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- JohnMédiateur
http://www.spiegel.de/unispiegel/wunderbar/aufnahmeritual-bizutage-franzoesische-studenten-quaelen-erstsemester-a-1008077.htmlAn diesen Abend kann sie sich noch gut erinnern: Irgendwann konnte ihr Kommilitone nicht mehr. Er ging vor die Tür und brüllte los. Drinnen skandierten sie weiter die Hymne. Dazu marschierten sie in ihren einheitlich-grauen Kitteln im Gleichschritt.
Selbst ausgerastet ist sie nie. Sie ertrug Schikane und Drill schweigend. Dafür hat sie acht Kilo abgenommen und weinte oft. Anaïs, die eigentlich anders heißt, ist Anfang 20 und studiert an der französischen Ecole des Arts et Métiers, einer renommierten Kaderschmiede für Ingenieure. Jedes Jahr machen die französischen Spitzen-Universitäten, die sogenannten Grandes Ecoles, Schlagzeilen mit aufsehenerregenden Riten, mit denen die Erstsemester in die Schulgemeinschaft eingeführt werden.
Tradition aus dem 12. Jahrhundert
Die Bandbreite reicht von harmlosen Aktionen wie Wettessen und Klopapierverkauf bis zu Schlägen, erniedrigenden Orgasmus-Simulationen, der Penetration mit einer Karotte oder der Verabreichung von Erbrochenem. Nicht selten enden solche Einführungswochenenden im Krankenhaus. Im Falle eines jungen Mannes wird ermittelt, ob sein Tod mit einem Prüfungsritual zusammenhängt. Er ertrank unter mysteriösen Umständen nachts in einem See.
Die Tradition dieser sogenannten "bizutage" reicht bis ins 12. Jahrhundert zurück und ist unter anderem auch in den USA und in Belgien zu beobachten. In Frankreich ist der Brauch seit 1998 gesetzlich verboten. Sechs Monate Gefängnis und 7500 Euro Strafe stehen darauf. Auch dann, wenn das Opfer in die Handlungen eingewilligt hat. Durch das Gesetz geändert hat sich allerdings wenig.
"Sie wollen dich brechen und neu formen", sagt Anaïs. So soll aus einem neuen Jahrgang eine Gemeinschaft werden.
An der Arts et Métiers dauert die bizutage nicht nur ein Wochenende, sondern fast drei Monate. Es geht weniger um körperliche Gewalt oder perverse Aktionen als um Gehirnwäsche. Die Zweitsemester sind in dieser Zeit uneingeschränkt zu respektieren, sie dürfen nicht angesprochen werden und haben das Recht, die Jüngeren - fortan ohne Vornamen - zu terrorisieren. Das alles darf Anaïs eigentlich nicht erzählen. Sektengleiche Geheimniskrämerei ist an ihrer Schule Teil der Tradition, sie nennen es dort "Überraschung".
"Als ich am ersten Abend die Fackeln im Hof gesehen habe, musste ich noch schmunzeln", erzählt sie. Dann hat das Aufnahmeritual ihr immer mehr Zeit abverlangt. Rund fünfmal die Woche hieß es jeden Abend: Antreten.
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- ZapponsNiveau 7
Ja woll… ( )
- almuixeNeoprof expérimenté
Je ne lis malheureusement pas l'allemand donc je ne sais pas ce que l'article indique. Mais pour avoir connu des gadzards rebelles à l'esprit de clan de cette école, il est bien possible que le bizutage dure toute la scolarité à l'école, voire même toute la carrière professionnelle. En effet, une fois jamais diplômés, ces gadzarts n'ont jamais bénéficié du réseau des anciens élèves, pourtant un des atouts majeurs de cette école et par ailleurs une pièce maîtresse dans la montée en prestige des arts et métiers, une école de second rang il y a encore 50 ans.
Et ils seront même privés d'activités à la retraite, les rencontres des anciens gadzarts étant étonnamment fréquentes même pour des promotions sorties il y a un demi-siècle...
Je ne me suis jamais faite une idée exacte du bizutage, mon père gadzart ne m'en ayant jamais parlé précisemment, mais il a l'air plutôt hors-norme.
Et ils seront même privés d'activités à la retraite, les rencontres des anciens gadzarts étant étonnamment fréquentes même pour des promotions sorties il y a un demi-siècle...
