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- Douglas ColvinNeoprof expérimenté
3 mythes en tout ?
J'en reste à mon classique combat entre Achille et Hector.
J'en reste à mon classique combat entre Achille et Hector.
- ElyasEsprit sacré
Bon, bilan de cette semaine. J'ai avancé très lentement en 6e mais j'ai pris mon temps pour leur faire écrire le mythe du partage du sacrifice, leur faire découvrir l'Iliade et l'Odyssée et (fierté), j'ai réussi à leur faire réaliser mon récit sur le sanctuaire de Delphes avec une de mes trois classes de 6e.
Quand j'avais fait écrire le mythe, j'ai eu très peur. On était sur du changement de langage (mots clef notés au tableau après récit magistral par moi-même) et dur dur pour eux de faire des phrases (j'ai des photos de récits avec l'orthographe qui me déprime mais ils ont fait un gros effort de vocabulaire).
Là, sur Delphes, il y avait 8 documents (oui, je sais, c'est mal... mais je ne pouvais pas moins : 1 chronologie, 2 textes, un calendrier, 1 coupe grecque, 1 photo et un plan...). Ils ont dû lire et analyser les documents pendant 15 mn (en fait 10, ils ont vite lu) en surlignant au stabilo les mots inconnus (technique piquée aux profs de lettres). Amphiction, Pythie, limon, pancrace et pentathlon y sont passés. Puis, j'ai distribué les consignes (oui, pas de questionnaire, juste les attentes de chaque paragraphes mêlant verbes de consignes et questions de guidance par rapport à ces verbes de consignes, ils avait un paragraphe pour situer/décrire le sanctuaire et ses origines, un paragraphe pour décrire et expliquer les Jeux pythiques, et un paragraphe pour expliquer l'importance de l'oracle pythien). Ils avaient 40 mn d'écriture. Bah, croyez-le ou non, ça a réfléchi pendant 40 mn, très peu de bruits, ça écrivait, ça formulait ses phrases sans il/elle/cela, ça cherchait des verbes autres que faire/aller/être/avoir, ça disait "Zut, j'ai oublié l'alinéa"... J'ai aidé les élèves qui ont du mal à analyser puis synthétiser dans la foulée. Ils finissent à la maison. Ils étaient tous en train de commencer le troisième paragraphe. Ils paraissaient heureux de pouvoir le finir et d'avoir travailler comme ça. Je ne sais pas, je dois créer un micro-climat de culture de l'écrit dans mes classes, j'hallucine proprement. Surtout quand on me dit que faire travailler sur une seule activité écrite les élèves pendant 40 mn, ça ne peut pas marcher. Bah si Bref, le boulot effectué depuis le début de l'année donne ses fruits (je commençais à craquer devant le pataugeage de mes élèves mais comme je l'ai lu chez Astolfi, le pataugeage n'est pas une régression mais une maturation, ça teste toutes les sottises pour en sortir... bah ouais, ok, mais ça met le bourdon au prof qui doit s'accrocher). Je suis content.
Je vous ai déjà dit que mes élèves de 6e sont choupinous Je les adore. Bon, lundi, je vais avoir 90 récits sur Delphes à corriger, ça va être autre chose :lecteur:
Dire qu'en décembre, je vais faire Athènes... là, je vais mourir avec 3 récits (bon, il y a un mini-récit et 2 gros récits). Néanmoins, le récit en lâcher prise sans questionnaire corrigé, ça fonctionne bien. Il faut que je m'accroche, ça fait gagner du temps pour ma programmation et ça permet de donner du temps aux élèves pour écrire sereinement en ayant du temps (40 mn, c'est énorme comme confort, sur 55 mn de cours, j'ai été au taquet).
Quand j'avais fait écrire le mythe, j'ai eu très peur. On était sur du changement de langage (mots clef notés au tableau après récit magistral par moi-même) et dur dur pour eux de faire des phrases (j'ai des photos de récits avec l'orthographe qui me déprime mais ils ont fait un gros effort de vocabulaire).
