- Docteur OXGrand sage
La suite est là: http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/07/une-affaire-de-plagiat-%C3%A0-grenoble-.htmlLe 16 juin dernier, un communiqué étrange du Président de l'Université Pierre Mendes France à Grenoble, Sébastien Bernard, annonçait que Dominique Rigaux quittait son poste de Vice-Présidente, chargée de la recherche et des relations internationales. Un communiqué [ http://sciences.blogs.liberation.fr/files/information-du-pr%C3%A9sident-16-juin-2014-battle-1.pdf ] qui précise : «Afin de préserver notre établissement, Madame Rigaux cessera d'exercer ses fonctions début juillet.»[...]
Les pièces de ce dossier sont publiques. On les trouve ici sur le site web de l'Université de Genève qui héberge le site Responsable, consacré au plagiat scientifique et universitaire. Le site manifestement visé par la plainte que Madame Rigaux est censée avoir déposée, selon la présidence de l'Université. Il est animé par Michele Bergadaà, Professeure à l'Université de Genève, qui mène une action exemplaire sur le plagiat et la fraude en science et à l'Université. Elle doit d'ailleurs faire une conférence demain, mardi 8 juillet à l'invitation de l'Université de Grenoble dans le cadre «d'une journée consacrée au plagiat universitaire et aux dispositifs mis en place pour lutter contre ce fléau»[...]
- Maria TéguyNiveau 6
Lamentable
_________________
Il est nuisible au développement de l'art et de la science d'imposer par des mesures administratives un style particulier d'art ou une école de pensée à l'exclusion d'une autre.
- Nom d'utilisateurNiveau 10
Copier-coller du... Gombrich, c'est énorme.
Cette brève pouvait être cross-postée dans la rubrique "Humour" !
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- cliohistHabitué du forum
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Une affaire de plagiat à l'université de Grenoble ?
Sylvestre Huet, SCIENCES² 07.07.2014
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/07/une-affaire-de-plagiat-%C3%A0-grenoble-.html
les publications de l'universitaire mise en cause :
http://tinyurl.com/o9qvpn8
« si les universités se sont mobilisées pour lutter contre le plagiat des étudiants, notamment avec des logiciels de comparaison, il manque un dispositif, simple, incontestable, vers lequel pourraient se tourner les universitaires qui souhaitent que des travaux d'un de leurs pairs soient expertisés par une instance éthique indépendante lorsque le soupçon de plagiat survient. Et que soient prévues des sanctions universitaires lorsque la démonstration en est faite ».
L'article évoque une multiplication des dérives éthiques, « une multiplication qui prend probablement son origine dans la mise en tension du système de recherche par les injonctions du monde politique et la folie classificatoire, soit-disant destinée à la promotion de l'excellence, qu'elle engendre ».
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Une affaire de plagiat à l'université de Grenoble ?
Sylvestre Huet, SCIENCES² 07.07.2014
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/07/une-affaire-de-plagiat-%C3%A0-grenoble-.html
les publications de l'universitaire mise en cause :
http://tinyurl.com/o9qvpn8
« si les universités se sont mobilisées pour lutter contre le plagiat des étudiants, notamment avec des logiciels de comparaison, il manque un dispositif, simple, incontestable, vers lequel pourraient se tourner les universitaires qui souhaitent que des travaux d'un de leurs pairs soient expertisés par une instance éthique indépendante lorsque le soupçon de plagiat survient. Et que soient prévues des sanctions universitaires lorsque la démonstration en est faite ».
L'article évoque une multiplication des dérives éthiques, « une multiplication qui prend probablement son origine dans la mise en tension du système de recherche par les injonctions du monde politique et la folie classificatoire, soit-disant destinée à la promotion de l'excellence, qu'elle engendre ».
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- Apices JurisNiveau 6
Dans l'article : « Le journaliste a parfois envie de souffler à l'historienne un «truc» de pigiste: quand on se recopie pour vendre deux fois le même article, on varie au moins l'ordre des mots dans une liste. Ainsi, passer de «il n'est pas une ville italienne, flamande ou allemande», copié sur une source qui écrit «Presque chaque ville italienne, flamande ou allemande» n'est pas très futé, il vaut mieux intervertir l'ordre des pays pour tenter de semer le logiciel qui traque les similitudes. »
J'adore ! Le journaliste auteur de cet article explique comment faire du plagiait en toute tranquillité ! Sans compter le fait qu'il avoue sans complexe que les journalistes trichent pour vendre davantage d'articles !
On vit dans un monde formidable...
