- CeladonDemi-dieu
Ah ben pas que des élèves... !!!
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/01/15/01016-20150115ARTFIG00362-charlie-hebdo-des-fonctionnaires-aussi-ont-refuse-de-respecter-la-minute-de-silence.php#xtor=AL-201
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/01/15/01016-20150115ARTFIG00362-charlie-hebdo-des-fonctionnaires-aussi-ont-refuse-de-respecter-la-minute-de-silence.php#xtor=AL-201
- CeladonDemi-dieu
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/01/15/01016-20150115ARTFIG00461-attentats-les-freres-belhoucine-djihadiste-et-animateur-social-a-aulnay.php
- BalthamosDoyen
C'est chez moi :shock:
Sinon pour la minute de silence, je ne comprends pas pourquoi l'imposer aux adultes comme aux enfants.
C'est important que l'institution la fasse, c'est important de la faire à mon sens. Mais si ce n'est pas le sens de certains, autant s'abstenir.
Ce qui pose problème pour nos élèves, c'est les propos qui peuvent justifier ce refus, voire le comportement de sabotage.
Ce qui pose problème dans les cas de fonctionnaires ou d'agent, c'est l'apologie présumé pour un cas et les liens directs avec l'organisation terroriste dans l'autre.
Sinon pour la minute de silence, je ne comprends pas pourquoi l'imposer aux adultes comme aux enfants.
C'est important que l'institution la fasse, c'est important de la faire à mon sens. Mais si ce n'est pas le sens de certains, autant s'abstenir.
Ce qui pose problème pour nos élèves, c'est les propos qui peuvent justifier ce refus, voire le comportement de sabotage.
Ce qui pose problème dans les cas de fonctionnaires ou d'agent, c'est l'apologie présumé pour un cas et les liens directs avec l'organisation terroriste dans l'autre.
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- Spoiler:
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Une approche moins spectaculaire et plus réaliste que les articles accablants qui se succèdent
http://aggiornamento.hypotheses.org/2538
http://aggiornamento.hypotheses.org/2538
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CdB
@AbbeCordillere
- User25965Niveau 6
Bonjour à tous,
Je vous raconte les discussions avec mes élèves. Je suis professeur de mathématiques remplaçant. Le collège est situé dans le Val d'Oise. Je précise que je suis de tradition française, de souche, et que mes propos sont ceux de la tolérance.
Le Jeudi 8 Janvier, je suis en salle des professeurs et le Principal intervient brièvement pour nous présenter la lettre à lire avant la minute de silence. Les professeurs demandent s'ils peuvent engager la discussion avec les élèves et le principal répond par l'affirmative "à condition que vous vous en sentiez la compétence et que vous puissiez argumenter avec vos élèves".
De retour en classe, je reçois mes premiers élèves et je pose la question : "Avez-vous besoin de parler de l'attentat ? Etes-vous inquiets, stressés, avez-vous besoin de parler ?" Je sens les élèves bouleversés et tous me répondent : "on a besoin d'en parler". Alors nous engageons la discussion.
Un rapide résumé :
* Les élèves, de toutes confessions, sont traumatisés.
* Il est difficile de faire parler les élèves, car de manière générale, les élèves ne s'écoutent pas et "crient" et parfois même s'insultent dès qu'ils sont d'opinion différente.
* Je parle de "terrorisme" en le rapprochant du terme "terreur", en développant des exemples anciens, remontant aux années 80. On parle de démocratie et de liberté d'expression.
* Les plus jeunes (sixième) ont tous la même question : sommes-nous en guerre, mes parents sont-ils menacés, etc ... Je comprends que tous les enfants ont vu les images de l'attentat à la télévision, y compris les plus dures. Alors je les rassure en indiquant que les familles ne sont pas menacées. La discussion est salvatrice.