Là, sur Delphes, il y avait 8 documents (oui, je sais, c'est mal... mais je ne pouvais pas moins : 1 chronologie, 2 textes, un calendrier, 1 coupe grecque, 1 photo et un plan...). Ils ont dû lire et analyser les documents pendant 15 mn (en fait 10, ils ont vite lu) en surlignant au stabilo les mots inconnus (technique piquée aux profs de lettres). Amphiction, Pythie, limon, pancrace et pentathlon y sont passés. Puis, j'ai distribué les consignes (oui, pas de questionnaire, juste les attentes de chaque paragraphes mêlant verbes de consignes et questions de guidance par rapport à ces verbes de consignes, ils avait un paragraphe pour situer/décrire le sanctuaire et ses origines, un paragraphe pour décrire et expliquer les Jeux pythiques, et un paragraphe pour expliquer l'importance de l'oracle pythien). Ils avaient 40 mn d'écriture. Bah, croyez-le ou non, ça a réfléchi pendant 40 mn, très peu de bruits, ça écrivait, ça formulait ses phrases sans il/elle/cela, ça cherchait des verbes autres que faire/aller/être/avoir, ça disait "Zut, j'ai oublié l'alinéa"... J'ai aidé les élèves qui ont du mal à analyser puis synthétiser dans la foulée. Ils finissent à la maison. Ils étaient tous en train de commencer le troisième paragraphe. Ils paraissaient heureux de pouvoir le finir et d'avoir travailler comme ça. Je ne sais pas, je dois créer un micro-climat de culture de l'écrit dans mes classes, j'hallucine proprement. Surtout quand on me dit que faire travailler sur une seule activité écrite les élèves pendant 40 mn, ça ne peut pas marcher. Bah si Bref, le boulot effectué depuis le début de l'année donne ses fruits (je commençais à craquer devant le pataugeage de mes élèves mais comme je l'ai lu chez Astolfi, le pataugeage n'est pas une régression mais une maturation, ça teste toutes les sottises pour en sortir... bah ouais, ok, mais ça met le bourdon au prof qui doit s'accrocher). Je suis content.
Je vous ai déjà dit que mes élèves de 6e sont choupinous Je les adore. Bon, lundi, je vais avoir 90 récits sur Delphes à corriger, ça va être autre chose :lecteur:
Dire qu'en décembre, je vais faire Athènes... là, je vais mourir avec 3 récits (bon, il y a un mini-récit et 2 gros récits). Néanmoins, le récit en lâcher prise sans questionnaire corrigé, ça fonctionne bien. Il faut que je m'accroche, ça fait gagner du temps pour ma programmation et ça permet de donner du temps aux élèves pour écrire sereinement en ayant du temps (40 mn, c'est énorme comme confort, sur 55 mn de cours, j'ai été au taquet).
- User9397Niveau 9
Ce bilan est très intéressant à lire.
J'ai un peu fait le même type de travail en ce qui concerne la répartition de la population sur Terre, en prenant appui sur l'exemple de l'Asie de l'Est. Après avoir étudié ensemble une carte des densités de cette région du monde, les élèves avaient la séance suivante pour rédiger un texte expliquant pourquoi la population de l'Asie de l'Est était répartie ainsi. Ils n'avaient pas de questionnaire, seulement les documents et le texte à rédiger. Pour une première avec cette classe, j'ai des éléments intéressants et leur écriture s'améliore grâce au faut qu'ils aient déjà plusieurs textes dans les pattes (un pour chaque chapitre fait à l'heure actuelle).
Prochaine étape, mise en commun des informations sur cette séance et on recommence mais à l'échelle mondiale : comment expliquer la répartition de la population ?
J'ai un peu fait le même type de travail en ce qui concerne la répartition de la population sur Terre, en prenant appui sur l'exemple de l'Asie de l'Est. Après avoir étudié ensemble une carte des densités de cette région du monde, les élèves avaient la séance suivante pour rédiger un texte expliquant pourquoi la population de l'Asie de l'Est était répartie ainsi. Ils n'avaient pas de questionnaire, seulement les documents et le texte à rédiger. Pour une première avec cette classe, j'ai des éléments intéressants et leur écriture s'améliore grâce au faut qu'ils aient déjà plusieurs textes dans les pattes (un pour chaque chapitre fait à l'heure actuelle).
