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- JohnMédiateur
La ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, présente ce vendredi des mesures contre le décrochage scolaire pour les 140.000 jeunes qui quittent l'école chaque année. "L'Obs" a rencontré l'une de ces décrocheuses. Témoignage.
A Courcouronnes (Essonne), sur l’esplanade de la zone commerciale "Un", trois employés municipaux s’affairent autour d’un immense sapin de Noël, emmailloté, déposé au sol. Il fait gris sur la ville neuve. A cinq minutes de là, au club de prévention "Oser" installé au pied d’un immeuble, Manon (son prénom a été modifié), 19 ans, sirote un thé. Habillée en noir, un peu ronde, le sourire franc, les ongles peints en gris.
Manon ne va plus en classe depuis 5 ans. Elle n’avait mordu à rien, par rage, par ennui, parce que "l’école c’était une perte de temps, enfermée toute la journée à écouter des gens nous dicter des choses". Il y avait toujours de bonnes raisons pour être dehors, pour fumer du shit, "jamais d’héroïne", assure-t-elle. Elle raconte son histoire en laissant planer des ombres, avec un détachement amusé.
Exclusions
A l’école primaire, à Courcouronnes, elle a "surtout des problèmes par rapport à son physique". Elle est plutôt boulotte, et les moqueries l’empêchent de travailler. Elle redouble sa sixième au collège d’Evry. Cette année-là, ça pète.
Je me suis faite renvoyer. J’avais planté mon meilleur ami avec une fourchette. Chaque fois qu’on se retrouvait ensemble, c’était le carnaval".
Au collège de Ris-Orangis (Essonne), elle ne connait plus personne. Elle s’énerve, se bat. Elle est incontrôlable. Côté résultats, en cinquième, elle se souvient pourtant qu’"à part en maths, ça allait". C’est à la maison que ça ne va plus : ses parents se séparent. Manon se trouve grosse, "pas trop jolie", elle traîne surtout avec des garçons, se prend pour l’un d’eux. Parfois elle fugue, monte dans des voitures avec des hommes qu’elle ne connaît pas, ne rentre pas de la nuit. En classe, elle joue les caïds.
"Je mettais tout le monde à mon règlement. Quand une personne devenait un peu ma bête noire, je lui faisais la misère en direct, dans la classe, dans la cour". En quatrième, nouvel incident grave. "C’est parti aux mains en physique-chimie avec un garçon avec qui je m’entendais bien, mais il ne voulait pas me rendre un service". Nouvelle exclusion.
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20141120.OBS5732/manon-19-ans-l-ecole-c-etait-une-perte-de-temps.html
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- ycombeMonarque
C'est la faute des profs qui n'ont pas été bienveillants et qui n'ont pas su enseigner sans punir. On va le dire comme ça.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- dandelionVénérable
Soyons rassurés, elle va avoir son BAFA et pourra s'occuper de jeunes enfants
Elle a quand même bénéficié d'un sacré dispositif. Cela confirme ce que je disais sur un autre fil: le problème, là, n'est pas scolaire, mais social et psy. Le décrochage scolaire c'est le symptôme, pas la maladie.
Elle a quand même bénéficié d'un sacré dispositif. Cela confirme ce que je disais sur un autre fil: le problème, là, n'est pas scolaire, mais social et psy. Le décrochage scolaire c'est le symptôme, pas la maladie.
- User5899Demi-dieu
C'est passionnant. On lui donne la chance d'être interviewée, et on change le système complet pour elle, au mépris des autres. Qu'est-ce qu'on en a à fiche qu'il y ait des décrocheurs ? S'ils sont mieux ailleurs, so long
- KalypsoExpert spécialisé
quand je pense aux nombres de dispositifs dont elle a bénéficié, pour ce qu'elle en a fait, alors que des tas de gamins auraient besoin de cours de FLE et de tant d'autres choses... pfff
- keroGrand sage
dandelion a écrit:Soyons rassurés, elle va avoir son BAFA et pourra s'occuper de jeunes enfants
Elle a quand même bénéficié d'un sacré dispositif. Cela confirme ce que je disais sur un autre fil: le problème, là, n'est pas scolaire, mais social et psy. Le décrochage scolaire c'est le symptôme, pas la maladie.
Évidemment.
Quand ils voudront bien comprendre que la situation à l'école n'est que le reflet d'une société malade, et pas sa cause, on aura fait un grand pas.
- IphigénieProphète
punaise, le seul diplôme qu'on lui donne c'est celui dont il aurait fallu, pour le coup, la décrocher vraiment: le vrai échec de l'école, il est là.Soyons rassurés, elle va avoir son BAFA et pourra s'occuper de jeunes enfants
- YazilikayaNeoprof expérimenté
D'ailleurs, une phrase que je ne supporte plus: "L'école m'a pas donné ma chance."
