Maitre-Aux depuis trois ans, j'hésite à rester dans l'enseignement.

Cowabunga a écrit:Pour les rédactions, tu jettes un oeil rapide sur l'ensemble des copies [...]. Souligne rapido les fautes d'ortho, flanque une appréciation qui dit quel point retravailler (entre : idées, plan, ortho, expression générale), note au crayon et à la louche. Tu t'obliges à une heure maxi sur chaque paquet.

Une heure pour corriger un paquet de rédaction ? :aas: Deux minutes par copie, ça m'est rigoureusement impossible, même avec d'excellentes copies, même en réduisant l'appréciation au minimum. Quand j'y passe dix minutes, je suis satisfaite. Mais j'ai tendance à annoter beaucoup, et à rédiger de longues appréciations. Je sais bien que nombre d'élèves ne les lisent pas, mais rendre des rédactions avec une annotation sommaire me donnerait l'impression d'évaluer pour évaluer, sans leur donner des pistes pour progresser.

Cowabunga a écrit:Les dictées peuvent être corrigées par les élèves (tu peux même échanger les copies entre les classes), en classe ; tu ramasses ensuite pour vérifier.

Tes élèves savent distinguer les erreurs grammaticales des erreurs lexicales ? Tu en as de la chance.

Sinon, nos obligations sont d'une expression écrite toutes les trois semaines. A part ça, on est libre. Cela étant, je n'arrive pas à voir comment vous faites pour avoir moins d'un paquet par classe et par semaine. Je pose la question sincèrement ; j'aimerais bien travailler moins.

Floxmulder, je te souhaite du courage. Préserve-toi : ta santé et ton bien-être passent avant le reste.

Sinon juste pour dire mais on va quand meme vers un systeme sans note (peut etre une marche arriere ?) et du coup on pourrait meme aller plus loin dans la bétise et proposer un système sans controles...

Je ne te dis pas de faire aucun controle mais fais en moins ! Et puis tu n'es pas obligé de tout évaluer. Si tu n'as pas le temps n'évalue pas. Ce n'est pas tres satisfaisant mais si ca peut t'aider il ne faut pas hésiter.

Vu ton travail personne ne t'en voudra. Surtout pas les élèves

Merci pour votre soutien.

Balthamos: je n'ai recontré le psy qu'une fois et je le revois dans quelques jours. Il suit d'autres enseignants et m'a l'air de comprendre les "problèmes" engendrés par le métier.

Dalathée: moi aussi je passe au minimum dix minutes par copie, souvent plus, rarement moins. Tout dépend du contenu. Ce qui m'insupporte en premier lieu dans la correction des rédactions, c'est le fameux "barème" préconisé par les inspecteurs, qu'il faut non seulement créer mais aussi taper sur traitement de texte, imprimer, photocopier, découper et coller (enfin moi j'agrafe!) sur chaque copie. Pfff... Quelle perte de temps... :@ Tout ça pour qu'un gamin qui a pondu un truc nul et truffé de fautes obtienne la moyenne (bin quoi c'est vrai, il a utilisé le "je" et fait des paragraphes avec alinéa, ça mérite au moins dix!)

Haydens: je voudrais bien moins évaluer. A ce propos une question me taraude depuis quelques temps: toutes ces évaluations, au delà du fait qu'elles sont très chronophages, sont-elles utiles?!

Je suis un peu surpris, tu vas voir un professionnel qui pense qu'il est nécessaire de t'arrêter, je ne comprends pas pourquoi tu ne l'écoutes pas... (Tu as vu dans quel état tu es en ce moment)?

Evalues moins, corrige le soir même pour t'en débarrasser, tente sinon de corriger quand une autre classe est en contrôle. Reste un peu au bahut pour corriger après tes cours (ou viens plus tôt si tu peux). Comme ça tu ne ramènes pas de travail de correction à la maison. Essaye vraiment de séparer au maximum le boulot et la maison en passant plus de temps au travail.