Prochaine étape, mise en commun des informations sur cette séance et on recommence mais à l'échelle mondiale : comment expliquer la répartition de la population ?
- ElyasEsprit sacré
Pour l'Asie de l'Est, mon but est de construire une carte et des commentaires de paysages sur la riziculture, la croissance urbaine et la dichotomie littoraux/intérieur contraignant.
En revanche, la paraphrase est normale en début de 6e voire plus loin. C'est une étape d'appropriation. Comme on travaille à la fois la compréhension, l'analyse et la synthèse, on ne peut pas s'attendre à des prodiges pour tous. Si l'élève repère la phrase correcte dans le texte et construit son récit en paraphrasant le texte, il a déjà compris que c'était ça l'information importante. La capacité d'appropriation de l'information pour la remodeler pour éviter la paraphrase, ça viendra plus tard selon le niveau de maturation et de maîtrise des attendus disciplinaires
En revanche, la paraphrase est normale en début de 6e voire plus loin. C'est une étape d'appropriation. Comme on travaille à la fois la compréhension, l'analyse et la synthèse, on ne peut pas s'attendre à des prodiges pour tous. Si l'élève repère la phrase correcte dans le texte et construit son récit en paraphrasant le texte, il a déjà compris que c'était ça l'information importante. La capacité d'appropriation de l'information pour la remodeler pour éviter la paraphrase, ça viendra plus tard selon le niveau de maturation et de maîtrise des attendus disciplinaires
- User5776Habitué du forum
Je veux l'oeuvre d'Elyas dans la BDD
Félicitations en tout cas, c'est chouette.
Félicitations en tout cas, c'est chouette.
- User9397Niveau 9
Elyas a écrit:Ma troisième classe de 6e a fait son récit sur Massalia aujourd'hui, tiens. C'était la dernière à le réaliser. Lecture de documents, petit cours dialogué durant lequel je construis une carte conceptuelle au tableau puis mise en récit des élèves par un changement de langage avec consignes.
Pour la fondation de Massalia, j'explique le texte de Justin comme un mythe de légitimité comme il y en a des tas d'autres sur le même modèle (le groupe de conquérants/colons a un chef qui épouse la princesse/déesse du coin, Pocahontas style quoi !). Il ne faut pas oublier que Justin est un chrétien romain et qu'il écrit plus de 800 ans après les faits
Sinon mes 6e vont bientôt passer au lance-flammes car j'ai déjà 6 élèves de 6e dans une classe qui ont oublié leur (au choix) livre/devoir maison/cahier. La semaine prochaine, ça va pleurer dans les classes de M. Elyas car je ne supporte pas ça.
Je me permets de revenir sur un ancien propos d'Elyas qui date d'un mois maintenant. Je cherche à reprendre mon chapitre sur les fondements du monde grec. J'aurai voulu savoir quel type de documents tu proposais aux élèves. Ont-ils également un questionnaire à réaliser avant la mise en place du cours dialogué et de la carte conceptuelle ou doivent-ils lire les documents puis répondre à certaines de tes questions à l'oral ?
Concernant la question des mythes, je pense cette année axer mon propos en prenant appui sur les vases grecs afin de développement mon utilisation de l'histoire des arts dès la classe de 6e. Concernant Olympie ou Delphes, je ne sais pas encore quoi faire à l'heure actuelle.
- *Fifi*Modérateur
Pour ma part pour le monde grec :
- Pour Massalia, je leur donne une carte mentale en premier, puis des docs. A eux de la compléter à partir des infos qu'ils trouvent dans les docs, pas de questionnaire.
- pour Delphes : j'ai un diaporama avec les lieux importants du sanctuaire (photo + petit récit sur le lieu montré) et un plan. Les élèves doivent entourer les lieux selon leur fontion (religieuse, sportive, culturelle) puis répondre à 2 questions sur la Pythie.
- Pour Massalia, je leur donne une carte mentale en premier, puis des docs. A eux de la compléter à partir des infos qu'ils trouvent dans les docs, pas de questionnaire.
