Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
- Manon88Niveau 3
Bonjour à tous,
je me permets de vous écrire car j'ai l'impression d'être la seule de mon collège à ne pas réussir à faire le vide une fois chez moi...
Il faut dire que je suis stagiaire et qu'entre la préparation de la visite de la formatrice et les copies à corriger (+ pleins de cours à rédiger et le cahier de texte à remplir) je n'ai que très peu de temps pour moi.
Mon entourage me signale que je m'enferme sur moi-même. Pourtant je ne le ressens pas comme cela. Je prends juste plus de temps pour mon travail (fini la vie étudiante...)
Donc parvenez-vous à ne plus penser au collège une fois chez vous ? Si vous avez des conseils, je prends car finalement j'ai l'impression de ne vivre que pour mon métier. (Je ne suis pas encore dépressive ! J'aime ce que je fais.)
Ou alors est-ce une vie propre au stagiaire ?
je me permets de vous écrire car j'ai l'impression d'être la seule de mon collège à ne pas réussir à faire le vide une fois chez moi...
Il faut dire que je suis stagiaire et qu'entre la préparation de la visite de la formatrice et les copies à corriger (+ pleins de cours à rédiger et le cahier de texte à remplir) je n'ai que très peu de temps pour moi.
Mon entourage me signale que je m'enferme sur moi-même. Pourtant je ne le ressens pas comme cela. Je prends juste plus de temps pour mon travail (fini la vie étudiante...)
Donc parvenez-vous à ne plus penser au collège une fois chez vous ? Si vous avez des conseils, je prends car finalement j'ai l'impression de ne vivre que pour mon métier. (Je ne suis pas encore dépressive ! J'aime ce que je fais.)
Ou alors est-ce une vie propre au stagiaire ?
- NestyaEsprit sacré
C'est normal, l'année de stage. C'est une année chargée et stressante avec la peur de ne pas être validé au bout.
Mais ça s'arrange avec le temps, une fois qu'on a des cours d'avance et que la pression a disparu.
Un conseil simple et qui semble aller de soi: avoir une vie en dehors du boulot, des activités, des passions. ça peut être la famille, le sport, les amis, la lecture...
En ce qui me concerne, je parviens sans difficulté à séparer vie pro et vie privée. Je suis pourtant célibataire sans enfant mais j'ai des passions qui m'occupent quand je sors du boulot (faire des expos, lire, resto avec les amis...)
Mais ça s'arrange avec le temps, une fois qu'on a des cours d'avance et que la pression a disparu.
Un conseil simple et qui semble aller de soi: avoir une vie en dehors du boulot, des activités, des passions. ça peut être la famille, le sport, les amis, la lecture...
En ce qui me concerne, je parviens sans difficulté à séparer vie pro et vie privée. Je suis pourtant célibataire sans enfant mais j'ai des passions qui m'occupent quand je sors du boulot (faire des expos, lire, resto avec les amis...)
_________________
"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- InvitéeLoChaHabitué du forum
Après 16 ans d'enseignement, j'arrive seulement depuis 2 ans à moins penser au boulot mais malgré mes loisirs et le fait que je ne travaille plus trop chez moi (je n'ai tout de même jamais passé AUCUN week end sans ouvrir mon cartable), je pense quand même au boulot, aux élèves, au lycée.
C'est dans ma nature (stressée et anxieuse) et malheureusement je pense que cela ne changera jamais.
L'été,je commence à y penser dès mi aout et je crois que je ne fais jamais le break totalement.
Pendant les petites vacances, idem.
J'ai essayé pleins de choses : sophrologie, loisirs, sport, psy ( qui m'aide...) mais cela reste ainsi.
Dès le dimanche matin, je pense déjà au lundi.
C'est dans ma nature (stressée et anxieuse) et malheureusement je pense que cela ne changera jamais.
L'été,je commence à y penser dès mi aout et je crois que je ne fais jamais le break totalement.
Pendant les petites vacances, idem.
J'ai essayé pleins de choses : sophrologie, loisirs, sport, psy ( qui m'aide...) mais cela reste ainsi.
Dès le dimanche matin, je pense déjà au lundi.
- Reine MargotDemi-dieu
Il est généralement conseillé d'avoir une vie en dehors de ce métier, afin de prendre de la distance...c'est plus difficile l'année de stage vu l'enjeu mais ensuite c'est plus faisable.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- ArtysiaVénérable
Une simple question : comment ne pas penser à son travail alors qu'on le ramène à la maison ? Que plus de la moitié de mon travail se passe chez soi ???
