- User17706Bon génie
Parménide a écrit: Il existe combien de lectures? Chacune est dévolue à quelle fonction?
- AlExpert spécialisé
PauvreYorick a écrit:
Non. Une grande règle : la thèse, lorsqu'il y en a une, se situe soit au début du texte, soit à la fin, soit entre les deux.
Parmenide a écrit:C'est grâce à de grands principes de ce type que je peux m'orienter efficacement.
:shock:
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- ParménideNeoprof expérimenté
PauvreYorick a écrit:Parménide a écrit: Il existe combien de lectures? Chacune est dévolue à quelle fonction?
Je veux juste savoir en gros, pour m'orienter. Sinon ça va être... bref voilà...
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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https://www.babelio.com/monprofil.php
- User17706Bon génie
Mais je ne comprends pas la question. Tant qu'il reste des choses à éclaircir dans le texte on reste dessus. Il n'y a aucun nombre fixé à l'avance de « passages », ni aucun nombre de minutes qu'on est supposé passer dessus. Vraiment, je ne comprends pas les questions que tu te poses.
- keroGrand sage
Non mais c'est désespérant.
Parménide: ta quête d'une methode parfaitement définie dans le moindre détail et passe-partout est illusoire. Tu tentes de découper le procédé en autant de micro-opérations qui te font perdre de vue l'objectif de tout cela. C'est exactement ce qu'il ressort du commentaire de Levincent. Tu passes le texte à une moulinette qui, au final, te fait perdre de vue ce que le texte dit.
Ne réfléchis qu'à l'objectif: expliquer le texte. Dès lors que tu subordonnes chacune de tes actions à cet objectif, la méthode se développera d'elle-même à force d'exercices.
Parménide: ta quête d'une methode parfaitement définie dans le moindre détail et passe-partout est illusoire. Tu tentes de découper le procédé en autant de micro-opérations qui te font perdre de vue l'objectif de tout cela. C'est exactement ce qu'il ressort du commentaire de Levincent. Tu passes le texte à une moulinette qui, au final, te fait perdre de vue ce que le texte dit.
Ne réfléchis qu'à l'objectif: expliquer le texte. Dès lors que tu subordonnes chacune de tes actions à cet objectif, la méthode se développera d'elle-même à force d'exercices.
- ParménideNeoprof expérimenté
PauvreYorick a écrit:Mais je ne comprends pas la question. Tant qu'il reste des choses à éclaircir dans le texte on reste dessus. Il n'y a aucun nombre fixé à l'avance de « passages », ni aucun nombre de minutes qu'on est supposé passer dessus. Vraiment, je ne comprends pas les questions que tu te poses.
Je pars du principe que dans telle lecture il faudrait par exemple se pencher sur le sens des phrases, dans telle autre sur le sens des concepts, et dans une autre sur autre chose, etc...
Bref, si j'abandonne totalement ma méthode le chaos va régner en maitre et je vais passer de 8 à 2.
Eclaircir, comprendre, analyser, etc... ça tout le monde le sait mais je ne sais pas comment ça se pratique, et je ne vois pas concrètement comment ça aboutira à la construction d'un devoir.
Kero : non mais je n'ai pas du tout compris en quoi c'était si absurde à tes yeux, l'idée que la thèse se trouve à la fin.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- keroGrand sage
Parménide a écrit:Bref, si j'abandonne totalement ma méthode le chaos va régner en maitre et je vais passer de 8 à 2.
Je crois que c'est exactement le contraire. Te défaire de tous les présupposés que tu as intégré te ferais le plus grand bien.
La tabula rasa est parfois nécessaire pour repartir sur de nouvelles bases.
Désapprendre pour mieux réapprendre.
- DesolationRowEmpereur
Parménide a écrit:PauvreYorick a écrit:
Non. Une grande règle : la thèse, lorsqu'il y en a une, se situe soit au début du texte, soit à la fin, soit entre les deux.
C'est grâce à de grands principes de ce type que je peux m'orienter efficacement.
Ce ne peut être qu'une blague. Je veux y croire.
- GrypheMédiateur
Mais euuuuh !Parménide a écrit:kero a écrit:...Parménide a écrit:Pour la thèse : peut être que je dois partir du principe, comme on le dit parfois, qu'elle se situe toujours à la fin de l'extrait. ça réglerait le problème de son identification.
Tu sais, je suppose, qu'un extrait est le résultat d'un découpage arbitraire d'un texte
Je ne comprends pas du tout.
