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- ParménideNeoprof expérimenté
supersoso a écrit:Parménide a écrit:Bonsoir
Est ce que je pourrais avoir vos avis concernant le premier message de cette discussion ?
Notamment par rapport à la "notation concours". ça reste vraiment flou dans mon esprit. J'ai compris que l'essentiel était que l'évaluation se fait de façon comparative. Mais à partir de là, concrètement, qu'est ce que ça va impliquer?
Est ce que ça ne suppose pas que pour réussir un concours il faut en un sens savoir ce que feront les autres, pour faire mieux qu'eux, et ainsi sortir du lot?
Pour toi ça n'impliquera rien. C'est pour le correcteur que ça joue. Tu ne peux pas anticiper ce que tu feras. Comment le pourrais-tu pour les autres ?
ça implique forcément une forme de stratégie. Faire le mieux possible, ça c'est une évidence. Enfin, ma question va paraitre naïve mais COMMENT est ce qu'on peut faire pour maximiser le plus possible ses propres chances d'être premier ou dans les premiers?
- supersosoSage
En bossant et s'entraînant comme tu le fais. Comment veux-tu faire autrement ? C'est un concours, tu ne peux savoir à l'avance qui y sera qui aura bossé et comment, etc... En travaillant, tu te donnes des chances de réussir. Mais rien ne peut t'assurer à 100% de réussir.
- JPhMMDemi-dieu
En géométrie, il n'y a pas de chemin réservé aux rois.
Naïvement, j'aime à croire qu'il n'y a pas de stratégie, pas de chemin réservé aux stratèges.
Faire le mieux possible, ce n'est pas viser la stratégie, feinte de corps ici.
Faire le mieux possible, c'est viser l'excellence.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- supersosoSage
JPhMM a écrit:En géométrie, il n'y a pas de chemin réservé aux rois.
Naïvement, j'aime à croire qu'il n'y a pas de stratégie, pas de chemin réservé aux stratèges.
Faire le mieux possible, ce n'est pas viser la stratégie, feinte de corps ici.
Faire le mieux possible, c'est viser l'excellence.
Mouais...
- JPhMMDemi-dieu
:lol:
Tu n'as pas l'air convaincue.
Tu n'as pas l'air convaincue.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- supersosoSage
Ça se voit tant que ça ? :lol:
Non effectivement, je ne crois pas du tout que les deux formules puissent être équivalentes. C'est éventuellement une manière d'envisager les choses mais elle n'est pas la seule. Pour ma part "faire le mieux possible", c'est tout simplement essayer d'être au maximum de ses possibilités actuelles. Et ça peut aboutir à être très loin de l'excellence, à ne même pas la viser car on la sait inaccessible, etc.
Non effectivement, je ne crois pas du tout que les deux formules puissent être équivalentes. C'est éventuellement une manière d'envisager les choses mais elle n'est pas la seule. Pour ma part "faire le mieux possible", c'est tout simplement essayer d'être au maximum de ses possibilités actuelles. Et ça peut aboutir à être très loin de l'excellence, à ne même pas la viser car on la sait inaccessible, etc.
- GrypheMédiateur
Je réfléchissais à la question depuis tout à l'heure, sachant que comme tout le monde ici, j'ai déjà passé des concours, mais pas en philo.
Une idée me vient pour la philo : pour "sortir du lot", est-ce qu'il peut être utile, dans un devoir, assez académique, qui réponde avec brio à une problématique en faisant montre d'une bonne culture générale philosophique et d'une bonne maîtrise des textes "classiques", d'ajouter une petite touche "personnelle" (sans jamais signer sa copie, évidemment), en citant un petit auteur de derrière les fagots ? En d'autres termes, en plus de la maîtrise des références "classiques", quelques lectures "originales" pourraient-elles être très payantes ? :aao:
Il me semble que cela nécessite toutefois d'être déjà bien au clair sur "les bases".