Je ne me suis jamais faite une idée exacte du bizutage, mon père gadzart ne m'en ayant jamais parlé précisemment, mais il a l'air plutôt hors-norme.
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- lisette83Érudit
C'est d'ailleurs une des raisons qui peuvent faire choisir une autre école en cas d'admission.
- CébèsNiveau 5
Si ce n'était qu'aux arts et métiers !
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La peste soit de Renart ! La male passion le torde !
- IgniatiusGuide spirituel
Celui des Arts est particulièrement humiliant et, à mon avis, une honte pour nos "grandes" écoles.
L'esprit de corps qui en ressort a tout de la bêtise militaire et rien de la solidarité.
Je ne comprends pas qu'on laisse cela perdurer.
L'esprit de corps qui en ressort a tout de la bêtise militaire et rien de la solidarité.
Je ne comprends pas qu'on laisse cela perdurer.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
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- User5899Demi-dieu
L'ennui, c'est sans doute la difficulté à trouver une parade.
- FilnydarNiveau 9
C'est un point dont il faut absolument parler aux élèves de Terminale qui envisagent une PTSI.
Ces pratiques ne cesseront que le jour où la commission des titres n'habilitera plus l'ENSAM à décerner le diplôme d'ingénieur.
Ces pratiques ne cesseront que le jour où la commission des titres n'habilitera plus l'ENSAM à décerner le diplôme d'ingénieur.
- BoubouleDoyen
Filnydar a écrit:C'est un point dont il faut absolument parler aux élèves de Terminale qui envisagent une PTSI.
Ces pratiques ne cesseront que le jour où la commission des titres n'habilitera plus l'ENSAM à décerner le diplôme d'ingénieur.
Toutes les filières permettent d'obtenir les arts et métiers, notamment la PSI après MPSI ou PCSI.
Je ne suis pas capable de comprendre l'article.
- CébèsNiveau 5
Igniatius a écrit:Celui des Arts est particulièrement humiliant et, à mon avis, une honte pour nos "grandes" écoles.
L'esprit de corps qui en ressort a tout de la bêtise militaire et rien de la solidarité.
Je ne comprends pas qu'on laisse cela perdurer.
J'avoue ne pas savoir ce qu'il a de particulier. En général, dans les grandes écoles, c'est un truc d'ordre sexuel. La version gentille de l'ENS, c'est mettre du lubrifiant dans les cheveux des nouvelles. Je sais que pour l'ENS (d'après des amis qui y sont) le bizutage est très faible, c'est surtout que certains "s'amusent" et ne peuvent faire une soirée sans finir à poil complètement bourré, mais je ne sais pas si on peut parler de bizutage : nul n'est tenu d'aller en soirée ou au week-end d'intégration, et c'est là que tout se passe, du gentillet au gravissime.
Il me semble aussi que le bizutage ne se pratique pas qu'en grandes écoles, mais aussi dans certaines facs, surtout en droit et médecine. Mais je ne comprends pas que cela perdure alors que c'est sévèrement puni par la loi. Très probablement parce que les victimes trouvent ça normal et ont hâte de passer de bizut à bourreau.
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- FilnydarNiveau 9
Bouboule a écrit:
Toutes les filières permettent d'obtenir les arts et métiers, notamment la PSI après MPSI ou PCSI.
Je sais bien, j'enseigne dans une PSI ! Mais c'est beaucoup plus facile pour un PSI/PSI* que pour un PT d'aller autre part qu'aux Arts.
- BRNiveau 9
Pour fournir des chiffres précis, il y a eu en 2014 :
La voie royale pour intégrer les Arts et Métiers est donc bien la filière PTSI/PT, mais un passage en PSI donne également de bonne chances d'intégrations. Notez qu'on peut passer en PSI en faisant une MPSI, une PCSI ou une PTSI en première année (quoique je m'interroge sur l'existence d'élèves de PTSI qui choisissent d'aller en PSI en deuxième année...).
Les intégrations de MP ou PC sont négligeables; quand à la filière TSI, c'est une filière est réservée aux bacheliers de STI2D ou STL (cf la présentation de la filière TSI sur le site prepas.org).
- 566 élèves admis à l'ENSAM sur le concours PT (soit près de 24% des 2276 candidats au concours).
Le dernier admis était classé 775-ième (donc dans les 34% meilleurs candidats). - 260 élèves admis sur le concours PSI (soit moins de 7% des 3859 candidats au concours).
