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- Tonio KrögerNiveau 8
Bonjour,
Jeune prof agrégé de philosophie et néo-titulaire... Je ne pense qu'à la démission depuis la rentrée. D'abord ce sont des pensées furtives, qui soulèvent un sourire et sont vite réprimées. Et puis les semaines passent, avec cette angoisse constante, ces dimanches soir où l'on a envie de se pendre, ces heures de cours où je me dis "vivement la fin" malgré des élèves plutôt sympa, et ces moments de solitude devant les classes épuisantes où l'on fait pas de philo... Ces copies que je ne peux plus voir.
Rien ne plaît, et tout me pèse. Comment rester ? La démission m'obsède de plus en plus et aujourd'hui, à la sortie d'une heure de cours insupportable devant des STMG, l'évidence s'est faite jour.
J'en parlerai demain avec un syndicat, mais si certains ont des retours spontanés à faire je les prends !
Jeune prof agrégé de philosophie et néo-titulaire... Je ne pense qu'à la démission depuis la rentrée. D'abord ce sont des pensées furtives, qui soulèvent un sourire et sont vite réprimées. Et puis les semaines passent, avec cette angoisse constante, ces dimanches soir où l'on a envie de se pendre, ces heures de cours où je me dis "vivement la fin" malgré des élèves plutôt sympa, et ces moments de solitude devant les classes épuisantes où l'on fait pas de philo... Ces copies que je ne peux plus voir.
Rien ne plaît, et tout me pèse. Comment rester ? La démission m'obsède de plus en plus et aujourd'hui, à la sortie d'une heure de cours insupportable devant des STMG, l'évidence s'est faite jour.
J'en parlerai demain avec un syndicat, mais si certains ont des retours spontanés à faire je les prends !
- retraitéeDoyen
Ne démissionne pas, prends un congé (avec ou sans solde, je ne sais ce qu'il en est), lance -toi dans une thèse, ou passe d'autres concours, mais ne lâche rien sans avoir autre chose de sûr !
- Tonio KrögerNiveau 8
Je commence une thèse au Canada en septembre 2015. D'ici-là chaque jour de cours est un supplice...
Congé sans solde, c'est-à-dire ? Une disponibilité ? (Impossible hors de la période des mut')
Congé sans solde, c'est-à-dire ? Une disponibilité ? (Impossible hors de la période des mut')
- User20401Vénérable
Tonio Kröger a écrit:Bonjour,
Jeune prof agrégé de philosophie et néo-titulaire... Je ne pense qu'à la démission depuis la rentrée. D'abord ce sont des pensées furtives, qui soulèvent un sourire et sont vite réprimées. Et puis les semaines passent, avec cette angoisse constante, ces dimanches soir où l'on a envie de se pendre, ces heures de cours où je me dis "vivement la fin" malgré des élèves plutôt sympa, et ces moments de solitude devant les classes épuisantes où l'on fait pas de philo... Ces copies que je ne peux plus voir.
Rien ne plaît, et tout me pèse. Comment rester ? La démission m'obsède de plus en plus et aujourd'hui, à la sortie d'une heure de cours insupportable devant des STMG, l'évidence s'est faite jour.
J'en parlerai demain avec un syndicat, mais si certains ont des retours spontanés à faire je les prends !
Je ne peux pas te conseiller sur la démission (étant moi-même stagiaire). Par contre, quand je lis ça, je ne peux que te conseiller vivement de consulter un médecin, et de te faire arrêter en attendant de savoir quoi faire. Un traval, quel qu'il soit, ne mérite pas qu'on s'y perde...
Courage
- User5899Demi-dieu
Faites autre chose que de la philo frontale, en STMG. Servez-vous de ce que vous savez pour éviter l'affrontement, amenez-les, prenez-les au piège
Et si vous avez une occasion de recherche pour 2015, au lieu de démissionner, tentez la dispo, mais tentez aussi de rester avec des travaux plus légers. Une de mes amis ne donne pas d dissertations, en philo, avant février-mars, elle ne donne que de petits exercices fréquents qui se corrigent vite et peuvent même être utiles, vu qu'en terminale, vous devez avoir aujourd'hui l'équivalent des 4e d'il y a trente ans, les hormones en plus.
Bon, jdcjdr hein, vous êtes grand... Mais la démission, c'est la porte close, définitivement.
Et le dimanche, au lieu de vous pendre, faites donc ce que vous aimez. Quel besoin avez-vous de préparer des cours un dimanche ? Vous êtes agrégé, vous en savez déjà dix mille fois plus qu'eux, surtout les STMG Improvisez, prenez confiance en vous.
Et si vous avez une occasion de recherche pour 2015, au lieu de démissionner, tentez la dispo, mais tentez aussi de rester avec des travaux plus légers. Une de mes amis ne donne pas d dissertations, en philo, avant février-mars, elle ne donne que de petits exercices fréquents qui se corrigent vite et peuvent même être utiles, vu qu'en terminale, vous devez avoir aujourd'hui l'équivalent des 4e d'il y a trente ans, les hormones en plus.
Bon, jdcjdr hein, vous êtes grand... Mais la démission, c'est la porte close, définitivement.
