- NannnieHabitué du forum
Ah, la vieille rengaine du "méchant" privé face au "gentil" public...!
Si le service public remplissait vraiment ses missions, le privé pourrait peut-être disparaître.
Mais comment expliquer que nos effectifs grimpent d'année en année ?? si ce n'est que des parents trouvent chez nous ce qui ne trouvent pas gratuitement ailleurs ??
Le privé ne s'adresse pas qu'aux familles catholiques fortunées, chez moi la plupart des élèves sont musulmans et issus de classes sociales populaires.
Si le service public remplissait vraiment ses missions, le privé pourrait peut-être disparaître.
Mais comment expliquer que nos effectifs grimpent d'année en année ?? si ce n'est que des parents trouvent chez nous ce qui ne trouvent pas gratuitement ailleurs ??
Le privé ne s'adresse pas qu'aux familles catholiques fortunées, chez moi la plupart des élèves sont musulmans et issus de classes sociales populaires.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Nannnie a écrit:Si le service public remplissait vraiment ses missions, le privé pourrait peut-être disparaître.
Je suis bien d'accord avec ça, c'est précisément pour cette raison que je dis qu'il faut bien être pragmatique. Cela ne doit pas interdire de regretter cette situation, car si le service public remplissait vraiment ses missions, nous serions tous des profs heureux.
Je ne suis pas contre l'enseignement privé, je comprends même parfaitement que cela puisse répondre à un besoin. Ce qui me gêne, c'est que l'on appelle "privé" un enseignement qui vit sous perfusion d'argent public.
Nannnie a écrit:Mais comment expliquer que nos effectifs grimpent d'année en année ?? si ce n'est que des parents trouvent chez nous ce qui ne trouvent pas gratuitement ailleurs ??
Le privé ne s'adresse pas qu'aux familles catholiques fortunées, chez moi la plupart des élèves sont musulmans et issus de classes sociales populaires.
Bien entendu, ils viennent précisément chercher un endroit où la laïcité ne s'applique pas, on est bien d'accord. C'est exactement ce que je dis depuis le début. Et, comme tu le dis, si la laïcité était attractive, le problème ne se poserait plus. Et si l'Etat ne finançait pas abondamment ces établissements à coup de subventions qui enlèvent d'autant le budget de l'EN, quelque chose me dit que ces familles iraient vers ce qui est "gratuit" (en fait payé par la collectivité).
- lilith888Grand sage
Sinon, je dis depuis les début que les professeurs (collège) doivent respecter le principe de laïcité, même dans le privé sous contrat, sinon ils sont en tort et peuvent se le voir reprocher en cas d'inspection, mais personne ne semble me lire...
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
lilith888 a écrit:Sinon, je dis depuis les début que les professeurs (collège) doivent respecter le principe de laïcité, même dans le privé sous contrat, sinon ils sont en tort et peuvent se le voir reprocher en cas d'inspection, mais personne ne semble me lire...
Si si, moi je t'ai bien compris. Mais demander à un enseignant qui a choisi d'exercer dans du privé confessionnel d'être parfaitement neutre me semble décidément absurde, c'est tout. Mais t'inquiète, j'ai bien compris que, normalement, les enseignants doivent respecter le principe de laïcité. Sauf, si j'ai bien compris, les directeurs et personnels de service. Et, donc, les élèves sont également exclus du champ d'application de la neutralité. J'ai juste?
- AncolieExpert spécialisé
Marcel Khrouchtchev a écrit:lilith888 a écrit:Sinon, je dis depuis les début que les professeurs (collège) doivent respecter le principe de laïcité, même dans le privé sous contrat, sinon ils sont en tort et peuvent se le voir reprocher en cas d'inspection, mais personne ne semble me lire...
Si si, moi je t'ai bien compris. Mais demander à un enseignant qui a choisi d'exercer dans du privé confessionnel d'être parfaitement neutre me semble décidément absurde, c'est tout. Mais t'inquiète, j'ai bien compris que, normalement, les enseignants doivent respecter le principe de laïcité. Sauf, si j'ai bien compris, les directeurs et personnels de service. Et, donc, les élèves sont également exclus du champ d'application de la neutralité. J'ai juste?