Et détends toi... Tu te mets une pression énorme! Ils ne vont pas rater leur avenir si tu diminues de moitié le nombre de contrôles que tu leur donnes!

Je n'ai pas lu tout le fil mais comment est-il possible d'être maître auxiliaire depuis trois ans? Je pensais que le recrutement des MA avait cessée il y a des années...au profit des contractuels et vacataires.

Ostéoboy: je ne veux pas me mettre en arrêt parce que je suis très en retard sur la programme et je ne veux pas les pénaliser ni pénaliser ma collègue, qui les reprend l'année prochaine et qui devra faire ce qui n'a pas été fait. De plus je ne veux pas passer pour une fainéante ou une incapable (certains collègues sont très prompts à la critique...).

Botchan: je suis contractuelle non titulaire.

D'accord, le titre était trompeur. Bon courage en tout cas.

floxmulder a écrit:

Botchan: je suis contractuelle non titulaire.

Rémunérée j'imagine avec la grille des maitres auxiliaires 2.

Ne penses pas qu'aux autres et penses un peu à toi!!

Dalathée2 a écrit:

Cowabunga a écrit:Pour les rédactions, tu jettes un oeil rapide sur l'ensemble des copies [...]. Souligne rapido les fautes d'ortho, flanque une appréciation qui dit quel point retravailler (entre : idées, plan, ortho, expression générale), note au crayon et à la louche. Tu t'obliges à une heure maxi sur chaque paquet.

Une heure pour corriger un paquet de rédaction ? :aas: Deux minutes par copie, ça m'est rigoureusement impossible, même avec d'excellentes copies, même en réduisant l'appréciation au minimum.

+1
Un paquet de rédactions doit me prendre 5/6h minimum. Les seuls paquets de copies qui me prennent moins d'une heure sont les petits contrôles de grammaire/conjugaison sur 5 ou 10 points.

Dalathée a écrit:

Cowabunga a écrit:Les dictées peuvent être corrigées par les élèves (tu peux même échanger les copies entre les classes), en classe ; tu ramasses ensuite pour vérifier.

Tes élèves savent distinguer les erreurs grammaticales des erreurs lexicales ? Tu en as de la chance.

Personnellement, je souligne les fautes des élèves en mettant le nombre de points en moins (0.5 pour une faute lexicale, 1 pour une faute grammaticale) et je rends les copies soit:

- Dans le désordre pour que les élèves se corrigent entre eux et mettent une appréciation eux-mêmes (je récupère le paquet pour vérifier, corriger leurs appréciations et rajouter la mienne le cas échéant).

- Dans "l'ordre" pour que les élèves se corrigent et aient des points bonus (oui parce qu'ils collectionnent les 0 sinon...).
En tout cas, toutes les corrections se font en classe pour qu'ils ne se contentent pas de recopier le texte sur internet.

Cela dit, quand je repasse derrière, j'ai le droit à des corrections comme "j'entens" au lieu de "j'entend"...

Dalathée a écrit:Sinon, nos obligations sont d'une expression écrite toutes les trois semaines. A part ça, on est libre. Cela étant, je n'arrive pas à voir comment vous faites pour avoir moins d'un paquet par classe et par semaine. Je pose la question sincèrement ; j'aimerais bien travailler moins.

Eh bien, c'est simple: je ne fais pas assez de contrôles je suppose  :lol: .
J'ai 3 notes par classe pour un trimestre qui a commencé il y a plus d'un mois maintenant.

Dalathée a écrit:Floxmulder, je te souhaite du courage. Préserve-toi : ta santé et ton bien-être passent avant le reste.

+1
La voix de la raison.

