- InvitéInvité
zouz a écrit:Moi mes meilleurs profs, ceux qui m'ont le plus appris, à moi et à mes camarades, étaient ceux qui étaient le moins appréciés...c'est étrange mais c'est ainsi.
Attention au mot "apprécié". Ce mot me parait bien vague. Dans ma carrière j'ai connu des profs qui étaient exigeants et qui notaient par exemple bas. Ils n'étaient pas forcément "aimés" mais "respectés" et leur enseignement était "apprécié" par les élèves pour sa structure et son contenu (en tout cas en lycée, avec la maturité). Je pense qu'il s'agit d'eux ici. Par contre il existe des enseignants durs avec leur élèves mais bien moins exigeants avec leurs propres cours... Et il doit bien exister des enseignants appréciés pour leurs qualités relationnelles et celles de leur cours non? A moins qu'un enseignant "apprécié" soit forcément démagogue etc. Il me semble qu'un fumiste est rarement "apprécié" des élèves...
- RabelaisVénérable
Je suis d'accord avec vous dans l'ensemble mais hélas,je connais un ou deux fumistes adorés ( jusqu'à l'an prochain) par leurs élèves....en seconde.Tamerlan a écrit:zouz a écrit:Moi mes meilleurs profs, ceux qui m'ont le plus appris, à moi et à mes camarades, étaient ceux qui étaient le moins appréciés...c'est étrange mais c'est ainsi.
Attention au mot "apprécié". Ce mot me parait bien vague. Dans ma carrière j'ai connu des profs qui étaient exigeants et qui notaient par exemple bas. Ils n'étaient pas forcément "aimés" mais "respectés" et leur enseignement était "apprécié" par les élèves pour sa structure et son contenu (en tout cas en lycée, avec la maturité). Je pense qu'il s'agit d'eux ici. Par contre il existe des enseignants durs avec leur élèves mais bien moins exigeants avec leurs propres cours... Et il doit bien exister des enseignants appréciés pour leurs qualités relationnelles et celles de leur cours non? A moins qu'un enseignant "apprécié" soit forcément démagogue etc. Il me semble qu'un fumiste est rarement "apprécié" des élèves...
- tiptop77Prophète
J'aime mon boulot. J'aime être en classe avec les gamins et leur enseigner l'anglais et tout ce qui l'entoure ( histoire,littérature, repères géographiques, anecdotes culturelles, etc...). J'aime surtout cette relation particulière qui se met en place entre le professeur et l'élève. Parfois j'arrive au collège en étant de mauvais poil ( ou de mauvaise plume :lol: ) et il y a toujours un gamin qui dit ou fait quelque chose qui me fait sourire
Je n'aime pas les réunions àlakon, les projets foireux qui font joli dans le projet d'établissement épicétou, les collègues ou la direction qui essaient de me faire voir la lumière et de me prendre la main pour m'accompagner sur le chemin de la raison et des codes couleurs because les notes c'est mal, etc...
Je n'aime pas les réunions àlakon, les projets foireux qui font joli dans le projet d'établissement épicétou, les collègues ou la direction qui essaient de me faire voir la lumière et de me prendre la main pour m'accompagner sur le chemin de la raison et des codes couleurs because les notes c'est mal, etc...
- InvitéInvité
Rabelais a écrit:Je suis d'accord avec vous dans l'ensemble mais hélas,je connais un ou deux fumistes adorés ( jusqu'à l'an prochain) par leurs élèves....en seconde.Tamerlan a écrit:zouz a écrit:Moi mes meilleurs profs, ceux qui m'ont le plus appris, à moi et à mes camarades, étaient ceux qui étaient le moins appréciés...c'est étrange mais c'est ainsi.
