- AlexJobNiveau 2
Le Figaro-Etudiant a décidé de s'emparer de ce sujet avec 4 articles pour le prix d'un :
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/on-a-discredite-les-methodes-traditionnelles-de-l-enseignement-de-l-orthographe-10334/
Extrait de l'interview de Danièle Manesse :
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/orthographe-a-l-ecole-un-temps-d-apprentissage-reduit-et-des-pedagogies-nouvelles-inefficaces-10338/
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/orthographe-a-dijon-quentin-bastien-et-marilyn-en-cours-de-rattrapage-10336/
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/l-orthographe-preoccupe-les-universites-10340/
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/on-a-discredite-les-methodes-traditionnelles-de-l-enseignement-de-l-orthographe-10334/
Extrait de l'interview de Danièle Manesse :
Quelles peuvent être les causes du déclin de l’orthographe étudiant?
Elles sont multiples. Les étudiants aujourd’hui, ceux qui sont nés au début des années 1990, ont eu moins d’heures de cours de français, que ce soit en primaire ou au collège. C’est un fait avéré et incontestable. Deuxièmement, la façon dont on enseigne l’orthographe a changé. Il y a eu un discrédit d’un certain nombre de méthodes qui étaient en vigueur jusqu’aux années 1960, comme l’apprentissage par cœur, les nombreux entraînements et les dictées très fréquentes. Évidemment, on sait que ces méthodes n’étaient pas toujours efficaces, mais elles n’ont pas été remplacées par des propositions alternatives aujourd’hui.
Enfin, il y a un gros problème de formation des professeurs. On n’apprend plus aux jeunes maîtres comment enseigner l’orthographe. Ce n’est pas parce que l’on sait l’orthographe que l’on sait l’enseigner.
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/orthographe-a-l-ecole-un-temps-d-apprentissage-reduit-et-des-pedagogies-nouvelles-inefficaces-10338/
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/orthographe-a-dijon-quentin-bastien-et-marilyn-en-cours-de-rattrapage-10336/
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/l-orthographe-preoccupe-les-universites-10340/
- trompettemarineMonarque
AlexJob a écrit:Le Figaro-Etudiant a décidé de s'emparer de ce sujet avec 4 articles pour le prix d'un :
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/on-a-discredite-les-methodes-traditionnelles-de-l-enseignement-de-l-orthographe-10334/
Extrait de l'interview de Danièle Manesse :
Quelles peuvent être les causes du déclin de l’orthographe étudiant?
Elles sont multiples. Les étudiants aujourd’hui, ceux qui sont nés au début des années 1990, ont eu moins d’heures de cours de français, que ce soit en primaire ou au collège. C’est un fait avéré et incontestable. Deuxièmement, la façon dont on enseigne l’orthographe a changé. Il y a eu un discrédit d’un certain nombre de méthodes qui étaient en vigueur jusqu’aux années 1960, comme l’apprentissage par cœur, les nombreux entraînements et les dictées très fréquentes. Évidemment, on sait que ces méthodes n’étaient pas toujours efficaces, mais elles n’ont pas été remplacées par des propositions alternatives aujourd’hui.
Enfin, il y a un gros problème de formation des professeurs. On n’apprend plus aux jeunes maîtres comment enseigner l’orthographe. Ce n’est pas parce que l’on sait l’orthographe que l’on sait l’enseigner.
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/orthographe-a-l-ecole-un-temps-d-apprentissage-reduit-et-des-pedagogies-nouvelles-inefficaces-10338/
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/orthographe-a-dijon-quentin-bastien-et-marilyn-en-cours-de-rattrapage-10336/
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/l-orthographe-preoccupe-les-universites-10340/
Et quand on ne la connaît pas, c'est encore plus difficile. Certains jeunes professeurs ont malheureusement subi dans leur jeunesse la baisse du nombre d'heures en lettres (et en maths), l'absence de l'apprentissage quasi systématique de l'orthographe et de la grammaire (avant d'être plongés dans La Linguistique universitaire) : je me souviens il y a vingt ans n'avoir pu donner que 6 ou 7 dictées par an au collège..., parce que les inspecteurs nous avait interdit en stage ou à l'IUFM de faire des dictées et des exercices d'orthographe. Je n'avais pas alors le courage de désobéir ou de mettre en doute de tels ordres. J'ai ma part de responsabilité.