L'auteur n'écrit pas un extrait, il écrit un bouquin. C'est le prof auteur du sujet qui découpe l'extrait. Il découpe un extrait qui "fait sens", comme on dit aujourd'hui. Le nœud du texte n’est pas toujours placé au même endroit, sinon ce ne serait pas un texte "vivant" qui contient une vraie réflexion, ce serait juste trois paragraphes composés artificiellement pour les élèves (et donc, ce ne serait pas un exercice de niveau CAPES mais, éventuellement, de niveau quatrième).
Sérieusement, c'est très grave de poser une question pareille. Un élève de troisième me pose une question pareille, je me fâche.Parménide a écrit:PauvreYorick a écrit:Ta « première lecture » n'est pas une première lecture, c'est plutôt un exercice automatisé de réécriture (qui aboutit à des résultats bizarres, comme Levincent l'a souligné dès le début). Elle a donc cette conséquence de ne laisser aucune question en suspens, parce que ton procédé élimine mécaniquement les interrogations normales d'un lecteur en « réduisant » le texte. Du coup, la seconde lecture ne peut pas faire ce qu'elle est normalement là pour faire, c'est-à-dire tâcher de résoudre les questions que pose la première, vu que la première ne pose pas de question.
Il existe combien de lectures? Chacune est dévolue à quelle fonction?
Sans vouloir te manquer de respect, si tu étais HP/IP, tu ne poserais pas des questions pareilles. Voilà au moins une piste d'éliminée (ceci n'empêche pas de faire un test de QI, un test neurologique, etc., au moins ça te donnera des billes pour appréhender ton propre fonctionnement).
Bon, je crois que j'ai encore perdu mon après-midi , en pure perte pour Parménide, mais au moins j'ai appris des trucs avec Popper, PY et plotch.
- DesolationRowEmpereur
Oui, pour une quiche philosophique comme moi (j'aime bien cette image), c'est extrêmement instructif !
- GrypheMédiateur
Une quiche qui a sauté deux classes et qui est passée par Normale sup, c'est bien ça ?DesolationRow a écrit:Oui, pour une quiche philosophique comme moi (j'aime bien cette image), c'est extrêmement instructif !
- DesolationRowEmpereur
Certainement pas grâce à la philosophie
- plotchHabitué du forum
PauvreYorick a écrit:Je vois bien l'idée, et je vois bien l'espèce de coupure radicale que vous voulez introduire avec Galilée en en faisant le « premier maillon » d'une chaîne, mais même dans la Logique de la découverte scientifique, appendice XI, p. 452-453 dans la trad. chez Payot, Popper n'hésite pas à parler d'une critique galiléenne de la « théorie aristotélicienne du mouvement » et plus précisément de « l'hypothèse d'Aristote selon laquelle la vitesse naturelle d'un corps plus lourd est supérieure à celle d'un corps plus léger ». Certes, ce genre de présentation a quelque chose d'assez anachronique, vous me direz, et en plus c'est d'une expérience de pensée qu'il s'agit dans l'argument de Galilée qui est exposé juste après. Toutefois, il faut voir ce qu'on veut exactement illustrer avec des exemples comme ceux-là : si l'on veut illustrer, dans le but d'expliquer tel passage du texte, la façon dont une expérience peut conduire à rejeter une théorie donnée ou un bout donné de théorie (par exemple une affirmation d'Aristote), on peut se contenter d'exemples simples et anciens. Mais vous avez raison quand vous dites que ce que je viens de rappeler (bref le « faillibilisme » ou « falsificationnisme »), c'est plutôt un préalable à la compréhension du texte que l'enjeu principal du texte :plotch a écrit: Non mais PY, je continue de penser que vous êtes hors sujet avec Galilée, ayant introduit la méthode expérimentale en physique, il ne pouvait pas réfuter une théorie scientifique antérieure basée également sur une expérience. Vous prenez le premier maillon de la chaîne au lieu de la saisir au milieu donc vous ne pouvez illustrer ce qui est exposé dans ce texte qui consiste à affirmer que la science avance par approximation successives avec des théories englobant les précédentes : la théorie de Galilée n'englobe aucune théorie antérieure, d'ailleurs il ne s'agit même pas d'une véritable théorie mais juste de la transcription d'une série d'observations en loi. Donc on est vraiment très loin du cadre évoqué par Popper d'une démarche expérimentale basée sur une hypothèse falsifiable.De ce point de vue, j'ai l'impression que, sans faire de contresens, vous déplacez un tout petit peu l'accent (au fond l'idée même d'« englober » les théories précédentes, même factuellement exacte si on retient votre périodisation qui exclut Aristote, n'est pas vraiment dans le texte, vous l'importez). C'est l'opposition entre la quête (si possible consciente) et la prétention de posséder qui fournit l'essentiel de l'objet. Ou alors, on peut dire que la thèse du texte est exprimée dans ses deux dernières phrases.plotch a écrit: L'enjeu du texte n'est pas vraiment la démarche expérimentale, mais la manière dont les nouvelles théories englobent les anciennes au moyen d'expériences de plus en plus précises pour approcher encore davantage d'une exactitude qui semble inaccessible.
