- ErgoDevin
Je suis allergique pour l'instant. Mais dans ma fac, ils ne jurent que par ça !
- User24373Neoprof expérimenté
Dadoo33 a écrit:Quand tu viens en formation mais que ça ne t'intéresse tu prends ton ordi et tu taffes... En silence.
Exactement ! Il y a tellement de bruit pendant les formations que je ne peux même pas corriger mes copies
Du coup, je n'ose pas trop la ramener
- User5899Demi-dieu
Vous savez, cher Renne, s'il y a une chose qui éclate aux yeux de ceux qui ont un peu de bouteille, c'est la proportion considérable (pour ne pas dire énorme) de personnes totalement immatures (et en tout cas autant que les lycéens, je réserve mon jugement pur les collégiens) chez les nouveaux collègues, ceux qui ont moins d'une dizaine d'années de boîte. C'est selon les jours amusant ou atterrant : fixette au smartphone et à FB, gloussettes permanentes en réunions, en conseils de classe, ignorance complète des textes réglementaires, infantilisme professionnel ("et je fais quoi si l'IPR se gratte le nez pendant mon inspection ?" ; bon, c'est vrai que les stagiaires sont infantilisés, mais pour certains, ce doit être un vrai plaisir de les pousser à bout, j'avoue y penser parfois), expression écrite et orthographe pitoyables, etc. C'est bien dommage, mais si nous ne sommes plus pris au sérieux, la raison n'est pas seulement la mesquinerie et la méchanceté des "civils". Notre profession est morte, en tout cas se meurt de certains de ses agents. Il n'y a rien à attendre a priori d'un IPR, mais nous, nous devrions être des exemples ; et au lieu de glousser comme des dindes, lorsque l'exposé est nul, nous devrions introduire la contradiction érudite et souriante.Rendash a écrit:Journée formation Défense à l'ESPE de Lyon aujourd'hui. Hallucinations en masse.
Bon, il y a eu des interventions très intéressantes. Un témoignage d'opex au Mali par un chir' réserviste, notamment ; un truc sur la cyberdéfense à la fin aussi, très bon, même si le mec n'était pas très à l'aise en public (et il passait à la fin, en plus) ; mais il maîtrisait bien son truc.
Par contre, j'ai eu honte pour mes collègues. Vraiment.
Bon sang, le bazar dans l'amphi, un scandale. Des collégiens, quoi. C'était lamentable. Et que ça parle, et que ça brasse...bon sang, si ça ne les intéresse pas, qu'ils sortent, ou qu'ils pioncent, mais qu'ils la ferment, quoi -_-' C'était vraiment pathétique.
Mais l'exemple venait d'en haut : les IA-IPR présents se sont conduits de la même façon. Même le mec responsable de la chose, qui n'a pas cessé de piailler à haute voix, pendant les interventions. C'était honteux, ce manque de respect à la fois vis-à-vis des intervenants et vis-à-vis du public. Seule l'IPR d'histoire a été correcte ; en revanche, son intervention a été un vrai bide. A sa décharge, il semble qu'elle a remplacé au pied levé sa collègue spécialiste du truc, m'enfin même la prestation orale a été...laborieuse. Et ils nous jugent?!?
J'ai passé les trois heures à refréner péniblement l'envie de coller une beigne aux dindes de derrière et un taquet au monsieur IPR de devant.
Et, bon sang de bois, les pires PowerPoint que j'aie jamais vus...ceux des profs & IPR qui sont intervenus. Des diapos à trente lignes de texte, un truc invraisemblable. Une vraie caricature. Alors que ceux des militaires présents étaient de bonne qualité, lisibles, clairs, précis.
Vraiment, j'ai eu honte pour eux.
Heureusement, l'intervention des collègues de LP a été intéressante malgré le PowerPoint pourri.
Autre hallu : le chir' expose ses actions en opex, et présente quelques cas peu ordinaires, ce genre de choses. Il a choisi des trucs marquants, mais a évité le gore, selon ce qu'il nous a dit, pour ne pas nous choquer. J'ai souri quand il a dit ça....sauf que lorsqu'il a exposé les cas, ces foutues dindes se sont mises à couiner de dégoût, comme des collégiens auxquels on aurait annoncé un plan de classe garçon-fille ET une évaluation. Pathétique.
