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- Luigi_BGrand Maître
Alain Boissinot s'explique sur "Arrêt sur images" :
https://www.dailymotion.com/video/k5r5RgQUyXvhfd86Hdk
On apprend très vite, de la bouche d'Arnaud Gonzague, que le SNES est plutôt "corporatiste" et "freine des quatre fers dès qu'il y a une réforme" et que le Sgen et que le SE-UNSA sont eux "réformistes" et plus "ouverts". Maryline Baumard est d'accord : le camp des réformateurs qui veut "faire avec les élèves qu'il a face à lui" et le camp des "idéalistes de l'école".
https://www.dailymotion.com/video/k5r5RgQUyXvhfd86Hdk
On apprend très vite, de la bouche d'Arnaud Gonzague, que le SNES est plutôt "corporatiste" et "freine des quatre fers dès qu'il y a une réforme" et que le Sgen et que le SE-UNSA sont eux "réformistes" et plus "ouverts". Maryline Baumard est d'accord : le camp des réformateurs qui veut "faire avec les élèves qu'il a face à lui" et le camp des "idéalistes de l'école".
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- V.MarchaisEmpereur
Maryline Baumard est d'accord : le camp des réformateurs qui veut "faire avec les élèves qu'il a face à lui" et le camp des "idéalistes de l'école".
Dit comme ça, je ne comprends même pas qui est censé être qui.
Est-ce que chacun ne revendique pas "faire avec les élèves qu'il a en face de lui" ?
Dit comme ça, je ne comprends même pas qui est censé être qui.
Est-ce que chacun ne revendique pas "faire avec les élèves qu'il a en face de lui" ?
- Luigi_BGrand Maître
Arnaud Gonzague, vers 21' a écrit:Ça fait une dizaine ou une quinzaine d'années que le camp des réformateurs avance petit à petit et on a entendu il n'y a pas longtemps Florence Robine, n°2 de l’Éducation nationale en France, dire que de toute façon, la compétence, donc le côté des réformateurs, des pédagogistes comme on dit aussi avance inéluctablement, parce que l'autre vision de l'éducation, c'est la vision des années 50.
Comme ça on sait que pour Arnaud Gonzague il y a le camp du Bien et le camp du Mal.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- User17706Bon génie
V.Marchais a écrit:Maryline Baumard est d'accord : le camp des réformateurs qui veut "faire avec les élèves qu'il a face à lui" et le camp des "idéalistes de l'école".
Dit comme ça, je ne comprends même pas qui est censé être qui.
Est-ce que chacun ne revendique pas "faire avec les élèves qu'il a en face de lui" ?
C'est une remarque très juste. Quand les positions respectives sont décrites en des termes dans lesquels ne se reconnaîtraient pas les intéressés, on sait sans la moindre chance de se tromper qu'on n'est plus du tout dans la discussion mais dans la guéguerre verbale, et qu'on ne parle plus aux uns et aux autres, mais seulement à un public dont on espère que la naïveté suffira à le faire tomber dans le panneau.
- NitaEmpereur
Balthazaard a écrit:ps... j'étais élève à l'époque des "maths modernes" et c'est ça qui m'a fait les aimer...
C'est grâce à elles que je les ai détestées.
Tu me diras, cela me permet de clouer régulièrement le bec aux sots qui prétendent que les profs n'ont aucune idée de ce que c'est que vivre l'échec scolaire.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- Luigi_BGrand Maître
Maryline Baumard se réjouit que Vincent Peillon ait redonné "une force" au camp réformateur, notamment avec la bataille des rythmes scolaires. C'est quand même assez osé quand on sait que ce camp est le seul qui ne s'est pas opposé à la semaine de quatre jours en 2008.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- JohnMédiateur
Ca vaut le coup qu'Alain Boissinot commence par dire que la querelle progressistes vs conservateurs n'a pas eu de rôle important dans sa démission...
Je le trouve très pertinent sur sa recherche de consensus, de "points d'équilibre" et de "cadre sécurisant" pour éviter de faire des réformes trop fréquentes.