L'année de stage est très particulière, il ne faut pas l'oublier non plus.
Après moi je suis T2 et j'arrive à m'octroyer des soirées sans travail où je fais ce que j'ai envie de faire, des moments de relaxation, ...
Il faut savoir dire stop, ça permet d'ailleurs souvent d'avoir les idées plus claires et donc je pense qu'il ne faut pas refuser toute invitation à sortir surtout durant l'année de stage.
Bon courage !
L'année de stage est très particulière, il ne faut pas l'oublier non plus.
Après moi je suis T2 et j'arrive à m'octroyer des soirées sans travail où je fais ce que j'ai envie de faire, des moments de relaxation, ...
Il faut savoir dire stop, ça permet d'ailleurs souvent d'avoir les idées plus claires et donc je pense qu'il ne faut pas refuser toute invitation à sortir surtout durant l'année de stage.
Bon courage !
- MarounetteHabitué du forum
Artysia a écrit:Une simple question : comment ne pas penser à son travail alors qu'on le ramène à la maison ? Que plus de la moitié de mon travail se passe chez soi ???
+1
C'est exactement ce que je pense.
Essaie de ne pas te prendre la tête. Prend le temps de te reposer sans penser au collège, de sortir avec tes amis, faire une balade ...
_________________
"Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien." Socrate
La recherche est l'un des rares domaines où des personnes volontaires peuvent mesurer leur ignorance. :lol:
[url=laclassedemarou.canalblog.com/]laclassedemarou.canalblog.com/[/url]
- InvitéeLoChaHabitué du forum
Je me souviens qu'à mes débuts je bossais tous les week end du samedi matin au dimanche soir avec pauses pour manger seulement.
Je bossais presque tous les jours des vacances.
résultat : aucune vie sociale, pas d'amis, pas de sorties, pas de loisirs.J'ai tenu.
Mais il a fallu ensuite ,réapprendre tout petit à petit à lever le pied et se socialiser au bout de quelques années voyant les années passées, gâchées à travailler .
Mais j'ai tellement bossé que maintenant, je ne peux plus bosser plus d'une demi heure sans faire de pause d'une heure
Je bossais presque tous les jours des vacances.
résultat : aucune vie sociale, pas d'amis, pas de sorties, pas de loisirs.J'ai tenu.
Mais il a fallu ensuite ,réapprendre tout petit à petit à lever le pied et se socialiser au bout de quelques années voyant les années passées, gâchées à travailler .
Mais j'ai tellement bossé que maintenant, je ne peux plus bosser plus d'une demi heure sans faire de pause d'une heure
- Manon88Niveau 3
Faire une balade ne change rien : je croise forcément des élèves. J'ai eu la mauvaise idée d'emménager près du collège. Donc à chaque sortie, je croise mes élèves. Si je fais du sport, ce sont les parents que je croise...
Je sors pour faire mes courses (c'est déjà bien ! ) mais je n'arrive pas à ne pas penser à eux : cet élève harcelé par les autres, cette classe où j'ai mis trois zéro sur dix, cette erreur que j'ai pu faire... En fait, je suis dans le questionnement permanent :est-ce que je fais bien mon travail ?
Les seuls vrais moments de détente sont quand je suis en salle des profs avec mes collègues (arg !) J'ai un cheval, je n'arrive pas en profiter. Je le vois régulièrement, mais ça ne change rien. Pire ! Je me dis que je perds mon temps en allant le voir.
Pourtant je me sens bien : je me sens faite pour le métier de professeur mais c'est dur de penser à autre chose.
Je sors pour faire mes courses (c'est déjà bien ! ) mais je n'arrive pas à ne pas penser à eux : cet élève harcelé par les autres, cette classe où j'ai mis trois zéro sur dix, cette erreur que j'ai pu faire... En fait, je suis dans le questionnement permanent :est-ce que je fais bien mon travail ?
Les seuls vrais moments de détente sont quand je suis en salle des profs avec mes collègues (arg !) J'ai un cheval, je n'arrive pas en profiter. Je le vois régulièrement, mais ça ne change rien. Pire ! Je me dis que je perds mon temps en allant le voir.
Pourtant je me sens bien : je me sens faite pour le métier de professeur mais c'est dur de penser à autre chose.
- KakHabitué du forum
Artysia a écrit:Une simple question : comment ne pas penser à son travail alors qu'on le ramène à la maison ? Que plus de la moitié de mon travail se passe chez soi ???