Parce que vous pensez sérieusement que tous les enseignants du privé sont croyants :lol:
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Ancolie a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:lilith888 a écrit:Sinon, je dis depuis les début que les professeurs (collège) doivent respecter le principe de laïcité, même dans le privé sous contrat, sinon ils sont en tort et peuvent se le voir reprocher en cas d'inspection, mais personne ne semble me lire...
Si si, moi je t'ai bien compris. Mais demander à un enseignant qui a choisi d'exercer dans du privé confessionnel d'être parfaitement neutre me semble décidément absurde, c'est tout. Mais t'inquiète, j'ai bien compris que, normalement, les enseignants doivent respecter le principe de laïcité. Sauf, si j'ai bien compris, les directeurs et personnels de service. Et, donc, les élèves sont également exclus du champ d'application de la neutralité. J'ai juste?
Parce que vous pensez sérieusement que tous les enseignants du privé sont croyants :lol:
Non, je me doute bien. Comme tous les enseignants du public ne sont pas des militants laïques de leur côté.
Mais j'imagine qu'il doit quand même y avoir un choix (on nous répète assez souvent tous les inconvénients que cela comporte d'enseigner dans le privé), et puis il y a un entretien diocésain pour le privé catholique, non? J'imagine, donc, qu'on se soumet à l'autorité confessionnelle quand on accepte un tel entretien.
- AncolieExpert spécialisé
Marcel Khrouchtchev a écrit:Ancolie a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:
Si si, moi je t'ai bien compris. Mais demander à un enseignant qui a choisi d'exercer dans du privé confessionnel d'être parfaitement neutre me semble décidément absurde, c'est tout. Mais t'inquiète, j'ai bien compris que, normalement, les enseignants doivent respecter le principe de laïcité. Sauf, si j'ai bien compris, les directeurs et personnels de service. Et, donc, les élèves sont également exclus du champ d'application de la neutralité. J'ai juste?
Parce que vous pensez sérieusement que tous les enseignants du privé sont croyants :lol:
Non, je me doute bien. Comme tous les enseignants du public ne sont pas des militants laïques de leur côté.
Mais j'imagine qu'il doit quand même y avoir un choix (on nous répète assez souvent tous les inconvénients que cela comporte d'enseigner dans le privé), et puis il y a un entretien diocésain pour le privé catholique, non? J'imagine, donc, qu'on se soumet à l'autorité confessionnelle quand on accepte un tel entretien.
Mon choix a été purement égoïste, non je n'ai pas pensé à l'école de la République. Pour le préaccord j'ai bien signalé que j'étais athée, et je n'avais pas l'impression de me soumettre à qui ou à quoi que ce soit (sauf à mes obligations de services comme n'importe quel prof). Nous avons eu un échange sur mes motivations, je n'ai eu aucune recommandation particulière.
Mes élèves ne me voient jamais lors de célébrations (non obligatoires) et me demandent parfois si je suis croyante, ce à quoi je réponds non. Je n'ai jamais eu de souci, nulle part.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Ancolie a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:Ancolie a écrit:
Parce que vous pensez sérieusement que tous les enseignants du privé sont croyants :lol:
Non, je me doute bien. Comme tous les enseignants du public ne sont pas des militants laïques de leur côté.
Mais j'imagine qu'il doit quand même y avoir un choix (on nous répète assez souvent tous les inconvénients que cela comporte d'enseigner dans le privé), et puis il y a un entretien diocésain pour le privé catholique, non? J'imagine, donc, qu'on se soumet à l'autorité confessionnelle quand on accepte un tel entretien.
Mon choix a été purement égoïste, non je n'ai pas pensé à l'école de la République. Pour le préaccord j'ai bien signalé que j'étais athée, et je n'avais pas l'impression de me soumettre à qui ou à quoi que ce soit. Nous avons eu un échange sur mes motivations, je n'ai eu aucune recommandation particulière.
C'est bien en cela que le choix du privé peut se comprendre. Et je ne juge absolument pas, je comprends parfaitement qu'on aie envie de rester près de chez soi. Mais après, il faut quand même assumer (et a fortiori si l'on est athée) de travailler pour du privé confessionnel et donc, d'une certaine manière, admettre l'autorité ecclésiastique qui, bien que lointaine et théorique, est là quand même.