Je le trouve très pertinent sur sa recherche de consensus, de "points d'équilibre" et de "cadre sécurisant" pour éviter de faire des réformes trop fréquentes.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Luigi_BGrand Maître
Marc Le Bris rappelle qu'on peut enseigner à lire à tous, en donnant l'exemple des années 50.
Mais QUEL RAPPORT AVEC LA LECTURE ?
Rappelons que :
- le certificat d'études n'était pas passé par les élèves de collège : en les incluant on peut estimer que les deux tiers d'une génération avait un niveau du certificat d'études ou plus.
- mais surtout qu'il évaluait beaucoup plus que la lecture. Répondre avec ce chiffre n'a donc aucun sens, pas plus que le bac...
Maryline Baumard a écrit:Non c'est faux, on n'a jamais eu plus de la moitié d'une génération qui a eu le certificat d'études"
Arnaud Gonzague a écrit:En 1945, 3% d'une génération avait le bac
Mais QUEL RAPPORT AVEC LA LECTURE ?
Rappelons que :
- le certificat d'études n'était pas passé par les élèves de collège : en les incluant on peut estimer que les deux tiers d'une génération avait un niveau du certificat d'études ou plus.
- mais surtout qu'il évaluait beaucoup plus que la lecture. Répondre avec ce chiffre n'a donc aucun sens, pas plus que le bac...
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- JohnMédiateur
Alain Boissinot a l'honnêteté de dire qu'il était plutôt proche du Sgen et de l'Unsa.
Je ne comprends pas moi non plus que Maryline Baumard considère que les républicains s'opposent aux "réformes qui partent de l'élève tel qu'il est".
Au passage, elle est très très critique envers Benoît Hamon : on sent qu'elle regrette clairement Vincent Peillon.
Je ne comprends pas moi non plus que Maryline Baumard considère que les républicains s'opposent aux "réformes qui partent de l'élève tel qu'il est".
Au passage, elle est très très critique envers Benoît Hamon : on sent qu'elle regrette clairement Vincent Peillon.
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- Luigi_BGrand Maître
En somme un plateau exclusivement Sgen/SE-Unsa, avec les réserves d'Alain Boissinot.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- JohnMédiateur
Alain Boissinot (17 mn) : "L'UNSA, pour des raisons stratégiques, a voulu prendre ses marques par rapport aux syndicats concurrents, et les élections professionnelles se profilent à l'automne".
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- V.MarchaisEmpereur
Sans blague ?
- JohnMédiateur
Défendre l'apprentissage des connaissances, c'est défendre l'école des années 50 :shock:Luigi_B a écrit:Comme ça on sait que pour Arnaud Gonzague il y a le camp du Bien et le camp du Mal.Arnaud Gonzague, vers 21' a écrit:Ça fait une dizaine ou une quinzaine d'années que le camp des réformateurs avance petit à petit et on a entendu il n'y a pas longtemps Florence Robine, n°2 de l’Éducation nationale en France, dire que de toute façon, la compétence, donc le côté des réformateurs, des pédagogistes comme on dit aussi avance inéluctablement, parce que l'autre vision de l'éducation, c'est la vision des années 50.
Effectivement, le consensus n'est pas près d'être atteint...
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- ycombeMonarque
John a écrit:
Je ne comprends pas moi non plus que Maryline Baumard considère que les républicains s'opposent aux "réformes qui partent de l'élève tel qu'il est".
Homme de paille.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- V.MarchaisEmpereur
Ouaip. Un peu marre d'entendre que si on n'est pas convaincu par le socle et les compétences, c'est forcément qu'on est nostalgique de la blouse grise et des coups sur les doigts.
- User17706Bon génie
Tutaféycombe a écrit: Homme de paille.
- Luigi_BGrand Maître
Défendre un enseignement prioritaire de la lecture, c'est donc être assimilé au FN.Arnaud Gonzague a écrit:Aujourd'hui c'est plus de 70% d'une génération. On ne peut pas s'appuyer sur ces exemples-là. C'est typiquement les raisonnements séduisants de gens qui connaissent mal l'école. Enfin je parle pour vous... je parle pas de vous, je parle de gens qui vous entendent et qui sont séduits tenus notamment par Alain Finkielkraut qui sont des discours plume Sergent-Major et blouse grise. C'est à dire que l'école des années 50 était tellement formidable, démocratique, etc.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- JohnMédiateur
Ce n'est pas honnête de ne pas avoir redonné la parole à Marc Le Bris lorsqu'il est interrompu à la 26eme minute et qu'il est accusé de diffuser des "mensonges".