J'ai vu un article http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/11/21/31003-20141121ARTFIG00145-decrochage-scolaire-je-me-levais-a-17-heures-et-n-avais-aucune-motivation.php de la même veine.
J'ai vu un article http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/11/21/31003-20141121ARTFIG00145-decrochage-scolaire-je-me-levais-a-17-heures-et-n-avais-aucune-motivation.php de la même veine.
- JohnMédiateur
Humainement, économiquement, socialement... c'est un vrai problème, pour la personne en soi comme pour toute la société. Pour moi, la question est comparable à "qu'est-ce qu'on en a à fiche qu'il y ait des pauvres ?", "qu'est-ce qu'on en a à fiche qu'il y ait des malheureux ?", "qu'est-ce qu'on en a à fiche qu'il y ait des suicidaires ?", "qu'est-ce qu'on en a à fiche qu'il y ait des inégalités ?", etc.Qu'est-ce qu'on en a à fiche qu'il y ait des décrocheurs ?
Je suis partagé : est-elle forcément disqualifiée pour s'occuper des enfants ? Ce n'est pas parce qu'elle a connu l'échec scolaire qu'elle n'a pas les qualités humaines pour s'occuper de jeunes. Disons que, par contre, son interview ne me fait pas forcément pencher pour cette hypothèse. Après, elle a au moins l'honnêteté et la lucidité suffisantes pour retracer son parcours.Iphigénie a écrit:punaise, le seul diplôme qu'on lui donne c'est celui dont il aurait fallu, pour le coup, la décrocher vraiment: le vrai échec de l'école, il est là.Soyons rassurés, elle va avoir son BAFA et pourra s'occuper de jeunes enfants
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- IphigénieProphète
l'échec scolaire n'est pas la cause première mais déjà une conséquence: parce qu'elle a eu des comportements violents en société, qu'elle ne maîtrise pas ses réactions spontanées, qu'elle manque de repères: ce dont elle a besoin c'est d'un passage chez le psy, pas devant des enfants.Ce n'est pas parce qu'elle a connu l'échec scolaire qu'elle n'a pas les qualités humaines pour s'occuper de jeunes.
- ylmExpert spécialisé
Le cas exposé n'a pas grand chose à voir avec le décrochage scolaire en général mais tout à voir avec la psychiatrie.
- 288Niveau 10
Je me suis faite renvoyer.
Et le journaliste, ça devrait pas tarder.
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Témoignage frappant, je pense sans exagérer que nous avons 3 ou 4 élèves comme elle dans chacune de nos secondes. Ils nous épuisent et ce qui triste c'est que nous n'avons guère de solutions pour eux.
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CdB
@AbbeCordillere
- Thalia de GMédiateur
Ne serait-ce parce qu'elle a illustré le problème du décrochage scolaire par un cas de décrochage psy et familial. Copie à revoir.288 a écrit:Je me suis faite renvoyer.
Et le journaliste, ça devrait pas tarder.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- JohnMédiateur
+1Collier de Barbe a écrit:Témoignage frappant, je pense sans exagérer que nous avons 3 ou 4 élèves comme elle dans chacune de nos secondes. Ils nous épuisent et ce qui triste c'est que nous n'avons guère de solutions pour eux.
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- VolubilysGrand sage
Et ben, la "pauvre" petite!
L'école s'est plié en 4 pour elle et son échec c'est la faute de l'école... logique.
Elle frappera un enfant un jour, mais bon, ce sera de la faute du gosse, hein, pas d'elle, les gens y sont trop méchants avec elle et ce môme l'aura bien cherché.
En tant que parent, je n'ai pas envie de ce genre d'énergumène pour s'occuper de mes enfants.
L'école s'est plié en 4 pour elle et son échec c'est la faute de l'école... logique.
Elle frappera un enfant un jour, mais bon, ce sera de la faute du gosse, hein, pas d'elle, les gens y sont trop méchants avec elle et ce môme l'aura bien cherché.
En tant que parent, je n'ai pas envie de ce genre d'énergumène pour s'occuper de mes enfants.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- CatalunyaExpert spécialisé
C'est ce genre d'élèves qui peuvent parfois rendre nos classes invivables. Donc ne me demandez pas de plaindre cette fille.
- IphigénieProphète
en effet.John a écrit:+1Collier de Barbe a écrit:Témoignage frappant, je pense sans exagérer que nous avons 3 ou 4 élèves comme elle dans chacune de nos secondes. Ils nous épuisent et ce qui triste c'est que nous n'avons guère de solutions pour eux.