Une idée me vient pour la philo : pour "sortir du lot", est-ce qu'il peut être utile, dans un devoir, assez académique, qui réponde avec brio à une problématique en faisant montre d'une bonne culture générale philosophique et d'une bonne maîtrise des textes "classiques", d'ajouter une petite touche "personnelle" (sans jamais signer sa copie, évidemment), en citant un petit auteur de derrière les fagots ? En d'autres termes, en plus de la maîtrise des références "classiques", quelques lectures "originales" pourraient-elles être très payantes ? :aao:
Il me semble que cela nécessite toutefois d'être déjà bien au clair sur "les bases".
- supersosoSage
Pas sûre que parfois, l'originalité en philo ne consiste pas justement à sortir des doctrines pour montrer comment le problème se pose ici et maintenant (les auteurs du coup viendraient plus comme des appuis dans ton cheminement, parce qu'ils ouvrent certaines pistes, apportent des clarifications, etc.) ... Logiquement, si tu traites un sujet comme il se doit, ta copie est personnelle et ne ressemble pas forcément à celle du voisin (même si vous avez certaines références communes). Mais je suis très mal placée pour dire ça, faut demander à Palamède, parce que moi je suis une bille.
- GrypheMédiateur
Interdit de se dévaloriser.supersoso a écrit:parce que moi je suis une bille.
En plus tu es déjà une super maîtresse, alors hein.
- supersosoSage
Oh que non je ne suis pas une super maîtresse non plus.
- User17706Bon génie
On observe toujours que les meilleures copies ne se ressemblent pas. Mais ça ne veut pas dire qu'il suffit de faire une copie qui ne ressemble à aucune autre pour qu'elle soit bonne.
Il y a toujours une prime rhétorique à l'originalité ou au paradoxe, mais comme l'a suggéré supersoso, d'une part la prime rhétorique ne peut pas tout faire (notamment, pas compenser des manques), et d'autre part il n'est pas du tout évident que la meilleure façon d'être original soit de chercher à l'être.
Il y a toujours une prime rhétorique à l'originalité ou au paradoxe, mais comme l'a suggéré supersoso, d'une part la prime rhétorique ne peut pas tout faire (notamment, pas compenser des manques), et d'autre part il n'est pas du tout évident que la meilleure façon d'être original soit de chercher à l'être.
- ParménideNeoprof expérimenté
Pauvre Yorick : est ce que l'évaluation comparative implique que les prestations ne sont jamais évaluées selon leur valeur intrinsèque (comme c'est le cas lors d'un examen)? Est ce qu'au concours on est toujours dans une logique de comparaison?
Et est ce que c'est ça qui expliquerait que mon correcteur particulier a une certaine réticence à me mettre une note concrète? Il me donne des fourchettes : 8-9 ; 9-10 ; "ça ne vaut pas moins de 8, sûr"
C'est perturbant car j'ai l'impression que je ne peux m'appuyer que sur des appréciations et les analyses de mes devoirs. Qu'en penses-tu?
Et est ce que c'est ça qui expliquerait que mon correcteur particulier a une certaine réticence à me mettre une note concrète? Il me donne des fourchettes : 8-9 ; 9-10 ; "ça ne vaut pas moins de 8, sûr"
C'est perturbant car j'ai l'impression que je ne peux m'appuyer que sur des appréciations et les analyses de mes devoirs. Qu'en penses-tu?
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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https://www.babelio.com/monprofil.php
- User5899Demi-dieu
Parménide a écrit:plus on s'entraine plus on devient bon
Tss Tss...
- User17706Bon génie
C'est inévitable. Même quand j'ai 5 ou 6 copies (et non une seule) je ne note généralement pas. Je donne, au mieux, une fourchette. Je pense que je parviens à un bon degré de précision à l'échelle d'un paquet (de 20-30 à 200 copies).