+1
Et pour répondre à la question du titre: quasiment jamais après 20 ans de carrière!
- LefterisEsprit sacré
Lorine2 a écrit: .
Mais j'ai tellement bossé que maintenant, je ne peux plus bosser plus d'une demi heure sans faire de pause d'une heure
Je me reconnais, là ... Ca me sort par les yeux, les copies , je les fais au plus 5 par 5 et les pauses sont d'une demi-heure . Préparer me gêne moins, parce que ça m'amène à lire, à faire des choix.
Mais j'ai démarré avec 4 niveaux, je n'avais rien de préparé, je passais ma vie au travail , et j'acceptais bêtement les sollicitations institutionnelles ou de collègues sans me rendre compte (projets par exemple, réunions machin...) . Tout ça pour un traitement en baisse de 30 % (reconversion ). Passé le moment de la nouveauté, où l'on a la tête dans le guidon , j'ai donc sérieusement réfléchi à l'absurde de la situation. Je n'arrivais même plus à lire, étant tout le temps à flux tendu, autant obsédé par le formalisme que par les contenus. Moins de temps pour moi, moins de revenus, du stress, et à peine plus de congés (et oui, avec l'ARTT..) . Je me suis dit qu'il fallait y mettre un terme , et j'ai tout organisé pour moins bosser : d'abord passer l'agreg, ce qui m'a entraîné à ne faire que l'indispensable et aussi à bosser plus vite (et l'on s'aperçoit que ça suffit amplement, que c'est même souvent trop) , ensuite se décréter des plages de temps bien à soi, éviter autant que faire se peut les copies en vacances (c'est difficile, mais non arrive à limiter), avoir des centres d'intérêt qui font oublier le boulot.
Et positiver : moi je ne pense pas au lundi dès le samedi, mais au vendredi dès le lundi . :lol!:
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ZazkFidèle du forum
Le fait d'habiter près du collège n'arrange rien. (Je le sais pour l'avoir vécu : on "reste" au collège dans ces conditions).
J'ai changé pour un collège seulement à quelques kilomètres mais ça change tout. Le temps de trajet (même minime) te permet de prendre de la distance dans tous les sens du terme. Et puis, comme l'ont dit nos collègues, quand on a un peu de "bouteille" et des cours d'avance, on peut se permettre de penser à autre chose.
J'ai changé pour un collège seulement à quelques kilomètres mais ça change tout. Le temps de trajet (même minime) te permet de prendre de la distance dans tous les sens du terme. Et puis, comme l'ont dit nos collègues, quand on a un peu de "bouteille" et des cours d'avance, on peut se permettre de penser à autre chose.
- NadejdaGrand sage
Je compatis, Manon88. Stagiaire aussi, j'ai du mal à décrocher. Une classe me pose problème en ce moment alors je ressasse un peu trop ce week-end. Pourtant je lis d'autres livres que ceux que j'étudie en cours, je regarde des films et des séries, je n'ai pas de difficultés pour préparer mes cours mais je suppose que l'année de stage n'aide pas à prendre de la distance. Tout nous force à nous remettre en question alors qu'on ne fait qu'apprendre pas à pas le métier.
- LefterisEsprit sacré
Là , je mets un bémol : j'habite à moins de dix minutes, et quand je rentre au collège, je suis déjà un peu chez moi dans ma tête. Je sais que je vais rentrer dans les trous, je prévois mon emploi du temps personnel en fonction. La distance est surtout mentale, quand on a vraiment intégré, intimement, que ce n'était qu'un métier pour vivre.Zazk a écrit:Le fait d'habiter près du collège n'arrange rien. (Je le sais pour l'avoir vécu : on "reste" au collège dans ces conditions).
J'ai changé pour un collège seulement à quelques kilomètres mais ça change tout. Le temps de trajet (même minime) te permet de prendre de la distance dans tous les sens du terme. Et puis, comme l'ont dit nos collègues, quand on a un peu de "bouteille" et des cours d'avance, on peut se permettre de penser à autre chose.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- gnafron2004Grand sage
Je m'interdis de travailler le samedi. Alors, oui, il m'est arrivé de ne pas pouvoir corriger toutes mes copies pour le lundi, mais tant pis. Qui travaille 7 jours sur 7 ? Il est quand même normal d'avoir une vie… bon, l'année de stage est un peu particulière, c'est sûr...
- LizdarcyFidèle du forum
16 rentrées, et non, jamais déconnectée, et pourtant je m'épargne au niveau des prépas et les tests sont de plus en plus fractionnés donc courts à corriger.