- pour Delphes : j'ai un diaporama avec les lieux importants du sanctuaire (photo + petit récit sur le lieu montré) et un plan. Les élèves doivent entourer les lieux selon leur fontion (religieuse, sportive, culturelle) puis répondre à 2 questions sur la Pythie.
_________________
Pour accéder à la banque de données en HG, merci de lire le règlement ici :
https://www.neoprofs.org/t36320-bdd-hg-reglement
- User9397Niveau 9
Et sur la carte mentale concernant Massalia tu leur donnes les idées générales qu'ils doivent intégrer dans chaque case (du type "date de fondation", "cité fondatrice"...) ou ils ont uniquement les cases et à eux de trouver ce qu'il faut y mettre ?
J'avais un peu l'idée de la carte mentale, le problème est que je n'en ai pas encore faite avec les sixième donc je ne sais pas comment leur présenter le fonctionnement de ce genre de schéma
J'avais un peu l'idée de la carte mentale, le problème est que je n'en ai pas encore faite avec les sixième donc je ne sais pas comment leur présenter le fonctionnement de ce genre de schéma
- *Fifi*Modérateur
Pour celle là je leur donne les branches avec les questions qu'on a déjà vu (qui ? quand ? ect) :historien14 a écrit:Et sur la carte mentale concernant Massalia tu leur donnes les idées générales qu'ils doivent intégrer dans chaque case (du type "date de fondation", "cité fondatrice"...) ou ils ont uniquement les cases et à eux de trouver ce qu'il faut y mettre ?
J'avais un peu l'idée de la carte mentale, le problème est que je n'en ai pas encore faite avec les sixième donc je ne sais pas comment leur présenter le fonctionnement de ce genre de schéma
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- ElyasEsprit sacré
J'utilise les documents du Hatier pour Massalia. Je les fais lire et observer en silence pendant 10 mn, puis je leur pose des questions à l'oral qui me permettent de construire une carte mentale comme ça :
Je leur demande ensuite de réaliser un changement de langage, transformer la carte mentale en récit à 3 paragraphes (un sur la fondation, un sur le fait que c'était une cité grecque et une sur les relations avec les Gaulois voisins et leur hellénisation). Je les laisse rédiger le reste de l'heure.
C'est une première étape avant le passage au "M. Elyas ne vous aide plus par une préparation orale du récit".
Je leur demande ensuite de réaliser un changement de langage, transformer la carte mentale en récit à 3 paragraphes (un sur la fondation, un sur le fait que c'était une cité grecque et une sur les relations avec les Gaulois voisins et leur hellénisation). Je les laisse rédiger le reste de l'heure.
C'est une première étape avant le passage au "M. Elyas ne vous aide plus par une préparation orale du récit".
- User9397Niveau 9
et du point de vue de la durée de l'activité, Est-ce que cela dépasse une heure ou tu arrives à la faire en une heure ?
- ElyasEsprit sacré
historien14 a écrit:et du point de vue de la durée de l'activité, Est-ce que cela dépasse une heure ou tu arrives à la faire en une heure ?
Cela dépend, j'essaie de parvenir à tenir mes exercices d'écriture sur une seule heure de cours, sauf exception.
- User9397Niveau 9
cette activité en particulier a duré une heure ? J'espère en tout cas ne pas te déranger avec l'ensemble de mes questions.
- ElyasEsprit sacré
historien14 a écrit:cette activité en particulier a duré une heure ? J'espère en tout cas ne pas te déranger avec l'ensemble de mes questions.
Non, pas du tout
Sur Massalia, oui, une heure.
Sur le sanctuaire de Delphes, une heure entière et ils finissent à la maison.
Je considère que si on veut vraiment faire écrire les élèves et les faire réfléchir pour construire un récit historique, il faut que les élèves soient dans un temps de concentration et de rédaction de 20 mn au moins. Mais ça, c'est moi.