* La discussion se passe bien avec une classe de troisième. Des élèves me demandent si Charlie Hebdo visait uniquement les musulmans. Je montre trois à quatre unes avec des hommes politiques français et des prêtres catholiques. Nous évoquons la caricature et le blasphème, autorisés en France, mais interdits dans d'autres pays. On me demande de montrer les caricatures de Mahomet, mais je refuse car ce n'est pas le rôle de l'école.
* Ensuite, j'ai deux cinquième. Avec la première classe, tout se passe bien. Avec une autre cinquième, c'est plus compliqué. Il s'agit d'une excellente classe allemand, latin, probablement ma meilleure classe. A un moment, un élève se lève et bien que je ne montre pas de caricature de Mahomet, il aperçoit une caricature qui ne lui plait pas, dans la liste des pages Google que je fais défiler (mais sans l'ouvrir).
Ensuite, j'ai droit à ces remarques, développée par un petit groupe de 4 à 5 élèves :
* Les élèves sont désolés pour les journalistes et leurs familles, c'est triste et trop violent.
* La France n'est pas un pays libre, elle serait dirigée par Israël.
* Le Coran donnerait le droit de tuer toute personne caricaturant le prophète.
* Les journaliste de Charlie Hebdo se seraient suicidés.
* Même si la loi française autorise le blasphème, en tant que musulman, ils ne l'accepteront jamais. L'Islam aurait force de loi, pour certaines choses. Si c'est le cas, c'est que l'Islam est également un système politique (ou parallèle à la politique).
Je réponds de toutes les manières possibles, en rappelant que la France est un pays multi-culturel, qui respecte toutes les religions, mais que c'est un pays laïque et que les lois du pays sont votées par les députés. Le Coran n'autorise pas à tuer. S'ils souhaient faire interdire le blasphème, il faut faire voter une loi. Je leur fais même un rapide cours sur le droit au blasphème et la caricature politique, en montrant que ce sont des droits anciens. La France est un pays libre, Israël ne gouverne pas le monde.
Le lendemain, les mêmes élèves reviennent en cours : un groupe de 10 élèves environ me reprochent d'avoir parlé de "terroristes islamistes". C'est effectivement une approximation de ma part, car Jeudi matin, on ne connaissait pas l'identité des terroristes. Ils me disent : "Ce sont des terroristes français, ce n'est pas l'Islam". On en a parlé avec le professeur d'histoire. Bref, ils me reprochent mon approximation.
En fait, je me rends compte que nous n'avons pas la même définition d'Islamiste. Pour eux, c'est un terme comme "chrétien" comme dans "parti chrétien", un terme politique. Mais dès qu'on accole le terme "Islam" à un autre terme, il faut le faire avec précaution. Je me rends compte qu'une partie de la classe s'est sentie offensée quand j'ai parlé de "terroriste islamiste".
Le lendemain Vendredi, quand les terroristes sont interceptés, toute la classe est contente. Je ne note aucun propos extrémiste, même si nous n'en parlons que 2 à 3 minutes. "On fait des mathématiques" maintenant ...
Au final, je retiens que :
* Pour certains élèves, l'Islam est une religion ET un système politique. Pour les professeurs et l'encadrement, c'est uniquement une religion. Il serait urgent de se documenter et de former les professeurs, en se mettant d'accord. C'est étonnant que dans les médias on indique que l'Islam est uniquement une religion, alors que pour certains élèves, c'est un système politique. Je n'ai pas la réponse, je me documente actuellement.
* Les élèves sont mal formés. Ils ne savent pas que la France est un pays multimillénaire, indépendant et parmi les plus tolérants au monde, où tout le monde vie en harmonie. Ainsi, on a l'impression que certains élèves pensent que terroristes (20.000 combattants dans le monde) et français (66 millions) sont à armes égales.
* Les élèves ne font pas la différence entre les médias et les réseaux sociaux.
* Certains élèves changent d'avis en 24 heures.
Je m'y attendais un peu, mais pas avec cette classe et cela m'a glacé.