Mais aujourd'hui... il y a Mâme Craquette sur néopofs !
- LouisBarthasExpert
Il y a aussi la généralisation des méthodes "globales" d'apprentissage de la lecture qui privilégient la phrase et les mots au lieu des lettres : on demande aux enfants de reconnaître des mots qu'ils ne savent pas déchiffrer : pour les élèves les lettres n'acquièrent pas de sens.
Tous mes collègues sont globalistes, et ils séparent ce qu'ils appellent la "phonologie", des phrases et des mots qui seuls sont censés avoir du "sens".
A partir du moment où l'on ne fait pas démarrer la lecture de la lettre, mais du mot, considéré comme une image, l'orthographe ne peut acquérir tout son sens ; mais aussi l'écriture qui est une succession de lettres. Car l'écriture aussi s'est effondrée. Lecture, écriture, orthographe vont de concert.
Tous mes collègues sont globalistes, et ils séparent ce qu'ils appellent la "phonologie", des phrases et des mots qui seuls sont censés avoir du "sens".
A partir du moment où l'on ne fait pas démarrer la lecture de la lettre, mais du mot, considéré comme une image, l'orthographe ne peut acquérir tout son sens ; mais aussi l'écriture qui est une succession de lettres. Car l'écriture aussi s'est effondrée. Lecture, écriture, orthographe vont de concert.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- ZapponsNiveau 7
trompettemarine a écrit:Ce n’est pas parce que l’on sait l’orthographe que l’on sait l’enseigner.
Et quand on ne la connaît pas, c'est encore plus difficile.
+1.
Je rencontre beaucoup de collègues qui ont manifestement des problèmes avec l'orthographe. Et pas forcément uniquement des jeunes collègues d'ailleurs. Ma tutrice lors de mon année de stage est un exemple.
Ca ne va donc pas aller en s'arrangeant...
- User5899Demi-dieu
J'aimerais bien savoir ce qu'il adviendrait de plombiers qui, depuis trente ans, quitteraient leurs chantiers dans des lacs provoqués par leurs fuites... C'est exactement ce qui se passe avec ces "instituteurs"... Je me rappelle ces ahuris, en 2008, qui refusaient les réformes de Darcos destinées à diminuer un peu la cata : ils s'étaient auto-proclamés "rebelles" et tentaient d'émouvoir le pays au nom du sens vs les apprentissages débiles. Force est de constater que la débilité, on sait de quel côté elle se trouve.LouisBarthas a écrit:Il y a aussi la généralisation des méthodes "globales" d'apprentissage de la lecture qui privilégient la phrase et les mots au lieu des lettres : on demande aux enfants de reconnaître des mots qu'ils ne savent pas déchiffrer : pour les élèves les lettres n'acquièrent pas de sens.
Tous mes collègues sont globalistes, et ils séparent ce qu'ils appellent la "phonologie", des phrases et des mots qui seuls sont censés avoir du "sens".
A partir du moment où l'on ne fait pas démarrer la lecture de la lettre, mais du mot, considéré comme une image, l'orthographe ne peut acquérir tout son sens ; mais aussi l'écriture qui est une succession de lettres. Car l'écriture aussi s'est effondrée. Lecture, écriture, orthographe vont de concert.
- Oliv396Niveau 8
trompettemarine a écrit:
Et quand on ne la connaît pas, c'est encore plus difficile.
:lol: :lol:
- RoninMonarque
Pfff, l'orthaugrafe c'est réac, cé la sience des zanes, ça sert rien quà faire de l'élitisme. Enfin c'et ce con ma dit à l'iufm ( spéciale dédikace à Mme Charmeux, la charmante Beria du primaire ).