Ce n'est pas une question de valeur intrinsèque. C'est une question d'absence de barème. Je pratique la notation avec barème (mais pas pour des dissertations ni des explications de texte). Même quand on note ainsi, il suffit de modifier le barème pour modifier une note donnée : aucune copie n'a de valeur intrinsèque.
Noter une copie isolément, c'est parier sur la note qu'elle aurait dans un paquet, en fonction des intuitions qu'on a de ce que serait le paquet, et qui peuvent se révéler assez fantaisistes. C'est un exercice hautement inexact et je préfère ne pas le pratiquer que de faire n'importe quoi.
Bien sûr, parfois on tombe sur des cas très clairs, où l'on se dit : ça, ça aura moins de cinq. Ou bien l'expérience permet de faire un pronostic relativement fiable. L'an dernier, j'ai corrigé deux explications de texte assez tardivement, l'une juste avant le capes (j'ai dit : ça pourrait avoir 12, l'étudiant a ensuite eu 12 au concours) ; l'autre avant l'agreg (j'ai dit : au moins 16 ; l'étudiante a ensuite eu 18 au concours). Dans les deux cas sur un autre auteur que celui expliqué dans ce que j'avais lu. Pour le premier cas surtout, je ne garantirais pas que je n'ai pas eu du bol de donner une note qui allait être confirmée sur un exercice du même type. Pour le second cas, j'étais assez sûr de moi (c'est-à-dire sûr que l'étudiante en question ne pouvait guère avoir une autre note que très bonne à l'explication de texte).
Ce n'est pas une question de valeur intrinsèque. C'est une question d'absence de barème. Je pratique la notation avec barème (mais pas pour des dissertations ni des explications de texte). Même quand on note ainsi, il suffit de modifier le barème pour modifier une note donnée : aucune copie n'a de valeur intrinsèque.
Noter une copie isolément, c'est parier sur la note qu'elle aurait dans un paquet, en fonction des intuitions qu'on a de ce que serait le paquet, et qui peuvent se révéler assez fantaisistes. C'est un exercice hautement inexact et je préfère ne pas le pratiquer que de faire n'importe quoi.
Bien sûr, parfois on tombe sur des cas très clairs, où l'on se dit : ça, ça aura moins de cinq. Ou bien l'expérience permet de faire un pronostic relativement fiable. L'an dernier, j'ai corrigé deux explications de texte assez tardivement, l'une juste avant le capes (j'ai dit : ça pourrait avoir 12, l'étudiant a ensuite eu 12 au concours) ; l'autre avant l'agreg (j'ai dit : au moins 16 ; l'étudiante a ensuite eu 18 au concours). Dans les deux cas sur un autre auteur que celui expliqué dans ce que j'avais lu. Pour le premier cas surtout, je ne garantirais pas que je n'ai pas eu du bol de donner une note qui allait être confirmée sur un exercice du même type. Pour le second cas, j'étais assez sûr de moi (c'est-à-dire sûr que l'étudiante en question ne pouvait guère avoir une autre note que très bonne à l'explication de texte).
- User17706Bon génie
En tout cas, comme l'a dit supersoso, la meilleure chose à faire est aussi la seule chose à faire : accepter les fourchettes données par le correcteur, faire confiance à son expérience. Et remettre à après les concours les interrogations sur la nature de l'évaluation. Surtout pas avant.
- ParménideNeoprof expérimenté
Il faut me comprendre :j'ai encore pas mal d'inquiétudes dues aux modalités d'évaluation. Et c'est normal, après 8 années de massacre relatives à cette préparation. J'ai l'impression que tant que je ne saurai pas à quelle sauce je serai mangé je ne dormirai pas tranquille.