Et franchement, pour de bon : les PPT, arrêtez...
http://rue89.nouvelobs.com/pour-contre/2011/07/11/pour-ou-contre-les-presentations-powerpoint-213251
http://www.01net.com/editorial/523341/franck-frommer-powerpoint-n-est-pas-un-outil-innocent/
- RendashBon génie
Je suis aussi concerné par l'ignorance des textes réglementaires, par exemple. Je ne me sens pas au-dessus des collègues que vous décrivez.
Bon, à ma décharge, j'ai un stock de trucs à lire pour cet été
Je parle simplement...d'éducation. Hier, j'ai vu agir des gens mal élevés, en fait. Et ça, ça me choque.
Nous sommes effectivement censés être des exemples pour nos collègues, et les IPR sont censés être des exemples pour nous, d'autant qu'ils se posent parfois en juges plutôt qu'en conseillers. D'ailleurs, encore une fois, sur ce plan l'IPR d'histoire-géographie a fait le boulot, elle. Mais les autres... Quand j'ai compris que le monsieur devant moi était IPR, j'ai halluciné. Je plains les collègues qui enseignent dans sa discipline.
(Et, pardon, mais non. Je ne suis pas prisonnier de mes diaporamas, mais je ne vois pas de raison de m'en passer a priori. C'est un outil auquel je trouve une certaine utilité, rien de plus, rien de moins. Ce n'est qu'un support, il n'enferme pas ma réflexion, ce n'est pas non plus un carcan pour mon cours, c'est juste une suite de documents avec des p'tites animations : ho, le zouli cercle! Tiens, un bô schéma! J'en ferais autant au tableau, mais c'est plus net, voilà tout. Et j'ai toujours haï les transparents pour projeter les docs. Cela dit, en licence j'ai toujours fait mes exposés avec papier/stylo et sans ordi, si ça peut vous rassurer. )
Bon, à ma décharge, j'ai un stock de trucs à lire pour cet été
Je parle simplement...d'éducation. Hier, j'ai vu agir des gens mal élevés, en fait. Et ça, ça me choque.
Nous sommes effectivement censés être des exemples pour nos collègues, et les IPR sont censés être des exemples pour nous, d'autant qu'ils se posent parfois en juges plutôt qu'en conseillers. D'ailleurs, encore une fois, sur ce plan l'IPR d'histoire-géographie a fait le boulot, elle. Mais les autres... Quand j'ai compris que le monsieur devant moi était IPR, j'ai halluciné. Je plains les collègues qui enseignent dans sa discipline.
(Et, pardon, mais non. Je ne suis pas prisonnier de mes diaporamas, mais je ne vois pas de raison de m'en passer a priori. C'est un outil auquel je trouve une certaine utilité, rien de plus, rien de moins. Ce n'est qu'un support, il n'enferme pas ma réflexion, ce n'est pas non plus un carcan pour mon cours, c'est juste une suite de documents avec des p'tites animations : ho, le zouli cercle! Tiens, un bô schéma! J'en ferais autant au tableau, mais c'est plus net, voilà tout. Et j'ai toujours haï les transparents pour projeter les docs. Cela dit, en licence j'ai toujours fait mes exposés avec papier/stylo et sans ordi, si ça peut vous rassurer. )
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- géohistoireNiveau 10
Ca me rappelle une prof de chimie à la fac. A l'époque elle avait ses cours sur transparents et les lisait avec comme commentaire en gros: "Effectivement, c'est bien ce qui est marqué."Ergo a écrit::lol!:Gryphe a écrit:Babayaga, c'est toute l'académie de Lille qui a été frappée sur ce coup-là.
Vous mutez tous à Grenoble !
Ren': le PouvoirPoint, c'est le maaaaal absolu.Hélas, il en faut partout, maintenant... (J'ai rarement vu des PouvoirPoint réussis, je ne parle pas du fait d'avoir des images à projeter - car à la rigueur, pas besoin de PouvoirPoint pour ça - mais le nombre de gens qui mettent tout sur leurs slides et lisent le truc, mouerf....)
- Spoiler:
Faut utiliser Beamer. Quoiqu'il y ait Prezi à la mode en ce moment.
Sinon, je n'ai jamais compris pourquoi, dans ces cas-là, les intervenants ne cherchaient pas à dire franchement les choses (ils ont des adultes face à eux, techniquement) ou à se barrer devant un tel manque de respect.