Que tu poses des tas de question ne m'ennuie pas. Ce n'est pas comme si je ne donnais pas un stage de 12H sur la question
- User9397Niveau 9
C'est le genre de stage que j'aimerai bien avoir parce que je pars du principe que les élèves doivent savoir écrire. Je suis un peu comme toi, le partage d'activité avec 5 minutes quelque chose, puis 10 minutes d'autre chose avant de refaire 5 minutes d'une troisième activité ne m'intéresse pas. Par exemple, sur mon activité d'explication de la répartition de la population asiatique, les élèves ont travaillé sur une seule activité pendant les 55 minutes de cours.
Merci pour tes précisions, je pense m'inspirer de ce que tu as fait. Je n'ai jamais fait de carte mentale avec mes 6e encore, j'espère ne pas les perturber.
Merci pour tes précisions, je pense m'inspirer de ce que tu as fait. Je n'ai jamais fait de carte mentale avec mes 6e encore, j'espère ne pas les perturber.
- ElyasEsprit sacré
historien14 a écrit:C'est le genre de stage que j'aimerai bien avoir parce que je pars du principe que les élèves doivent savoir écrire. Je suis un peu comme toi, le partage d'activité avec 5 minutes quelque chose, puis 10 minutes d'autre chose avant de refaire 5 minutes d'une troisième activité ne m'intéresse pas. Par exemple, sur mon activité d'explication de la répartition de la population asiatique, les élèves ont travaillé sur une seule activité pendant les 55 minutes de cours.
Merci pour tes précisions, je pense m'inspirer de ce que tu as fait. Je n'ai jamais fait de carte mentale avec mes 6e encore, j'espère ne pas les perturber.
Cette approche du travail de rédaction long est rare et pas nécessairement partagée par tout le monde dans notre discipline, tant chez les IA-IPR que chez les collègues. Néanmoins, cela ne me dérange pas. Actuellement, mon Académie est dans une politique active pro-écriture. Je sais que dans d'autres, on fustige cette "culture de l'écrit". Je m'en fiche un petit peu, mes élèves progressent. Et sincèrement, ils apprécient et parviennent à se concentrer ce temps nécessaire. Il suffit que cela devienne une habitude. Très important cette notion d'habitude.
Cependant, attention, cette pratique très favorable à l'écriture n'est pas la seule à fonctionner. D'autres méthodes existent. Cette pratique massive de l'écriture correspond à ma personnalité, à mes goûts, à mon cursus particulier, à mon engagement et à mes convictions. Comme tout, l'identité professionnelle se construit pour tout un chacun et il peut y avoir plusieurs cheminements vers la réussite. Moi, j'aime faire écrire, je n'y trouve que des avantages. Aujourd'hui, c'est bien vu. Demain, qui sait ? On verra. Peu importe, au final. L'enseignement se doit d'être efficace, explicite et exigeant.
- User9397Niveau 9
Bien évidemment, il faut varier les plaisirs et ne pas faire que de l'écriture perpétuelle des élèves. Et sur ce point, je fais en sorte de varier en travaillant différemment dès que je le peux. Mais il est nécessaire, comme tu le dis, de les habituer à savoir écrire et à savoir pratiquer un langage spécifique qui est celui de notre discipline.
Bien évidemment aussi chaque enseignant utilise les pratiques et les méthodes qu'il juge nécessaire pour faire ses cours et pour transmettre des connaissances à des élèves. J'ai toujours eu un certain goût pour l'écriture que je retrouve dans les cours que je met en place, quelque soit le niveau. Mais, cela n'est pas la seule pratique que je développe, évidemment.
Bien évidemment aussi chaque enseignant utilise les pratiques et les méthodes qu'il juge nécessaire pour faire ses cours et pour transmettre des connaissances à des élèves. J'ai toujours eu un certain goût pour l'écriture que je retrouve dans les cours que je met en place, quelque soit le niveau. Mais, cela n'est pas la seule pratique que je développe, évidemment.
- ElyasEsprit sacré
historien14 a écrit:Bien évidemment, il faut varier les plaisirs et ne pas faire que de l'écriture perpétuelle des élèves. Et sur ce point, je fais en sorte de varier en travaillant différemment dès que je le peux. Mais il est nécessaire, comme tu le dis, de les habituer à savoir écrire et à savoir pratiquer un langage spécifique qui est celui de notre discipline.