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- trompettemarineMonarque
+1Ronin a écrit:Pfff, l'orthaugrafe c'est réac, cé la sience des zanes, ça sert rien quà faire de l'élitisme. Enfin c'et ce con ma dit à l'iufm ( spéciale dédikace à Mme Charmeux, la charmante Beria du primaire ).
alors qu'il s'agit bien de l'inverse : j'ai cette année un élève qui pense bien, mais, pour le dire brièvement, écrit très mal (orthographe, syntaxe) : si je veux faire en sorte qu'il intègre une prépa puis une classe d'ingénieur, je dois lui donner impérativement des cours particuliers (gratuits) d'orthographe et de syntaxe.
- Presse-puréeGrand sage
Eh beh... on se réveille enfin?
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- ProvenceEnchanteur
Je dois dire que je trouve rassurant qu'on pointe enfin du doigt la baisse des horaires de français. Pour une fois qu'on ne met pas tout sur le dos des SMS pour s'attaquer aux causes plus profondes!
- RoninMonarque
30 ans de déni avant d'admettre qu'il y a un problème, on progresse...
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- ysabelDevin
LouisBarthas a écrit:Il y a aussi la généralisation des méthodes "globales" d'apprentissage de la lecture qui privilégient la phrase et les mots au lieu des lettres : on demande aux enfants de reconnaître des mots qu'ils ne savent pas déchiffrer : pour les élèves les lettres n'acquièrent pas de sens.
Tous mes collègues sont globalistes, et ils séparent ce qu'ils appellent la "phonologie", des phrases et des mots qui seuls sont censés avoir du "sens".
A partir du moment où l'on ne fait pas démarrer la lecture de la lettre, mais du mot, considéré comme une image, l'orthographe ne peut acquérir tout son sens ; mais aussi l'écriture qui est une succession de lettres. Car l'écriture aussi s'est effondrée. Lecture, écriture, orthographe vont de concert.
D'ailleurs, ce qui m'amuse toujours dans la modernité des méthodes, c'est qu'on nous parle tjs de numérique etc. Or, avec un traitement de texte, il faut bien taper lettre par lettre ; il n'y a pas un clavier avec tous les mots disponibles !
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- User21714Expert spécialisé
Ronin a écrit:30 ans de déni avant d'admettre qu'il y a un problème, on progresse...
- Roumégueur IerÉrudit
Oups, j'avais pas vu le topic, sorry John d'avoir posté en double les articles (que je retire donc!).
Je laisse cette citation :
"Publiée en 2012, une étude du ministère de l’Education nationale basée sur une dictée proposée en 1987 puis en 2007 à des élèves de CM2 montre que le nombre d’erreurs a augmenté en moyenne de 10,7 à 14,7. En tête, les fautes grammaticales (7,1), suivies des erreurs lexicales (2,1). Quant à la proportion des élèves faisant plus de quinze erreurs, elle a bondi en dix ans de 26 à 46 %.
La faute à qui? À une donnée objective, d’abord. Le temps. D’année en année, le temps d’apprentissage s’est réduit. Entre 1970 et 2010, les semaines ont été amputées de six heures. Parallèlement, d’autres champs disciplinaires ont fait leur apparition à l’école primaire, du numérique au développement durable, en passant par la sécurité routière. On fait donc moins de dictées, exercice imposé depuis 1882, moins d’orthographe, moins de grammaire, tout simplement."
Je laisse cette citation :
"Publiée en 2012, une étude du ministère de l’Education nationale basée sur une dictée proposée en 1987 puis en 2007 à des élèves de CM2 montre que le nombre d’erreurs a augmenté en moyenne de 10,7 à 14,7. En tête, les fautes grammaticales (7,1), suivies des erreurs lexicales (2,1). Quant à la proportion des élèves faisant plus de quinze erreurs, elle a bondi en dix ans de 26 à 46 %.
La faute à qui? À une donnée objective, d’abord. Le temps. D’année en année, le temps d’apprentissage s’est réduit. Entre 1970 et 2010, les semaines ont été amputées de six heures. Parallèlement, d’autres champs disciplinaires ont fait leur apparition à l’école primaire, du numérique au développement durable, en passant par la sécurité routière. On fait donc moins de dictées, exercice imposé depuis 1882, moins d’orthographe, moins de grammaire, tout simplement."