Le dernier admis était classé 693-ième (donc dans les 18% meilleurs candidats). Les meilleurs candidats sont généralement admis à des écoles réputées plus prestigieuses (l'X, Centrale, les Mines) qui recrutent beaucoup plus d'élèves dans la filière PSI que dans la filière PT. - 35 élèves admis sur le concours TSI (soit moins de 6% des 642 candidats au concours)
- 40 élèves admis sur le concours MP (sur 2422 candidats)
- 20 élèves admis sur le concours PC (sur 1872 candidats)
La voie royale pour intégrer les Arts et Métiers est donc bien la filière PTSI/PT, mais un passage en PSI donne également de bonne chances d'intégrations. Notez qu'on peut passer en PSI en faisant une MPSI, une PCSI ou une PTSI en première année (quoique je m'interroge sur l'existence d'élèves de PTSI qui choisissent d'aller en PSI en deuxième année...).
Les intégrations de MP ou PC sont négligeables; quand à la filière TSI, c'est une filière est réservée aux bacheliers de STI2D ou STL (cf la présentation de la filière TSI sur le site prepas.org).
- IgniatiusGuide spirituel
Cébès a écrit:Igniatius a écrit:Celui des Arts est particulièrement humiliant et, à mon avis, une honte pour nos "grandes" écoles.
L'esprit de corps qui en ressort a tout de la bêtise militaire et rien de la solidarité.
Je ne comprends pas qu'on laisse cela perdurer.
J'avoue ne pas savoir ce qu'il a de particulier. En général, dans les grandes écoles, c'est un truc d'ordre sexuel. La version gentille de l'ENS, c'est mettre du lubrifiant dans les cheveux des nouvelles. Je sais que pour l'ENS (d'après des amis qui y sont) le bizutage est très faible, c'est surtout que certains "s'amusent" et ne peuvent faire une soirée sans finir à poil complètement bourré, mais je ne sais pas si on peut parler de bizutage : nul n'est tenu d'aller en soirée ou au week-end d'intégration, et c'est là que tout se passe, du gentillet au gravissime.
Il me semble aussi que le bizutage ne se pratique pas qu'en grandes écoles, mais aussi dans certaines facs, surtout en droit et médecine. Mais je ne comprends pas que cela perdure alors que c'est sévèrement puni par la loi. Très probablement parce que les victimes trouvent ça normal et ont hâte de passer de bizut à bourreau.
Il dure trois mois.
Durant ce que l'on appelle là-bas "l'usinage", les 1ères année doivent raser les murs, baisser le regard dès qu'ils rencontrent un 2ème année et subissent des brimades répétées en cas de manquement.
Ils doivent apprendre l'argot local et subissent aussi des "gages" en cas de ratés.
Plusieurs étudiants ont essayé de dénoncer la situation et ce sont toujours eux qui ont été punis au final (parfois avec l'accord de la direction, et il n'y a pas si longtemps).
Ce qui m'a frappé dans les récits que j'ai pu avoir par des amis ou connaissances qui y sont passés, c'est l'esprit constant de mise au pas et d'humiliation qui imprègne tout ce bizutage : étonnamment, cela a très bien convenu à certains qui avaient manifestement besoin d'un cadre.
Mais si tu n'as pas l'esprit corps de garde d'une garnison de province, tu souffres terriblement.
Ceux qui ont fait l'armée peuvent comprendre de quoi il retourne.
On est très très loin des bizutages des autres grandes écoles.
Je pense que ta dernière phrase détient malheureusement une part de vérité un peu triste : je l'ai vécu en sup il y a 20 ans, les 2èmes années jouissaient de leur pouvoir momentané.
J'ai d'ailleurs refusé de participer au bizutage lorsque j'étais en spé.
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- SphinxProphète
Cébès a écrit:Igniatius a écrit:Celui des Arts est particulièrement humiliant et, à mon avis, une honte pour nos "grandes" écoles.
L'esprit de corps qui en ressort a tout de la bêtise militaire et rien de la solidarité.
Je ne comprends pas qu'on laisse cela perdurer.