J'adore ! Le journaliste auteur de cet article explique comment faire du plagiait en toute tranquillité ! Sans compter le fait qu'il avoue sans complexe que les journalistes trichent pour vendre davantage d'articles !
On vit dans un monde formidable...
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Apices juris non sunt jura.
- VivivavaNiveau 10
En reprenant mes études dans une université française, j'ai pu me rendre compte que le plagiat de la part de certains professeurs était un secret de Polichinelle. Ils ne représentaient pas la majorité, mais étaient loin d'être rares. Evidemment, c'étaient eux qui étaient les plus exigeants concernant la rigueur scientifique des étudiants...
- PhilomèleNiveau 9
Vivivava a écrit:En reprenant mes études dans une université française, j'ai pu me rendre compte que le plagiat de la part de certains professeurs était un secret de Polichinelle. Ils ne représentaient pas la majorité, mais étaient loin d'être rares. Evidemment, c'étaient eux qui étaient les plus exigeants concernant la rigueur scientifique des étudiants...
En quelle discipline, en Lettres ? Tu parles bien d'articles ou de livres publiés en nom propre mais utilisant de façon frauduleuse les travaux d'autres personnes ? Je ne demande pas de noms, merci de ne pas en publier, je ne cherche pas à déclencher un lynchage public. Mais je souhaiterais comprendre, car tu en dis trop ou pas assez.
Je veux dire : tu n'as pas en tête un usage en cours, qui est plus souple ? J'admets qu'en cours, il est n'est pas rare de reprendre des travaux, de mentionner l'auteur rapidement, sans forcément dire : j'ai bâti toute mon heure sur l'ouvrage de X et je vous en fait une synthèse. En Licence, pour certaines séances, il m'arrive de donner un papillon bibliographique en disant, voilà mes sources pour ce cours et vous pouvez vous y reporter, mais dans le déroulé de la séance il est évident que je fais cours sans multiplier les notes en bas de page (mais en travaillant sur des textes, en dialoguant avec les étudiants, etc.)
Par contre, il est juste qu'il y a encore un effort à faire sur les documents de cours. J'indique de façon systématique ma source si je ne suis pas l'auteur du document (notamment pour les emprunts à des anthologies ou des traductions de textes en langue ancienne ou médiévale) mais je constate, en voyant les documents qui reviennent de l'imprimerie, que les collègues ne le font pas tous systématique (ils citent l'auteur de l'extrait, mais pas l'éditeur de l'anthologie, par exemple).
Je me permets donc de m'étonner: "loin d'être rares" ? Cela me paraît beaucoup... Quant à "secret de polichinelle" : non, à titre personnel, je ne connais personne dont il se dit à mots couverts qu'il est un fraudeur et un imposteur.
Par contre, je confirme qu'il y a d'autres formes d'imposture : publier trois fois le même article, publier des trucs creux et sans intérêt pour gonfler le C.V., publier des travaux mauvais et bâclés acceptés en raison d'une gloire passée, indiquer des responsabilités partout sur le papier sans jamais siéger dans les réunions ou se préoccuper de la bonne marche des bidules et de l'encadrement des étudiants, etc. Ou même, être "enseignant-chercheur", et ne pas (plus) chercher du tout, c'est vrai (ces derniers, en général, n'étant pas les moins cultivés, au demeurant).
- VivivavaNiveau 10
Je vais te préciser ma réponse en MP, mais il s'agissait de cours avec une bibliographie liminaire, curieusement sans les sources pillées ; ensuite, on lisait un copier-coller intégral sur la centaine de pages du cours.
Ce n'était pas en Lettres, où j'ai eu le bonheur d'avoir d'excellents professeurs qui préparaient leur cours avec une grande rigueur, en signalant leurs sources. Je conçois bien qu'on ne va pas réinventer la poudre mais cette désinvolture vis-à-vis des sources et cette appropriation des travaux d'autrui sans signalement m'ont semblé scandaleuses.
Ce n'était pas en Lettres, où j'ai eu le bonheur d'avoir d'excellents professeurs qui préparaient leur cours avec une grande rigueur, en signalant leurs sources. Je conçois bien qu'on ne va pas réinventer la poudre mais cette désinvolture vis-à-vis des sources et cette appropriation des travaux d'autrui sans signalement m'ont semblé scandaleuses.
- PhilomèleNiveau 9
Vivivava a écrit:Je vais te préciser ma réponse en MP, mais il s'agissait de cours avec une bibliographie liminaire, curieusement sans les sources pillées ; ensuite, on lisait un copier-coller intégral sur la centaine de pages du cours.