Attention au mot "apprécié". Ce mot me parait bien vague. Dans ma carrière j'ai connu des profs qui étaient exigeants et qui notaient par exemple bas. Ils n'étaient pas forcément "aimés" mais "respectés" et leur enseignement était "apprécié" par les élèves pour sa structure et son contenu (en tout cas en lycée, avec la maturité). Je pense qu'il s'agit d'eux ici. Par contre il existe des enseignants durs avec leur élèves mais bien moins exigeants avec leurs propres cours... Et il doit bien exister des enseignants appréciés pour leurs qualités relationnelles et celles de leur cours non? A moins qu'un enseignant "apprécié" soit forcément démagogue etc. Il me semble qu'un fumiste est rarement "apprécié" des élèves...
Moi aussi, par contre en première les élèves commencent à flipper...
- RabelaisVénérable
Et nous aussi....
De récupérer ces élèves en première .
De galèrer en début d'année pour qu'ils ne confondent plus jamais démagogie et cours de qualité.
De devoir attendre janvier pour qu'ils grandissent enfin.
Ps: pour contribuer au post de départ: après avoir testé différents métiers,et puisque je débute, sans doute ,
J'ADORE être prof !
De récupérer ces élèves en première .
De galèrer en début d'année pour qu'ils ne confondent plus jamais démagogie et cours de qualité.
De devoir attendre janvier pour qu'ils grandissent enfin.
Ps: pour contribuer au post de départ: après avoir testé différents métiers,et puisque je débute, sans doute ,
J'ADORE être prof !
- Fesseur ProGuide spirituel
J'aime beaucoup mon travail mais je suis conscient d'avoir la chance de l'exercer dans des conditions très correctes. ( collège "normal", bien équipé, "ma" salle, des collègues sympas, une direction humaine, un âge certain qui m'évite la pression des inspections et autres tracasseries )
Je souhaite bon courage aux jeunes et à ceux qui en chient.
On ne fait pas tous le même métier...
Je souhaite bon courage aux jeunes et à ceux qui en chient.
On ne fait pas tous le même métier...
_________________
Pourvu que ça dure...
- Thalia de GMédiateur
Après plus de trente ans de carrière, je fais le même constat. Je suis fatiguée, je n'ai plus la même pêche. Je fais le métier le plus honnêtement possible, je sais avoir la reconnaissance des élèves et des parents. Mais je suis fatiguée.Oliv396 a écrit:Le truc, c'est qu'on s'est pour nombre d'entre nous engagés dans un métier qui nous plaisait peut-être à l'origine, il y a 15-20 ans, et qui n'est plus du tout le même.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Bobby-CowenFidèle du forum
On ne fait pas tous le même métier, comme Fesseur Pro je ne me plains pas : je passe mon stage dans de bonnes conditions.
Cela dit, j'aime mon boulot. Peut-être suis-je idéaliste/candide, mais tant pis. On verra dans quelques années
Cela dit, j'aime mon boulot. Peut-être suis-je idéaliste/candide, mais tant pis. On verra dans quelques années
- PersephoneiaNiveau 9
Je ne suis que contractuelle... j'utilise cette formule sortie de la bouche d'un IPR et de certains collègues, il y en a toujours depuis 4 ans je me suis lancée dans le métier qui me font bien sentir que je suis un bouche-trou, et les parents et les élèves aussi ont parfois cette attitude. Cela me tue encore, mais j'apprends à rejeter loin de moi les attitudes négatives et puis je n'ai pas à m'investir à fond dans les projets, dans les orientations et tout ce joyeux bourdel, moi, je suis de passage. Certes j'aimerais avoir ce concours, mais on va attendre que les "grands penseurs de l'Education Nationale" se fixent sur la/les réforme/s de recrutement.
Et puisque ce fil doit faire oublier ou doit temporiser les mauvais côtés, j'ose partager ma petite expérience.