J'avoue ne pas savoir ce qu'il a de particulier. En général, dans les grandes écoles, c'est un truc d'ordre sexuel. La version gentille de l'ENS, c'est mettre du lubrifiant dans les cheveux des nouvelles. Je sais que pour l'ENS (d'après des amis qui y sont) le bizutage est très faible, c'est surtout que certains "s'amusent" et ne peuvent faire une soirée sans finir à poil complètement bourré, mais je ne sais pas si on peut parler de bizutage : nul n'est tenu d'aller en soirée ou au week-end d'intégration, et c'est là que tout se passe, du gentillet au gravissime.
Il me semble aussi que le bizutage ne se pratique pas qu'en grandes écoles, mais aussi dans certaines facs, surtout en droit et médecine. Mais je ne comprends pas que cela perdure alors que c'est sévèrement puni par la loi. Très probablement parce que les victimes trouvent ça normal et ont hâte de passer de bizut à bourreau.
:shock: Non mais il n'y a pas de bizutage à l'ENS - enfin, je ne sais pas de laquelle tu parles, mais j'infirme totalement pour Ulm. Les soirées sont au gymnase avec les vigiles à proximité, de mauvaises enceintes et de la mauvaise bière. Le week-end d'intégration, c'est un week-end à la plage, deux soirées, une course d'orientation et quelques autres activités du même tonneau. Il y a un parrainage mis en place certaines années pour les première année qui souhaitent s'inscrire, avec un parrain volontaire qui fait découvrir le quartier, les formalités administratives, les clubs de l'école, etc, parfois doublé d'un autre parrainage mis en place par certains départements. C'est Moumine au pays de Oui-oui. Les imbéciles qui ont des amusements stupides à titre personnel, ça n'a rien à voir avec du bizutage.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- lisette83Érudit
A l'ENS la vigilance est grande pour éviter tout débordement, aux Arts l'ensemble est cautionné par le soi-disant esprit de corps qui fait que peu osent s'y opposer sans compter le réseau qui suivra, ou pas, après les études.
- archebocEsprit éclairé
Igniatius a écrit:Mais si tu n'as pas l'esprit corps de garde d'une garnison de province, tu souffres terriblement.
Ceux qui ont fait l'armée peuvent comprendre de quoi il retourne.
Je ne pense pas que la comparaison soit heureuse. Je ne connais le bizuthage des arts et métiers que par ouï-dire, et j'ai passé un an à l'armée dans les années 90.
A l'armée, il y avait beaucoup de gâchis et de temps perdus, mais je n'ai jamais rencontré de malveillance. Les officiers étaient sensibles au fait qu'ils avaient en face d'eux des citoyens-employeurs, ou en tout cas ils avaient très peur de donner une mauvaise image de l'armée. Ils étaient exemplaires sur un certains nombre de domaine, entre autre la neutralité politique et religieuse, et le refus de toute brimade. La moitié des sous-officiers avaient le même profil, l'autre moitié, sensiblement alcoolisée, était sous la coupe des premiers.
Pour le soldat du rang, il n'y avait aucun arbitraire, ou en tout cas aucun arbitraire auquel les officiers ne se soumettaient pas eux-mêmes. Ramper dans la boue n'est pas une humiliation lorsque le capitaine est le premier dedans. Le système du bizutage traditionnel repose sur l'humiliation, mais aussi sur la crainte perpétuelle de l'arbitraire.
Le bizutage est une tyrannie, ce que n'était pas l'armée que j'ai connue.
- lisette83Érudit
+1
- IgniatiusGuide spirituel
Ma comparaison était choisie par l'expérience que j'ai eue de l'armee : c'est bien le règne de l'arbitraire que j'y ai connu.
En quelques jours, pendant les classes, on t'amène a renoncer a ta personnalité et a obéir aveuglément.
J'en ai bcp souffert a l'époque.
Je conçois que tu peux avoir vécu une expérience différente mais il me semble bien que c'est la décription traditionnelle de l'armée.
En quelques jours, pendant les classes, on t'amène a renoncer a ta personnalité et a obéir aveuglément.
J'en ai bcp souffert a l'époque.
Je conçois que tu peux avoir vécu une expérience différente mais il me semble bien que c'est la décription traditionnelle de l'armée.
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- archebocEsprit éclairé
Igniatius a écrit:Ma comparaison était choisie par l'expérience que j'ai eue de l'armee : c'est bien le règne de l'arbitraire que j'y ai connu.
En quelques jours, pendant les classes, on t'amène à renoncer à ta personnalité et a obéir aveuglément.
J'en ai bcp souffert a l'époque.