Hier, j'en parle au professeur d'histoire, qui me dit avoir noté la même chose et me demande de faire un signalement. Mais la parole des enfants me semble sans valeur à cet âge, car ils sont trop jeunes et je ne ferai pas de signalement. Tout cela ressemble trop à une crise d'adolescence et comme je n'enseigne que depuis 3 mois, je n'ai pas encore d'avis concernant un point aussi important que le signalement d'enfants. En tout cas, je ne m'y risquerai pas après une simple discussion. Par contre, je pense avoir défendu le République et l'avoir bien fait, sans pour autant offenser les élèves en montrant des caricatures du prophète.
Il est certain qu'il faut revoir l'éducation des enfants, en réintroduisant :
* Plus d'autorité pour le professeur et l'encadrement, car les enfants ont en ont besoin. Dans certaines classes, les enfants ont pris le pouvoir. Comment peut-on encore enseigner dans ces conditions ?
* Plus d'histoire fédératrice, pour rapprocher les communautés. Par exemple, rappeler le rôle des Nord-Africains dans la libération de la France en 1945. Mais dans le même temps, glorifier et sanctuariser la République. Mettre de drapeaux français dans chaque classe et chanter la Marseillaise me paraît normal. Le retour à l'uniforme, pourquoi pas.
Bref, redonner du sens à la nationalité et rétablir l'autorité des professeurs, sous un même drapeau, celui de la tolérance et de la nation française.
Je vous raconte les discussions avec mes élèves. Je suis professeur de mathématiques remplaçant. Le collège est situé dans le Val d'Oise. Je précise que je suis de tradition française, de souche, et que mes propos sont ceux de la tolérance.
Le Jeudi 8 Janvier, je suis en salle des professeurs et le Principal intervient brièvement pour nous présenter la lettre à lire avant la minute de silence. Les professeurs demandent s'ils peuvent engager la discussion avec les élèves et le principal répond par l'affirmative "à condition que vous vous en sentiez la compétence et que vous puissiez argumenter avec vos élèves".
De retour en classe, je reçois mes premiers élèves et je pose la question : "Avez-vous besoin de parler de l'attentat ? Etes-vous inquiets, stressés, avez-vous besoin de parler ?" Je sens les élèves bouleversés et tous me répondent : "on a besoin d'en parler". Alors nous engageons la discussion.
Un rapide résumé :
* Les élèves, de toutes confessions, sont traumatisés.
* Il est difficile de faire parler les élèves, car de manière générale, les élèves ne s'écoutent pas et "crient" et parfois même s'insultent dès qu'ils sont d'opinion différente.
* Je parle de "terrorisme" en le rapprochant du terme "terreur", en développant des exemples anciens, remontant aux années 80. On parle de démocratie et de liberté d'expression.
* Les plus jeunes (sixième) ont tous la même question : sommes-nous en guerre, mes parents sont-ils menacés, etc ... Je comprends que tous les enfants ont vu les images de l'attentat à la télévision, y compris les plus dures. Alors je les rassure en indiquant que les familles ne sont pas menacées. La discussion est salvatrice.
* La discussion se passe bien avec une classe de troisième. Des élèves me demandent si Charlie Hebdo visait uniquement les musulmans. Je montre trois à quatre unes avec des hommes politiques français et des prêtres catholiques. Nous évoquons la caricature et le blasphème, autorisés en France, mais interdits dans d'autres pays. On me demande de montrer les caricatures de Mahomet, mais je refuse car ce n'est pas le rôle de l'école.
* Ensuite, j'ai deux cinquième. Avec la première classe, tout se passe bien. Avec une autre cinquième, c'est plus compliqué. Il s'agit d'une excellente classe allemand, latin, probablement ma meilleure classe. A un moment, un élève se lève et bien que je ne montre pas de caricature de Mahomet, il aperçoit une caricature qui ne lui plait pas, dans la liste des pages Google que je fais défiler (mais sans l'ouvrir).