J'aime changer d'établissement tous les ans (j'ai eu de la chance jusque là), j'aime découvrir un nouveau lieu, de nouveaux collègues, de nouveaux élèves. J'aime refaire mes séquences pour les adapter à mes classes, j'aime discuter avec eux de l'intérêt d'un texte ou d'une règle (en collège ou en lycée), j'aime les voir comprendre qu'un texte reflète une société et surtout percevoir l'évolution (en ce moment c'est Gargantua en cinquième). J'aime les interclasses où j'entends des brides de leur vie, j'aime les récréations et les repas à la cantine où l'on discute entre collègues de nos classes mais de nos vies aussi. J'aime m'investir pour quelques mois et partir en leur souhaitant le meilleur et les entendre me dire que peut-être on se reverra.
Voilà pourquoi j'aime mon métier, après je suis comme tout le monde, j'aime me plaindre de mon métier un jour sur deux (ou d'une heure à l'autre de mon emploi du temps ^^)
Et puisque ce fil doit faire oublier ou doit temporiser les mauvais côtés, j'ose partager ma petite expérience.
J'aime changer d'établissement tous les ans (j'ai eu de la chance jusque là), j'aime découvrir un nouveau lieu, de nouveaux collègues, de nouveaux élèves. J'aime refaire mes séquences pour les adapter à mes classes, j'aime discuter avec eux de l'intérêt d'un texte ou d'une règle (en collège ou en lycée), j'aime les voir comprendre qu'un texte reflète une société et surtout percevoir l'évolution (en ce moment c'est Gargantua en cinquième). J'aime les interclasses où j'entends des brides de leur vie, j'aime les récréations et les repas à la cantine où l'on discute entre collègues de nos classes mais de nos vies aussi. J'aime m'investir pour quelques mois et partir en leur souhaitant le meilleur et les entendre me dire que peut-être on se reverra.
Voilà pourquoi j'aime mon métier, après je suis comme tout le monde, j'aime me plaindre de mon métier un jour sur deux (ou d'une heure à l'autre de mon emploi du temps ^^)
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2011-2021 : Contractuelle
2022-2023 : Stagiaire - Collège : 6/6/5/4 + 1h15 aller
- Marie LaetitiaBon génie
Pareil pour moi.lalilala a écrit:WonderWoman a écrit:C'est rigolo, c'est vrai, d'utiliser le terme "prendre son pied" pour parler de son boulot. Même si j'ai partagé des chouettes anecdotes que j'ai eues en enseignant, je ne dirais pas que je prends mon pied dans mon travail. :lol:
Je dirais plus que "parfois, j'aime bien mon métier"
- qui va avec son corollaire, "parfois, il me fait royalement chier."
Ça c'est clair! :lol:
- Spoiler:
- Faut dire que "prendre son pied" ne fait pas partie de mon vocabulaire en tout cas pas pour ce genre de situation...
Et pourtant j'aime mon métier. J'ai détesté enseigner les premières années, sans doute en raison de ma (grande) timidité et parce que j'exigeais beaucoup de moi-même, j'étais convaincue n'être pas encore à la hauteur. Par dessus tout, j'adore ma matière et je ne pourrais jamais envisager une reconversion où l'histoire et ou les livres seraient absents.