Tu sais tes élèves ne vont pas mourir s'ils ne finissent pas le programme.

floxmulder a écrit:Ostéoboy: je ne veux pas me mettre en arrêt parce que je suis très en retard sur la programme et je ne veux pas les pénaliser ni pénaliser ma collègue, qui les reprend l'année prochaine et qui devra faire ce qui n'a pas été fait. De plus je ne veux pas passer pour une fainéante ou une incapable (certains collègues sont très prompts à la critique...).

Je comprends très bien ce que tu ressens.
J'ai pris un arrêt deux fois cette année mais je pensais toujours aux élèves, au programme, etc.
Mettons nous ça dans la tête : Ils se portent très bien sans nous! (hélas?)
Je suis contente d'être en vacances ce soir mais j'ai aussi une certaine angoisse pour ma dernière heure de 14h à15h avec la pire de mes classes (une 4e)... Je ne pourrais pas rester prof toute ma vie et d'ailleurs ça risque de ne pas durer très longtemps, du moins dans ces conditions!
Il faut se demander si on aime enseigner, moi oui... mais pas devant 28 ou 30 élèves et encore moins s'ils n'en ont rien à faire de ce que tu dis et qu'ils préfèrent bavarder voire s'insulter entre eux!...
Je réfléchis à faire des cours particuliers pour changer d'air... mais est-ce viable?

Tout un tas de questions que tous les profs doivent se poser je pense... ou je l'espère du moins!

Moi qui ai pensé un temps qu'être prof c'était exercer le plus beau métier du monde...

Araucaria a écrit:Bonsoir floxmulder,

Je me reconnais assez dans vos interrogations sur le métier d'enseignant et dans vos idées de reconversions éventuelles. De mon côté, je suis professeur stagiaire (enfin peut-on vraiment parler de stagiaire lorsque l'on nous impose à peine entré dans le métier un service complet à 18h?) et j'étais plongée, depuis quelques temps, dans les mêmes interrogations qui ont, à force de réflexion constante, fini par trouver leurs réponses. Partir ou rester? De mon côté et dans les circonstances actuelles qui sont celles des stagiaires lauréats de la session exceptionnelle du capes 2014, la réponse a été "partir" malgré tout ce que cela suppose après tant d'efforts pour devenir enfin professeur.

Bonjour, justement j'aimerais être éclairée sur ce ce sujet car j'en suis à ma deuxième année de maître aux et j'ai commencé par deux établissement avec 4/5 de temps et c'était beaucoup pour moi qui ne connaissait rien ou presque à l'EN. L'année a été douloureuse et ma deuxième année m'a montré l'envers d'un décor pas franchement reluisant (je rejoins tout à fait la source du post, je me pose un peu les mêmes questions mais pour le moment il n'y a que l'enseignement qui m'empêche d'être ultra précaire même si je suis redevenue précaire depuis mars).
Professeur stagiaire avec 18 heures ? Je pensais que quand on est prof stagiaire on ne fait que 9 heures et le reste c'est de la formation et du tutorat. Quoique, avant-hier avant de passer le CAPES j'ai eu un trac du SNES (je crois) qui disait (à vérifier) que le salaire du prof stagiaire avait baissé et qu'a-delà d'un an et demi d'expérience, on avait un service complet (18 heures donc). Cela veut donc dire que si je deviens prof stagiaire à la rentrée 2016 (je ne pense pas être admise cette année),je devrais assurer 18 heures ??? Et je vais être formée au métier comment ? Parce que soyons très honnêtes, la formation des nouveaux suppléants, c'est pour que la hiérarchie se donne bonne conscience mais cette formation m'a au final assez peu apporté

En tant que lauréats de la session exceptionnelle, nous avons 18h. Nous avons eu, si nous l'avons accepté, un contrat tiers-temps l'an dernier (pendant la préparation des oraux).

Session exceptionnelle (la deuxième mise en place l'année dernière ?)?
Il y a quelque chose qui m'échappe : comment peut-on être prof stagiaire et assurer 18 heures ? Quand suis-tu la formation ? Car pour moi c'est ça, indépendamment d'avoir un tuteur et plusieurs inspections dont l'inspection de validation.