Il faut se figurer ce que ça peut être que d'avoir la sensation constante que son propre avenir dépend d'une sorte de puissance occulte (= le jury) qui décide, valorise, condamne , délibère, etc... Et ce, dans une sorte de mystère qui fait du concours un jugement dernier avant l'heure
(j'y vais fort mais c'est presque ça)
Il faut se figurer ce que ça peut être que d'avoir la sensation constante que son propre avenir dépend d'une sorte de puissance occulte (= le jury) qui décide, valorise, condamne , délibère, etc... Et ce, dans une sorte de mystère qui fait du concours un jugement dernier avant l'heure
(j'y vais fort mais c'est presque ça)
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
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"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- supersosoSage
non mais arrête de vouloir être dans la tête du jury et fie-toi à ce que tu en sais : c'est un concours de recrutement qui ne vise pas à te juger mais à recruter un certain nombre de futurs collègues de philosophie. Rien de plus, rien de moins. En somme, passer les écrits des concours, c'est comme envoyer un CV. Il y a des choses sur lesquelles tu peux agir (faire au mieux - en visant ou non l'excellence -, travailler sur tes connaissances, t'exercer, connaître les attentes générales du concours avec les rapports et ce que sait ton correcteur, etc). La réception qui en sera faite, le sujet qui sera donné, etc. tu ne peux pas agir dessus.
Après comme tout recrutement ça va avoir une influence sur ta vie. Bah oui, c'est la vie ! C'est comme ça, et pour tout le monde, pour tous les jobs, pour de nombreuses autres choses que tu fais dans ta vie (les rencontres, les déménagements, les amis, les p'tits choix qui en amènent parfois de plus gros, etc.). Ce n'est pas le jury qui est en cause. Il participe à ce recrutement, son rôle se limite à ça. Le reste ce sont des règles qui régissent notre société (avoir un boulot, gagner sa vie, etc...) qui font que ça a son importance. Mais ne mélange pas tout non plus.
Après comme tout recrutement ça va avoir une influence sur ta vie. Bah oui, c'est la vie ! C'est comme ça, et pour tout le monde, pour tous les jobs, pour de nombreuses autres choses que tu fais dans ta vie (les rencontres, les déménagements, les amis, les p'tits choix qui en amènent parfois de plus gros, etc.). Ce n'est pas le jury qui est en cause. Il participe à ce recrutement, son rôle se limite à ça. Le reste ce sont des règles qui régissent notre société (avoir un boulot, gagner sa vie, etc...) qui font que ça a son importance. Mais ne mélange pas tout non plus.
- GrypheMédiateur
Parménide a écrit:J'ai l'impression que tant que je ne saurai pas à quelle sauce je serai mangé je ne dormirai pas tranquille.
Il faut se figurer ce que ça peut être que d'avoir la sensation constante que son propre avenir dépend d'une sorte de puissance occulte (= le jury) qui décide, valorise, condamne , délibère, etc... Et ce, dans une sorte de mystère qui fait du concours un jugement dernier avant l'heure
Ce que tu évoques est terriblement angoissant.
Les divers interlocuteurs ont des paroles très justes. Je me permets de rajouter une chose qui rejoint ce que l'on disait au mois d'octobre, à la lumière de ta nouvelle question.
Il me semble que prévoir un plan-B te permettrait de maximiser tes chances. Non pas dans le sens que tu ne pourrais pas avoir le CAPES et qu'on te dise à l'avance que c'est impossible, mais au contraire dans le sens où cela ferait un peu "baisser la pression". Là, le CAPES est la lumière, hors du CAPES point de salut, si tu rates le CAPES, c'est le noir et le vide absolu : c'est terriblement angoissant. C'est pourquoi je pense qu'en acceptant de se dire : "Si je ne l'ai pas, je fais autre chose, je passe un concours administratif pour lequel j'ai des chances de réussite beaucoup plus fortes", eh bien c'est comme si ça te faisait un filet de sécurité en-dessous de toi : ça te donnerait un sentiment de protection et une sérénité que tu ne parviens pas à avoir tant que c'est "le CAPES sinon rien". Et ça augmenterait tes notes car cela enlèverait une partie du stress (si tu ne dors pendant une semaine la veille de l'écrit, par exemple, ça va être chaud).