Même si certains jours, je suis désespérée par ce que je vois, ce que j'entends... On a dit de moi que j'étais passionnée et passionnante (même s'il est certain que j'en ai saoûlé plus d'un aussi), depuis, quand j'ai des doutes, j'essaie de me rassurer avec cela, pour continuer... Ma maladie est mon incapacité à terminer les programmes (à cause de profs comme moi, des parents comme Ycombe vont croire que l'on n'étudie plus l'industrialisation et la naissance du syndicalisme ), défaut que je m'applique tant bien que mal à corriger. Mais je suis heureuse quand des gamins disent "oh ça a passé vite!" "Mais c'est toujours comme ça en histoire!", quand des sérieux se détendent et rient dans mes cours, ou quand ils préfèrent rester en classe pour terminer de voir une vidéo sur le programme, ou pour causer des templiers et des chevaliers, plutôt que de descendre en récréation. Au moins, je leur aurai fait aimer ma matière et c'est presque aussi important que de terminer le programme...L. Febvre a écrit:"De sa vie, faire deux parts, donner l'une au métier, expédié sans amour, réserver l'autre à la satisfaction de ses besoins profonds, voilà qui est abominable, quand le métier qu'on a choisi est un métier d'intelligence"
tiptop77 a écrit:J'aime mon boulot. J'aime être en classe avec les gamins et leur enseigner l'anglais et tout ce qui l'entoure ( histoire,littérature, repères géographiques, anecdotes culturelles, etc...). J'aime surtout cette relation particulière qui se met en place entre le professeur et l'élève. Parfois j'arrive au collège en étant de mauvais poil ( ou de mauvaise plume :lol: ) et il y a toujours un gamin qui dit ou fait quelque chose qui me fait sourire
Je n'aime pas les réunions àlakon, les projets foireux qui font joli dans le projet d'établissement épicétou, les collègues ou la direction qui essaient de me faire voir la lumière et de me prendre la main pour m'accompagner sur le chemin de la raison et des codes couleurs because les notes c'est mal, etc...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- MalagaModérateur
Je suis arrivée dans ce métier un peu par hasard, sans aucune vocation. Je n'ai pas du tout aimé mon année de stage ni l'année suivante, j'ai pensé mille fois à démissionner et je suis ravie de ne pas l'avoir fait.
J'aime ce métier, j'aime être en classe avec mes élèves (même si certaines classes, certains élèves sont pénibles, fatigants...), j'aime préparer les cours et réfléchir à la manière dont je vais essayer de leur apprendre telle notion, tel fait historique.
En revanche, je suis souvent en colère contre les réformes actuelles qui vont souvent, à mon sens, dans l'intérêt contraire des élèves.
J'aime ce métier, j'aime être en classe avec mes élèves (même si certaines classes, certains élèves sont pénibles, fatigants...), j'aime préparer les cours et réfléchir à la manière dont je vais essayer de leur apprendre telle notion, tel fait historique.
En revanche, je suis souvent en colère contre les réformes actuelles qui vont souvent, à mon sens, dans l'intérêt contraire des élèves.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- leyadeEsprit sacré
Bon, positivons.
J'aime arriver à leur faire tomber leurs postures de kékés, leur moue dégoûtée de tout effort, leur jemenfoutisme niais et qu'ils ont du mal à déglutir en comprenant que oui, elle meurt, la petite fille aux allumettes, qu'ils froncent les sourcils en se demandant comment Noé a bien pu rentrer les éléphants dans l'arche, qu'ils sont fâchés que le fils prodigue ait une grosse teuf pour lui, qu'ils sourient des ruses de Renart, qu'ils galopent dans les couloirs en s'époumonant "c'est un pic, c'est un cap!", quand ils se penchent sur l'image à en tomber en regardant le cri de Munch, quand ils restent bouche bée en lisant la chute de "La Parure", quand ils rougissent des allusions sexuelles qui parsèment les poèmes d'Apollinaire, quand ils ouvrent de grands yeux en apprenant ce que sont les chambres à gaz...
J'aime arriver à leur faire tomber leurs postures de kékés, leur moue dégoûtée de tout effort, leur jemenfoutisme niais et qu'ils ont du mal à déglutir en comprenant que oui, elle meurt, la petite fille aux allumettes, qu'ils froncent les sourcils en se demandant comment Noé a bien pu rentrer les éléphants dans l'arche, qu'ils sont fâchés que le fils prodigue ait une grosse teuf pour lui, qu'ils sourient des ruses de Renart, qu'ils galopent dans les couloirs en s'époumonant "c'est un pic, c'est un cap!", quand ils se penchent sur l'image à en tomber en regardant le cri de Munch, quand ils restent bouche bée en lisant la chute de "La Parure", quand ils rougissent des allusions sexuelles qui parsèment les poèmes d'Apollinaire, quand ils ouvrent de grands yeux en apprenant ce que sont les chambres à gaz...