Anne-Blanchett a écrit:Session exceptionnelle (la deuxième mise en place l'année dernière ?)?
Il y a quelque chose qui m'échappe : comment peut-on être prof stagiaire et assurer 18 heures ? Quand suis-tu la formation ?  Car pour moi c'est ça, indépendamment d'avoir un tuteur et plusieurs inspections dont l'inspection de validation.

Une journée était libérée, une formation "bassin" et une de "didactique disciplinaire" tous les mois. Franchement, ça ne m'a pas tuée; pas plus que de bosser mon CAPES en étant à 18 heures pour l'écrit. En revanche, ceux à 9 heures ont vraiment morflé cette année.

floxmulder a écrit:Ostéoboy: je ne veux pas me mettre en arrêt parce que je suis très en retard sur la programme et je ne veux pas les pénaliser ni pénaliser ma collègue, qui les reprend l'année prochaine et qui devra faire ce qui n'a pas été fait. De plus je ne veux pas passer pour une fainéante ou une incapable (certains collègues sont très prompts à la critique...).

Des évaluations, tu en fais beaucoup trop, lève le pied !
Le retard sur le programme, on en a tous ! Allège-le ce fichu programme...
Les critiques, il faut les ignorer; elles viennent souvent de fainéants !
Enfin, le plus important : le psy t'a dit de t'arrêter, TU DOIS L'ECOUTER.  J'ai accepté à contrecoeur deux semaines d'arrêt maladie il y a un mois et ça m'a fait un bien fou. J'ai arrêté de pleurer...

BlackMail: j'utilise le même barème pour les dictées, par contre je ne rajoute pas de points bonus pour la correction. A voir.
De toutes façons il est évident qu'en faisant une dictée par séquence, comme il est précisé dans le référentiel (c'est à dire une tous les deux mois en ce qui me concerne...) la plupart des élèves ne peuvent qu'avoir une note catastrophique... A mon sens, pour que la dictée ait de l'intérêt et que les élèves progressent, il faut qu'elle soit pratiquée de façon régulière!

Digilovely: moi non plus l'enseignement avec de gros effectifs ne me convient pas. Je suis très vite débordée. Quand je pense à une de mes collègues de langue au lycée qui fait cours avec 36 élèves... :-o
Les cours particuliers me tentent bien aussi mais je ne pense pas que ça soit suffisant pour s'assurer un salaire correct. Il ne s'agit que de quelques heures par semaine...

Oxford: ça ne tiendrait qu'à moi, il serait amputé d'un bon quart ce programme! Je pourrais ainsi dégager du temps pour faire travailler l'écrit aux élèves par le biais de petits exercices d'écriture et caser des dictées...

floxmulder a écrit:Ostéoboy: je ne veux pas me mettre en arrêt parce que je suis très en retard sur la programme et je ne veux pas les pénaliser ni pénaliser ma collègue, qui les reprend l'année prochaine et qui devra faire ce qui n'a pas été fait. De plus je ne veux pas passer pour une fainéante ou une incapable (certains collègues sont très prompts à la critique...).

Botchan: je suis contractuelle non titulaire.

Il ne faut pas réagir comme ça.
Au début c'est difficile, mais notre santé et notre vie est plus importante que le boulot (et oui, ce n'est qu'un travail). Il faut aussi penser à notre santé.
A réagir comme ça, il ne faut jamais tomber malade ou pire tomber enceinte.
Tu es défaillant pour différentes raisons, tu es en droit d'avoir un arrêt de travail de ton médecin pour te remettre. Oui, c'est vrai les enfants doivent finir le programme, alors c'est à l'administration de gérer les absences du personnel en nommant des remplaçants et non en comptant sur le dévouement du personnel déjà en place pour ne pas être malade par exemple. Tu n'as pas à prendre sur toi le dysfonctionnement du système.
Oui j'aime mon boulot, mais je ne finirais pas à l'hôpital pour lui.