Ensuite, j'ai droit à ces remarques, développée par un petit groupe de 4 à 5 élèves :
* Les élèves sont désolés pour les journalistes et leurs familles, c'est triste et trop violent.
* La France n'est pas un pays libre, elle serait dirigée par Israël.
* Le Coran donnerait le droit de tuer toute personne caricaturant le prophète.
* Les journaliste de Charlie Hebdo se seraient suicidés.
* Même si la loi française autorise le blasphème, en tant que musulman, ils ne l'accepteront jamais. L'Islam aurait force de loi, pour certaines choses. Si c'est le cas, c'est que l'Islam est également un système politique (ou parallèle à la politique).
Je réponds de toutes les manières possibles, en rappelant que la France est un pays multi-culturel, qui respecte toutes les religions, mais que c'est un pays laïque et que les lois du pays sont votées par les députés. Le Coran n'autorise pas à tuer. S'ils souhaient faire interdire le blasphème, il faut faire voter une loi. Je leur fais même un rapide cours sur le droit au blasphème et la caricature politique, en montrant que ce sont des droits anciens. La France est un pays libre, Israël ne gouverne pas le monde.
Le lendemain, les mêmes élèves reviennent en cours : un groupe de 10 élèves environ me reprochent d'avoir parlé de "terroristes islamistes". C'est effectivement une approximation de ma part, car Jeudi matin, on ne connaissait pas l'identité des terroristes. Ils me disent : "Ce sont des terroristes français, ce n'est pas l'Islam". On en a parlé avec le professeur d'histoire. Bref, ils me reprochent mon approximation.
En fait, je me rends compte que nous n'avons pas la même définition d'Islamiste. Pour eux, c'est un terme comme "chrétien" comme dans "parti chrétien", un terme politique. Mais dès qu'on accole le terme "Islam" à un autre terme, il faut le faire avec précaution. Je me rends compte qu'une partie de la classe s'est sentie offensée quand j'ai parlé de "terroriste islamiste".
Le lendemain Vendredi, quand les terroristes sont interceptés, toute la classe est contente. Je ne note aucun propos extrémiste, même si nous n'en parlons que 2 à 3 minutes. "On fait des mathématiques" maintenant ...
Au final, je retiens que :
* Pour certains élèves, l'Islam est une religion ET un système politique. Pour les professeurs et l'encadrement, c'est uniquement une religion. Il serait urgent de se documenter et de former les professeurs, en se mettant d'accord. C'est étonnant que dans les médias on indique que l'Islam est uniquement une religion, alors que pour certains élèves, c'est un système politique. Je n'ai pas la réponse, je me documente actuellement.
* Les élèves sont mal formés. Ils ne savent pas que la France est un pays multimillénaire, indépendant et parmi les plus tolérants au monde, où tout le monde vie en harmonie. Ainsi, on a l'impression que certains élèves pensent que terroristes (20.000 combattants dans le monde) et français (66 millions) sont à armes égales.
* Les élèves ne font pas la différence entre les médias et les réseaux sociaux.
* Certains élèves changent d'avis en 24 heures.
Je m'y attendais un peu, mais pas avec cette classe et cela m'a glacé.
Hier, j'en parle au professeur d'histoire, qui me dit avoir noté la même chose et me demande de faire un signalement. Mais la parole des enfants me semble sans valeur à cet âge, car ils sont trop jeunes et je ne ferai pas de signalement. Tout cela ressemble trop à une crise d'adolescence et comme je n'enseigne que depuis 3 mois, je n'ai pas encore d'avis concernant un point aussi important que le signalement d'enfants. En tout cas, je ne m'y risquerai pas après une simple discussion. Par contre, je pense avoir défendu le République et l'avoir bien fait, sans pour autant offenser les élèves en montrant des caricatures du prophète.