Ce n'était pas en Lettres, où j'ai eu le bonheur d'avoir d'excellents professeurs qui préparaient leur cours avec une grande rigueur, en signalant leurs sources. Je conçois bien qu'on ne va pas réinventer la poudre mais cette désinvolture vis-à-vis des sources et cette appropriation des travaux d'autrui sans signalement m'ont semblé scandaleuses.
Entendu. Merci. D'une certaine façon, cela me rassure un peu. J'ajoute qu'il peut y avoir des gens malhonnêtes partout : les Lettres n'ont pas de raison d'être épargnées. Tout est question de proportion : la fraude n'y est ni massive ni courante, j'en suis persuadée.
Ce que tu décris (citation in extenso de texte, escamotage des réf. bibliographiques) est tout à fait contestable, en effet. C'est vrai que dans les cours, le compromis est difficile à trouver. Les cours de Licence ne peuvent guère être autre chose que des synthèses de l'état de l'art : il faut bien donner accès au socle des connaissances autour desquelles il y a consensus. Comme tu le dis, "on ne va pas réinventer la poudre" ou la roue... Et il y a des ouvrages type "Cursus" ou autres qui présentent tout excellemment, au point que cela ne motive guère à tout remettre à plat pour des L1 peu motivés et motivants. Le plagiat que tu cites est sans doute le résultat d'un mélange de désinvestissement, désinvolture, faible sens moral, etc. Je ne lui trouve pas d'excuses, juste quelques explications.
Mais j'ai aussi beaucoup vu cela chez mes professeurs de prépa, à la fin des année 90, plus qu'à l'université.
L'article de départ pointe bien le problème : évaluation quantitative par la bibliométrie (au poids ou au kilomètre) et injonctions contradictoires de l'institution (vous devez faire un maximum d'heures de cours, donner cours à l'antenne ou sur deux-trois sites, vous devez encadrer les étudiants, vous devez faire la promotion de vos formations, notamment concevoir les dépliants, les maquettes typographiques, rédiger les brochures des enseignements, visiter les lycées, les forums du lycéen, faire les journées portes ouvertes, vous devez établir les listes d'étudiants, saisir leur adresse e-mail, leur envoyer les e-mails et répondre aux leurs, accueillir et encadrer les étudiants chinois et Erasmus, leur proposer des travaux distincts, tenir le budget de la formation, manier Excel comme des pros, réclamer quelques malheureux ordinateurs ou un budget photocopies, vous devez publier quatre (?) articles par an*, organiser colloques et autres manifestations scientifiques, trouver le temps de lire et de vous maintenir à jour, etc., et si vous ne le faites pas, on ferme votre master ou on module votre service d'enseignement à la hausse).
Bon, ce que je décris ressemble à l'Enfer. J'ai parfois l'impression que je travaille parce que je m'intoxique d'une représentation utopique de la recherche et de l'enseignement, tout en refusant de voir la réalité ruinée qu'est l'université française.
* Souvenir personnel cuisant, lorsqu'il y a deux ans, j'ai reçu un refus de bourse au motif "pas assez de publications". J'arrive à trois publis par an les bonnes années, parfois c'est seulement deux. Je travaille à l'ancienne, j'essaie de donner du neuf, du consistant, de l'utile (quelle prétention). L'institution ne me permet pas de faire plus. Ce genre de refus est un pousse au crime (au plagiat et à l'imposture).
- VivivavaNiveau 10
Je n'imagine même pas comment cela doit se passer avec la refonte des maquettes !
Bon courage !
Bon courage !
- e-WandererGrand sage
Voici typiquement l'effet de "l'évaluationnite" sur des collègues peu scrupuleux. Cela ne me surprend guère, même si, comme Philomèle, je ne suspecte pas de cas similaires dans mon entourage.
Malheureusement, c'est tout un système qui pousse à ce genre de dérives. Quand un dossier passe devant le CNU pour une qualification, une demande de promotion ou de congé, ou depuis cette année pour la PEDR, on manque cruellement de temps. J'ai calculé que pour la qualification, chaque dossier devait être traité en moyenne en… 3 minutes. C'est un pur scandale, mais le ministère refuse d'allonger les sessions : il faut faire des économies (déjà, les suppléants, obligés de siéger pour que la masse des dossiers puisse être traitée, ne sont pas rétribués. Bah oui, quoi, ils sont suppléants…).
En 3 minutes, même si on se défend de faire du quantitatif, on est obligé d'en faire. D'autant qu'il n'est pas évident, en amont, de faire les rapports avec tout le soin qu'on voudrait y porter (quand on a par exemple 4 HDR et 8 thèses à expertiser en pleine période des examens de janvier et des corrections de copies).