Cela n'a rien d'anachronique c'est juste que ce n'est pas l'objet de ce texte, pour certains points épistémologiques comme l'intérêt de la méthode expérimentale, il est pertinent de se placer au niveau de la césure Aristote-Galilée, ce que fait Popper dans l'exemple ici cité, mais dans le texte de Parménide il ne s'agit pas de cette ancienne césure, mais d'une nouvelle qui est venue au début du 19ème siècle, il faut se rappeler qu'à l'époque certains n'hésitaient pas à parler de la "fin de la physique" : tout était expliqué ou explicable via les loi de la mécanique classique et l'électromagnétisme de Maxwell, si bien que l'on pensait avoir acquis des certitudes, ce qui est exactement l'objet du texte : il est ici utile de citer la célèbre phrase de Laplace dans laquelle ce dernier affirme pouvoir connaître le passé et le présent de l'univers si son esprit était assez puissant et si on lui donnait les vitesses et positions de toutes les particules.
- plotchHabitué du forum
PauvreYorick a écrit:Je vois bien l'idée, et je vois bien l'espèce de coupure radicale que vous voulez introduire avec Galilée en en faisant le « premier maillon » d'une chaîne, mais même dans la Logique de la découverte scientifique, appendice XI, p. 452-453 dans la trad. chez Payot, Popper n'hésite pas à parler d'une critique galiléenne de la « théorie aristotélicienne du mouvement » et plus précisément de « l'hypothèse d'Aristote selon laquelle la vitesse naturelle d'un corps plus lourd est supérieure à celle d'un corps plus léger ». Certes, ce genre de présentation a quelque chose d'assez anachronique, vous me direz, et en plus c'est d'une expérience de pensée qu'il s'agit dans l'argument de Galilée qui est exposé juste après. Toutefois, il faut voir ce qu'on veut exactement illustrer avec des exemples comme ceux-là : si l'on veut illustrer, dans le but d'expliquer tel passage du texte, la façon dont une expérience peut conduire à rejeter une théorie donnée ou un bout donné de théorie (par exemple une affirmation d'Aristote), on peut se contenter d'exemples simples et anciens. Mais vous avez raison quand vous dites que ce que je viens de rappeler (bref le « faillibilisme » ou « falsificationnisme »), c'est plutôt un préalable à la compréhension du texte que l'enjeu principal du texte :plotch a écrit: Non mais PY, je continue de penser que vous êtes hors sujet avec Galilée, ayant introduit la méthode expérimentale en physique, il ne pouvait pas réfuter une théorie scientifique antérieure basée également sur une expérience. Vous prenez le premier maillon de la chaîne au lieu de la saisir au milieu donc vous ne pouvez illustrer ce qui est exposé dans ce texte qui consiste à affirmer que la science avance par approximation successives avec des théories englobant les précédentes : la théorie de Galilée n'englobe aucune théorie antérieure, d'ailleurs il ne s'agit même pas d'une véritable théorie mais juste de la transcription d'une série d'observations en loi. Donc on est vraiment très loin du cadre évoqué par Popper d'une démarche expérimentale basée sur une hypothèse falsifiable.De ce point de vue, j'ai l'impression que, sans faire de contresens, vous déplacez un tout petit peu l'accent (au fond l'idée même d'« englober » les théories précédentes, même factuellement exacte si on retient votre périodisation qui exclut Aristote, n'est pas vraiment dans le texte, vous l'importez). C'est l'opposition entre la quête (si possible consciente) et la prétention de posséder qui fournit l'essentiel de l'objet. Ou alors, on peut dire que la thèse du texte est exprimée dans ses deux dernières phrases.plotch a écrit: L'enjeu du texte n'est pas vraiment la démarche expérimentale, mais la manière dont les nouvelles théories englobent les anciennes au moyen d'expériences de plus en plus précises pour approcher encore davantage d'une exactitude qui semble inaccessible.