Bien évidemment aussi chaque enseignant utilise les pratiques et les méthodes qu'il juge nécessaire pour faire ses cours et pour transmettre des connaissances à des élèves. J'ai toujours eu un certain goût pour l'écriture que je retrouve dans les cours que je met en place, quelque soit le niveau. Mais, cela n'est pas la seule pratique que je développe, évidemment.
Je travaille énormément aussi le croquis, le commentaire de document (mais c'est de l'écrit aussi ), la prise de notes... Il n'y a que l'oral que je gère peu.
Une remarque, les travaux d'écriture que nous pratiquons maintenant ont été rendus possibles par le retour de l'événement, des acteurs et des lieux par l'intermédiaire de la démarche inductive. Si la démarche inductive disparaît, il faudra sans doute reconstruire une approche de l'écriture nouvelle. J'attends les nouveaux programmes avec curiosité. On verra.
- User9397Niveau 9
Je ne gère que peu la prise de note et travaille davantage sur l'oral avec mes élèves, notamment pour les habituer à l'épreuve d'histoire des arts (si elle existe encore d'ici là).
Le retour de l'événement, des acteurs et des lieux, cela me rappelle mes cours de CAPES de l'année dernière.
Le retour de l'événement, des acteurs et des lieux, cela me rappelle mes cours de CAPES de l'année dernière.
- ElyasEsprit sacré
historien14 a écrit:Je ne gère que peu la prise de note et travaille davantage sur l'oral avec mes élèves, notamment pour les habituer à l'épreuve d'histoire des arts (si elle existe encore d'ici là).
Le retour de l'événement, des acteurs et des lieux, cela me rappelle mes cours de CAPES de l'année dernière.
Donner de la chair à l'histoire :lol:
- User5776Habitué du forum
Petit bilan du monde grec avec les 6ème. J'ai donc réalisé 3 récits avec eux.
Le récit de la fondation de Cyrène
1) Documents traités à l'oral
2) Carte mentale à l'oral, qu'ils recopient une fois terminée.
3) Rédaction du récit en autonomie
L'Illiade et l'Odyssée.
1) Questions du livre à la maison
2) En classe : travail de rédaction guidé par des questions
1) Résume en 1 ou 2 phrases l'Illiade et l'Odysée
2) Quels sont les personnages rencontrées ? Que peut-on en conclure sur la religion des grecs?
3) Quel est l'utilité de ces mythes?
Là, on est peut être pas dans un récit, n'est ce pas? Un "paragraphe explicatif " ... ?
Les Jeux olympiques
1) questions du livre à la maison (pas mal de formation en ce moment, pas trop le choix...)
2) En classe et à finir chez eux :
Tu es un spectateur grec venu assister aux jeux d'Olympie : tu dois décrire tout ce que tu vois au cours de cet événement.
- Indique qui participe et pourquoi.
- Décris les épreuves sportives.
- Décris les cérémonies religieuses accomplis.
Le récit de la fondation de Cyrène
1) Documents traités à l'oral
2) Carte mentale à l'oral, qu'ils recopient une fois terminée.
3) Rédaction du récit en autonomie
L'Illiade et l'Odyssée.
1) Questions du livre à la maison
2) En classe : travail de rédaction guidé par des questions
1) Résume en 1 ou 2 phrases l'Illiade et l'Odysée
2) Quels sont les personnages rencontrées ? Que peut-on en conclure sur la religion des grecs?
3) Quel est l'utilité de ces mythes?
Là, on est peut être pas dans un récit, n'est ce pas? Un "paragraphe explicatif " ... ?
Les Jeux olympiques
1) questions du livre à la maison (pas mal de formation en ce moment, pas trop le choix...)
2) En classe et à finir chez eux :
Tu es un spectateur grec venu assister aux jeux d'Olympie : tu dois décrire tout ce que tu vois au cours de cet événement.
- Indique qui participe et pourquoi.
- Décris les épreuves sportives.
- Décris les cérémonies religieuses accomplis.
- ElyasEsprit sacré
En histoire, un récit est toujours une narration contextualisee et explicative, donc si, c'était un récit. Quels ont été les résultats de tes élèves et au niveau mémorisation, cela donne quoi ?
- User5776Habitué du forum
Autant j'ai plutôt apprécié faire ça en classe, car ça me permet de passer dans les rangs et de faire + d'individuel, c'est chouette.
Le soucis du moment, c'est que je suis souvent en formation ces derniers temps, et que toutes ses activités sont étalés sur...3 semaines
Je ne les ai pas évalué encore.
Le soucis du moment, c'est que je suis souvent en formation ces derniers temps, et que toutes ses activités sont étalés sur...3 semaines
Je ne les ai pas évalué encore.
- ElyasEsprit sacré
Je voulais dire : qu'ont donné comme résultats tes récits ? Tes élèves ont ils apprécié, ont ils bien travaillé ... ?
- VerpaNiveau 6
Bizarrement, en reprenant les fiches Éduscol, je n'arrive pas à mettre la main sur celle qui correspond au thème sur l'habitant en EC. Existe-t-elle ?
- ElyasEsprit sacré
Bonjour à tous,
Je prépare mes cours sur Athènes, là (bon, je commence aujourd'hui par un récit en changement de langage sur les Grandes Panathénées). Je change totalement mon approche du débat à l'Ecclésia. Je vais leur faire lire Hérodote avec le débat autour de l'oracle de Delphes avant Salamine.
J'ai récupéré le texte et je suis en train de l'adapter pour qu'il soit accessible à mes élèves de 6e.
Voici ce à quoi j'arrive :
Je ne travaillerai qu'avec ce texte, il tient sur une feuille A4 en time new roman taille 12. J'aimerais bien le réduire un peu. Quels changements et quelles coupes proposeriez-vous ?
On y voit bien le mélange religion/politique, les opinions exprimées, l'intervention d'orateurs (Thémistocle ici), le débat et la délibération. Donc, c'est parfait selon moi. Néanmoins, je sais que certains mots vont faire bloquer comme Cécrops, Cithéron, chresmologues... Mais, ayant déjà beaucoup adapté à mon goût (vous savez les [...] ou les [mot]), je suis au bord de penser que je commets un sacrilège. Donc, plutôt que d'être seul dans mon infamie, je vous propose de m'y rejoindre en m'aidant à "didactiser" (j'ai découvert ce verbe hier, ça me fait rire) cet extrait (professeurs de lettres bienvenue évidemment !).
Je prépare mes cours sur Athènes, là (bon, je commence aujourd'hui par un récit en changement de langage sur les Grandes Panathénées). Je change totalement mon approche du débat à l'Ecclésia. Je vais leur faire lire Hérodote avec le débat autour de l'oracle de Delphes avant Salamine.
J'ai récupéré le texte et je suis en train de l'adapter pour qu'il soit accessible à mes élèves de 6e.
Voici ce à quoi j'arrive :
- Spoiler:
- […] Les Athéniens avaient envoyé à Delphes des théores qui se disposaient à consulter ; ils avaient accompli autour du sanctuaire les cérémonies rituelles […] quand la Pythie, qui avait nom Aristoniké, proféra ces paroles prophétiques :
« Malheureux, pourquoi vous tenez-vous assis ? Quitte ta demeure et les hauts sommets de ta ville circulaire ; fuis aux extrémités de la terre. […]»
Lorsque les théores des Athéniens eurent entendu ces paroles, ils furent affligés au plus haut point. Les voyant consternés par l'annonce du désastre qui leur était prédit, Timon fils d'Androboulos, citoyen de Delphes des plus considérés, leur conseilla de prendre des rameaux de suppliants et de retourner consulter une seconde fois l'oracle en qualité de suppliants. Les Athéniens suivirent ce conseil ; ils adressèrent au dieu cette prière : « O Seigneur, fais-nous quelque réponse plus favorable au sujet de notre patrie, par égard pour ces rameaux de suppliants avec lesquels nous venons à toi ; ou bien nous ne sortirons pas du lieu saint, mais nous resterons ici jusqu'à la mort » ; et, en réponse à cette prière, la Pythie leur rendit ce second oracle : « Athéna Pallas ne peut fléchir tout à fait Zeus Olympien, bien qu'elle use pour le supplier de beaucoup de paroles et d'une prudence