Même chose pour les évaluations des centres de recherche par l'AERES (ou aujourd'hui HCERES) : mon directeur de centre m'a demandé la liste de mes publications, mais pas les textes eux-mêmes. Les experts vont donc raisonner en grande partie sur du quantitatif, ou sur ce qu'ils pourront deviner à partir des titres… Voilà pourquoi je refuse d'être expert AERES.
Malheureusement, c'est tout un système qui pousse à ce genre de dérives. Quand un dossier passe devant le CNU pour une qualification, une demande de promotion ou de congé, ou depuis cette année pour la PEDR, on manque cruellement de temps. J'ai calculé que pour la qualification, chaque dossier devait être traité en moyenne en… 3 minutes. C'est un pur scandale, mais le ministère refuse d'allonger les sessions : il faut faire des économies (déjà, les suppléants, obligés de siéger pour que la masse des dossiers puisse être traitée, ne sont pas rétribués. Bah oui, quoi, ils sont suppléants…).
En 3 minutes, même si on se défend de faire du quantitatif, on est obligé d'en faire. D'autant qu'il n'est pas évident, en amont, de faire les rapports avec tout le soin qu'on voudrait y porter (quand on a par exemple 4 HDR et 8 thèses à expertiser en pleine période des examens de janvier et des corrections de copies).
Même chose pour les évaluations des centres de recherche par l'AERES (ou aujourd'hui HCERES) : mon directeur de centre m'a demandé la liste de mes publications, mais pas les textes eux-mêmes. Les experts vont donc raisonner en grande partie sur du quantitatif, ou sur ce qu'ils pourront deviner à partir des titres… Voilà pourquoi je refuse d'être expert AERES.
- Nom d'utilisateurNiveau 10
Oui, le piège des publications à tout crin... mais je n'en reviens toujours pas qu'on ait pu, dans le cas présent, aussi bien faire que laisser faire (et passer) des citations in extenso de Gombrich, comme si l'on recopiait un "Que sais-je ?"...
Parce qu'en plus d'être qualifiables de plagiat et à ce titre exclues de la pratique actuelle (sinon immorales : la pratique des anciens temps était très différente, et la morale s'en portait très bien, ne jouons pas les vierges effarouchées), les citations en question sont tout simplement inutiles ; les passages incriminés et dont on peut voir le détail en ligne, largement à la portée d'un étudiant de Licence pour ce que j'en ai vu. Quitte à s'attribuer les lignes de quelqu'un, autant bien choisir ces lignes !
A la (brève) réflexion, je ne vois que l'explication de Philomène : ces plagiats seraient effectivement le "by-product" (pardon !) de la transformation de polycopiés pour étudiants en publications universitaires.
Dans mes domaines, on imagine à peine comment l'on pourrait faire du plagiat : chacun sait bien qui a traité quelles données, et se reporte de toute façon immédiatement aux travaux antérieurs pour se faire une idée de l'avancée proposée dans un texte. C'est pourquoi les plagiats d'étudiants et doctorants sont très faciles à déjouer.
Tout cela pour faire chœur avec ce qui est dit plus haut, en ajoutant le témoignage de ma propre crèmerie : dans notre (exclusif) majorité, nous continuons à travailler indépendamment des injonctions de quantité, sommes donc des "non-publiants publiant". De sorte qu'il demeure possible d'avoir une représentation point trop erronée de l'état de l'art, et de déterminer si telle recherche apporte ou non des éléments nouveaux et si elle pille ou non des travaux antérieurs.
Bah, regardons nos bibliothèques domestiques : on n'y trouve certainement pas le n-ième bouquin sur papier glacé de Machin-chouette, coqueluche des émissions de TV, star incontournable de la note infrapaginale des introductions, héros des suppléments "Science" ou "Culture" de la gazette, et bien souvent aussi grand "emprunteur". En revanche, chez vous aussi peut-être, la belle architecture des piles de livres est mise en danger par moult chemises cartonnées regroupant ces articles novateurs de "non-publiants" qu'on s'échange sous forme de PDF.
Les injonctions de "Publish or perish" n'auront pas le dernier mot.
Parce qu'en plus d'être qualifiables de plagiat et à ce titre exclues de la pratique actuelle (sinon immorales : la pratique des anciens temps était très différente, et la morale s'en portait très bien, ne jouons pas les vierges effarouchées), les citations en question sont tout simplement inutiles ; les passages incriminés et dont on peut voir le détail en ligne, largement à la portée d'un étudiant de Licence pour ce que j'en ai vu. Quitte à s'attribuer les lignes de quelqu'un, autant bien choisir ces lignes !