Et pourtant, je n'apprécie pas particulièrement Marc Le Bris, mais là il y a un traitement de l'interlocuteur qui n'est pas correct.
Et pourtant, je n'apprécie pas particulièrement Marc Le Bris, mais là il y a un traitement de l'interlocuteur qui n'est pas correct.
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- V.MarchaisEmpereur
Ah ! bah tiens ! la voilà, la blouse grise. C'est le point Godwin de ce genre de discussion...
Arnaud Gonzague n'a manifestement pas lu les derniers rapports du HCE sur l'enseignement de la lecture et n'a jamais fait lire à voix haute des cohortes d'élèves de 6e...
Arnaud Gonzague n'a manifestement pas lu les derniers rapports du HCE sur l'enseignement de la lecture et n'a jamais fait lire à voix haute des cohortes d'élèves de 6e...
- CelebornEsprit sacré
J'ai regardé l'émission en entier. Vous allez vraiment vous faire du mal…
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- Luigi_BGrand Maître
Mais pourquoi donc, puisqu'il n'y a pas de baisse du niveau et que tout le monde ou presque arrive au niveau bac ?Arnaud Gonzague a écrit:Aujourd'hui 70% d'une génération arrive au bac. Il est évident que ça signifie que des enfants issus de familles défavorisées culturellement arrivent jusqu'au bac. L'école, le collège, le lycée ne peuvent plus être les mêmes que dans les années 50
Les réformateurs comme lanceurs d'alerte : c'est assez osé, vu qu'ils nient toute baisse de niveau... D'ailleurs pourquoi refonder l'école si tout va bien ?Maryline Baumard a écrit:Et pourquoi les réformateurs sont aussi... quelle mouche les a piqués, c'est que là on est dans une refondation de l'école.
Pour une spécialiste de l'éducation, Maryline Baumard fait beaucoup d'approximations : depuis douze ans (et non pas dix), la France a légèrement baissé (et non "plongé"), mais de manière non significative dans les résultats PISA (-2%) et la baisse est supérieure en moyenne dans les pays qui la devançaient en 2000. Autre erreur : les résultats moyens de la France, après une baisse 2000-2006, augmentent depuis 2006...Maryline Baumard a écrit:Si on rate le coche cette fois-ci, l'école va continuer à plonger. On voit bien ce qui se passe depuis dix ans avec les résultats PISA. Ça va continuer, on va continuer à plonger.
De fait PISA, par sa méthodes et ses domaines d'évaluation, ne permet pas d'évaluer notre école de manière fiable. Il y a bien d'autres indicateurs, dont les plus instructifs sont ceux de la DEPP.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
En réponse à Marc Le Bris :
Un propos qui ne pose à aucun problème quand le même Arnaud Gonzague souligne peu avant qu'aujourd'hui plus de 70% d'une génération obtient le bac avec une inflation extraordinaire de mentions. La grande schizophrénie continue !Arnaud Gonzague a écrit:C'est sûrement pour ça que plus de 70% des enfants ne maîtrisent pas les attendus mathématiques fondamentaux à l'arrivée au brevet
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
Une phrase que l'on pourrait appliquer à d'autres...Alain Boissinot a écrit:On a là une pensée manichéenne, réductrice, avec les bons et les méchants.
Arnaud Gonzague a écrit:Alain Finkielkraut est un idéologue, qui réfléchit, qui est un intellectuel et qui émet des opinions. Moi je suis journaliste et je répercute un certain nombre d'études.
Chose amusante : Maryline Baumard vient d'affirmer qu'on ne sait pas ce qui se passe dans les classes.