Enfin, si, lors des congés parentaux et l'année dernière où, suite à un coup dur de la vie, on m'a prescrit un anti-dépresseur qui m'a fait un super effet sur l'anxiété.Les soucis de boulot restaient au boulot, quel repos mental.
Enfin, si, lors des congés parentaux et l'année dernière où, suite à un coup dur de la vie, on m'a prescrit un anti-dépresseur qui m'a fait un super effet sur l'anxiété.Les soucis de boulot restaient au boulot, quel repos mental.
- CasparProphète
@Lefteris: Tu vis à Paris donc ce n'est pas trop gênant de vivre près du collège. Dans une petite ville c'est autre chose, on ne peut pas mettre le nez dehors sans croiser des élèves ou des parents d'élèves.
- CasparProphète
gnafron2004 a écrit:Je m'interdis de travailler le samedi. Alors, oui, il m'est arrivé de ne pas pouvoir corriger toutes mes copies pour le lundi, mais tant pis. Qui travaille 7 jours sur 7 ? Il est quand même normal d'avoir une vie… bon, l'année de stage est un peu particulière, c'est sûr...
Comme gnafron, le samedi est ma journée sans travail et sans rien à voir avec le collège. Si je finis à quatre heures et demie le vendredi, je ne recommence pas à travailler avant le dimanche à quatre heures et demie (la barre symbolique des quarante-huit heures).
- Manon88Niveau 3
En effet, j'habite en milieu rural ! Je vais aussi essayer de me prescrire une journée sans travail ! Merci !!
- CasparProphète
C'est obligatoire d'après le Code du travail il me semble: une coupure d'au moins 24 heures chaque semaine.
- InvitéeLoChaHabitué du forum
Les parents d'élèves , j'en croise peut être mais je ne les connais pas car je ne les vois que 7 minutes dans ma vie pour certains.
Il m'est arrivé de faire du sport avec certains élèves mais cela ne m'a pas tellement perturbé car j'étais plus moins fatiguée qu'elles :lol:
Habiter à 5 minutes ou à 1 heure du boulot ne change rien à la distance que l'on met par rapport au boulot.
Pour ne pas penser boulot, il faut que je sois en voyage dans un autre pays donc totalement dépaysée . Autant dire que cela ne va pas arriver souvent
Il m'est arrivé de faire du sport avec certains élèves mais cela ne m'a pas tellement perturbé car j'étais plus moins fatiguée qu'elles :lol:
Habiter à 5 minutes ou à 1 heure du boulot ne change rien à la distance que l'on met par rapport au boulot.
Pour ne pas penser boulot, il faut que je sois en voyage dans un autre pays donc totalement dépaysée . Autant dire que cela ne va pas arriver souvent
- CasparProphète
La distance ne suffit pas en effet. Je pense qu'un certain détachement vient aussi avec le temps et l'expérience, mais ça peut être une question de caractère également.
- miss sophieExpert spécialisé
14 ans de métier et l'impression d'être quasiment tout le temps "dedans". Il faut dire que je n'ai pas d'enfants, que je ne suis pas sportive et que je suis plutôt casanière, ça n'aide pas !
- BlackMailExpert
J'ai le même problème que toi Manon mais je suis stagiaire également.
_________________
- Spoiler:
I'm watching you.
- CasparProphète
@miss sophie:Je me reconnais dans ton auto-portrait mais tu dois bien avoir des passions ou des choses qui t'intéressent et te permettent de penser à autre chose qu'au boulot?
- InvitéeLoChaHabitué du forum
idem mais je cours et fais du fitness.miss sophie a écrit:14 ans de métier et l'impression d'être quasiment tout le temps "dedans". Il faut dire que je n'ai pas d'enfants, que je ne suis pas sportive et que je suis plutôt casanière, ça n'aide pas !
L'an dernier j'ai fait du théâtre
Je fais des loisirs créatifs aussi.
Et pleins d'autres choses
Un métier manuel m'aurait bien plus je crois
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
- Prof célibataire (mais pas seulement?)... vous ruminez chez vous quand vous avez une classe pénible?
- Si vous arrivez à vous reconvertir, quelle sera votre première réaction ?
- Arrivez-vous à enseigner des livres que vous n'aimez vraiment pas ?
- Arrivez-vous à vous rappeler les prénoms de vos élèves ?
- Les poèmes que vous avez appris à l'école/au collège et dont vous vous souvenez encore ?
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum