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- ParatgeNeoprof expérimenté
Il est très curieux de remarquer que les emmerdeurs ont souvent la faveur de l'administration, des CPE en particulier !Dinosaura a écrit:
J'en peux plus de toutes ces bonnes âmes nous exhortant à la "bienveillance" avec les in-intégrables (pardon pour le non politiquement correct) mais j'ai dans mon établissement un bon paquet d'exemples et pourtant il ne leur arrive jamais rien de grave, ils sont toujours là à pourrir les classes et emmerder les profs et ont droit à l'éternelle seconde chance, mais comme c'est le monde à l'envers c'est le prof "qui n'a pas su adapter son enseignement" qui est montré du doigt. Et les comportements relevant du psychiatrique ou de gros manquements sociaux en viennent aussi à relativiser les "incivilités" plus ordinaires qui auraient dû pourtant être sanctionnées (insolence, irrespect...).
Et je confirme pour les racailles embauchées pour être animateurs en TAP. Il y en a au moins 1, qui n'a pas l'air méchant au demeurant mais avec ses codes de la cité, qui intervient dans l'école maternelle de mes filles... La première fois que je l'ai vu, il était en train de crier à l'intérieur de l'école, et j'ai cru que c'était un grand frère qui s'était perdu...
C'est le syndrome de Stockholm ? Ou bien comme dans les pénitenciers où les caïds remplacent les gardiens, ils servent de supplétifs à cette même administration ?
C'est la thèse du grand sociologue E. Goffman.
- NormandyxNeoprof expérimenté
en tout cas, j'ai connu en ZEP un élève gentil en CP et que j'ai gardé 2 ans pour qu'il lise et parle le français qui a été laissé à la dérive pour finir dans une bande au collège avec vols de scoots, arrachage de sacs dont un débouchant sur une invalidité permanente ce qui l'a conduit en centre fermé et qui depuis a été recruté comme "grand frère".... je suis pour la deuxième chance, mais pas à n'importe quel prix ni n'importe où.
- User5899Demi-dieu
Je pense que ta sollicitude contribue à ce qu'on méprise les voies alternatives aux études générales, qu'on massacre pour les maintenir ouvertes à ceux qui n'en veulent pas ou ne peuvent les suivre. Les ambisinistromanuels comme moi ne suscitent aucune inquiétude, mon décrochage du travail manuel n'inquiète pas la société, "oh ben le petit Cripure, il passera bien une agreg de lettres". Mais celui qui veut très tôt sortir du système et apprendre des gestes techniques pour en faire un métier, on tente de le retenir pour lui faire faire des études dont on ruine le contenu pour qu'il puisse suivre. Je pense que c'est très mauvais.John a écrit:Humainement, économiquement, socialement... c'est un vrai problème, pour la personne en soi comme pour toute la société.Qu'est-ce qu'on en a à fiche qu'il y ait des décrocheurs ?
- SeiferÉrudit
Cripure, on a de plus en plus de points communs qui ressortent. En plus d'être chauve à la vingtaine, j'ai maintenant les mêmes capacités manuelles que vous. Incroyable. (et en passant, la même analyse)
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De tout cimetière naît un champ de fleurs.
- JohnMédiateur
Ah non non, moi aussi je suis contre l'idée qu'on ne peut réussir qu'en suivant un cursus général, généraliste et orienté vers l'abstrait.Cripure a écrit:Je pense que ta sollicitude contribue à ce qu'on méprise les voies alternatives aux études générales, qu'on massacre pour les maintenir ouvertes à ceux qui n'en veulent pas ou ne peuvent les suivre. Les ambisinistromanuels comme moi ne suscitent aucune inquiétude, mon décrochage du travail manuel n'inquiète pas la société, "oh ben le petit Cripure, il passera bien une agreg de lettres". Mais celui qui veut très tôt sortir du système et apprendre des gestes techniques pour en faire un métier, on tente de le retenir pour lui faire faire des études dont on ruine le contenu pour qu'il puisse suivre. Je pense que c'est très mauvais.John a écrit:Humainement, économiquement, socialement... c'est un vrai problème, pour la personne en soi comme pour toute la société.Qu'est-ce qu'on en a à fiche qu'il y ait des décrocheurs ?
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- User5899Demi-dieu
Bon. Alors tu as été heurté par ma petite provoc. Mais on est d'accord sur le fond.John a écrit:Ah non non, moi aussi je suis contre l'idée qu'on ne peut réussir qu'en suivant un cursus général, généraliste et orienté vers l'abstrait.Cripure a écrit:Je pense que ta sollicitude contribue à ce qu'on méprise les voies alternatives aux études générales, qu'on massacre pour les maintenir ouvertes à ceux qui n'en veulent pas ou ne peuvent les suivre. Les ambisinistromanuels comme moi ne suscitent aucune inquiétude, mon décrochage du travail manuel n'inquiète pas la société, "oh ben le petit Cripure, il passera bien une agreg de lettres". Mais celui qui veut très tôt sortir du système et apprendre des gestes techniques pour en faire un métier, on tente de le retenir pour lui faire faire des études dont on ruine le contenu pour qu'il puisse suivre. Je pense que c'est très mauvais.John a écrit:
Humainement, économiquement, socialement... c'est un vrai problème, pour la personne en soi comme pour toute la société.
- User21714Expert spécialisé
Les décrocheurs, les vrais, cela existe, bien entendu...
Des élèves qui ont tenté de s'accrocher, et qui ont fini par lâcher prise sous le poids des difficultés, ceux-là, il faut les aider, c'est notre devoir.
Mais l'exemple pris dans ce fil, ce n'est pas ça du tout: il s'agit d'une élève qui a toujours refusé un minimum de contraintes, qui a foutu lebordel bazar partout où elle est passée, pire, qui s'est montrée dangereuse pour ses camarades de classe!
Ras-le-bol de ce misérabilisme! Tu ne veux pas des obligations scolaires, tu perturbes les cours, menaces les autres, ok, c'est ton choix... va bosser, va te confronter à la vraie vie, celle où tu dois corver pour bouffer!
Des enfants qui ne sortent jamais du stade de la toute puissance, voilà ce que nous avons fabriqué depuis 30 ans...
Des élèves qui ont tenté de s'accrocher, et qui ont fini par lâcher prise sous le poids des difficultés, ceux-là, il faut les aider, c'est notre devoir.
Mais l'exemple pris dans ce fil, ce n'est pas ça du tout: il s'agit d'une élève qui a toujours refusé un minimum de contraintes, qui a foutu le
Ras-le-bol de ce misérabilisme! Tu ne veux pas des obligations scolaires, tu perturbes les cours, menaces les autres, ok, c'est ton choix... va bosser, va te confronter à la vraie vie, celle où tu dois corver pour bouffer!
Des enfants qui ne sortent jamais du stade de la toute puissance, voilà ce que nous avons fabriqué depuis 30 ans...
- Annabel LeeNiveau 9
républicain a écrit:Les décrocheurs, les vrais, cela existe, bien entendu...
Des élèves qui ont tenté de s'accrocher, et qui ont fini par lâcher prise sous le poids des difficultés, ceux-là, il faut les aider, c'est notre devoir.
Mais l'exemple pris dans ce fil, ce n'est pas ça du tout: il s'agit d'une élève qui a toujours refusé un minimum de contraintes, qui a foutu lebordelbazar partout où elle est passée, pire, qui s'est montrée dangereuse pour ses camarades de classe!
Ras-le-bol de ce misérabilisme! Tu ne veux pas des obligations scolaires, tu perturbes les cours, menaces les autres, ok, c'est ton choix... va bosser, va te confronter à la vraie vie, celle où tu dois corver pour bouffer!
Des enfants qui ne sortent jamais du stade de la toute puissance, voilà ce que nous avons fabriqué depuis 30 ans...
Tu as tout résumé.
Marre de mettre de l'argent là-dedans !
- egometDoyen
républicain a écrit:Les décrocheurs, les vrais, cela existe, bien entendu...
Des élèves qui ont tenté de s'accrocher, et qui ont fini par lâcher prise sous le poids des difficultés, ceux-là, il faut les aider, c'est notre devoir.
Mais l'exemple pris dans ce fil, ce n'est pas ça du tout: il s'agit d'une élève qui a toujours refusé un minimum de contraintes, qui a foutu lebordelbazar partout où elle est passée, pire, qui s'est montrée dangereuse pour ses camarades de classe!
Ras-le-bol de ce misérabilisme! Tu ne veux pas des obligations scolaires, tu perturbes les cours, menaces les autres, ok, c'est ton choix... va bosser, va te confronter à la vraie vie, celle où tu dois corver pour bouffer!
Des enfants qui ne sortent jamais du stade de la toute puissance, voilà ce que nous avons fabriqué depuis 30 ans...
Ras-le-bol aussi, mais dans la "vraie" vie aussi ce misérabilisme est à l'oeuvre. Elle va s'inscrire dans une agence d'intérim, on va la convoquer à l'usine, elle va jeter un coup d'oeil et elle va se casser sans prévenir avant midi. Puis elle va pointer à pôle emploi. C'est réglé comme du papier à musique.