Je me suis amusé à compter les "effectivement" sur deux cours différents. Résultat: 1 "effectivement" en moyenne par minute de cours.
- JEMSGrand Maître
Je prends le risque de choquer certains mais je suis moi-même immature et je l'assume parfaitement. Cela fait pourtant 14 ans que j'enseigne, je suis éreintant pour certains de mes collègues et pour certains de mes élèves, toujours la bonne grosse blague pourrie, je suis fatiguant avec ma voix qui porte et mes commentaires sur l'Equipe voire pire, le Midi Olympique (commentaires qui se prolongent forcément en cours... et alors, où est le mal ?) et surtout je ne peux pas être enfermé dans une salle avec du public qui reste religieusement installé à écouter des calamités et autres présentations. J'y suis obligé, mais je craque dès les premières minutes. Je n'ai pas envie de disserter sur la vie politique, les arts ou autres sujet "intellectuels", ça me gave d'avoir en face de moi des personnes pleines de certitudes et ayant un avis sur tout. Ils seraient pourtant surpris de mes lectures et de mes autres passions, mais je n'ai pas envie de les montrer dans une salle des profs. Hyperactif je suis, hyperactif je resterai.
J'ai une approche avec les jeunes en formation très spéciale, très proche et très distante à la fois, je n'arrive pas à être sévère sur du moyen terme, vous savez ce "type" de professeur au visage fermé, rigide et froid, ce professeur qui a failli me dégoûter de l'école, je crois que vous devez en connaître. Ce n'est pas dans ma nature, tout simplement. Votre personnalité dépend de votre passé et je vois l'enseignement comme un grand jeu (de séduction, de représentation, d'amusements quelques fois) et je me hasarderai à dire qu'il faut faire preuve d'une nécessaire démagogie voire d'une nécessaire largesse avec les programmes si l'on veut survivre.
Je n'ai pas besoin de donneurs de leçon qui placent les professeurs comme des érudits, transmetteurs d'un savoir unique, distants et irréprochables, je m'amuse en enseignant. Je remplis mes obligations avec soin, mais admettez que les tentatives de transmission d'un savoir frontal, cela ne fonctionne plus vraiment.
J'ai une scolarité chaotique, je fus une véritable plaie pour un grand nombre d'enseignants, j'ai cravaché, lutté pour sortir d'un milieu scolaire et familial à la Zola. L'école que j'ai vécue, je l'exècre. Celle qui prend un groupe d'élève dans son ensemble, avec les bons élèves d'un côté, les moyens, et les autres... démotivé par un mode d'apprentissage qui ne correspondait en rien à mes attentes et à mes réelles capacités. Mon seul bol d'air, la faculté, car je n'étais plus dans ce carcan, cet espace rigide avec ces enseignants psycho-rigides.
Je sais ce que je peux apporter à mes élèves et je le fais quelques fois avec des réminiscences d'un petit gars de cité. Notre profession n'est pas morte, elle évolue, certes différemment de vos attentes, mais elle bouge. Je ne suis pas le Maître avec un grand M, je ne suis qu'un petit point dans leur vie, quelqu'un qui espère leur être utile à un moment donné de leur vie. Je suis un adulte et en tant que tel, je tente de leur apporter des règles de vie et d'instaurer du respect, mais j'ai encore la capacité et la volonté de croire que tous les jeunes malgré le fait qu'ils ne maîtrisent pas les fondamentaux, peuvent réussir dans une autre voie, une autre vie.
Intelligence et instruction ne vont pas forcément de pair.
J'ai une approche avec les jeunes en formation très spéciale, très proche et très distante à la fois, je n'arrive pas à être sévère sur du moyen terme, vous savez ce "type" de professeur au visage fermé, rigide et froid, ce professeur qui a failli me dégoûter de l'école, je crois que vous devez en connaître. Ce n'est pas dans ma nature, tout simplement. Votre personnalité dépend de votre passé et je vois l'enseignement comme un grand jeu (de séduction, de représentation, d'amusements quelques fois) et je me hasarderai à dire qu'il faut faire preuve d'une nécessaire démagogie voire d'une nécessaire largesse avec les programmes si l'on veut survivre.
Je n'ai pas besoin de donneurs de leçon qui placent les professeurs comme des érudits, transmetteurs d'un savoir unique, distants et irréprochables, je m'amuse en enseignant. Je remplis mes obligations avec soin, mais admettez que les tentatives de transmission d'un savoir frontal, cela ne fonctionne plus vraiment.