Je conçois que tu peux avoir vécu une expérience différente mais il me semble bien que c'est la décription traditionnelle de l'armée.
Renoncer à ta personnalité, non. L'armée ce n'est pas le totalitarisme. Obéir aveuglément, oui, dans les limites de la loi : je me souviens en particulier de l'insistance des instructeurs sur le refus de l'ordre illégal. On reste dans un espace de règles stables, qui t'offre une forme de sécurité : tu n'es pas à la merci du caprice d'un petit chef.
Je ne mets pas en doute que tu ais souffert de ton passage sous les drapeaux, mais je pense qu'il y a dans le bizutage la dimension du caprice qui rend cela plus pénible.
Le point commun entre armée et bizutage, c'est la construction en accéléré d'un collectif au moyen de manipulations mentales assez rustiques (épreuves physiques, privation de sommeil et d'intimité, chant communautaires, mouvements coordonnés, etc.), mais encore une fois, le mot "arbitraire" ne me semble pas convenir pour l'armée.
- IgniatiusGuide spirituel
archeboc a écrit:Igniatius a écrit:Ma comparaison était choisie par l'expérience que j'ai eue de l'armee : c'est bien le règne de l'arbitraire que j'y ai connu.
En quelques jours, pendant les classes, on t'amène à renoncer à ta personnalité et a obéir aveuglément.
J'en ai bcp souffert a l'époque.
Je conçois que tu peux avoir vécu une expérience différente mais il me semble bien que c'est la décription traditionnelle de l'armée.
Renoncer à ta personnalité, non. L'armée ce n'est pas le totalitarisme. Obéir aveuglément, oui, dans les limites de la loi : je me souviens en particulier de l'insistance des instructeurs sur le refus de l'ordre illégal. On reste dans un espace de règles stables, qui t'offre une forme de sécurité : tu n'es pas à la merci du caprice d'un petit chef.
Je ne mets pas en doute que tu ais souffert de ton passage sous les drapeaux, mais je pense qu'il y a dans le bizutage la dimension du caprice qui rend cela plus pénible.
Le point commun entre armée et bizutage, c'est la construction en accéléré d'un collectif au moyen de manipulations mentales assez rustiques (épreuves physiques, privation de sommeil et d'intimité, chant communautaires, mouvements coordonnés, etc.), mais encore une fois, le mot "arbitraire" ne me semble pas convenir pour l'armée.
On ne tombera pas d'accord : tu as dû tomber sur les intellos de l'armée !
Le principe de légalité était totalement absent de mes classes.
Enfin bref, l'usinage des Arts, c'est lamentable.
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- DesolationRowEmpereur
Sphinx a écrit:Cébès a écrit:Igniatius a écrit:Celui des Arts est particulièrement humiliant et, à mon avis, une honte pour nos "grandes" écoles.
L'esprit de corps qui en ressort a tout de la bêtise militaire et rien de la solidarité.
Je ne comprends pas qu'on laisse cela perdurer.
J'avoue ne pas savoir ce qu'il a de particulier. En général, dans les grandes écoles, c'est un truc d'ordre sexuel. La version gentille de l'ENS, c'est mettre du lubrifiant dans les cheveux des nouvelles. Je sais que pour l'ENS (d'après des amis qui y sont) le bizutage est très faible, c'est surtout que certains "s'amusent" et ne peuvent faire une soirée sans finir à poil complètement bourré, mais je ne sais pas si on peut parler de bizutage : nul n'est tenu d'aller en soirée ou au week-end d'intégration, et c'est là que tout se passe, du gentillet au gravissime.
Il me semble aussi que le bizutage ne se pratique pas qu'en grandes écoles, mais aussi dans certaines facs, surtout en droit et médecine. Mais je ne comprends pas que cela perdure alors que c'est sévèrement puni par la loi. Très probablement parce que les victimes trouvent ça normal et ont hâte de passer de bizut à bourreau.
:shock: Non mais il n'y a pas de bizutage à l'ENS - enfin, je ne sais pas de laquelle tu parles, mais j'infirme totalement pour Ulm. Les soirées sont au gymnase avec les vigiles à proximité, de mauvaises enceintes et de la mauvaise bière. Le week-end d'intégration, c'est un week-end à la plage, deux soirées, une course d'orientation et quelques autres activités du même tonneau. Il y a un parrainage mis en place certaines années pour les première année qui souhaitent s'inscrire, avec un parrain volontaire qui fait découvrir le quartier, les formalités administratives, les clubs de l'école, etc, parfois doublé d'un autre parrainage mis en place par certains départements. C'est Moumine au pays de Oui-oui. Les imbéciles qui ont des amusements stupides à titre personnel, ça n'a rien à voir avec du bizutage.