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- DaphnéDemi-dieu
Cripure a écrit:Je pense que ta sollicitude contribue à ce qu'on méprise les voies alternatives aux études générales, qu'on massacre pour les maintenir ouvertes à ceux qui n'en veulent pas ou ne peuvent les suivre. Les ambisinistromanuels comme moi ne suscitent aucune inquiétude, mon décrochage du travail manuel n'inquiète pas la société, "oh ben le petit Cripure, il passera bien une agreg de lettres". Mais celui qui veut très tôt sortir du système et apprendre des gestes techniques pour en faire un métier, on tente de le retenir pour lui faire faire des études dont on ruine le contenu pour qu'il puisse suivre. Je pense que c'est très mauvais.John a écrit:Humainement, économiquement, socialement... c'est un vrai problème, pour la personne en soi comme pour toute la société.Qu'est-ce qu'on en a à fiche qu'il y ait des décrocheurs ?
Cela fait des lustres qu'on le dit !!
Il faut quand même se rendre à l'évidence : tout le monde ne souhaite pas forcément passer une agrégation de lettres ou de philosophie, et une société a besoin de tous les corps de métiers pour fonctionner.
- User21714Expert spécialisé
egomet a écrit:républicain a écrit:Les décrocheurs, les vrais, cela existe, bien entendu...
Des élèves qui ont tenté de s'accrocher, et qui ont fini par lâcher prise sous le poids des difficultés, ceux-là, il faut les aider, c'est notre devoir.
Mais l'exemple pris dans ce fil, ce n'est pas ça du tout: il s'agit d'une élève qui a toujours refusé un minimum de contraintes, qui a foutu lebordelbazar partout où elle est passée, pire, qui s'est montrée dangereuse pour ses camarades de classe!
Ras-le-bol de ce misérabilisme! Tu ne veux pas des obligations scolaires, tu perturbes les cours, menaces les autres, ok, c'est ton choix... va bosser, va te confronter à la vraie vie, celle où tu dois corver pour bouffer!
Des enfants qui ne sortent jamais du stade de la toute puissance, voilà ce que nous avons fabriqué depuis 30 ans...
Ras-le-bol aussi, mais dans la "vraie" vie aussi ce misérabilisme est à l'oeuvre. Elle va s'inscrire dans une agence d'intérim, on va la convoquer à l'usine, elle va jeter un coup d'oeil et elle va se casser sans prévenir avant midi. Puis elle va pointer à pôle emploi. C'est réglé comme du papier à musique.
C'est malheureusement ce qui va lui arriver: respecter des horaires, d'autres gens, éventuellement des supérieurs...
- InvitéInvité
Introduire les cours de Nail Art au collège.
Avec des ronds verts, des ronds orange et des ronds rouges.
Ils vont accrocher, on leur donnera leur bac et ils iront pointer à l'ANPE.
Avec des ronds verts, des ronds orange et des ronds rouges.
Ils vont accrocher, on leur donnera leur bac et ils iront pointer à l'ANPE.
- OlympiasProphète
Désolée mais j'en ai ras-le-bol de lire des articles de ce type, où on essaie de faire pleurer Margot à propos du sort d'élèves qui ne veulent rien faire.
- nicolinNiveau 5
Comment faire cours avec ces élèves, comment leur redonner un peu le goût d'être en classe, c'est une question qui se pose et se repose. Pour moi, lorsque je n'arrive pas à renouer avec un élève qui refuse l'école, et ce que je propose (et ça arrive très régulièrement) c'est quand même difficile car je le vis comme un échec : je n'arrive pas à améliorer ce donné, qu'est-ce que je ne fais pas, ne sais pas faire, ne pense pas à faire ? C'est ce qui m'intéresse.
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- InvitéInvité
Dans le même temps : http://www.liberation.fr/societe/2014/10/07/les-universites-tentees-par-le-tri-selectif_1116980
Donc ce qui se profile :
des élèves qui ne redoubleront plus, qui auront tous leur bac, et on limitera les décrochages afin que tous aient le bac à 18 ans...
mais cet examen ne leur permettra plus d'entrer à la fac.
Donc ce qui se profile :
des élèves qui ne redoubleront plus, qui auront tous leur bac, et on limitera les décrochages afin que tous aient le bac à 18 ans...
mais cet examen ne leur permettra plus d'entrer à la fac.
- Handsome DevilNiveau 9
Le lycée devrait préparer les élèves à des épreuves destinées à sanctionner :
- soit un niveau de fin d'études (pour ceux qui veulent se lancer dans la vie active) pour le LP,
- soit un niveau d'admissibilité dans le supérieur pour la voie générale.