J'ai une scolarité chaotique, je fus une véritable plaie pour un grand nombre d'enseignants, j'ai cravaché, lutté pour sortir d'un milieu scolaire et familial à la Zola. L'école que j'ai vécue, je l'exècre. Celle qui prend un groupe d'élève dans son ensemble, avec les bons élèves d'un côté, les moyens, et les autres... démotivé par un mode d'apprentissage qui ne correspondait en rien à mes attentes et à mes réelles capacités. Mon seul bol d'air, la faculté, car je n'étais plus dans ce carcan, cet espace rigide avec ces enseignants psycho-rigides.
Je sais ce que je peux apporter à mes élèves et je le fais quelques fois avec des réminiscences d'un petit gars de cité. Notre profession n'est pas morte, elle évolue, certes différemment de vos attentes, mais elle bouge. Je ne suis pas le Maître avec un grand M, je ne suis qu'un petit point dans leur vie, quelqu'un qui espère leur être utile à un moment donné de leur vie. Je suis un adulte et en tant que tel, je tente de leur apporter des règles de vie et d'instaurer du respect, mais j'ai encore la capacité et la volonté de croire que tous les jeunes malgré le fait qu'ils ne maîtrisent pas les fondamentaux, peuvent réussir dans une autre voie, une autre vie.
Intelligence et instruction ne vont pas forcément de pair.
- AnaxagoreGuide spirituel
Beaucoup de manichéisme dans votre message. Figurez-vous que je passe pour un enseignant qui a de l'humour, des élèves m'ont remercié et m'ont dit que j'étais le plus "explicite" (c'est leur terme) qu'ils aient eu, d'autres m'ont remercié de ne pas projeter mon cours et de le rédiger avec eux...Étonnant non?
Il y a bien peu de certitudes en pédagogie. Une constante toutefois: ce qui n'est pas enseigné a peu de chances d'être appris, sauf par les rescapés.
Il y a bien peu de certitudes en pédagogie. Une constante toutefois: ce qui n'est pas enseigné a peu de chances d'être appris, sauf par les rescapés.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- Carrie7Niveau 9
Cripure a écrit:
Vous savez, cher Renne, s'il y a une chose qui éclate aux yeux de ceux qui ont un peu de bouteille, c'est la proportion considérable (pour ne pas dire énorme) de personnes totalement immatures (et en tout cas autant que les lycéens, je réserve mon jugement pur les collégiens) chez les nouveaux collègues, ceux qui ont moins d'une dizaine d'années de boîte. C'est selon les jours amusant ou atterrant : fixette au smartphone et à FB, gloussettes permanentes en réunions, en conseils de classe, ignorance complète des textes réglementaires, infantilisme professionnel ("et je fais quoi si l'IPR se gratte le nez pendant mon inspection ?" ; bon, c'est vrai que les stagiaires sont infantilisés, mais pour certains, ce doit être un vrai plaisir de les pousser à bout, j'avoue y penser parfois), expression écrite et orthographe pitoyables, etc. C'est bien dommage, mais si nous ne sommes plus pris au sérieux, la raison n'est pas seulement la mesquinerie et la méchanceté des "civils". Notre profession est morte, en tout cas se meurt de certains de ses agents. Il n'y a rien à attendre a priori d'un IPR, mais nous, nous devrions être des exemples ; et au lieu de glousser comme des dindes, lorsque l'exposé est nul, nous devrions introduire la contradiction érudite et souriante.
Et franchement, pour de bon : les PPT, arrêtez...
http://rue89.nouvelobs.com/pour-contre/2011/07/11/pour-ou-contre-les-presentations-powerpoint-213251
http://www.01net.com/editorial/523341/franck-frommer-powerpoint-n-est-pas-un-outil-innocent/
Je pense que le manque de respect et l'incorrection ne sont pas forcément dus à l'immaturité. De ce que j'ai pu observer, ce ne sont pas forcément les plus jeunes qui gloussent comme des dindes ou lisent très ostensiblement l'Equipe pendant les présentations.
Et je ne vois pas le rapport avec powerpoint :shock:
S'il est mal utilisé il peut mener à une présentation soporifique à souhait (mais aurait-elle été passionnante sans ppt?) mais c'est un outil pratique je trouve.
