrières, des redoublements, des sanctions - tout ce que le privé peut se permettre de faire encore)
- >Coindeparadis:
- The Ed a écrit:Ta connaissance de la situation n'enlève pas le fait que pour moi, le résumé que tu en fais est méprisant (envers la démarche des parents et des équipes), et caricatural (en gommant toute nuances et en généralisant quelques images stéréotypées).
En effet je ne te connais pas et je me garde bien de tout jugement personnel: c'est toi qui prend pour ta personne des caractéristiques que j'attribuais à la typologie que tu nous as présentée.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Je ne suis pas d'accord. Quand j'étais collégienne, l'établissement privé près de mon établissement récupérait tous ceux avec lesquels ça ne marchait pas dans le public. Effectivement parfois les parents avaient les moyens mais ils n'étaient pas impliqués de la bonne façon si je puis dire. C'est le public qui explosait les scores au bac, ceux du privé étaient minables.
De même il y a encore une dizaine d'année l'établissement privé le plus proche de mon domicile actuel avait très mauvaise réputation. Cela est en train de changer. Je n'y aurais pas mis mes enfants (je les ai mis dans des établissements mieux classés), mais je vois que leurs stats montent. Elles montent parce que des parents qui il y a dix ans n'auraient pas fait le choix du privé le font désormais. Et le plus triste c'est que le public s'est autosabordé (dans mon secteur, il y avait une super classe CHAM, en vue de laquelle j'avais d'ailleurs fait faire de la musique à mes enfants). On a mixé les CHAM avec les autres, on a fait venir des publics difficiles d'autres collèges pour plus de justice sociale, les parents se sont rendus compte que le niveau des CHAM n'était plus le même et ont fui.
De même il y a encore une dizaine d'année l'établissement privé le plus proche de mon domicile actuel avait très mauvaise réputation. Cela est en train de changer. Je n'y aurais pas mis mes enfants (je les ai mis dans des établissements mieux classés), mais je vois que leurs stats montent. Elles montent parce que des parents qui il y a dix ans n'auraient pas fait le choix du privé le font désormais. Et le plus triste c'est que le public s'est autosabordé (dans mon secteur, il y avait une super classe CHAM, en vue de laquelle j'avais d'ailleurs fait faire de la musique à mes enfants). On a mixé les CHAM avec les autres, on a fait venir des publics difficiles d'autres collèges pour plus de justice sociale, les parents se sont rendus compte que le niveau des CHAM n'était plus le même et ont fui.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- LefterisEsprit sacré
Je me suis fait un peu la même réflexion , d'autant que JPB s'était opposé à cette même Anne Coffinier sur le sujet. Il doit vraiment se dire qu'il n'y a plus aucun espoir. De fait, je ne vois pas comment il va être possible de remonter la pente, ne serait-ce que par le fait qu'on ne va plus trouver assez d'enseignants, que ceux qui entrent sont recrutés pour faire un autre métier, que ceux qui sont en place n'en peuvent souvent plus.Aliceinwonderland a écrit:Si Brighelli a fait cette interview c'est terrible car il a longtemps été contre le privé, il croyait à un renouveau possible du public. S'il les soutient c'est qu'il pense que c'est vraiment mort désormais. Qu'il n'y aura plus de retour en arrière dans le public.
C'est le moins qu'on puisse dire, mais bien aidé par les ministres successifs, qui ont chacun mis la main à la pâte qui par le dénigrement (des enseignants, des savoirs) , qui par la saignée des effectifs, qui par les instructions ineptes...L'histoire des CHAM, ça me rappelle quelque chose, un presque copié-colléEt le plus triste c'est que le public s'est autosabordé
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Si tu veux je te dis de quelle CHAM il s'agit en mp, mais je ne pense pas que nous soyons voisins! Quand je pense que j'ai inscrit mes fils au conservatoire pour ça à la base...mais je suis contente qu'ils jouent de la musique, ça m'a manqué à moi, c'est vraiment un plus.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- LefterisEsprit sacré
Je suis même certain qu'il ne s'agit pas de la même, il y a une différence dans le procédé, mais l’état d'esprit est le même : volonté de tirer vers le bas, de sacrifier in fine tout le monde.Aliceinwonderland a écrit:Si tu veux je te dis de quelle CHAM il s'agit en mp, mais je ne pense pas que nous soyons voisins! Quand je pense que j'ai inscrit mes fils au conservatoire pour ça à la base...mais je suis contente qu'ils jouent de la musique, ça m'a manqué à moi, c'est vraiment un plus.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- the educatorFidèle du forum
Je suis d'accord avec toi, je parlais d'une implication "a minima" de choix, par opposition à la garderie automatique, pas du tout d'une démarche d'accompagnement de la scolarité (au contraire, certains parents du privé croient "acheter" cet accompagnement, et sous traiter, officiellement, la scolarité de leur enfant.). Par contre je crois quand même que ce choix à son importance.Aliceinwonderland a écrit:Je ne suis pas d'accord. Quand j'étais collégienne, l'établissement privé près de mon établissement récupérait tous ceux avec lesquels ça ne marchait pas dans le public. Effectivement parfois les parents avaient les moyens mais ils n'étaient pas impliqués de la bonne façon si je puis dire.
- RobinFidèle du forum
Ce n'est pas JP Brighelli qui est "mal barré", c'est l'Ecole de la République.
- JPhMMDemi-dieu
C'est rien de le dire...
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- LefterisEsprit sacré
Que Brighelli jette l'éponge (j'ai retrouvé un fil où il dit qu'il faut "combattre le réseau que tente de monter A. Coffinier") est plutôt le thermomètre qui montre la température. Ceci dit, la déception ne doit pas conduire à se jeter dans les bras de "l'ennemi" d'hier. C'est la même démarche que courir au suicide par peur de la mort. Je préfère lutter avec mes modestes forces jusqu'à ce que tout s'écroule, et faire comme s'il y avait une chance...Robin a écrit:Ce n'est pas JP Brighelli qui est "mal barré", c'est l'Ecole de la République.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
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