C'est exactement la même chose ... comme les théories s'incluent les unes dans les autres, chaque nouvelle théorie est considérée comme une réponse un peu plus précise au questionnement de la nature, mais on s'attend à chaque fois à trouver une théorie encore plus précise, c'est à dire répondant à de nouvelles questions non encore posée ou dont on n'avait pas les moyens techniques pour en connaître la réponse, et ainsi de suite ...
Galilée n'inclue pas Aristote : Aristote est juste faux de manière triviale on pourrait dire ...
- User17706Bon génie
Si, il y a quelque anachronisme dans le fait d'utiliser « théorie » au sens moderne pour parler de la physique d'Aristote. En revanche, il n'y en a pas dans le fait d'utiliser le mot d'Aristote, epistêmê, pour parler de ce vieil idéal (comme le fait Popper au deuxième alinéa du texte) ; un mot qui nous renvoie clairement bien au-delà du démon de Laplace, même si évidemment cette référence aussi est très pertinente pour éclairer le texte.
- GrypheMédiateur
Est-ce que votre apparence de "désaccord" vient juste du fait que vous n'enseignez pas la même discipline et donc ce serait un désaccord "de façade", "de vocabulaire" ou est-ce que fondamentalement, vous ne lisez pas le texte de la même façon du tout ?
- plotchHabitué du forum
kero a écrit:PauvreYorick a écrit:Sur affiner / infirmer : il faut voir de quoi on cause. Les prédictions sont affinées. Des pans de théorie (spéculatifs) peuvent être tout à fait infirmés. Par exemple, l'existence du phlogistique ; l'existence de l'éther. Ça devient des bibelots théoriques qu'on range au musée.
Il me semble que le texte va plus loin et qu'il y a l'idée que même des théories "prouvées" expérimentalement peuvent s'avérer fausses par des observations plus avancées.
Encore beaucoup plus loin : on part de l'idée que toute théorie est forcément fausse, le but suprême du physicien est alors de trouver en quoi elle est fausse, de le prouver par l'expérience, parce qu'alors on pourra aller encore plus loin au moyen des écarts à la théorie mesurée par les expérimentateurs.
- plotchHabitué du forum
Gryphe a écrit:La distinction "empirique"/"expérimental" peut-elle être utile pour expliquer qu'une "théorie" soit juste à un moment donné, mais réfutée plus tard ?
(Sur un point connexe, tout le monde voit bien que le Soleil tourne autour de la Terre, non mais allo quoi. )
Toute théorie physique est considérée comme "juste" uniquement dans des fourchettes de valeurs expérimentales, le mot "juste" n'a pas d'autre signification. Par exemple on peut donner une majoration pour la masse du photon, mais on ne peut pas affirmer qu'il n'a pas de masse.
- User17706Bon génie
Gryphe : c'est difficile à dire à ce stade. Je crois que plotch prête à Popper une partie de ses propres vues en termes d'histoire des sciences, ce qui gauchit légèrement la lecture.
- GrypheMédiateur
Je dois avouer que c'est assez jouissif cette thèse, surtout que c'est tellement loin de l'image des "sciences dures" qui proposent des éléments de connaissances solides.plotch a écrit:Encore beaucoup plus loin : on part de l'idée que toute théorie est forcément fausse, le but suprême du physicien est alors de trouver en quoi elle est fausse, de le prouver par l'expérience, parce qu'alors on pourra aller encore plus loin au moyen des écarts à la théorie mesurée par les expérimentateurs.
- keroGrand sage
plotch a écrit:kero a écrit:PauvreYorick a écrit:Sur affiner / infirmer : il faut voir de quoi on cause. Les prédictions sont affinées. Des pans de théorie (spéculatifs) peuvent être tout à fait infirmés. Par exemple, l'existence du phlogistique ; l'existence de l'éther. Ça devient des bibelots théoriques qu'on range au musée.
Il me semble que le texte va plus loin et qu'il y a l'idée que même des théories "prouvées" expérimentalement peuvent s'avérer fausses par des observations plus avancées.