avisée ; mais je te ferai encore cette réponse, à laquelle j'attache l'inflexibilité de l'acier. Quand sera conquis tout le reste de ce qu'enferment la colline de Cécrops et l'antre du divin Cithéron, Zeus aux vastes regards accorde à [Athéna] qu'un rempart de bois soit seul inexpugnable, qui sauvera et toi et tes enfants. Ne va pas attendre sans bouger la cavalerie et l'armée de terre qui arrive en foule du continent ; recule, tourne le dos ; un jour viendra bien encore où tu pourras tenir tête. Ô divine Salamine, tu perdras, toi, les enfants des femmes, que ce soit à quelque moment où le don de Déméter est répandu ou bien est recueilli. »
Cette réponse parut aux théores moins dure que la précédente […] ; ils la mirent en écrit et partirent pour Athènes. Lorsqu'ils furent de retour et firent leur rapport à l'assemblée du peuple, beaucoup d'opinions furent exprimées pour expliquer l'oracle [et elles s’opposérent] : quelques vieillards disaient qu'à leur avis le dieu précisait que l'Acropole échapperait au désastre ; car autrefois l'acropole d'Athènes était fortifiée d'une palissade ; ils supposaient donc que c'était là « la muraille de bois »; les autres au contraire disaient que c'étaient les vaisseaux que le dieu voulait désigner ; ils engageaient à les équiper en abandonnant tout le reste. Or, ceux qui soutenaient que les vaisseaux étaient «la muraille de bois » étaient mis dans l'embarras par les deux derniers vers qu'avait prononcés la Pythie: « O divine Salamine, tu perdras, toi, les enfants des femmes, que ce soit à quelque moment où le don de Déméter est répandu ou bien est recueilli. » L'opinion de ceux qui identifiaient vaisseaux et « mur de bois » était fortement contestée en raison de ces deux vers, parce que les chresmologues prenaient ces mots en ce sens, que, si les Grecs se disposaient à un combat naval, ils devaient être vaincus dans les eaux de Salamine. Or, il y avait à Athènes un homme nouvellement parvenu au rang des premiers citoyens ; il avait nom Thémistocle, Thémistocle fils de Néoclès. Cet homme contesta que l'interprétation des chresmologues fût de tout point exacte : si vraiment, observait-il, la prophétie était à l'adresse des Athéniens, le dieu, à son avis, n'y aurait pas fait usage, comme il le faisait, d'un mot plein de douceur ; «infortunée Salamine », aurait-il dit, et non « divine Salamine », si les habitants avaient dû périr dans les eaux de cette île ; mais, pour quiconque interprétait bien l'oracle, c'étaient les ennemis que le dieu avait en vue, et non les Athéniens. Thémistocle conseillait donc de se préparer pour un combat naval, comprenant en ce sens ce qu'était la muraille de bois. Les Athéniens, quand il leur exposa cet avis, le jugèrent préférable pour eux à celui des chresmologues, qui ne voulaient pas qu'on songeât à un combat naval […].
D'après Hérodote, Histoires, livre VII, 140-145, 5e siècle avant JC.
Je ne travaillerai qu'avec ce texte, il tient sur une feuille A4 en time new roman taille 12. J'aimerais bien le réduire un peu. Quels changements et quelles coupes proposeriez-vous ?
On y voit bien le mélange religion/politique, les opinions exprimées, l'intervention d'orateurs (Thémistocle ici), le débat et la délibération. Donc, c'est parfait selon moi. Néanmoins, je sais que certains mots vont faire bloquer comme Cécrops, Cithéron, chresmologues... Mais, ayant déjà beaucoup adapté à mon goût (vous savez les [...] ou les [mot]), je suis au bord de penser que je commets un sacrilège. Donc, plutôt que d'être seul dans mon infamie, je vous propose de m'y rejoindre en m'aidant à "didactiser" (j'ai découvert ce verbe hier, ça me fait rire) cet extrait (professeurs de lettres bienvenue évidemment !).
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