- JEMSGrand Maître
Manichéisme ? Oui, et je l'assume car j'en ai assez des jugements portés à l'emporte-pièce sur les collègues. Quand on parle enfants/repas/régime/petit week-end/Beuverie et autres joyeusetés du quotidien en salle des profs, nous sommes des dindes aux yeux de certains et passons pour des acculturés.
- AnaxagoreGuide spirituel
JEMS a écrit:Manichéisme ? Oui, et je l'assume car j'en ai assez des jugements portés à l'emporte-pièce sur les collègues. Quand on parle enfants/repas/régime/petit week-end/Beuverie et autres joyeusetés du quotidien en salle des profs, nous sommes des dindes aux yeux de certains et passons pour des acculturés.
Vous tenez à mélanger des sujets qui ne sont pas liés. On peut être d'une grande culture et être un bon vivant. Vous ai-je déjà parlé de Pierre Barbizet?
- leyadeEsprit sacré
JEMS a écrit:Manichéisme ? Oui, et je l'assume car j'en ai assez des jugements portés à l'emporte-pièce sur les collègues. Quand on parle enfants/repas/régime/petit week-end/Beuverie et autres joyeusetés du quotidien en salle des profs, nous sommes des dindes aux yeux de certains et passons pour des acculturés.
Ah mais attends, je glousse comme une dinde à la machine à café, j'imite mes pires élèves et bourre la photocopieuse (ça vaut toujours mieux que l'inverse :lol: ), mais le temps de la récré essentiellement ; face aux élèves, j'essaye de me tenir, et en réunion, je suis correcte!
En fait, on parle de politesse élémentaire! J'ai lu le post de Rendash, j'ai été atterrée par ce qu'il décrit!
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- JEMSGrand Maître
Je pense également répondre aux propos de Cripure dans mon message.
- choup78Habitué du forum
JEMS a écrit:Je prends le risque de choquer certains mais je suis moi-même immature et je l'assume parfaitement. Cela fait pourtant 14 ans que j'enseigne, je suis éreintant pour certains de mes collègues et pour certains de mes élèves, toujours la bonne grosse blague pourrie, je suis fatiguant avec ma voix qui porte et mes commentaires sur l'Equipe voire pire, le Midi Olympique (commentaires qui se prolongent forcément en cours... et alors, où est le mal ?) et surtout je ne peux pas être enfermé dans une salle avec du public qui reste religieusement installé à écouter des calamités et autres présentations. J'y suis obligé, mais je craque dès les premières minutes. Je n'ai pas envie de disserter sur la vie politique, les arts ou autres sujet "intellectuels", ça me gave d'avoir en face de moi des personnes pleines de certitudes et ayant un avis sur tout. Ils seraient pourtant surpris de mes lectures et de mes autres passions, mais je n'ai pas envie de les montrer dans une salle des profs. Hyperactif je suis, hyperactif je resterai.
J'ai une approche avec les jeunes en formation très spéciale, très proche et très distante à la fois, je n'arrive pas à être sévère sur du moyen terme, vous savez ce "type" de professeur au visage fermé, rigide et froid, ce professeur qui a failli me dégoûter de l'école, je crois que vous devez en connaître. Ce n'est pas dans ma nature, tout simplement. Votre personnalité dépend de votre passé et je vois l'enseignement comme un grand jeu (de séduction, de représentation, d'amusements quelques fois) et je me hasarderai à dire qu'il faut faire preuve d'une nécessaire démagogie voire d'une nécessaire largesse avec les programmes si l'on veut survivre.
Je n'ai pas besoin de donneurs de leçon qui placent les professeurs comme des érudits, transmetteurs d'un savoir unique, distants et irréprochables, je m'amuse en enseignant. Je remplis mes obligations avec soin, mais admettez que les tentatives de transmission d'un savoir frontal, cela ne fonctionne plus vraiment.
J'ai une scolarité chaotique, je fus une véritable plaie pour un grand nombre d'enseignants, j'ai cravaché, lutté pour sortir d'un milieu scolaire et familial à la Zola. L'école que j'ai vécue, je l'exècre. Celle qui prend un groupe d'élève dans son ensemble, avec les bons élèves d'un côté, les moyens, et les autres... démotivé par un mode d'apprentissage qui ne correspondait en rien à mes attentes et à mes réelles capacités. Mon seul bol d'air, la faculté, car je n'étais plus dans ce carcan, cet espace rigide avec ces enseignants psycho-rigides.