- roxanneOracle
On te propose des mots, j'en suis parfois victime. L'autre jour, j'ai voulu écrire choix, c'est choux qui est apparu, et comme je n'ai pas relu, c'est ce qui est resté.ysabel a écrit:LouisBarthas a écrit:Il y a aussi la généralisation des méthodes "globales" d'apprentissage de la lecture qui privilégient la phrase et les mots au lieu des lettres : on demande aux enfants de reconnaître des mots qu'ils ne savent pas déchiffrer : pour les élèves les lettres n'acquièrent pas de sens.
Tous mes collègues sont globalistes, et ils séparent ce qu'ils appellent la "phonologie", des phrases et des mots qui seuls sont censés avoir du "sens".
A partir du moment où l'on ne fait pas démarrer la lecture de la lettre, mais du mot, considéré comme une image, l'orthographe ne peut acquérir tout son sens ; mais aussi l'écriture qui est une succession de lettres. Car l'écriture aussi s'est effondrée. Lecture, écriture, orthographe vont de concert.
D'ailleurs, ce qui m'amuse toujours dans la modernité des méthodes, c'est qu'on nous parle tjs de numérique etc. Or, avec un traitement de texte, il faut bien taper lettre par lettre ; il n'y a pa un clavier avec tous les mots disponibles !
- ysabelDevin
roxanne a écrit:On te propose des mots, j'en suis parfois victime. L'autre jour, j'ai voulu écrire choix, c'est choux qui est apparu, et comme je n'ai pas relu, c'est ce qui est resté.ysabel a écrit:LouisBarthas a écrit:Il y a aussi la généralisation des méthodes "globales" d'apprentissage de la lecture qui privilégient la phrase et les mots au lieu des lettres : on demande aux enfants de reconnaître des mots qu'ils ne savent pas déchiffrer : pour les élèves les lettres n'acquièrent pas de sens.
Tous mes collègues sont globalistes, et ils séparent ce qu'ils appellent la "phonologie", des phrases et des mots qui seuls sont censés avoir du "sens".
A partir du moment où l'on ne fait pas démarrer la lecture de la lettre, mais du mot, considéré comme une image, l'orthographe ne peut acquérir tout son sens ; mais aussi l'écriture qui est une succession de lettres. Car l'écriture aussi s'est effondrée. Lecture, écriture, orthographe vont de concert.
D'ailleurs, ce qui m'amuse toujours dans la modernité des méthodes, c'est qu'on nous parle tjs de numérique etc. Or, avec un traitement de texte, il faut bien taper lettre par lettre ; il n'y a pa un clavier avec tous les mots disponibles !
pas sur un PC. Je ne parlais pas des téléphones.
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- roxanneOracle
Je suis sur tablette.
- cliohistHabitué du forum
certains traitements de texte suggèrent aussi de terminer la frappe d'un mot déjà croisé.Or, avec un traitement de texte, il faut bien taper lettre par lettre ; il n'y a pas un clavier avec tous les mots disponibles !
Entre Noël et le nouvel an, les magazines adorent combler le vide de l’actualité avec des marronniers religieux.
Le Figaro peut cogner contre « les défaillances du système scolaire ».
dans cette page de une, rien ne va : la langue française est « en péril » (sauf dans Le Figaro ?),
« l'image ternie » (de la police), « la mort douce » (de l'URSS), « au plus bas » le prix du carburant,
« menace numéro 1 » (l'OTAN pour Poutine) … et Coca qui licencie…
Des exceptions : Mickey, Yvon Gattaz et Clavier...
(Votez ... sur le rôle de l'orthographe ou sur la pub des 4 bouchons avec reflet...)
(source : compte... Twitter de Christian Delporte Professeur d'histoire contemporaine, UVSQ. Directeur du Temps des médias...)
- NLM76Grand Maître
trompettemarine a écrit:
Mais aujourd'hui... il y a Mâme Craquette sur néopofs !