Dans le second cas, ne serait-il pas logique que ce soit les universités qui fixent le niveau attendu ? Après tout, le bac est supposé être le premier grade universitaire, non ?
A la place, on se retrouve avec un fossé béant entre le lycée et le supérieur, dans lequel tombe une multitude de jeunes pris par surprise par des exigences nouvelles.
- soit un niveau de fin d'études (pour ceux qui veulent se lancer dans la vie active) pour le LP,
- soit un niveau d'admissibilité dans le supérieur pour la voie générale.
Dans le second cas, ne serait-il pas logique que ce soit les universités qui fixent le niveau attendu ? Après tout, le bac est supposé être le premier grade universitaire, non ?
A la place, on se retrouve avec un fossé béant entre le lycée et le supérieur, dans lequel tombe une multitude de jeunes pris par surprise par des exigences nouvelles.
- egometDoyen
C'est toute l'ambiguïté du bac.Handsome Devil a écrit:Le lycée devrait préparer les élèves à des épreuves destinées à sanctionner :
- soit un niveau de fin d'études (pour ceux qui veulent se lancer dans la vie active) pour le LP,
- soit un niveau d'admissibilité dans le supérieur pour la voie générale.
Dans le second cas, ne serait-il pas logique que ce soit les universités qui fixent le niveau attendu ? Après tout, le bac est supposé être le premier grade universitaire, non ?
A la place, on se retrouve avec un fossé béant entre le lycée et le supérieur, dans lequel tombe une multitude de jeunes pris par surprise par des exigences nouvelles.
Il y a quelque chose de malsain à mesurer la réussite scolaire par le seul diplôme, parce que c'est un système du tout ou rien et parce que l'institution scolaire se juge elle-même dans l'affaire.
J'ai développé la question ici:
http://www.contrepoints.org/2014/06/24/169991-les-degres-et-les-nuances-de-la-reussite-la-querelle-des-evaluations-scolaires
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- Handsome DevilNiveau 9
Bon article.
Contre le système du tout ou rien, il existe en effet toujours l'alternative de la sélectivité modulable, comme le SAT Score aux USA ou les A levels au Royaume Uni. Chaque université fixe un score minimal d'admissibilité ou un niveau requis pour certaines matières selon les spécialités choisies.
La séparation des rôles serait également logique, le supérieur fixant le ou les seuils minimaux pour continuer et organisant les épreuves, le lycée se chargeant de la préparation. Cela permettrait de tirer tout le monde vers le haut et d'éviter ces effets de juge et partie, auxquels s'ajoutent aujourd'hui des objectifs politiques et idéologiques encore moins avouables.
Contre le système du tout ou rien, il existe en effet toujours l'alternative de la sélectivité modulable, comme le SAT Score aux USA ou les A levels au Royaume Uni. Chaque université fixe un score minimal d'admissibilité ou un niveau requis pour certaines matières selon les spécialités choisies.
La séparation des rôles serait également logique, le supérieur fixant le ou les seuils minimaux pour continuer et organisant les épreuves, le lycée se chargeant de la préparation. Cela permettrait de tirer tout le monde vers le haut et d'éviter ces effets de juge et partie, auxquels s'ajoutent aujourd'hui des objectifs politiques et idéologiques encore moins avouables.
- ClarianzEmpereur
dandelion a écrit:Soyons rassurés, elle va avoir son BAFA et pourra s'occuper de jeunes enfants
Elle a quand même bénéficié d'un sacré dispositif. Cela confirme ce que je disais sur un autre fil: le problème, là, n'est pas scolaire, mais social et psy. Le décrochage scolaire c'est le symptôme, pas la maladie.
Exactement!
Et moi je n'ai pas envie que des enfants sans histoire soient mêlés à des sociopathes tels que cette jeune fille.
Pour être parfaitement claire, ce n'est pas à l'école de résoudre tous les problèmes, elle n'avait rien à faire à l'école, ce n'est pas une "décrocheuse" -ce mot me fatigue, les décrocheurs, nouvel euphémisme pour les petits voyous livrés à eux-mêmes- c'est une délinquante. Sécher pour fumer du shit à 11 ans, mais ils réalisent vraiment les journaleux?
J'ajoute parce que je n'en peux plus que les pénibles attirent toutes les attentions, au détriment de ceux qui travaillent, qu'entendre les collègues qui ont nos enfants en classe dire qu'ils ne trouvent pas normal qu'on soit derrière eux pour les devoirs m'insupporte! L'échec est devenu la norme, faire de son mieux, c'est louche: il y a forcément un truc pas sain.