Je sais ce que je peux apporter à mes élèves et je le fais quelques fois avec des réminiscences d'un petit gars de cité. Notre profession n'est pas morte, elle évolue, certes différemment de vos attentes, mais elle bouge. Je ne suis pas le Maître avec un grand M, je ne suis qu'un petit point dans leur vie, quelqu'un qui espère leur être utile à un moment donné de leur vie. Je suis un adulte et en tant que tel, je tente de leur apporter des règles de vie et d'instaurer du respect, mais j'ai encore la capacité et la volonté de croire que tous les jeunes malgré le fait qu'ils ne maîtrisent pas les fondamentaux, peuvent réussir dans une autre voie, une autre vie.
Intelligence et instruction ne vont pas forcément de pair.
Eh bien, j'hallucine qu'en plus vous assumiez! Quel manque de respect envers ceux que vous emm****** (moi en l'occurrence) pendant des conférences, même si elles sont pénibles, longues etc, la bonne éducation nous dit de bien nous tenir, à l'instar de nos élèves en classe. on a pas à se mettre à leur niveau, tant par notre position (nous devons leur montrer l'exemple) que par notre âge!!
- JEMSGrand Maître
Vous savez je me porte très bien et je tiens à remercier mes parents pour mon éducation. Nous devons leur montrer l'exemple... quelle belle phrase pleine de sens.
- Carrie7Niveau 9
Euh... une phrase plus porteuse de sens que les phrases ronflantes que vous venez de nous sortir... à mon sens du moins...
- JEMSGrand Maître
Conservez vos certitudes, je conserve les miennes. Pour l'exemplarité dans l'éducation, j'ai vu, vécu beaucoup trop de choses pour me positionner comme un exemple à suivre et pour me considérer en porteur universel des savoirs.
- Bonnie BlueNiveau 9
Les conférences obligatoires et insipides sont déjà suffisamment désagréables sans qu'on ait à se rajouter sur le dos ceux qui font du bruit et gênent toute activité intellectuelle des autres. D'ailleurs, quand il arrive que ça soit intéressant, il y a quand même des gens qui font du bruit. Etrangement, ce sont toujours les mêmes.
- Carrie7Niveau 9
Ou là là personnellement, je n'ai pas beaucoup de certitudes !
Sauf si vous appelez certitude le fait de penser qu'une écoute sinon attentive, du moins silencieuse d'un orateur est une marque de respect de l'orateur et des autres.
ça me fait toujours une certitude, du coup !
Sauf si vous appelez certitude le fait de penser qu'une écoute sinon attentive, du moins silencieuse d'un orateur est une marque de respect de l'orateur et des autres.
ça me fait toujours une certitude, du coup !
- CathEnchanteur
J'ai subi quelques formations durant lesquelles la baronne de Rothschild elle-même aurait eu du mal à faire bonne figure...
- ErgoDevin
Je serais moins catégorique sur cette notion de respect - quand certains donnent ces conférences en les ayant préparées à l'arrache (voire pas préparées). Le respect commence aussi par le fait d'avoir fait son boulot.
Et par ailleurs, il m'est arrivé plein de fois de travailler sur ordi (ou de discuter par skype) pendant des formations ou des réunions, c'est autant un manque de respect que de bavarder (mais silencieux, certes, donc plus hypocrite) - tout comme le fait de corriger ses copies sous le nez du formateur.
Ou alors, je suis carrément partie faire autre chose, signifiant par là-même "ça me gonfle, ton truc", ce que je ne trouve pas particulièrement être une marque de respect, non plus.
Et donc, c'est quoi, le respect d'une formation ?
Edit: d'une formation ou d'une réunion qui ne nous intéresse pas et qui nous est imposée, hein...
Et par ailleurs, il m'est arrivé plein de fois de travailler sur ordi (ou de discuter par skype) pendant des formations ou des réunions, c'est autant un manque de respect que de bavarder (mais silencieux, certes, donc plus hypocrite) - tout comme le fait de corriger ses copies sous le nez du formateur.
Ou alors, je suis carrément partie faire autre chose, signifiant par là-même "ça me gonfle, ton truc", ce que je ne trouve pas particulièrement être une marque de respect, non plus.
Et donc, c'est quoi, le respect d'une formation ?