Il est certain qu'il faut revoir l'éducation des enfants, en réintroduisant :
* Plus d'autorité pour le professeur et l'encadrement, car les enfants ont en ont besoin. Dans certaines classes, les enfants ont pris le pouvoir. Comment peut-on encore enseigner dans ces conditions ?
* Plus d'histoire fédératrice, pour rapprocher les communautés. Par exemple, rappeler le rôle des Nord-Africains dans la libération de la France en 1945. Mais dans le même temps, glorifier et sanctuariser la République. Mettre de drapeaux français dans chaque classe et chanter la Marseillaise me paraît normal. Le retour à l'uniforme, pourquoi pas.
Bref, redonner du sens à la nationalité et rétablir l'autorité des professeurs, sous un même drapeau, celui de la tolérance et de la nation française.
- coindeparadisGuide spirituel
A Lille, 3 agents sur 4 sont des animateurs scolaires . Quand on disait que le recrutement massif pour les TAP avec un seuil d'exigence très bas finirait mal ! Par contre l'article fait dans le dramatique parce qu'utiliser les mots de "radiation" ou "révocation" pour des vacataires (Lille) ou contractuelle (Paris), c'est n'importe quoi !Celadon a écrit:Ah ben pas que des élèves... !!!
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/01/15/01016-20150115ARTFIG00362-charlie-hebdo-des-fonctionnaires-aussi-ont-refuse-de-respecter-la-minute-de-silence.php#xtor=AL-201
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- JaneMonarque
J'ai préparé en urgence, et au fil de l'actualité, un dossier HDA autour de la liberté d'expression à l'intention de mes classes de 3°. Non seulement les élèves ont été très attentifs, mais ont été touchés par les images et les textes choisis. Ils se sont montrés curieux, respectueux. Certains sont venus me remercier à la fin de la séance. A ma connaissance, il n'y a pas eu de réaction de refus lors de la minute de silence.
J'ajoute que je suis dans un établissement plutôt tranquille, présentant une relative mixité sociale avec des élèves d'origines diverses (ne représentant finalement, peut-être qu'un tiers de nos effectifs).
Je sais, je vis à Bisounoursland !
J'ajoute que je suis dans un établissement plutôt tranquille, présentant une relative mixité sociale avec des élèves d'origines diverses (ne représentant finalement, peut-être qu'un tiers de nos effectifs).
Je sais, je vis à Bisounoursland !
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- IphigénieProphète
Lorsque j'entends dans les médias s'exprimer les jeunes qui manifestent contre CHarlie et ses caricatures (et d'ailleurs tout autant ceux qui manifestent pour!), une évidence me semble-t-il saute aux yeux: on est devant un discours très fruste, d'ados qui essentiellement s'amusent dans le fond de l'importance que l'on donne à leur provocation. Ou s'expriment pour manifester leur existence, sans plus.
Je n'entends pas une pensée façonnée par l'islam, ou la chrétienté, ou je ne sais quoi d'autre: j'entends surtout une absence de pensée.
Par pitié, il faudrait arrêter de croire qu'on enseigne par le débat!
La liberté d'expression, c'est d'abord pouvoir être libre dans son expression mais parce qu'on est capable de penser par soi-même.
La liberté d'expression n'est pas la liberté de répéter n'importe quoi sans avoir conscience de ce que l'on raconte ou de ce que cela implique.
Bien sûr qu'il faut entendre la parole des élèves, mais ce n'est pas ainsi, en débattant, fût-ce de laïcité et de citoyenneté que l'on apprend à penser. On conforte la bêtise: non que ce soit une bêtise innée et incurable, mais la bêtise naturelle tout simplement d'un cerveau que l'on n'aide pas à se développer.
La pensée passe par des outils dont il faut connaître l'emploi, en commençant par le vocabulaire, la syntaxe, en continuant par la formation que donne l'habitude de fréquenter des pensées construites et élaborées, celles des écrivains, des philosophes, des penseurs.