Quelqu'un peut m'expliquer cette private joke qui circule depuis quelque temps ici ? J'ai dû rater quelque chose.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- barègesÉrudit
Admirable analyse dans un des articles, signée d'une intervenante en espé :
Mais je suis mauvaise langue : il y a un lien tant qu'on fait un lien. Le jour où on dira que ce qui compte, c'est l'idée qu'on arrive à déceler derrière le mystérieux et fantasque écrit, et qu'il faut arrêter de se crisper sur l'orthographe ou la conjugaison de temps de moins en moins usités (malheureux passé simple ! malheureux présent du subjonctif !), on arrêtera de méchamment prendre en compte l'orthographe et le problème se réglera de lui-même.
Quelle surprise !«On pense clairement qu’il y a un lien étroit entre la réussite dans l’écriture et la réussite universitaire».
Mais je suis mauvaise langue : il y a un lien tant qu'on fait un lien. Le jour où on dira que ce qui compte, c'est l'idée qu'on arrive à déceler derrière le mystérieux et fantasque écrit, et qu'il faut arrêter de se crisper sur l'orthographe ou la conjugaison de temps de moins en moins usités (malheureux passé simple ! malheureux présent du subjonctif !), on arrêtera de méchamment prendre en compte l'orthographe et le problème se réglera de lui-même.
- NLM76Grand Maître
Oh le temps béni à venir, où l'on n'aura pas besoin de lire la copie pour deviner ce que son auteur aurait bien pu vouloir dire s'il était doué de la double capacité de vouloir et de dire... L'imagination y pourvoira, directement.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- barègesÉrudit
Peu de points communs entre ma lointaine expérience d'étudiante (une copie fautive n'était pas lue, bon, c'était en lettres...) et ce que je vois aujourd'hui : on enlève vaguement deux, trois points sur le total si c'est vraiment atroce, ou, mieux, on adapte les évaluations de telle sorte que les étudiants aient le moins possible à écrire (QCM) dans l'intention louable d'évaluer les connaissances/compétences dans la matière en question, qui n'est pas du français.
- JPhMMDemi-dieu
:lol: :lol: :lol: :lol: :lol:barèges a écrit:Admirable analyse dans un des articles, signée d'une intervenante en espé :
Quelle surprise !«On pense clairement qu’il y a un lien étroit entre la réussite dans l’écriture et la réussite universitaire».
Le jour où elle réussira à proposer «On pense clairement qu’il y a un lien étroit entre la réussite dans le travail personnel et la réussite universitaire» elle deviendra directrice.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ycombeMonarque
On a des méthodes qui ne donnent pas 100% de réussite, donc on les vire pour des méthodes qui ne donnent aucune réussite.Danièle Manesse a écrit:
Il y a eu un discrédit d’un certain nombre de méthodes qui étaient en vigueur jusqu’aux années 1960, comme l’apprentissage par cœur, les nombreux entraînements et les dictées très fréquentes. Évidemment, on sait que ces méthodes n’étaient pas toujours efficaces, mais elles n’ont pas été remplacées par des propositions alternatives aujourd’hui.
C'est un bon résumé de l'évolution de l'EN depuis une bonne quarantaine d'années.
Et ça continue, encore et encore.
C'est que le début, d'accord, d'accord.
_________________
Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- User5899Demi-dieu
C'est déjà une pratique bien ancrée au collège et au lycée. Nos IPR nous invitent à oraliser les copies de bac pour ne sanctionner que les fautes qui mettent le sens en péril... Quant à la prise en compte de la langue dans les travaux quotidiens, combien de fois ai-je entendu : "Voui sépatré bon méilyadé zidéééé" ?barèges a écrit:Admirable analyse dans un des articles, signée d'une intervenante en espé :
Quelle surprise !«On pense clairement qu’il y a un lien étroit entre la réussite dans l’écriture et la réussite universitaire».
Mais je suis mauvaise langue : il y a un lien tant qu'on fait un lien. Le jour où on dira que ce qui compte, c'est l'idée qu'on arrive à déceler derrière le mystérieux et fantasque écrit, et qu'il faut arrêter de se crisper sur l'orthographe ou la conjugaison de temps de moins en moins usités (malheureux passé simple ! malheureux présent du subjonctif !), on arrêtera de méchamment prendre en compte l'orthographe et le problème se réglera de lui-même.
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