Mais si ce choix est fait en conscience, évidemment qu'il ne me gêne pas.
- lilith888Grand sage
L'entretien de pré-accord ne signifie pas qu'il faut opiner du chef en se disant croyant. Lors de cet entretien, il est vérifié par les chefs d'établissement présent que le candidat respecte les valeurs prônées dans l'enseignement catholique, en aucun cas la foi personnelle n'entre là-dedans.
Je suis entrée dans le privé catholique pour plusieurs raisons, et notamment car à l'époque j'étais croyante. Je ne le suis absolument plus depuis, mais cela n'a rien changé dans mon exercice professoral.
Je suis entrée dans le privé catholique pour plusieurs raisons, et notamment car à l'époque j'étais croyante. Je ne le suis absolument plus depuis, mais cela n'a rien changé dans mon exercice professoral.
- AncolieExpert spécialisé
Marcel Khrouchtchev a écrit:Ancolie a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:
Non, je me doute bien. Comme tous les enseignants du public ne sont pas des militants laïques de leur côté.
Mais j'imagine qu'il doit quand même y avoir un choix (on nous répète assez souvent tous les inconvénients que cela comporte d'enseigner dans le privé), et puis il y a un entretien diocésain pour le privé catholique, non? J'imagine, donc, qu'on se soumet à l'autorité confessionnelle quand on accepte un tel entretien.
Mon choix a été purement égoïste, non je n'ai pas pensé à l'école de la République. Pour le préaccord j'ai bien signalé que j'étais athée, et je n'avais pas l'impression de me soumettre à qui ou à quoi que ce soit. Nous avons eu un échange sur mes motivations, je n'ai eu aucune recommandation particulière.
C'est bien en cela que le choix du privé peut se comprendre. Et je ne juge absolument pas, je comprends parfaitement qu'on aie envie de rester près de chez soi. Mais après, il faut quand même assumer (et a fortiori si l'on est athée) de travailler pour du privé confessionnel et donc, d'une certaine manière, admettre l'autorité ecclésiastique qui, bien que lointaine et théorique, est là quand même.
Mais si ce choix est fait en conscience, évidemment qu'il ne me gêne pas.
Pas du tout, j'étais contractuelle et il a fallu que je donne à bouffer à mon môme...Je n'ai pas à admettre une autre autorité que celle des autres fonctionnaires...Mon salaire, le regard porté sur mon travail...Parfois j'ai un appel du pied pour assister à une réunion OGEC, un "rassemblement" c'est non.
J'édite pour ajouter que j'ai muté loin de chez moi il y a trois ans et que j'espère cette année avoir une autre mutation lointaine Le chez moi c'est où je me trouve ( et j'adore ma famille ). (Autre petite anecdote: lors du préaccord personne n'a tiqué sur ma situation célibataire avec enfant :lol: , cela aurait peut être changé la donne si j'avais eu des remarques, je n'aime pas qu'on se mêle de mon chemin)
- InvitéeLoChaHabitué du forum
Je suis en Bretagnelilith888 a écrit:Tu es en Alsace ? :lol:
Sinon, ce que fait ton établissement est illégal (sur les heures d'accompagnement) et j'aimerais bien voir la réaction d'un inspecteur si l'un des profs inspectés commençait son cours avec la lecture d'un passage de la Bible...
Ce n'est pas parce que certains établissements outrepassent les règles que les règles n'existent pas
Ce ne sont pas les profs qui font ça mais le Curé et l'aumonière qui eux ne sont pas enseignants.
Nous, les profs, on fait du soutien, de l'approfondissement et autre activités.
Il est normal que dans un Établissement Catholique, il y ait un minimum d'enseignement religieux.Les parents qui y mettent leurs enfants savent à quoi s'attendre.
Il ne faut pas y voir partout de l'Endoctrinement .Ce principe de laïcité me semble être devenu à la mode maintenant. :shock:
- lilith888Grand sage
Merci de lire mes messages précédents... Marre de me répéter
- skindiverÉrudit
Si l'envie me prenait de porter une étoile de David au cou ou autre chose, dans un établissement privé ou public je la porterai!
Je ne vois pas en quoi ça peut gêner si c'est discret.
Je ne vois pas en quoi ça peut gêner si c'est discret.