Ceux qui n'invitent pas à réciter leur "mantra" mais justement à s'interroger, s'inquiéter, douter, choisir.
Penser est le résultat d'une éducation, en somme, ce n'est pas une donnée immédiate!
L'école a laissé se fabriquer des ados incultes, confondant opinion et pensée, essentiellement préoccupés par l'expression de leur Moi, avec des cerveaux "inoutillés". Et on s'étonne de la monstruosité des résultats...
Je n'entends pas une pensée façonnée par l'islam, ou la chrétienté, ou je ne sais quoi d'autre: j'entends surtout une absence de pensée.
Par pitié, il faudrait arrêter de croire qu'on enseigne par le débat!
La liberté d'expression, c'est d'abord pouvoir être libre dans son expression mais parce qu'on est capable de penser par soi-même.
La liberté d'expression n'est pas la liberté de répéter n'importe quoi sans avoir conscience de ce que l'on raconte ou de ce que cela implique.
Bien sûr qu'il faut entendre la parole des élèves, mais ce n'est pas ainsi, en débattant, fût-ce de laïcité et de citoyenneté que l'on apprend à penser. On conforte la bêtise: non que ce soit une bêtise innée et incurable, mais la bêtise naturelle tout simplement d'un cerveau que l'on n'aide pas à se développer.
La pensée passe par des outils dont il faut connaître l'emploi, en commençant par le vocabulaire, la syntaxe, en continuant par la formation que donne l'habitude de fréquenter des pensées construites et élaborées, celles des écrivains, des philosophes, des penseurs.
Ceux qui n'invitent pas à réciter leur "mantra" mais justement à s'interroger, s'inquiéter, douter, choisir.
Penser est le résultat d'une éducation, en somme, ce n'est pas une donnée immédiate!
L'école a laissé se fabriquer des ados incultes, confondant opinion et pensée, essentiellement préoccupés par l'expression de leur Moi, avec des cerveaux "inoutillés". Et on s'étonne de la monstruosité des résultats...
- Docteur OXGrand sage
Iphigénie a écrit:Lorsque j'entends dans les médias s'exprimer les jeunes qui manifestent contre CHarlie et ses caricatures (et d'ailleurs tout autant ceux qui manifestent pour!), une évidence me semble-t-il saute aux yeux: on est devant un discours très fruste, d'ados qui essentiellement s'amusent dans le fond de l'importance que l'on donne à leur provocation. Ou s'expriment pour manifester leur existence, sans plus.
Je n'entends pas une pensée façonnée par l'islam, ou la chrétienté, ou je ne sais quoi d'autre: j'entends surtout une absence de pensée.
Par pitié, il faudrait arrêter de croire qu'on enseigne par le débat!
La liberté d'expression, c'est d'abord pouvoir être libre dans son expression mais parce qu'on est capable de penser par soi-même.
La liberté d'expression n'est pas la liberté de répéter n'importe quoi sans avoir conscience de ce que l'on raconte ou de ce que cela implique.
Bien sûr qu'il faut entendre la parole des élèves, mais ce n'est pas ainsi, en débattant, fût-ce de laïcité et de citoyenneté que l'on apprend à penser. On conforte la bêtise: non que ce soit une bêtise innée et incurable, mais la bêtise naturelle tout simplement d'un cerveau que l'on n'aide pas à se développer.
La pensée passe par des outils dont il faut connaître l'emploi, en commençant par le vocabulaire, la syntaxe, en continuant par la formation que donne l'habitude de fréquenter des pensées construites et élaborées, celles des écrivains, des philosophes, des penseurs.
Ceux qui n'invitent pas à réciter leur "mantra" mais justement à s'interroger, s'inquiéter, douter, choisir.
Penser est le résultat d'une éducation, en somme, ce n'est pas une donnée immédiate!
L'école a laissé se fabriquer des ados incultes, confondant opinion et pensée, essentiellement préoccupés par l'expression de leur Moi, avec des cerveaux "inoutillés". Et on s'étonne de la monstruosité des résultats...