Tu ne travailles pas pour les élèves ou tes collègues, mais pour toi.

Enfin, pour les élèves, qu'ils aient fait le programme ou non, ils oublient très vite.
- Mais m'sieur, on ne l'a pas vu l'année dernière
- Si, j'étais ton prof et on l'a vu...

Balthamos a tout à fait raison et maintenant les classes ont des niveaux très hétérogènes plus parfois les effectifs sont trop lourds (en anglais, j'ai dû faire de la LELE pour pas loin de 38 élèves, le délire total, aucune réceptivité). Je pense que c'est le système qui est complètement à côté de la plaque, ce n'est pas à nous de payer les incompétences de notre Ministère en se ruinant la santé et le mental.

Anne-Blanchett a écrit:Session exceptionnelle (la deuxième mise en place l'année dernière ?)?
Il y a quelque chose qui m'échappe : comment peut-on être prof stagiaire et assurer 18 heures ? Quand suis-tu la formation ?  Car pour moi c'est ça, indépendamment d'avoir un tuteur et plusieurs inspections dont l'inspection de validation.

C'est le cas d'un de mes collègues stagiaires: 18 heures sur trois jours (pour assister aux formations les autres jours) et il au moins deux classe de 3ème, peut-être même 3 il faudrait que je vérifie.

C'est la course donc !
Et on est stagiaire avec 18 heures quand on a fait plus d'1 an et demi en tant que maître auxiliaire une fois qu'on est admis au CAPES ? (j'ai cru lire cette info dans un tract du SNES)

*désolée pour le hors-sujet*

floxmulder a écrit:
Digilovely: moi non plus l'enseignement avec de gros effectifs ne me convient pas. Je suis très vite débordée. Quand je pense à une de mes collègues de langue au lycée qui fait cours avec 36 élèves... :-o
Les cours particuliers me tentent bien aussi mais je ne pense pas que ça soit suffisant pour s'assurer un salaire correct. Il ne s'agit que de quelques heures par semaine...

J'ai entendu parler d'un collègue dans ma région qui ne vit que de ses cours particuliers. Mais c'est sacrément bien rodé! Il faut venir les élèves chez lui et à mon avis c'est au moins 30€ l'heure! Sa semaine est apparemment bien remplie...

Mais c'est peut-être possible de faire un mi-temps avec des cours particuliers à côté...

Ce qui m'agace après le nombre d'élèves par classe, c'est le nombre de copies à corriger J'ai pas loins de 100 copies pour les vacances dont un brevet blanc 3e et un DS type brevet blanc 4e... Quel plaisir!!

Je ne pourrais pas rester prof toute ma vie et d'ailleurs ça risque de ne pas durer très longtemps, du moins dans ces conditions!
Il faut se demander si on aime enseigner, moi oui... mais pas devant 28 ou 30 élèves et encore moins s'ils n'en ont rien à faire de ce que tu dis et qu'ils préfèrent bavarder voire s'insulter entre eux!...
Je réfléchis à faire des cours particuliers pour changer d'air... mais est-ce viable?

Je suis dans le même cas que toi, j'aime enseigner, mais pas à l'éducation nationale devant une trentaine de zombies qui ne pensent qu'à la sonnerie et aux notes...
J'ai pris ma décision avant qu'il ne soit trop tard, reprise d'étude en alternance. Ce sera 2 ans difficile niveau argent, mais ça vaut mieux pour ma santé mentale
Pour les cours particulier, ça doit être possible, en étant étudiant je faisais facilement 400e par mois juste quelques soirs et les week-end.

floxmulder a écrit:Haydens: oui "détester" est le terme exact. Je dirais même plus: ça me sort par les yeux. Entre le barème à établir, les fautes à souligner, l'appréciation générale à noter sur la copie... Tout ça me gonfle.
J'ajoute que chaque fois la correction d'un paquet de rédactions me prend un temps fou, et comme je sais que ça va me prendre un temps fou, j'angoisse et donc je repousse l'échéance et je me retrouve finalement à les corriger à la dernière minute donc je me sens encore plus angoissée... Cercle vicieux.