- eleonore69Érudit
osteoboy a écrit:Si l'envie me prenait de porter une étoile de David au cou ou autre chose, dans un établissement privé ou public je la porterai!
Je ne vois pas en quoi ça peut gêner si c'est discret.
La loi n'interdit pas les signes discrets...
- NannnieHabitué du forum
Extrait de Bruno Poucet,
histoire de l’éducation, IUFM de l’académie d’Amiens, CURSEP
Trouvé sur le site suivant :
http://www.cndp.fr/crdp-dijon/La-responsabilite-dans-l.html
" L’enseignement, certes, peut être idéologiquement orienté, l’enseignement privé n’est pas tenu à la neutralité de l’enseignement public, mais cet enseignement ne peut, en aucun cas, être un enseignement de combat ou de dénigrement. La responsabilité d’un enseignant est de refuser tout contenu d’enseignement qui serait attentatoire à ceux qui pratiquent une autre religion ou qui n’en n’ont pas du tout. Il doit donc faire preuve de « mesure et de tact » dans l’expression de ses opinions ce qui, incontestablement, en limite l’expression : mais cela va dans les deux sens. Pour faire court, il ne doit faire ni propagande religieuse, ni antireligieuse : pas question, par exemple, d’enseigner des contenus qui ne seraient pas conformes à ce qui est communément admis par la communauté scientifique, pas question non plus de dénigrer les croyances éventuelles de ses élèves. Le maître n’est donc pas tenu de dispenser un enseignement conforme à la doctrine de l’établissement – ce serait porter atteinte à la liberté de conscience. En revanche, il ne lui est pas interdit de le faire, le respect de la liberté de conscience des enfants étant sauf."
histoire de l’éducation, IUFM de l’académie d’Amiens, CURSEP
Trouvé sur le site suivant :
http://www.cndp.fr/crdp-dijon/La-responsabilite-dans-l.html
" L’enseignement, certes, peut être idéologiquement orienté, l’enseignement privé n’est pas tenu à la neutralité de l’enseignement public, mais cet enseignement ne peut, en aucun cas, être un enseignement de combat ou de dénigrement. La responsabilité d’un enseignant est de refuser tout contenu d’enseignement qui serait attentatoire à ceux qui pratiquent une autre religion ou qui n’en n’ont pas du tout. Il doit donc faire preuve de « mesure et de tact » dans l’expression de ses opinions ce qui, incontestablement, en limite l’expression : mais cela va dans les deux sens. Pour faire court, il ne doit faire ni propagande religieuse, ni antireligieuse : pas question, par exemple, d’enseigner des contenus qui ne seraient pas conformes à ce qui est communément admis par la communauté scientifique, pas question non plus de dénigrer les croyances éventuelles de ses élèves. Le maître n’est donc pas tenu de dispenser un enseignement conforme à la doctrine de l’établissement – ce serait porter atteinte à la liberté de conscience. En revanche, il ne lui est pas interdit de le faire, le respect de la liberté de conscience des enfants étant sauf."
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
lilith888 a écrit:L'entretien de pré-accord ne signifie pas qu'il faut opiner du chef en se disant croyant. Lors de cet entretien, il est vérifié par les chefs d'établissement présent que le candidat respecte les valeurs prônées dans l'enseignement catholique, en aucun cas la foi personnelle n'entre là-dedans.
Tu admettras tout de même qu'il y a une certaine ambiguïté. Que sont "les caleurs prônées dans l'enseignement catholique" que vérifient un entretien diocésain?
Alors, je comprends bien qu'il n'est pas nécessaire d'être croyant, mais comprends aussi que, pour un laïque comme je le suis, je trouve qu'il y a nettement une soumission à des principes ecclésiastiques (et je sais parfaitement que cette soumission peut être indépendante de la foi, puisqu'à l'inberse il existe des anticléricaux croyants). Que je ne juge pas, encore une fois.