+1. A Ulm, cela n'existe simplement pas. Le we d'intégration est un combiné de jeux pas toujours très malins, et de soirées un peu alcoolisées - mais rien d'humiliant, jamais à ma connaissance du moins. Quant aux soirées, elles sont bien gentilles également.
- CébèsNiveau 5
DesolationRow a écrit:Sphinx a écrit:Cébès a écrit:
J'avoue ne pas savoir ce qu'il a de particulier. En général, dans les grandes écoles, c'est un truc d'ordre sexuel. La version gentille de l'ENS, c'est mettre du lubrifiant dans les cheveux des nouvelles. Je sais que pour l'ENS (d'après des amis qui y sont) le bizutage est très faible, c'est surtout que certains "s'amusent" et ne peuvent faire une soirée sans finir à poil complètement bourré, mais je ne sais pas si on peut parler de bizutage : nul n'est tenu d'aller en soirée ou au week-end d'intégration, et c'est là que tout se passe, du gentillet au gravissime.
Il me semble aussi que le bizutage ne se pratique pas qu'en grandes écoles, mais aussi dans certaines facs, surtout en droit et médecine. Mais je ne comprends pas que cela perdure alors que c'est sévèrement puni par la loi. Très probablement parce que les victimes trouvent ça normal et ont hâte de passer de bizut à bourreau.
:shock: Non mais il n'y a pas de bizutage à l'ENS - enfin, je ne sais pas de laquelle tu parles, mais j'infirme totalement pour Ulm. Les soirées sont au gymnase avec les vigiles à proximité, de mauvaises enceintes et de la mauvaise bière. Le week-end d'intégration, c'est un week-end à la plage, deux soirées, une course d'orientation et quelques autres activités du même tonneau. Il y a un parrainage mis en place certaines années pour les première année qui souhaitent s'inscrire, avec un parrain volontaire qui fait découvrir le quartier, les formalités administratives, les clubs de l'école, etc, parfois doublé d'un autre parrainage mis en place par certains départements. C'est Moumine au pays de Oui-oui. Les imbéciles qui ont des amusements stupides à titre personnel, ça n'a rien à voir avec du bizutage.
+1. A Ulm, cela n'existe simplement pas. Le we d'intégration est un combiné de jeux pas toujours très malins, et de soirées un peu alcoolisées - mais rien d'humiliant, jamais à ma connaissance du moins. Quant aux soirées, elles sont bien gentilles également.
Je parlais de Lyon. A vrai dire, ce n'est pas vraiment un bizutage, c'est l'ambiance week-end d'intégration, ceux qui boivent comme des trous le font de leur plein gré, ceux qui finissent à poil aussi. Je crois que l'ambiance de Lyon est moins sage que celle d'Ulm et que les plus délurés de Lyon le sont vraiment beaucoup. Je n'ai pas inventé le coup du lubrifiant dans les cheveux, on l'a fait à une de mes amies.
Merci pour l'éclairage sur le bizutage des arts et métiers, en effet, c'est vraiment du bizutage généralisé et humiliant. Je suis vraiment convaincue que si cela continue, c'est que les bourreaux trouvent cela normal, et parmi les victimes, il y a ceux qui ne disent rien parce qu'ils ont peur et ceux qui ne disent rien parce qu'ils trouvent ça normal. Il y a bien une fille de ma prépa qui m'avait dit d'un air détaché qu'elle connaissait quelqu'un dans une fac de médecine qui avait été mis nu et attaché toute la nuit sur une chaise parce qu'il n'avait pas voulu participer à la soirée d'intégration. La fille qui m'a raconté ça trouvait que c'était parfaitement normal : agression sexuelle, violence, mais oui bien entendu oui...
Ça continue parce que ça ne choque pas tout le monde. Bien malheureusement.
Quand je dis "du gentillet au gravissime" : par gravissime, je fais allusion à une affaire de viol qui date de deux ou trois ans.