Mais plus amusant encore : Arnaud Gonzague évoque le "signal d'alarme" (sic) de PISA qu'il ne va pas "inventer". Pourtant le "Nouvel Obs", par l'entremise d'un certain Arnaud Gonzague, a beaucoup relativisé ces derniers résultats à leur sortie en 2013 : "Pisa : non, l'école française n’est pas si nulle"...
Et voilà comment on "répercute" une étude !
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Presse-puréeGrand sage
ça donne envie de dialoguer, c'est sûr.
En tout cas, on voit très bien qui veut prendre le pouvoir sur votre manière personnelle, intime, d'exercer votre métier.
Nous parlions par exemple il y a peu des classes sans notes. Le principe en soit ne me choque pas, en fait il m'indiffère profondément. Le débat n'est pas autour du duo note/compétence, mais autour de l'adjectif formatif/sommatif. Bref.
Des classes sans notes se mettent en place, généralement à la suite de formations sur le sujet, où l'on voit que parfois on mélange (à dessein) cette question de notes/compétences, pour parer les secondes de toutes les vertus.
On oublie ensuite de dire que les CdE ont de fortes incitations (souvent financières) pour mettre en place ce genre de dispositifs. Enfin, si je puis me permettre, lorsqu'on est harcelé au travail par un cde et des collègues parce qu'on ne souhaite pas participer à cette expérimentation, ce n'est pas vers l'UNSA qu'on se tourne pour être défendu...
Cela rejoint le discours de Baumard. En ce moment, je le vois sur Twitter, l'UNSA procède de même. Il s'agit de briser l'estime de soi des collègues, de dire, comme notre ancien ministre, que l'école est un champ de ruines et que les professeurs sont mauvais, qu'ils commettent chaque heure des crimes contre les élèves, afin de briser leur volonté pour les façonner à l'image qu'ils souhaitent. Technique habituelle de management. Dans ce cadre, il n'y a aucune place au consensus de leur part, au niveau nationel (Twitter est hallucinant depuis la démission de Boissinot. Un mec de FO dirait la moitié de ce que balancent des gens de l'UNSA, on le traiterait constamment de facho), ni dans les établissements. Ils se voient comme des profs supérieurs, qui détiennent la Vérité, et qui doivent l'imposer, y compris par la force, à leurs collègues. C'est hallucinant.
Comment travailler avec des gens comme ça?
Edit: ce que je veux dire par là, c'est que ce genre de propos, même s'il y a une part de rhétorique, de posture (et chez ceux d'en face aussi, notons que comme repoussoir pour le public non informé, ils sont allés déterrer Le Bris, ce qui en dit long sur la ligne éditoriale de l'émission....), fait plus de dégâts qu'il ne résout de problèmes ou fait avancer les idées de ceux qui les tiennent. Il est intériorisé par les salariés, qui en plus d'avoir une paye de merde, entendent constamment dans les médias, et aussi de certains de leurs pairs, qu'ils font mal leur boulot et qu'ils brisent les gosses. Citez-moi une boîte qui a remonté en payant mal ses salariés et en leur répétant constamment qu'ils sont nuls. Ce discours est aussi, à mon sens, une des causes des relations actuelles tendues entre l'école et certains parents, ainsi qu'un des responsables de la fuite des parents les plus éloignés de l'école lorsqu'on veut entrer en contact avec eux (et je vois venir nos amis lecteurs fantômes: pas pour pourrir les dits parents).
Ce discours engendre donc chez le salarié une mauvaise estime de soi et amplifie l'insatisfaction (pour des causes réelles ou fictives, selon les cas) des autres composantes de l'institution.
En conclusion, je dirais qu'en continuant comme cela, on amplifiera la souffrance au travail des salariés que sont les profs et qu'on continuera à aller vers des problèmes de recrutement.
Tout ça pour des luttes de pouvoir...
En tout cas, on voit très bien qui veut prendre le pouvoir sur votre manière personnelle, intime, d'exercer votre métier.
Nous parlions par exemple il y a peu des classes sans notes. Le principe en soit ne me choque pas, en fait il m'indiffère profondément. Le débat n'est pas autour du duo note/compétence, mais autour de l'adjectif formatif/sommatif. Bref.