Bonne journée !
- Marie LaetitiaBon génie
euh... il y aurait moyen de corriger le titre? "Le CAPES de philosophie et moi"... ça piquerait moins les yeux...
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- GrypheMédiateur
Il semblerait que ce soit un effet de style voulu de type : "Je me bats contre le monde entier".
- henrietteMédiateur
Et puis c'est tellement tout son auteur, ce titre, je trouve...
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- JennyMédiateur
Gryphe a écrit:Parménide a écrit:J'ai l'impression que tant que je ne saurai pas à quelle sauce je serai mangé je ne dormirai pas tranquille.
Il faut se figurer ce que ça peut être que d'avoir la sensation constante que son propre avenir dépend d'une sorte de puissance occulte (= le jury) qui décide, valorise, condamne , délibère, etc... Et ce, dans une sorte de mystère qui fait du concours un jugement dernier avant l'heure
Ce que tu évoques est terriblement angoissant.
Les divers interlocuteurs ont des paroles très justes. Je me permets de rajouter une chose qui rejoint ce que l'on disait au mois d'octobre, à la lumière de ta nouvelle question.
Il me semble que prévoir un plan-B te permettrait de maximiser tes chances. Non pas dans le sens que tu ne pourrais pas avoir le CAPES et qu'on te dise à l'avance que c'est impossible, mais au contraire dans le sens où cela ferait un peu "baisser la pression". Là, le CAPES est la lumière, hors du CAPES point de salut, si tu rates le CAPES, c'est le noir et le vide absolu : c'est terriblement angoissant. C'est pourquoi je pense qu'en acceptant de se dire : "Si je ne l'ai pas, je fais autre chose, je passe un concours administratif pour lequel j'ai des chances de réussite beaucoup plus fortes", eh bien c'est comme si ça te faisait un filet de sécurité en-dessous de toi : ça te donnerait un sentiment de protection et une sérénité que tu ne parviens pas à avoir tant que c'est "le CAPES sinon rien". Et ça augmenterait tes notes car cela enlèverait une partie du stress (si tu ne dors pendant une semaine la veille de l'écrit, par exemple, ça va être chaud).
Bonne journée !
Sage conseil
J'ai réussi à me déstresser pour l'oral en passant le capes exceptionnel juste avant l'oral d'admission.
Je me disais que ça devait passer pour l'admissibilité, j'ai passé les oraux beaucoup moins stressée.
Bon pas de session exceptionnelle cette année, mais effectivement un plan B peut permettre de voir les choses différemment.
- sansaraModérateur
Tout à fait d'accord avec Gryphe et Jenny. Passer plusieurs concours (ou avoir plusieurs options) permet de relativiser et d'aborder plus sereinement les épreuves.
- User5899Demi-dieu
Toujours est-il qu'on ne dit pas "plus bien". Surtout au CAPES.
- RendashBon génie
C'est vrai que c'est doubleplusmoinsbon
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ParménideNeoprof expérimenté
Pauvre Yorick : Quand je parle de valeur intrinsèque je ne fais pas du tout référence à un éventuel barème. Je parle juste de la valeur globale du travail, tout à fait indépendemment des autres copies.
De ce que tu as écrit j'ai l'impression que meme au bac ou à la fac on évalue toujours de façon à comparer. Quelle différence à partir de là entre notation examen et notation concours?
Est il vrai de croire que pour obtenir l'équivalent en notation examen d'une notation concours il faut généralement ajouter 2-3 points? C'est ce qui ma été dit à la fac, parfois. Et surtout, sur mes copies, j'avais par exemple les mentions suivantes :
"-capes : 5/20
-M1 (ou M2) : 8/20"
J'accepte tout ce que dit le correcteur évidemment, meme si j'ai des inquiétudes parfois sur ce qui me semble être une plus grande générosité que ce que j'ai connu par le passé en matière de correction.