Nannnie a écrit:Extrait de Bruno Poucet,
histoire de l’éducation, IUFM de l’académie d’Amiens, CURSEP
Trouvé sur le site suivant :
http://www.cndp.fr/crdp-dijon/La-responsabilite-dans-l.html
" L’enseignement, certes, peut être idéologiquement orienté, l’enseignement privé n’est pas tenu à la neutralité de l’enseignement public, mais cet enseignement ne peut, en aucun cas, être un enseignement de combat ou de dénigrement. La responsabilité d’un enseignant est de refuser tout contenu d’enseignement qui serait attentatoire à ceux qui pratiquent une autre religion ou qui n’en n’ont pas du tout. Il doit donc faire preuve de « mesure et de tact » dans l’expression de ses opinions ce qui, incontestablement, en limite l’expression : mais cela va dans les deux sens. Pour faire court, il ne doit faire ni propagande religieuse, ni antireligieuse : pas question, par exemple, d’enseigner des contenus qui ne seraient pas conformes à ce qui est communément admis par la communauté scientifique, pas question non plus de dénigrer les croyances éventuelles de ses élèves. Le maître n’est donc pas tenu de dispenser un enseignement conforme à la doctrine de l’établissement – ce serait porter atteinte à la liberté de conscience. En revanche, il ne lui est pas interdit de le faire, le respect de la liberté de conscience des enfants étant sauf."
Voilà qui me semble clair et compréhensible, mais cela ne remet-il pas en cause les nombreux rappels de Lilith?
- lilith888Grand sage
Nannnie a écrit:Extrait de Bruno Poucet,
histoire de l’éducation, IUFM de l’académie d’Amiens, CURSEP
Trouvé sur le site suivant :
http://www.cndp.fr/crdp-dijon/La-responsabilite-dans-l.html
" L’enseignement, certes, peut être idéologiquement orienté, l’enseignement privé n’est pas tenu à la neutralité de l’enseignement public, mais cet enseignement ne peut, en aucun cas, être un enseignement de combat ou de dénigrement. La responsabilité d’un enseignant est de refuser tout contenu d’enseignement qui serait attentatoire à ceux qui pratiquent une autre religion ou qui n’en n’ont pas du tout. Il doit donc faire preuve de « mesure et de tact » dans l’expression de ses opinions ce qui, incontestablement, en limite l’expression : mais cela va dans les deux sens. Pour faire court, il ne doit faire ni propagande religieuse, ni antireligieuse : pas question, par exemple, d’enseigner des contenus qui ne seraient pas conformes à ce qui est communément admis par la communauté scientifique, pas question non plus de dénigrer les croyances éventuelles de ses élèves. Le maître n’est donc pas tenu de dispenser un enseignement conforme à la doctrine de l’établissement – ce serait porter atteinte à la liberté de conscience. En revanche, il ne lui est pas interdit de le faire, le respect de la liberté de conscience des enfants étant sauf."
Ce monsieur est spécialisé en sciences de l'éducation. En quoi sa parole ferait force de loi ?
Par contre, je trouve son propos confus et fourre-tout (comme on le voit malheureusement souvent chez ce genre de personnages)
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Oui, mais là l'auteur renvoie à des références assez précises quand même.
As-tu un lien vers le statut des enseignants du privé, pour que je puisse me faire une idée? Je trouve cette question très intéressante.
As-tu un lien vers le statut des enseignants du privé, pour que je puisse me faire une idée? Je trouve cette question très intéressante.
- NannnieHabitué du forum
http://www.enseignement-catholique.fr/ec/images/stories/abonnement/statut-enseignement-catholique-juin-2013.pdf
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Merci!!
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
PS: il est révélateur qu'une recherche texte dans ce lien ne donne aucun résultat au mot "laïcité".
- lilith888Grand sage
Bonne chance si l'on part dans la brèche du "caractère propre" jamais clairement défini dans aucun texte de loi !
Mon argument tient sur un point très simple : je suis un agent contractuel de l'Etat employée pour une mission de service public. A ce titre, je respecte la loi dans le cadre de mon enseignement.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000028048756
extraits :
"10. La neutralité de l'Etat est la première composante de la laïcité (la République ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte). Cette neutralité a deux implications :
― l'égalité (art. 2 de la Constitution) : la laïcité impose d'assurer « l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion ». Les usagers doivent être traités de la même manière quelles que soient leurs convictions ;
― l'administration et les services publics doivent donner toutes les garanties de la neutralité, mais doivent aussi en présenter les apparences pour que l'usager ne puisse douter de cette neutralité. En conséquence, une obligation de neutralité particulièrement stricte s'impose à tout agent du service public (9).