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- BoubouleDoyen
Cébès a écrit:
Je parlais de Lyon. A vrai dire, ce n'est pas vraiment un bizutage, c'est l'ambiance week-end d'intégration, ceux qui boivent comme des trous le font de leur plein gré, ceux qui finissent à poil aussi. Je crois que l'ambiance de Lyon est moins sage que celle d'Ulm et que les plus délurés de Lyon le sont vraiment beaucoup. Je n'ai pas inventé le coup du lubrifiant dans les cheveux, on l'a fait à une de mes amies.
[...]
Les mots ont quand même un sens. Vous commencez par parler de bizutage, puis ensuite "ce n'est pas vraiment un bizutage", et en fait ce n'en est pas un du tout !
- sansaraModérateur
Cébès a écrit:DesolationRow a écrit:Sphinx a écrit:
:shock: Non mais il n'y a pas de bizutage à l'ENS - enfin, je ne sais pas de laquelle tu parles, mais j'infirme totalement pour Ulm. Les soirées sont au gymnase avec les vigiles à proximité, de mauvaises enceintes et de la mauvaise bière. Le week-end d'intégration, c'est un week-end à la plage, deux soirées, une course d'orientation et quelques autres activités du même tonneau. Il y a un parrainage mis en place certaines années pour les première année qui souhaitent s'inscrire, avec un parrain volontaire qui fait découvrir le quartier, les formalités administratives, les clubs de l'école, etc, parfois doublé d'un autre parrainage mis en place par certains départements. C'est Moumine au pays de Oui-oui. Les imbéciles qui ont des amusements stupides à titre personnel, ça n'a rien à voir avec du bizutage.
+1. A Ulm, cela n'existe simplement pas. Le we d'intégration est un combiné de jeux pas toujours très malins, et de soirées un peu alcoolisées - mais rien d'humiliant, jamais à ma connaissance du moins. Quant aux soirées, elles sont bien gentilles également.
Je parlais de Lyon. A vrai dire, ce n'est pas vraiment un bizutage, c'est l'ambiance week-end d'intégration, ceux qui boivent comme des trous le font de leur plein gré, ceux qui finissent à poil aussi. Je crois que l'ambiance de Lyon est moins sage que celle d'Ulm et que les plus délurés de Lyon le sont vraiment beaucoup. Je n'ai pas inventé le coup du lubrifiant dans les cheveux, on l'a fait à une de mes amies.
Merci pour l'éclairage sur le bizutage des arts et métiers, en effet, c'est vraiment du bizutage généralisé et humiliant. Je suis vraiment convaincue que si cela continue, c'est que les bourreaux trouvent cela normal, et parmi les victimes, il y a ceux qui ne disent rien parce qu'ils ont peur et ceux qui ne disent rien parce qu'ils trouvent ça normal. Il y a bien une fille de ma prépa qui m'avait dit d'un air détaché qu'elle connaissait quelqu'un dans une fac de médecine qui avait été mis nu et attaché toute la nuit sur une chaise parce qu'il n'avait pas voulu participer à la soirée d'intégration. La fille qui m'a raconté ça trouvait que c'était parfaitement normal : agression sexuelle, violence, mais oui bien entendu oui...
Ça continue parce que ça ne choque pas tout le monde. Bien malheureusement.
Quand je dis "du gentillet au gravissime" : par gravissime, je fais allusion à une affaire de viol qui date de deux ou trois ans.
Alors là franchement je m'insurge, pour avoir participé au week-end d'intégration de l'ENS Lyon à deux reprises, des deux côtés de la barrière (simple participante pour ma 1re année, organisatrice pour la 2e), et je n'y ai rien vu que du gentillet, comme l'a dit Sphinx !
Oui, il y a des mecs qui rapportent de l'alcool, c'est vrai. Oui, il y a des gens qui finissent à poil. Mais je n'ai jamais vu ce que tu décris, et généraliser à partir du cas particulier d'une de tes amies qui a reçu du lubrifiant dans les cheveux, je trouve ça un poil exagéré (sans mauvais jeu de mots). Franchement, les soirées de médecine sont bien pires et bien plus trash.
Bref, on est hyper loin d'un bizutage tel qu'il se pratique aux Arts et métiers, quand même.
- CébèsNiveau 5
C'est bien ce que j'ai dit.
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- Selon Gilbert Bereziat, la mondialisation sonne la fin des grandes écoles françaises
- Selon un classement international, les facs et grandes écoles françaises sont très à la traîne.
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