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Mama's Rock
- nicolinNiveau 5
Clarianz a écrit:dandelion a écrit:Soyons rassurés, elle va avoir son BAFA et pourra s'occuper de jeunes enfants
Elle a quand même bénéficié d'un sacré dispositif. Cela confirme ce que je disais sur un autre fil: le problème, là, n'est pas scolaire, mais social et psy. Le décrochage scolaire c'est le symptôme, pas la maladie.
Exactement!
Et moi je n'ai pas envie que des enfants sans histoire soient mêlés à des sociopathes tels que cette jeune fille.
Pour être parfaitement claire, ce n'est pas à l'école de résoudre tous les problèmes, elle n'avait rien à faire à l'école, ce n'est pas une "décrocheuse" -ce mot me fatigue, les décrocheurs, nouvel euphémisme pour les petits voyous livrés à eux-mêmes- c'est une délinquante. Sécher pour fumer du shit à 11 ans, mais ils réalisent vraiment les journaleux?
J'ajoute parce que je n'en peux plus que les pénibles attirent toutes les attentions, au détriment de ceux qui travaillent, qu'entendre les collègues qui ont nos enfants en classe dire qu'ils ne trouvent pas normal qu'on soit derrière eux pour les devoirs m'insupporte! L'échec est devenu la norme, faire de son mieux, c'est louche: il y a forcément un truc pas sain.
Je comprends ton point de vue, mais en ce qui me concerne, je pense exactement le contraire. je souhaiterais avoir plus de temps pour ne pas avoir à rejeter des enfants qui vraisemblablement ont besoin de tout sauf de ça. Je ne suis pas tout à fait d'accord quand tu dis "elle n'avait rien à faire à l'école". Les bénéfices d'une scolarité aussi complète que possible me paraissent d'autant plus nécessaires à des élèves qui n'ont pas reçu la culture nécessaire à une insertion correcte en héritage ("on n'a pas tous les mêmes cartes" : c'est ce que tu dis quand tu opposes "enfants sans histoire" [ou plutôt enfants dont on ne sait pas / ou qui ne savent pas eux-mêmes qu'ils ont une histoire] à "sociopathes"). Que cela nécessite des aménagements, c'est certain. Considérer que les professeurs, ou l'institution, ne doivent avoir qu'un but (à savoir l'excellence d'un certain nombre), c'est ignorer que les professeurs sont eux aussi différents et qu'ils n'ont pas tous les mêmes motivations.
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- JPhMMDemi-dieu
Pour aider les élèves qui, comme elle, n'en peuvent plus de l'école dès 14 ans, l'EN propose de prolonger la scolarité jusqu'à 18 ans.
On avance.
On avance.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- RoninMonarque
Elle aura bientôt son master 2 comme tout le monde, célégalité.
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- 79 airlinesNiveau 9
le plus urgent c'est d'introduire des cours de communication transactionnelle dès l'école primaire : si Manon ne s'était pas fait traiter de boudin, on n'en serait pas là.
"chaque individu est la somme des messages qu'il a reçus" disait le regretté Albert Jacquard.
Traiter 100 fois une personne de con, ça laisse des traces.
Dire 100 fois "je t'aime" aussi, mais des traces différentes...
"chaque individu est la somme des messages qu'il a reçus" disait le regretté Albert Jacquard.
Traiter 100 fois une personne de con, ça laisse des traces.
Dire 100 fois "je t'aime" aussi, mais des traces différentes...
- RendashBon génie
79 airlines a écrit:
Dire 100 fois "je t'aime" aussi, mais des traces différentes...
Je cherchais une manière élégante de vous faire partager les pensées qui me sont venues à l'esprit en lisant cette phrase.
Je cherche encore.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- IphigénieProphète
reste à voir si l'acharnement pédagogique a un sens après un certain temps et à partir d'un certain niveau (ou absence de niveau).Les bénéfices d'une scolarité aussi complète que possible me paraissent d'autant plus nécessaires à des élèves qui n'ont pas reçu la culture nécessaire à une insertion correcte en héritage
Et s'il n'est pas nuisible à l'insertion dans le monde du travail manuel: est-ce qu'après 18 ans d'errance scolaire, de bienveillance en remédiation en passant par l'absentéisme et les parcours divers, on va trouver sa place dans les réalités concrètes d'un chantier ou dans un atelier?
Pour le dire autrement, on a un vrai problème en France avec le mépris du travail manuel.
- RendashBon génie
Iphigénie a écrit:
Pour le dire autrement, on a un vrai problème en France avec le mépris du travail manuel.
+1.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
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