***
Supersoso :on dit parfois que le but d'un concours c'est de faire ce que les autres ne feront pas et qui donc distinguera de façon positive. En ce sens, il faudrait savoir ce que font les autres pour faire quelque chose de plus éminent et avoir une longueur avance sur eux.
***
Gryphe : non je ne peux pas faire ça. Pour plusieurs raisons. J'ai trop investi dans ce concours à tous points de vue : intellectuellement, psychologiquement, matériellement, etc... Je ne peux pas diviser mes forces en faisant deux choses à la fois. J'ai déjà pas mal de difficultés d'organisation avec une seule, alors deux n'y pensons pas. Je ne me vois absolument pas ouvrir une parenthèse (qui pourrait ne jamais se refermer d'ailleurs, c'est aussi ça, le risque) pour préparer un concours administratif qui ne m'intéressera pas, et pour lequel je n'aurai pas de motivation. En plus j'ai déjà une très mauvaise expérience des concours passés en candidat libre puisque j'ai échoué plusieurs fois au capes. Même si ces tentatives n'ont que fort peu de signification, on l'a déjà vu. Et aujourd'hui, je suis moins candidat libre. Donc mes chances seront plus grandes.
Je grossissais volontairement le trait dans mon dernier message. Ce n'est pas si angoissant que ça non plus, d'autant moins que j'ai des moyens de progression solides, désormais. Mais le fait d'avoir "tenté" 6 fois le concours a été d'une nocivité invraisemblable pour moi et rend aujourd'hui l'enjeu quand meme considérable. J'en serais juste à ma deuxième "tentative" par exemple, je ne le verrai pas du tout comme ça.
De ce que tu as écrit j'ai l'impression que meme au bac ou à la fac on évalue toujours de façon à comparer. Quelle différence à partir de là entre notation examen et notation concours?
Est il vrai de croire que pour obtenir l'équivalent en notation examen d'une notation concours il faut généralement ajouter 2-3 points? C'est ce qui ma été dit à la fac, parfois. Et surtout, sur mes copies, j'avais par exemple les mentions suivantes :
"-capes : 5/20
-M1 (ou M2) : 8/20"
J'accepte tout ce que dit le correcteur évidemment, meme si j'ai des inquiétudes parfois sur ce qui me semble être une plus grande générosité que ce que j'ai connu par le passé en matière de correction.
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Supersoso :on dit parfois que le but d'un concours c'est de faire ce que les autres ne feront pas et qui donc distinguera de façon positive. En ce sens, il faudrait savoir ce que font les autres pour faire quelque chose de plus éminent et avoir une longueur avance sur eux.
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Gryphe : non je ne peux pas faire ça. Pour plusieurs raisons. J'ai trop investi dans ce concours à tous points de vue : intellectuellement, psychologiquement, matériellement, etc... Je ne peux pas diviser mes forces en faisant deux choses à la fois. J'ai déjà pas mal de difficultés d'organisation avec une seule, alors deux n'y pensons pas. Je ne me vois absolument pas ouvrir une parenthèse (qui pourrait ne jamais se refermer d'ailleurs, c'est aussi ça, le risque) pour préparer un concours administratif qui ne m'intéressera pas, et pour lequel je n'aurai pas de motivation. En plus j'ai déjà une très mauvaise expérience des concours passés en candidat libre puisque j'ai échoué plusieurs fois au capes. Même si ces tentatives n'ont que fort peu de signification, on l'a déjà vu. Et aujourd'hui, je suis moins candidat libre. Donc mes chances seront plus grandes.
Je grossissais volontairement le trait dans mon dernier message. Ce n'est pas si angoissant que ça non plus, d'autant moins que j'ai des moyens de progression solides, désormais. Mais le fait d'avoir "tenté" 6 fois le concours a été d'une nocivité invraisemblable pour moi et rend aujourd'hui l'enjeu quand meme considérable. J'en serais juste à ma deuxième "tentative" par exemple, je ne le verrai pas du tout comme ça.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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