Toute manifestation de convictions religieuses dans le cadre du service est donc interdite et le port de signes religieux l'est aussi, même lorsque les agents ne sont pas en contact avec le public. Ces règles sont communément admises et il existe très peu de contentieux en la matière."
"A l'inverse, des salariés relevant du droit privé, mais accomplissant une activité de service public, définie selon les critères ci-dessus, sont contraints d'adopter une stricte neutralité, ainsi que le précise la Cour de cassation dans son arrêt CPAM Seine-Saint-Denis du 19 mars 2013 (13). En la matière, l'important n'est ni la nature juridique de la personne morale qui prend en charge l'activité (personne publique ou personnes privées ― associations, sociétés...) ni le régime juridique de la personne qui exécute la mission (contrat de travail de droit public ou de droit privé) mais la nature de la mission exécutée : service public ou non."
Mon argument tient sur un point très simple : je suis un agent contractuel de l'Etat employée pour une mission de service public. A ce titre, je respecte la loi dans le cadre de mon enseignement.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000028048756
extraits :
"10. La neutralité de l'Etat est la première composante de la laïcité (la République ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte). Cette neutralité a deux implications :
― l'égalité (art. 2 de la Constitution) : la laïcité impose d'assurer « l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion ». Les usagers doivent être traités de la même manière quelles que soient leurs convictions ;
― l'administration et les services publics doivent donner toutes les garanties de la neutralité, mais doivent aussi en présenter les apparences pour que l'usager ne puisse douter de cette neutralité. En conséquence, une obligation de neutralité particulièrement stricte s'impose à tout agent du service public (9).
Toute manifestation de convictions religieuses dans le cadre du service est donc interdite et le port de signes religieux l'est aussi, même lorsque les agents ne sont pas en contact avec le public. Ces règles sont communément admises et il existe très peu de contentieux en la matière."
"A l'inverse, des salariés relevant du droit privé, mais accomplissant une activité de service public, définie selon les critères ci-dessus, sont contraints d'adopter une stricte neutralité, ainsi que le précise la Cour de cassation dans son arrêt CPAM Seine-Saint-Denis du 19 mars 2013 (13). En la matière, l'important n'est ni la nature juridique de la personne morale qui prend en charge l'activité (personne publique ou personnes privées ― associations, sociétés...) ni le régime juridique de la personne qui exécute la mission (contrat de travail de droit public ou de droit privé) mais la nature de la mission exécutée : service public ou non."
- lilith888Grand sage
Juste une petite précision : c'est lors de ma formation de stagiaire par l'organisme privé (formiris) que l'on nous a clairement expliqué qu'il fallait respecter le principe de neutralité... lors d'une journée consacrée à la laïcité
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Merci à toi aussi pour cette lecture très instructive!
- NannnieHabitué du forum
Après je crois qu'il faut trouver le juste milieu.
Être dans une école confessionnelle, ne veut pas dire prosélytisme. On partage certaines valeurs (et pas que dans les établissements privés) mais cela ne veut pas dire qu'il faut en parler à tout bout de champ.
Moi aussi je respecte le principe de neutralité (c'est peut-être d'autant plus facile que je ne suis pas catholique et que j'enseigne dans un collège où la pratique religieuse est reléguée au 15e plan) et c'est pour moi normal.
Maintenant, il faut savoir ce que l'on veut et accepter que d'autres puissent faire et penser autrement.
Être dans une école confessionnelle, ne veut pas dire prosélytisme. On partage certaines valeurs (et pas que dans les établissements privés) mais cela ne veut pas dire qu'il faut en parler à tout bout de champ.
Moi aussi je respecte le principe de neutralité (c'est peut-être d'autant plus facile que je ne suis pas catholique et que j'enseigne dans un collège où la pratique religieuse est reléguée au 15e plan) et c'est pour moi normal.
Maintenant, il faut savoir ce que l'on veut et accepter que d'autres puissent faire et penser autrement.
- lilith888Grand sage
Ma foi, à partir du moment où la loi est claire en ce qui concerne les professeurs (de collège, durant leurs cours), prôner le "chacun fait ce qu'il veut", c'est un peu étrange.
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