Des classes sans notes se mettent en place, généralement à la suite de formations sur le sujet, où l'on voit que parfois on mélange (à dessein) cette question de notes/compétences, pour parer les secondes de toutes les vertus.
On oublie ensuite de dire que les CdE ont de fortes incitations (souvent financières) pour mettre en place ce genre de dispositifs. Enfin, si je puis me permettre, lorsqu'on est harcelé au travail par un cde et des collègues parce qu'on ne souhaite pas participer à cette expérimentation, ce n'est pas vers l'UNSA qu'on se tourne pour être défendu...
Cela rejoint le discours de Baumard. En ce moment, je le vois sur Twitter, l'UNSA procède de même. Il s'agit de briser l'estime de soi des collègues, de dire, comme notre ancien ministre, que l'école est un champ de ruines et que les professeurs sont mauvais, qu'ils commettent chaque heure des crimes contre les élèves, afin de briser leur volonté pour les façonner à l'image qu'ils souhaitent. Technique habituelle de management. Dans ce cadre, il n'y a aucune place au consensus de leur part, au niveau nationel (Twitter est hallucinant depuis la démission de Boissinot. Un mec de FO dirait la moitié de ce que balancent des gens de l'UNSA, on le traiterait constamment de facho), ni dans les établissements. Ils se voient comme des profs supérieurs, qui détiennent la Vérité, et qui doivent l'imposer, y compris par la force, à leurs collègues. C'est hallucinant.
Comment travailler avec des gens comme ça?
Edit: ce que je veux dire par là, c'est que ce genre de propos, même s'il y a une part de rhétorique, de posture (et chez ceux d'en face aussi, notons que comme repoussoir pour le public non informé, ils sont allés déterrer Le Bris, ce qui en dit long sur la ligne éditoriale de l'émission....), fait plus de dégâts qu'il ne résout de problèmes ou fait avancer les idées de ceux qui les tiennent. Il est intériorisé par les salariés, qui en plus d'avoir une paye de merde, entendent constamment dans les médias, et aussi de certains de leurs pairs, qu'ils font mal leur boulot et qu'ils brisent les gosses. Citez-moi une boîte qui a remonté en payant mal ses salariés et en leur répétant constamment qu'ils sont nuls. Ce discours est aussi, à mon sens, une des causes des relations actuelles tendues entre l'école et certains parents, ainsi qu'un des responsables de la fuite des parents les plus éloignés de l'école lorsqu'on veut entrer en contact avec eux (et je vois venir nos amis lecteurs fantômes: pas pour pourrir les dits parents).
Ce discours engendre donc chez le salarié une mauvaise estime de soi et amplifie l'insatisfaction (pour des causes réelles ou fictives, selon les cas) des autres composantes de l'institution.
En conclusion, je dirais qu'en continuant comme cela, on amplifiera la souffrance au travail des salariés que sont les profs et qu'on continuera à aller vers des problèmes de recrutement.
Tout ça pour des luttes de pouvoir...
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Luigi_BGrand Maître
Après avoir renvoyé (sans le dire ) à l'article de Celeborn sur le "Club des cinq et la baisse du niveau" (que je recommande chaudement), Daniel Schneidermann pose la question du passé simple, qui ne serait plus utile aujourd'hui. Parce qu'il était "utile" dans les années 50 ? Mais qui donc l'utilisait "dans la langue orale", comme l'affirme Alain Boissinot, qui heureusement en défend l'enseignement. :shock:
Daniel Schneidermann concède d'ailleurs que les élèves ne l'ont "jamais" entendu "en dehors de l'école". CQFD...
Daniel Schneidermann concède d'ailleurs que les élèves ne l'ont "jamais" entendu "en dehors de l'école". CQFD...
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
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- 07 septembre 2013 : Répliques d'Alain Finkielkraut sur France Culture - avec Maryline Baumard et Denis Kambouchner
- Maryline Baumard (Le Monde) : "L'école gratuite coûte cher"
- Le Monde, rubrique Education : Départ de Maryline Baumard, retour de Luc Cédelle.
- Maryline Baumard sur l'agrégation : "L’aberration est connue".
- Maryline Baumard et le SNES : une histoire d'amour
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