- BalthazaardVénérable
Cripure a écrit:Censé être sensé, au fond, non ?Balthazaard a écrit:C'est effectivement redoutable car dans une récurrence, on est sensé savoir à quoi on arrive.
(Si le vocabulaire du calcul commence à être massacré par les matheux, ça va mal finir...)
Aie..aie..aie...bon, il était tard! à force de résonner, je m'y perds
- User5899Demi-dieu
J'avais mis mon opignon de côtéBalthazaard a écrit:Cripure a écrit:Censé être sensé, au fond, non ?Balthazaard a écrit:C'est effectivement redoutable car dans une récurrence, on est sensé savoir à quoi on arrive.
(Si le vocabulaire du calcul commence à être massacré par les matheux, ça va mal finir...)
Aie..aie..aie...bon, il était tard! à force de résonner, je m'y perds
- Spinoza1670Esprit éclairé
archeboc a écrit:Je reviens avec un peu de retard.Spinoza1670 a écrit:
Il est très dangereux de définir la qualité et la quantité de l'enseignement d'après les objectifs économiques.Et cette logique de réduction des connaissances acquises à l'école à leur utilité présumée dans la société de demain ne date pas de 1995. Elle est au coeur des préconisations des l'OCDE pour les politiques éducatives nationales depuis les années 50.Michéa a écrit:En septembre 1995, - sous l'égide de la fondation Gorbatchev - « cinq cents hommes politiques, leaders économiques et scientifiques de premier plan », constituant à leurs propres yeux l'élite du monde, se réunissent à l'Hôtel Fairmont de San Francisco pour confronter leurs vues sur le destin de la nouvelle civilisation. L'assemblée commence par reconnaître - comme une évidence qui ne mérite pas d'être discutée - que « dans le siècle à venir, deux-dixièmes de la population active suffiraient à maintenir l'activité de l'économie mondiale ». Sur des bases aussi franches, le principal problème politique que le système capitaliste va devoir affronter au cours des prochaines décennies peut donc être formulé dans toute sa rigueur : comment sera-il possible, pour l'élite mondiale, de maintenir la gouvernabilité des quatre-vingts pour cent d'humanité surnuméraire, dont l'inutilité a été programmée par la logique libérale ?
La solution qui, au terme du débat, s'imposa, comme la plus raisonnable, fut celle proposée par Zbigniew Brzezinski sous le nom de tittytainment. Par ce mot-valise, il s'agissait tout simplement de définir un « cocktail de divertissement abrutissant et d'alimentation suffisante permettant de maintenir de bonne humeur la population frustrée de la planète ». Cette analyse, cynique et méprisante, a évidemment l'avantage de définir, avec toute la clarté souhaitable, le cahier des charges que les élites mondiales assignent à l'école du XXIème siècle. [..]
Je vais faire l'hypothèse que tout ce qui précède est vrai. La population de la France étant de 65.106 habitants, et celle de la terre étant de 7,3.109 habitants, toute la population de la France pourrait fait partie des 20% qui font fonctionner la machine, elle occuperait moins de 0,5% des bonnes places. Malheureusement, notre école est actuellement calibrée pour ne plus produire que des tittytainers.
Au passage, on ne voit pas bien qui va payer pour "maintenir de bonne humeur" les tittytainers français.
Il est très dangereux de définir la qualité et la quantité de l'enseignement d'après les objectifs économiques.
Il est encore plus dangereux de ne pas le faire. Actuellement, nos objectifs économiques, c'est d'être la matière grise de la planète (le fameux agenda de Lisbonne). Notre école prend la direction opposée. C'est un peu comme de passer la marche arrière à 130 sur l'autoroute, on va laisser le moteur sur la route.
Je reformule alors :
Il est très dangereux de définir la qualité et la quantité de l'enseignement simplement d'après les objectifs économiques.
corollaire :
Il est très dangereux de laisser aux seules recommandations de l'OCDE la tâche de guider les politiques éducatives.
cf. http://www.laviemoderne.net/forum/le-naufrage-de-l-ecole/6233-les-resultats-de-pisa-2012?start=120#11512
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- coindeparadisGuide spirituel
C'est pour moi une évidence. Sans quoi on se trouve face à deux dérives :Je reformule alors :
Il est très dangereux de définir la qualité et la quantité de l'enseignement simplement d'après les objectifs économiques.
corollaire :
Il est très dangereux de laisser aux seules recommandations de l'OCDE la tâche de guider les politiques éducatives.
cf. http://www.laviemoderne.net/forum/le-naufrage-de-l-ecole/6233-les-resultats-de-pisa-2012?start=120#11512
- On enseigne plus que les disciplines et notions directement transposables dans l'entreprise (exit arts, langues anciennes, littérature...)
- On crée des classes pédagogiques, calquées sur les classes sociales comme à l'époque où l'on considérait que les fils de paysans et ouvriers n'avaient pas besoin d'apprendre certaines choses, réservées à une élite bourgeoise.
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