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- CarnyxNeoprof expérimenté
Tous les collègues partis à la retraite depuis quelques années nous ont dit la même chose : « Pas une minute de plus ! Tant pis pour la pension moins élevée ! ».
Ils ne faisaient plus le même métier de toute façon et ne semblaient pas vraiment « prendre leur pied ».
Les dérives pédago et gestionnaire n'arrangent pas les choses.
Ils ne faisaient plus le même métier de toute façon et ne semblaient pas vraiment « prendre leur pied ».
Les dérives pédago et gestionnaire n'arrangent pas les choses.
- AlExpert spécialisé
Oui mais là, ce n'est pas le sujet du fil. On peut avoir envie de se ménager une bulle de bisounours... je trouve l'idée super moi. Et je ne peux donc vous parler que de ma première année dans ce cadre parce qu'après ça s'est un peu gâté
Je pense que j'ai vécu une des plus belles entrées dans le métier qui puisse exister. J'ai passé un an en état d'extase absolu. J'avais hâte que les vacances se terminent pour les retrouver, la 2e semaine était difficile. Je suis allée enseigner le jour de l'enterrement d'un proche car je savais que ce serait mes deux seules heures sympas de la journée, et j'en avais besoin (j'ai pris mon jour "off" le lendemain, quand j'avais une classe moins cool^^). J'étais à 12h dans un lycée près de chez moi, avec un public de banlieue lambda, des gamins vifs, intéressés, mais très peu travailleurs. J'avais deux fois le même niveau + AP, et une tutrice et . J'étais au paradis pour préparer mes petits cours, j'avais le temps. Les copies n'étaient pas assez nombreuses pour être un problème. Je m'éclatais surtout avec une classe, la première que j'ai eue devant moi de ma vie. Je pensais à tel et tel en construisant mes cours, tout marchait avec eux, ils recevaient tout, je distribuais un texte et ils réagissaient, en 5 mins on avait déjà tout dit, suffisait de mettre en forme au tableau.
Le premier cours, sur du théâtre du 17e s donc pas facile, la première élève que j'ai interrogée au hasard (ah toutes ces mains qui s'étaient levées pour répondre à la première question...!), m'a sorti en 3 phrases tout l'intérêt du texte et je me suis dit "bon, et maintenant je dois tenir 2h en répétant ce qu'elle a dit"... heureusement les autres ont eu besoin de ce temps pour comprendre le texte. Je posais des questions, ils répondaient, on a trouvé toutes les idées de ce qui était sur mon commentaire niveau concours... je suis sortie de là épuisée et comblée.
Ils m'adoraient, mettaient une bonne ambiance, étaient facétieux sans être insolents, pertinents sans être lèche-culs, et m'ont offert une très belle inspection... :etoilecoeur: Je peux vous certifier que je prenais mon pied tous les jours avec eux !
Ouais et donc ça, c'était avant.
Je retrouve parfois de petites étincelles comme avec cette classe là et je continue pour ça. Pour le reste, je ménage ma santé quand c'est surtout épuisant et usant.
Je pense que j'ai vécu une des plus belles entrées dans le métier qui puisse exister. J'ai passé un an en état d'extase absolu. J'avais hâte que les vacances se terminent pour les retrouver, la 2e semaine était difficile. Je suis allée enseigner le jour de l'enterrement d'un proche car je savais que ce serait mes deux seules heures sympas de la journée, et j'en avais besoin (j'ai pris mon jour "off" le lendemain, quand j'avais une classe moins cool^^). J'étais à 12h dans un lycée près de chez moi, avec un public de banlieue lambda, des gamins vifs, intéressés, mais très peu travailleurs. J'avais deux fois le même niveau + AP, et une tutrice et . J'étais au paradis pour préparer mes petits cours, j'avais le temps. Les copies n'étaient pas assez nombreuses pour être un problème. Je m'éclatais surtout avec une classe, la première que j'ai eue devant moi de ma vie. Je pensais à tel et tel en construisant mes cours, tout marchait avec eux, ils recevaient tout, je distribuais un texte et ils réagissaient, en 5 mins on avait déjà tout dit, suffisait de mettre en forme au tableau.