Encore beaucoup plus loin : on part de l'idée que toute théorie est forcément fausse, le but suprême du physicien est alors de trouver en quoi elle est fausse, de le prouver par l'expérience, parce qu'alors on pourra aller encore plus loin au moyen des écarts à la théorie mesurée par les expérimentateurs.
À moins que tu fasses ici référence à d'autres aspects de l'œuvre de Popper, il me semble que tu forces un peu la lecture proposée, ici, à vrai dire. Je ne vois rien dans le texte qui affirme que toute théorie est forcément fausse, mais au pire: soit possiblement fausse (mais pas nécessairement), soit incomplète.
- plotchHabitué du forum
Gryphe a écrit:Est-ce que votre apparence de "désaccord" vient juste du fait que vous n'enseignez pas la même discipline et donc ce serait un désaccord "de façade", "de vocabulaire" ou est-ce que fondamentalement, vous ne lisez pas le texte de la même façon du tout ?
Je pense que PY n'a pas compris ce dont parlait Popper, parce qu'il s'agit réellement d'une problématique du 20 ème siècle. Popper a eu une formation en mathématiques et physique. Je conseille à PY de regarder les écrits de Popper autour de l'avancée du périhélie de mercure par exemple, peut être cela éclairera t-il pour lui ce texte.
- plotchHabitué du forum
Gryphe a écrit:Je dois avouer que c'est assez jouissif cette thèse, surtout que c'est tellement loin de l'image des "sciences dures" qui proposent des éléments de connaissances solides.plotch a écrit:Encore beaucoup plus loin : on part de l'idée que toute théorie est forcément fausse, le but suprême du physicien est alors de trouver en quoi elle est fausse, de le prouver par l'expérience, parce qu'alors on pourra aller encore plus loin au moyen des écarts à la théorie mesurée par les expérimentateurs.
C'est le point de vue de 99% des physiciens; comme quoi les sciences sont largement méconnues dans le grand public.
- User17706Bon génie
C'est là que je serais beaucoup plus prudent, en ce qui concerne le premier alinéa. Même s'il cite Weyl, Popper reprend le rythme et certaines formules d'un texte célèbre de Kant (dans la 2e préface à la Critique, où Kant se réfère à Galilée, incidemment). Ensuite on a la référence à l'idée antique de l'epistêmê. Je pense que vous réduisez excessivement l'empan historique du texte. Autant il ne fait aucun doute que les références que vous proposez sont pertinentes, autant, pour certains points du texte, d'autres le sont également. Et le premier alinéa opère clairement des rappels sur ce que Popper dit par ailleurs de la méthode expérimentale, même si je répète que vous avez raison de dire que le texte ne se limite absolument pas à cela.plotch a écrit: pour certains points épistémologiques comme l'intérêt de la méthode expérimentale, il est pertinent de se placer au niveau de la césure Aristote-Galilée, ce que fait Popper dans l'exemple ici cité, mais dans le texte de Parménide il ne s'agit pas de cette ancienne césure
- plotchHabitué du forum
kero a écrit:plotch a écrit:kero a écrit:
Il me semble que le texte va plus loin et qu'il y a l'idée que même des théories "prouvées" expérimentalement peuvent s'avérer fausses par des observations plus avancées.
Encore beaucoup plus loin : on part de l'idée que toute théorie est forcément fausse, le but suprême du physicien est alors de trouver en quoi elle est fausse, de le prouver par l'expérience, parce qu'alors on pourra aller encore plus loin au moyen des écarts à la théorie mesurée par les expérimentateurs.
À moins que tu fasses ici référence à d'autres aspects de l'œuvre de Popper, il me semble que tu forces un peu la lecture proposée, ici, à vrai dire. Je ne vois rien dans le texte qui affirme que toute théorie est forcément fausse, mais au pire: soit possiblement fausse (mais pas nécessairement), soit incomplète.
Cela est clairement dit dans le texte : "L’exigence d’objectivité scientifique rend inévitable que tout énoncé scientifique reste nécessairement et à jamais donné à titre d'essai".
- GrypheMédiateur
Sans vouloir embrouiller Parménide, pourrait-on imaginer un commentaire rédigé par PY et un autre rédigé par plotch, sur le même texte, qui soient brillants tous les deux et qui déploient des thèses différentes, voire opposées ?
- K. Popper, La logique de la découverte scientifique (aide au commentaire d'un extrait)
- Ivar Ekeland, ancien président du conseil scientifique de l'ENS, demande à Polytechnique de ne pas collaborer avec la recherche scientifique et militaire israélienne.
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