- JaneMonarque
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- Docteur OXGrand sage
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/01/15/01016-20150115ARTFIG00399-charlie-hebdo-chateauroux-sonnee-apres-le-passage-a-tabac-d-un-lyceen.php
- User5899Demi-dieu
Jane a écrit: je vis à Bisounoursland !
- JaneMonarque
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- coindeparadisGuide spirituel
J'habite dans une ville ou l'un des quartiers ancien et traditionnel est fortement communautarisé (maghreb) avec un mode vie très dépaysant pour un français. J'y allais pour faire mon marché, pour trouver dans de petites boutiques des produits typiques. Et tout cela dans un climat assez chaleureux. Or depuis quelques jours , l'ambiance y est lourde pour qui n'appartient pas à la communauté. J'avais déjà remarqué que dans la ville on voyait davantage de signes religieux (sourates ou "chapelets" qui remplacent les sapins désodorisants dans les voitures, chants religieux dans les auto-radio " à fond"...), et là, dans ce microcosme, on ne croise plus que des femmes voilées, et des hommes qui regardent de travers des femmes "occidentales". Je me suis sentie très mal en le traversant.. Au coeur de ce quartier un collège REP. Déjà connu pour être une cocotte minute. Inquiétant tout cela...
_________________
Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- User5899Demi-dieu
Mais assez compréhensible : ils se serrent les coudes et se replient sur ce qu'ils entendent dire dans les médias qu'il s'agit de leur identité... J'étais déjà choqué que les télés et radios, à l'occasion de la manif du 11, emploient le terme "communautés" toutes les trente secondes. Quand on célèbre la république, on ne met pas des communautés en avant. Si le discours officiel devient (et il l'est) communautaire, il est assez logique, il est même nécessaire que les communautés éclatent au jour, se renforcent, s'affichent. Or dès que deux camps s’affichent, ils sont de facto face à face...coindeparadis a écrit:J'habite dans une ville ou l'un des quartiers ancien et traditionnel est fortement communautarisé (maghreb) avec un mode vie très dépaysant pour un français. J'y allais pour faire mon marché, pour trouver dans de petites boutiques des produits typiques. Et tout cela dans un climat assez chaleureux. Or depuis quelques jours , l'ambiance y est lourde pour qui n'appartient pas à la communauté. J'avais déjà remarqué que dans la ville on voyait davantage de signes religieux (sourates ou "chapelets" qui remplacent les sapins désodorisants dans les voitures, chants religieux dans les voitures " à fond"...), mais dan ce quartier on ne croise plus que des femmes voilées, et des hommes qui regardent de travers des femmes "occidentales". Je me suis sentie très mal en le traversant.. Au coeur de ce quartier un collège REP. Déjà connu pour être une cocotte minute. Inquiétant tout cela...
- coindeparadisGuide spirituel
Les médias participeraient donc à la naissance d'une guerre civile ?
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- User5899Demi-dieu
Je ne pense pas qu'ils participent à son désamorçagecoindeparadis a écrit:Les médias participeraient donc à la naissance d'une guerre civile ?
- coindeparadisGuide spirituel
En effet ! :malmaisbien:
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- User17706Bon génie
Sur les media et la guerre (de 1914-1918 en l'occurrence) : Karl Kraus, Les Derniers jours de l'humanité.
- User5899Demi-dieu
Iphigénie a écrit:Par pitié, il faudrait arrêter de croire qu'on enseigne par le débat!
La liberté d'expression, c'est d'abord pouvoir être libre dans son expression mais parce qu'on est capable de penser par soi-même.
La liberté d'expression n'est pas la liberté de répéter n'importe quoi sans avoir conscience de ce que l'on raconte ou de ce que cela implique.