Le premier cours, sur du théâtre du 17e s donc pas facile, la première élève que j'ai interrogée au hasard (ah toutes ces mains qui s'étaient levées pour répondre à la première question...!), m'a sorti en 3 phrases tout l'intérêt du texte et je me suis dit "bon, et maintenant je dois tenir 2h en répétant ce qu'elle a dit"... heureusement les autres ont eu besoin de ce temps pour comprendre le texte. Je posais des questions, ils répondaient, on a trouvé toutes les idées de ce qui était sur mon commentaire niveau concours... je suis sortie de là épuisée et comblée.
Ils m'adoraient, mettaient une bonne ambiance, étaient facétieux sans être insolents, pertinents sans être lèche-culs, et m'ont offert une très belle inspection... :etoilecoeur: Je peux vous certifier que je prenais mon pied tous les jours avec eux !
Ouais et donc ça, c'était avant.
Je retrouve parfois de petites étincelles comme avec cette classe là et je continue pour ça. Pour le reste, je ménage ma santé quand c'est surtout épuisant et usant.
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- PiliGrand sage
Merci à toi Herodoute de publier un message aussi positif, je crois que sans ce genre de fil je fuirais Neo,
heureusement qu'il y a encore des profs qui aiment leur métier.
La morosité ambiante fait peur parfois...
heureusement qu'il y a encore des profs qui aiment leur métier.
La morosité ambiante fait peur parfois...
- InvitéInvité
Carnyx a écrit:Tous les collègues partis à la retraite depuis quelques années nous ont dit la même chose : « Pas une minute de plus ! Tant pis pour la pension moins élevée ! ».
Ils ne faisaient plus le même métier de toute façon et ne semblaient pas vraiment « prendre leur pied ».
Les dérives pédago et gestionnaire n'arrangent pas les choses.
Certains oui, mais j'en ai vu partir d'autres avec des regrets... Il faut arrêter avec cette sinistrose. Quand je suis rentré dans le métier, il y a 22 ans donc, il y avait déjà en salle des profs un large cœur de pleureuses antiques sur le bon vieux temps. A force de se répéter ce discours-là on ne peut que devenir tout sec et bileux si on l'était pas déjà avant...
- RabelaisVénérable
Ah mince, je vis la même béatitude depuis novembre ( juste le temps que je parle la même langue que ma tutrice, maintenant c'est bon, je la et que je relativise cette histoire d'éspé)Al a écrit:Oui mais là, ce n'est pas le sujet du fil. On peut avoir envie de se ménager une bulle de bisounours... je trouve l'idée super moi. Et je ne peux donc vous parler que de ma première année dans ce cadre parce qu'après ça s'est un peu gâté
Je pense que j'ai vécu une des plus belles entrées dans le métier qui puisse exister. J'ai passé un an en état d'extase absolu. J'avais hâte que les vacances se terminent pour les retrouver, la 2e semaine était difficile. Je suis allée enseigner le jour de l'enterrement d'un proche car je savais que ce serait mes deux seules heures sympas de la journée, et j'en avais besoin (j'ai pris mon jour "off" le lendemain, quand j'avais une classe moins cool^^). J'étais à 12h dans un lycée près de chez moi, avec un public de banlieue lambda, des gamins vifs, intéressés, mais très peu travailleurs. J'avais deux fois le même niveau + AP, et une tutrice et . J'étais au paradis pour préparer mes petits cours, j'avais le temps. Les copies n'étaient pas assez nombreuses pour être un problème. Je m'éclatais surtout avec une classe, la première que j'ai eue devant moi de ma vie. Je pensais à tel et tel en construisant mes cours, tout marchait avec eux, ils recevaient tout, je distribuais un texte et ils réagissaient, en 5 mins on avait déjà tout dit, suffisait de mettre en forme au tableau.