A la (brève) réflexion, je ne vois que l'explication de Philomène : ces plagiats seraient effectivement le "by-product" (pardon !) de la transformation de polycopiés pour étudiants en publications universitaires.
Dans mes domaines, on imagine à peine comment l'on pourrait faire du plagiat : chacun sait bien qui a traité quelles données, et se reporte de toute façon immédiatement aux travaux antérieurs pour se faire une idée de l'avancée proposée dans un texte. C'est pourquoi les plagiats d'étudiants et doctorants sont très faciles à déjouer.
Tout cela pour faire chœur avec ce qui est dit plus haut, en ajoutant le témoignage de ma propre crèmerie : dans notre (exclusif) majorité, nous continuons à travailler indépendamment des injonctions de quantité, sommes donc des "non-publiants publiant". De sorte qu'il demeure possible d'avoir une représentation point trop erronée de l'état de l'art, et de déterminer si telle recherche apporte ou non des éléments nouveaux et si elle pille ou non des travaux antérieurs.
Bah, regardons nos bibliothèques domestiques : on n'y trouve certainement pas le n-ième bouquin sur papier glacé de Machin-chouette, coqueluche des émissions de TV, star incontournable de la note infrapaginale des introductions, héros des suppléments "Science" ou "Culture" de la gazette, et bien souvent aussi grand "emprunteur". En revanche, chez vous aussi peut-être, la belle architecture des piles de livres est mise en danger par moult chemises cartonnées regroupant ces articles novateurs de "non-publiants" qu'on s'échange sous forme de PDF.
Les injonctions de "Publish or perish" n'auront pas le dernier mot.
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Gros article dans le Monde daté d'aujourd'hui... Sentiment de dégoût devant cette affaire. L'enquête de l'université de Genève est implacable:
http://responsable.unige.ch/top/les-cas-decole/plus-cest-lourd-plus-ca-passe.html
Cette médiéviste devrait, ce me semble, vite démissionner de son poste.
http://responsable.unige.ch/top/les-cas-decole/plus-cest-lourd-plus-ca-passe.html
Cette médiéviste devrait, ce me semble, vite démissionner de son poste.
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CdB
@AbbeCordillere
- InvitéInvité
Ou être démissionnée, si la chose est possible.
- JohnMédiateur
Apparemment non :Collier de Barbe a écrit:Gros article dans le Monde daté d'aujourd'hui... Sentiment de dégoût devant cette affaire. L'enquête de l'université de Genève est implacable:
http://responsable.unige.ch/top/les-cas-decole/plus-cest-lourd-plus-ca-passe.html
Cette médiéviste devrait, ce me semble, vite démissionner de son poste.
http://www.lemonde.fr/enseignement-superieur/article/2014/07/15/un-soupcon-de-plagiat-empoisonne-l-universite-mendes-france-a-grenoble_4457456_1473692.htmlDominique Rigaux, historienne et spécialiste reconnue de l'histoire religieuse du Moyen Age, prépare sa contre-attaque. [...]
« Je soutiens Mme Rigaux, qui s'est beaucoup investie dans l'université, et j'ai une totale confiance en elle, affirme M. Bernard. Elle pourra, ainsi, organiser sa défense », soutient-il. De son côté, Mme Rigaux, qui ne souhaitait pas démissionner, bénéficie de la protection fonctionnelle de l'UPMF, qui prend en charge les éventuels frais de justice. Elle a bien l'intention « de porter plainte pour contrefaçon, car il y a un montage incontestable, et pour diffamation, car je ne suis pas une fraudeuse. Mais j'ai besoin de temps pour ma défense, pour examiner les documents qui m'accusent et répondre point par point à des experts qui ne m'ont d'ailleurs jamais contactée », précise-t-elle au Monde
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Et pendant ce temps le CNU fait quoi au juste?
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CdB
@AbbeCordillere
- cliohistHabitué du forum
Study of massive preprint archive hints at the geography of plagiarism
ébauche d'une géo du plagiat ?
http://news.sciencemag.org/scientific-community/2014/12/study-massive-preprint-archive-hints-geography-plagiarism
- BalthamosDoyen
Je l'ai eu dans quelques cours dans les études à Gre...
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- Spoiler:
- RendashBon génie
Nom d'utilisateur a écrit:Copier-coller du... Gombrich, c'est énorme.
Cette brève pouvait être cross-postée dans la rubrique "Humour" !
Que reproches-tu à Gombrich?
En tout cas, son manuel a été une mine d'or pour moi en licence, pour trois fois rien, et il m'arrive encore de le feuilleter (mais moins que Baxandall).
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
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