Edit: d'une formation ou d'une réunion qui ne nous intéresse pas et qui nous est imposée, hein...
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- NadejdaGrand sage
simone43 a écrit:Dadoo33 a écrit:Quand tu viens en formation mais que ça ne t'intéresse tu prends ton ordi et tu taffes... En silence.
Exactement ! Il y a tellement de bruit pendant les formations que je ne peux même pas corriger mes copies
Du coup, je n'ose pas trop la ramener
Même expérience (sauf que je corrige très rarement). Je déteste aller à l'ESPE pour deux raisons : la vide des formations et le bruit fait par beaucoup de stagiaires (pour de vraies gamineries hein - y en a un qui hurle quand il rit et qui parle souvent de cul). Même quand le formateur essaie de proposer un sujet un peu plus intéressant et concret que d'habitude, ça parle, ça parle, ça parle... Je me sens en décalage par rapport à eux, c'est très déplaisant.
J'ai aussi du mal à comprendre pourquoi les formateurs ne disent rien...
- RequiemForADreamNeoprof expérimenté
Lorsque j'étais stagiaires, j'avais dit lors de la traditionnelle séance de fin d'année qu'il aurait été intéressant d'un peu plus détailler les contenus de chacune des séances pour que chacun choisissent si la conférence / le cours / la séance informatique lui serait utile où non.
Après, venir ou pas (parce que ça nous gonfle, parce qu'on sait déjà faire, parce qu'on est submergé de boulot et qu'a un moment il faut aussi respirer pour ne pas exploser, ... ) est un choix à assumer. Les formateurs le note (j'hallucine perso devant ces personnes qui s'offusquent que les formateurs fassent signer ET vérifient que le nombre de signature n'est pas fantaisiste... dites, soient ils en ont rien à faire et ils ne font rien signer, soit ils le font "correctement", non ?) et quand l'inspecteur vient il sait à quelles formations on a participé et à quelles formations on n'a pas participé et si un des points pointé par lui concernent ces derniers, ça peut discuter sévère...
Après, Ergo tu parles d'être hypocrite si tu es sur Skype pendant la conférence par rapport à ceux qui discutent "en direct" et si c'est vrai vis a vis du conférencier, il n'empêche que dans ton cas personne n'est gêné par ton action alors que dans l'autre cas si.... ça m rappel les cours de maitrise à la fac ou certains venaient le lundi à 8h en amphi uniquement pour se raconter leur week-end... en maitrise ? donc avec 4 ans d'étude après le bac, dans un cursus désiré ? quelle est l'excuse pour ce genre de comportement dans un cours ou la présence n'est pas obligatoire ???
Enfin, JEMS je ne comprends pas ton intervention : que le cours ne soit pas ultra silencieux est une chose si les élèves travaillent... si ils discutent de leur week-end tu te diras que tout va bien et que c'est normal ???
Après, venir ou pas (parce que ça nous gonfle, parce qu'on sait déjà faire, parce qu'on est submergé de boulot et qu'a un moment il faut aussi respirer pour ne pas exploser, ... ) est un choix à assumer. Les formateurs le note (j'hallucine perso devant ces personnes qui s'offusquent que les formateurs fassent signer ET vérifient que le nombre de signature n'est pas fantaisiste... dites, soient ils en ont rien à faire et ils ne font rien signer, soit ils le font "correctement", non ?) et quand l'inspecteur vient il sait à quelles formations on a participé et à quelles formations on n'a pas participé et si un des points pointé par lui concernent ces derniers, ça peut discuter sévère...
Après, Ergo tu parles d'être hypocrite si tu es sur Skype pendant la conférence par rapport à ceux qui discutent "en direct" et si c'est vrai vis a vis du conférencier, il n'empêche que dans ton cas personne n'est gêné par ton action alors que dans l'autre cas si.... ça m rappel les cours de maitrise à la fac ou certains venaient le lundi à 8h en amphi uniquement pour se raconter leur week-end... en maitrise ? donc avec 4 ans d'étude après le bac, dans un cursus désiré ? quelle est l'excuse pour ce genre de comportement dans un cours ou la présence n'est pas obligatoire ???
Enfin, JEMS je ne comprends pas ton intervention : que le cours ne soit pas ultra silencieux est une chose si les élèves travaillent... si ils discutent de leur week-end tu te diras que tout va bien et que c'est normal ???