à te lire, vu le nombre de négatifs bien plus grands que les positifs , il me parait évident que tu n'aimes pas ton métier, donc je pense que pour ton bien-être et celui des élèves , il est logique que tu ne poursuives pas en tant que prof.
Les problèmes que tu évoques je les ai aussi sauf qu'ils me pèsent peu car ils font pour moi partie du métier ( la discipline, les parents...) et que dès l'instant où on aime ce qu'on fait et on y croit alors on a une énergie qui booste les élèves et fait passer ces problèmes à un moindre niveau ( bien sur y a des fois où cela est plus lourd à porter). Dès l'instant où on se sent à sa place, alors on vient moins nous faire chier (parents , élèves) car on tient droit et on ne plie face à des choses plus ou moins déstabilisantes.

floxmulder a écrit:L'ennui est que la moitié des trucs ne me paraît pas adéquat.

L'attribut du COD, les expansions du nom, la proposition subordonnée interrogative indirecte, l'accord du participe passé des verbes pronominaux, et j'en passe...
Franchement, ça sert à qui et à quoi d'enseigner ce genre de trucs?...
Les trois quarts des gamins ne savent même pas différencier un nom d'un verbe, ne connaissent pas les notions de genre et de nombre, sont incapables de citer les voyelles et les consonnes...

eu en effet si pour toi ce sont "des genres de trucs" alors arrête, ce dont tu parles est quand même fondamental pour structurer son discours et donc sa pensée , comment alors peux-tu donner envie d'apprendre ça si toi-même tu le dénigres?...

Balthamos: la fin de ton message m'a bien fait rire. Moi aussi le coup de "ah non on n'a pas vu ça l'année dernière!", on me l'a déjà fait!

Digilovely: oui qui dit gros effectifs dit quantité astronomique de copies... Mes collègues ont rendu aujourd'hui le brevet blanc fait avant les vacances, de mon côté je n'ai toujours pas corrigé (pas la force, c'est comme si mon cerveau refusait d'agir... D'ailleurs je n'ai pas encore préparé mes cours pour demain...) et je crains de ne pouvoir le rendre que la semaine prochaine... J'ai honte face à mes collègues qui, elles, sont ultra efficaces et rendent tout en temps et en heure et face aux gamins qui m'ont réclamé les copies tout à l'heure et qui doivent se dire "punaise elle a eu quinze jours de vacances et elle a toujours pas corrigé?!" (je dois aussi leur rendre une rédaction dont je n'ai toujours pas attaqué la correction non plus...)

Tit871: je crois que tu te méprends sur le fond de ma pensée...
Je ne nie pas que des notions grammmaticales telles que celles que j'ai citées sont indispensables pour structurer son discours et sa pensée, je dis simplement qu'elles sont beaucoup trop abstraites et compliquées au vu du niveau actuel des élèves! On peut difficilement appréhender des choses complexes si déjà, à la base, on n'a pas intégré les choses simples... Pour comprendre la notion d'attribut du COD, encore faut-il savoir ce qu'est un COD...
En premier lieu, avant de tenter désespèrement de faire ingérer cette masse de concepts indigestes, il faudrait revoir de façon intensive les bases (j'hallucine quand je vois que la moitié des élèves de 5ème ne savent pas conjuguer le verbe être au présent ou pire, que des 4ème confondent les voyelles et les consonnes!...)
Quand les bases sont solides, APRÈS on peut envisager d'aborder autre chose.
Un maçon n'aurait jamais idée d'empiler des briques pour bâtir une maison en l'absence de fondations!