Bien sûr qu'il faut entendre la parole des élèves, mais ce n'est pas ainsi, en débattant, fût-ce de laïcité et de citoyenneté que l'on apprend à penser. On conforte la bêtise: non que ce soit une bêtise innée et incurable, mais la bêtise naturelle tout simplement d'un cerveau que l'on n'aide pas à se développer.
La pensée passe par des outils dont il faut connaître l'emploi, en commençant par le vocabulaire, la syntaxe, en continuant par la formation que donne l'habitude de fréquenter des pensées construites et élaborées, celles des écrivains, des philosophes, des penseurs.
Ceux qui n'invitent pas à réciter leur "mantra" mais justement à s'interroger, s'inquiéter, douter, choisir.
Penser est le résultat d'une éducation, en somme, ce n'est pas une donnée immédiate!
L'école a laissé se fabriquer des ados incultes, confondant opinion et pensée, essentiellement préoccupés par l'expression de leur Moi, avec des cerveaux "inoutillés". Et on s'étonne de la monstruosité des résultats...
Petit quiz, Fille d'Agamemnon.
L'auteur à découvrir, à l'époque à découvrir, a écrit:La dissertation philosophique demeurera le seul exercice [de la pédagogie de cette discipline] aussi longtemps que le dialogue du professeur avec sa classe, tant prôné par ailleurs, restera ce qu'il est aujourd'hui : un bavardage sans règles et sans obligations ni sanctions. Bien entendu, le dialogue pourrait être un exercice formateur si l'on voulait bien en respecter les règles, telles qu'elles sont définies depuis les Topiques ; mais il faut constater, avec le dernier et excellent éditeur de cet ouvrage, que le moment n'est pas encore venu où il redeviendra d'actualité.
De qui ? Quand ?
- User5899Demi-dieu
On voit par là que le présent remonte à la plus haute antiquitéPauvreYorick a écrit:Sur les media et la guerre (de 1914-1918 en l'occurrence) : Karl Kraus, Les Derniers jours de l'humanité.
- User17706Bon génie
Moi je sais, m'sieur !Cripure a écrit:L'auteur à découvrir, à l'époque à découvrir, a écrit:La dissertation philosophique demeurera le seul exercice [de la pédagogie de cette discipline] aussi longtemps que le dialogue du professeur avec sa classe, tant prôné par ailleurs, restera ce qu'il est aujourd'hui : un bavardage sans règles et sans obligations ni sanctions. Bien entendu, le dialogue pourrait être un exercice formateur si l'on voulait bien en respecter les règles, telles qu'elles sont définies depuis les Topiques ; mais il faut constater, avec le dernier et excellent éditeur de cet ouvrage, que le moment n'est pas encore venu où il redeviendra d'actualité.
De qui ? Quand ?
- Spoiler:
- Vous vous fîtes spéléologue pour excaver cette pépite.
- IphigénieProphète
Ben moi je sèche ...
Mais je vous montrerai pourquoi l'auteur a-t-il raison dans une première partie puis dans une deuxième partie organisée pourquoi il a peut-être pas raison pour ceux qui ne comprennent pas ce qu'il dit
Mais je vous montrerai pourquoi l'auteur a-t-il raison dans une première partie puis dans une deuxième partie organisée pourquoi il a peut-être pas raison pour ceux qui ne comprennent pas ce qu'il dit
- DesolationRowEmpereur
J'ai honte, mais je sèche.
- coindeparadisGuide spirituel
Et la troisième qui dit que cela dépend des circonstances ( la synthèse appelée aussi 1/4h normand )
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- User5899Demi-dieu
Après quoi nous établiront de fason incontestable que sa dépan des gens.coindeparadis a écrit:Et la troisième qui dit que cela dépend des circonstances ( la synthèse appelée aussi 1/4h normand )
Oui, PY, je l'ai enfin retrouvé !!
Vous "validez", comme on dit aujourd'hui ?
Michel Gourinat, Guide de la dissertation et du commentaire composé en philosophie, Hachette Université, 1976.
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