- ErgoDevin
Oui parce qu'il a été question de respect pour la personne qui parle et que silence est devenu synonyme de respect. Mais non, justement. C'est, éventuellement, une question de laisser la possibilité à ceux qui le souhaitent d'écouter - et je ne suis pas sûre que ce soit du "respect".RequiemForADream a écrit:
Après, Ergo tu parles d'être hypocrite si tu es sur Skype pendant la conférence par rapport à ceux qui discutent "en direct" et si c'est vrai vis a vis du conférencier, il n'empêche que dans ton cas personne n'est gêné par ton action alors que dans l'autre cas si....
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- Bonnie BlueNiveau 9
On ne peut forcer personne à écouter un cours qui ne l'intéresse pas. Pour ma part, si les cours ineptes n'étaient pas obligatoires, j'irais prendre un café ou à la BU. Mais je me contente de faire autre chose silencieusement, ou alors je l'ouvre et je dis au formateur que je ne suis pas d'accord. Mais je ne bavarde pas bruyamment. Certains font ça dans les cours facultatifs : mais cassez-vous ! Corriger ses copies sous le nez du prof dans un cours facultatif, c'est un manque de respect.
Je trouve aussi que c'est un manque de respect quand on nous prend pour des buses, ou quand on nie nos problèmes. On a quand même des formateurs qui nous prennent pour des mômes. Quand on me demande de me rapprocher (j'utilise la sainte excuse de la prise) ça me gave. Mais étrangement, quand c'est Monsieur Génie-Poète qui fait cours, les rangs du fond sont désertés au profit de ceux de devant. Quand c'est Chiffe-Molle-Laïcité, c'est l'inverse.
Ceux qui, dans ma formation, sont régulièrement irrespectueux sont rares. Mais j'ai eu plusieurs cours tellement ineptes que c'était ça, le manque de respect.
Je trouve aussi que c'est un manque de respect quand on nous prend pour des buses, ou quand on nie nos problèmes. On a quand même des formateurs qui nous prennent pour des mômes. Quand on me demande de me rapprocher (j'utilise la sainte excuse de la prise) ça me gave. Mais étrangement, quand c'est Monsieur Génie-Poète qui fait cours, les rangs du fond sont désertés au profit de ceux de devant. Quand c'est Chiffe-Molle-Laïcité, c'est l'inverse.
Ceux qui, dans ma formation, sont régulièrement irrespectueux sont rares. Mais j'ai eu plusieurs cours tellement ineptes que c'était ça, le manque de respect.
- FelixANiveau 6
Ergo a écrit:
Et par ailleurs, il m'est arrivé plein de fois de travailler sur ordi (ou de discuter par skype) pendant des formations ou des réunions, c'est autant un manque de respect que de bavarder (mais silencieux, certes, donc plus hypocrite) - tout comme le fait de corriger ses copies sous le nez du formateur.
Ça a au moins le mérite de laisser les autres suivre tranquillement: le problème des bavardages et autres gloussements de dinde, ce n'est pas seulement de l'impolitesse et du manque de respect envers la personne d'en face, c'est aussi très irrespectueux pour les petits camarades qui sont peut être intéressés...
Edit: Dieu que je suis lente :shock:
- ErgoDevin
Bonnie Blue et FelixA, c'est pour cela que dans mon message initial, je posais la question de ce qu'on entendait par respect.
Je n'envisage le respect ou le manque de respect qu'à travers des exemples (le respect de la personne qui parle ou qui écoute en étant silencieux, le manque de respect en faisant la même formation à six mois d'écart, le respect de rester même si ça ne nous intéresse pas, le manque de respect de faire autre chose parce que ça ne nous intéresse pas etc.).
Est-ce du respect d'écouter quelqu'un parler tout en pensant "mais qu'est-ce que tu me gonfles" ? Et hop, encore un exemple et je ne suis pas plus avancée.
Je n'envisage le respect ou le manque de respect qu'à travers des exemples (le respect de la personne qui parle ou qui écoute en étant silencieux, le manque de respect en faisant la même formation à six mois d'écart, le respect de rester même si ça ne nous intéresse pas, le manque de respect de faire autre chose parce que ça ne nous intéresse pas etc.).
Est-ce du respect d'écouter quelqu'un parler tout en pensant "mais qu'est-ce que tu me gonfles" ? Et hop, encore un exemple et je ne suis pas plus avancée.
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