Le premier cours, sur du théâtre du 17e s donc pas facile, la première élève que j'ai interrogée au hasard (ah toutes ces mains qui s'étaient levées pour répondre à la première question...!), m'a sorti en 3 phrases tout l'intérêt du texte et je me suis dit "bon, et maintenant je dois tenir 2h en répétant ce qu'elle a dit"... heureusement les autres ont eu besoin de ce temps pour comprendre le texte. Je posais des questions, ils répondaient, on a trouvé toutes les idées de ce qui était sur mon commentaire niveau concours... je suis sortie de là épuisée et comblée.
Ils m'adoraient, mettaient une bonne ambiance, étaient facétieux sans être insolents, pertinents sans être lèche-culs, et m'ont offert une très belle inspection... :etoilecoeur: Je peux vous certifier que je prenais mon pied tous les jours avec eux !
Ouais et donc ça, c'était avant.
Je retrouve parfois de petites étincelles comme avec cette classe là et je continue pour ça. Pour le reste, je ménage ma santé quand c'est surtout épuisant et usant.
Donc je risque de tomber de haut ?
- keroGrand sage
Rabelais a écrit:Ah mince, je vis la même béatitude depuis novembre ( juste le temps que je parle la même langue que ma tutrice, maintenant c'est bon, je la et que je relativise cette histoire d'éspé)
Donc je risque de tomber de haut ?
Pas nécessairement. C'est même plutôt le contraire en général. Avec l'expérience, ça se passe de mieux en mieux.
- AlExpert spécialisé
Oui et puis peu importe, sans ce début enchanteur je serais déjà loin. Je me laisse quelques années pour voir si j'arrive suffisamment à mon goût à retrouver cette extase (même si ce ne sont que des mini extases). Mais clairement l'an dernier la pensée de ces élèves m'a accompagnée dans un "halo protecteur" et m'a donné la force de ne pas attacher trop d'importance aux sensations désagréables que je ressentais.
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- lisette83Érudit
Les classes confiées aux stagiaires sont souvent dans des établissements choisis pour les accueillir, il peut donc y avoir des déconvenues par la suite ou de bonnes surprises.
- lalilalaEmpereur
De toutes façons, les conditions de travail (TZR (affecté à l'année ou pas)/poste fixe, type d'établissement, nombre de km, région, etc.) changent beaucoup de choses...
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- AlExpert spécialisé
Oui c'est ça, j'ai l'impression qu'ensuite la "variété" des situations est assez énorme... quand on est en stage on peut très bien être dans un établissement "à profil accueil stagiaires".
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Et même dans un bon établissement on peut passer une très mauvaise année de stage...
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Eh oui, je sais qu'à moins d'un énorme coup de chance ( épidémie de grippe espagnole chez les agrégés par exemple), je serai en collège et peut-être même TZR ( ceci dit, comme j'ai tendance depuis novembre à voir uniquement le bon côté des choses, il est possible que cela ne me déplaise pas...et non, je ne prends rien de suspect ).lisette83 a écrit:Les classes confiées aux stagiaires sont souvent dans des établissements choisis pour les accueillir, il peut donc y avoir des déconvenues par la suite ou de bonnes surprises.
J'ai des classes totalement différentes, de sacrés bavards, un niveau de compréhension pas toujours au top mais franchement, moi qui m'étais dit que si je loupais le capes, je ne le repasserais jamais...
Là, maintenant,Si je devais arrêter pour une raison ou une autre, malgré une vie personnelle bien remplie, je crois que j'aurais des difficultés à m'en relever.
- PiliGrand sage
lalilala a écrit:Et même dans un bon établissement on peut passer une très mauvaise année de stage...
Ou passer un bonne année dans un établissement difficile
- lalilalaEmpereur
Exactement!
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