Nous n'avons pas de solution parce que le problème n'est pas scolaire: on n'est pas des magiciens, il ne suffit pas de faire une imposition des mains.
- Reine MargotDemi-dieu
Collier de Barbe a écrit:Témoignage frappant, je pense sans exagérer que nous avons 3 ou 4 élèves comme elle dans chacune de nos secondes. Ils nous épuisent et ce qui triste c'est que nous n'avons guère de solutions pour eux.
Et oui, pourquoi sont-ils arrivés en seconde, aussi?
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Thalia de GMédiateur
Il n'y a pas qu'en seconde.
Chez nous ils sont signalés dès la fin de 5e pour suivre des ateliers qui leur permettent de surnager. Auparavant, ils nous auront pourri nos classes.
Exemple d'élèvecque je vois comme un décrocheur en puissance : je l'ai eu l'an dernier en 6e et cette année en 5e. Problèmes de concentration et d'apprentissage. J'ai entendu évoquer une énurésie qui me semble un symptôme. Parents débordés et impuissants. Mère qui pleure quand elle rencontre la cde, les bras griffés, parce qu'il la frappe.
Que peut faire l'école ?
Chez nous ils sont signalés dès la fin de 5e pour suivre des ateliers qui leur permettent de surnager. Auparavant, ils nous auront pourri nos classes.
Exemple d'élèvecque je vois comme un décrocheur en puissance : je l'ai eu l'an dernier en 6e et cette année en 5e. Problèmes de concentration et d'apprentissage. J'ai entendu évoquer une énurésie qui me semble un symptôme. Parents débordés et impuissants. Mère qui pleure quand elle rencontre la cde, les bras griffés, parce qu'il la frappe.
Que peut faire l'école ?
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Soleil noir de mes mélancolies.
- nitescenceÉrudit
John a écrit:Humainement, économiquement, socialement... c'est un vrai problème, pour la personne en soi comme pour toute la société. Pour moi, la question est comparable à "qu'est-ce qu'on en a à fiche qu'il y ait des pauvres ?", "qu'est-ce qu'on en a à fiche qu'il y ait des malheureux ?", "qu'est-ce qu'on en a à fiche qu'il y ait des suicidaires ?", "qu'est-ce qu'on en a à fiche qu'il y ait des inégalités ?", etc.Qu'est-ce qu'on en a à fiche qu'il y ait des décrocheurs ?
Je pense que Cripure, avec son caractère d'ours mal léché, voulait dire que tout le monde n'est pas fait pour aller à l'école. L'école est ouverte à tout le monde, l'école donne une chance à tout le monde et si certains ne veulent pas la saisir tant pis pour eux...
- NormandyxNeoprof expérimenté
Quand je pense au nombre d'élèves prêts à bosser qu'elle a dû persécuter, je trouve que l'éducation nationale est malade depuis bien longtemps, que les idées supposées généreuses voulant intégrer tout le monde se sont souvent appliquées au détriment d'un nombre croissant.Kalypso a écrit:quand je pense aux nombres de dispositifs dont elle a bénéficié, pour ce qu'elle en a fait, alors que des tas de gamins auraient besoin de cours de FLE et de tant d'autres choses... pfff
Ce qui m'horripile le plus c'est de voir régulièrement ces zozos qui ont em***** le monde pendant leur scolarité, embauchés pas les mairies pour s'occuper des jeunes, avec les TAP dans certaines écoles, ils interviennent et même surveillent la cantine, casquette à l'envers, salut au check et autres codes de racailles de banlieues, pas étonnant que le privé fasse recette, j'avoue que si mes enfants étaient d'âge scolaire, la question se poserait au moins dès l'élémentaire.
- DinosauraHabitué du forum
Normandyx a écrit:Quand je pense au nombre d'élèves prêts à bosser qu'elle a dû persécuter, je trouve que l'éducation nationale est malade depuis bien longtemps, que les idées supposées généreuses voulant intégrer tout le monde se sont souvent appliquées au détriment d'un nombre croissant.Kalypso a écrit:quand je pense aux nombres de dispositifs dont elle a bénéficié, pour ce qu'elle en a fait, alors que des tas de gamins auraient besoin de cours de FLE et de tant d'autres choses... pfff
Ce qui m'horripile le plus c'est de voir régulièrement ces zozos qui ont em***** le monde pendant leur scolarité, embauchés pas les mairies pour s'occuper des jeunes, avec les TAP dans certaines écoles, ils interviennent et même surveillent la cantine, casquette à l'envers, clut au check et autres codes de racailles de banlieues, pas étonnant que le privé fasse recette, j'avoue que si mes enfants étaient d'âge scolaire, la question se poserait au moins dès l'élémentaire.
+ 1
J'en peux plus de toutes ces bonnes âmes nous exhortant à la "bienveillance" avec les in-intégrables (pardon pour le non politiquement correct) mais j'ai dans mon établissement un bon paquet d'exemples et pourtant il ne leur arrive jamais rien de grave, ils sont toujours là à pourrir les classes et emmerder les profs et ont droit à l'éternelle seconde chance, mais comme c'est le monde à l'envers c'est le prof "qui n'a pas su adapter son enseignement" qui est montré du doigt. Et les comportements relevant du psychiatrique ou de gros manquements sociaux en viennent aussi à relativiser les "incivilités" plus ordinaires qui auraient dû pourtant être sanctionnées (insolence, irrespect...).
Et je confirme pour les racailles embauchées pour être animateurs en TAP. Il y en a au moins 1, qui n'a pas l'air méchant au demeurant mais avec ses codes de la cité, qui intervient dans l'école maternelle de mes filles... La première fois que je l'ai vu, il était en train de crier à l'intérieur de l'école, et j'ai cru que c'était un grand frère qui s'était perdu...
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"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- IphigénieProphète
+1
à force de vouloir que l'école "fasse du social" elle ne fait plus école. Faudrait peut-être revenir aux fondamentaux: les décrocheurs focalisent la totalité de l'attention au détriment de tous les autres; aujourd'hui, on ne pense plus l'école, les examens, la méthodologie des cours, les heures de cours qu'en fonction du décrochage et du désintérêt : peut-être que si on redonnait à l'enseignement sa noblesse, ça irait déjà un peu mieux, et que les décrocheurs sauraient au moins de quoi ils décrochent, ça leur ferait un repère. Là, décrocher devient presque un centre d'intérêt, voire le moyen d'obtenir quelque chose.
Qu'est-ce qu'il obtient l'élève moyen qui a quelques difficultés dans son coin? Juste une remarque: "élève sérieux, continue tes efforts". Pas le temps de s'occuper de lui il faut s'occuper de la remédiation des Manon.
à force de vouloir que l'école "fasse du social" elle ne fait plus école. Faudrait peut-être revenir aux fondamentaux: les décrocheurs focalisent la totalité de l'attention au détriment de tous les autres; aujourd'hui, on ne pense plus l'école, les examens, la méthodologie des cours, les heures de cours qu'en fonction du décrochage et du désintérêt : peut-être que si on redonnait à l'enseignement sa noblesse, ça irait déjà un peu mieux, et que les décrocheurs sauraient au moins de quoi ils décrochent, ça leur ferait un repère. Là, décrocher devient presque un centre d'intérêt, voire le moyen d'obtenir quelque chose.
Qu'est-ce qu'il obtient l'élève moyen qui a quelques difficultés dans son coin? Juste une remarque: "élève sérieux, continue tes efforts". Pas le temps de s'occuper de lui il faut s'occuper de la remédiation des Manon.
- ParatgeNeoprof expérimenté
Il est très curieux de remarquer que les emmerdeurs ont souvent la faveur de l'administration, des CPE en particulier !Dinosaura a écrit:
J'en peux plus de toutes ces bonnes âmes nous exhortant à la "bienveillance" avec les in-intégrables (pardon pour le non politiquement correct) mais j'ai dans mon établissement un bon paquet d'exemples et pourtant il ne leur arrive jamais rien de grave, ils sont toujours là à pourrir les classes et emmerder les profs et ont droit à l'éternelle seconde chance, mais comme c'est le monde à l'envers c'est le prof "qui n'a pas su adapter son enseignement" qui est montré du doigt. Et les comportements relevant du psychiatrique ou de gros manquements sociaux en viennent aussi à relativiser les "incivilités" plus ordinaires qui auraient dû pourtant être sanctionnées (insolence, irrespect...).
Et je confirme pour les racailles embauchées pour être animateurs en TAP. Il y en a au moins 1, qui n'a pas l'air méchant au demeurant mais avec ses codes de la cité, qui intervient dans l'école maternelle de mes filles... La première fois que je l'ai vu, il était en train de crier à l'intérieur de l'école, et j'ai cru que c'était un grand frère qui s'était perdu...
C'est le syndrome de Stockholm ? Ou bien comme dans les pénitenciers où les caïds remplacent les gardiens, ils servent de supplétifs à cette même administration ?
C'est la thèse du grand sociologue E. Goffman.
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