Et le dimanche, au lieu de vous pendre, faites donc ce que vous aimez. Quel besoin avez-vous de préparer des cours un dimanche ? Vous êtes agrégé, vous en savez déjà dix mille fois plus qu'eux, surtout les STMG Improvisez, prenez confiance en vous.
- piescoModérateur
Ne jamais décider quoi que ce soit après un cours avec les STMG. En général, ils sont épuisants. Et déprimants.
Cripure a raison, des fois il faut relâcher en cours, revoir ses objectifs à la baisse pour pouvoir avancer.
Cripure a raison, des fois il faut relâcher en cours, revoir ses objectifs à la baisse pour pouvoir avancer.
_________________
Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- Tonio KrögerNiveau 8
Merci pour les trois messages...
Cripure, oui j'ai bien modifié mes cours pour les STMG, mais je sens que je ne suis pas fait pour ça. Même avec les SG, souvent réceptifs, l'exercice me pèse, me pèse...
Et pourtant je ne passe pas mes dimanches là-dessus, au contraire. Je prends la moindre heure que je peux prendre pour ma recherche. Mais le retour en cours est de plus en plus angoissant, et cela pèse sur ma façon d'être en cours... ce qui alimente mon désarroi.
Je ne vois plus aucune autre source de soulagement.
Edit : je ne peux pas revoir mes objectifs à la baisse, ou bien je me suis complètement trompé de métier. J'aime la philosophie, pas le métier d'éducateur. J'ai toujours détesté le milieu scolaire et je m'y retrouve à la pire place. Voilà bien le souci.
Cripure, oui j'ai bien modifié mes cours pour les STMG, mais je sens que je ne suis pas fait pour ça. Même avec les SG, souvent réceptifs, l'exercice me pèse, me pèse...
Et pourtant je ne passe pas mes dimanches là-dessus, au contraire. Je prends la moindre heure que je peux prendre pour ma recherche. Mais le retour en cours est de plus en plus angoissant, et cela pèse sur ma façon d'être en cours... ce qui alimente mon désarroi.
Je ne vois plus aucune autre source de soulagement.
Edit : je ne peux pas revoir mes objectifs à la baisse, ou bien je me suis complètement trompé de métier. J'aime la philosophie, pas le métier d'éducateur. J'ai toujours détesté le milieu scolaire et je m'y retrouve à la pire place. Voilà bien le souci.
- RuthvenGuide spirituel
Cripure a écrit:Faites autre chose que de la philo frontale, en STMG. Servez-vous de ce que vous savez pour éviter l'affrontement, amenez-les, prenez-les au piège
Et si vous avez une occasion de recherche pour 2015, au lieu de démissionner, tentez la dispo, mais tentez aussi de rester avec des travaux plus légers. Une de mes amis ne donne pas d dissertations, en philo, avant février-mars, elle ne donne que de petits exercices fréquents qui se corrigent vite et peuvent même être utiles, vu qu'en terminale, vous devez avoir aujourd'hui l'équivalent des 4e d'il y a trente ans, les hormones en plus.
Bon, jdcjdr hein, vous êtes grand... Mais la démission, c'est la porte close, définitivement.
Et le dimanche, au lieu de vous pendre, faites donc ce que vous aimez. Quel besoin avez-vous de préparer des cours un dimanche ? Vous êtes agrégé, vous en savez déjà dix mille fois plus qu'eux, surtout les STMG Improvisez, prenez confiance en vous.
+1 sauf sur la préparation des cours en série techno qui demande justement un travail de mise en forme pédagogique sur des exos simples (ce qui ne va pas de soi du tout en philo).
Au lieu de tenter de faire de la philo telle qu'on devrait la faire, il est beaucoup plus satisfaisant, et moins usant, de partir des élèves tels qu'ils sont, et de corriger les choses petit à petit ; cela permet d'éviter ainsi un profond sentiment d'absurdité. C'est bien beau en théorie, dans la pratique, cela l'est moins car c'est toujours plus facile à dire qu'à faire.
Pour les copies, je préfère aussi segmenter les choses en balisant systématiquement les étapes et en faisant écrire des variantes à partir d'un exemple, le travail de correction devient certes plus répétitif, mais tu peux corriger rapidement avec une grille.
Bon courage en tout cas.
- oxaNiveau 9
Il existe d'autres solutions avant la démission qui elle est irrévocable.
Personnellement, quitte à partir parce-que je ne tiens plus, je préférerais me faire virer et secouer le cocotier.
Pense à Diogène et aux cyniques...
Personnellement, quitte à partir parce-que je ne tiens plus, je préférerais me faire virer et secouer le cocotier.
Pense à Diogène et aux cyniques...
- User5899Demi-dieu
Oui, oxa a raison : quitte à partir, autant qu'il y ait un peu de panache :diable:
- piescoModérateur
Tonio Kröger a écrit:Merci pour les trois messages...
Cripure, oui j'ai bien modifié mes cours pour les STMG, mais je sens que je ne suis pas fait pour ça. Même avec les SG, souvent réceptifs, l'exercice me pèse, me pèse...
Et pourtant je ne passe pas mes dimanches là-dessus, au contraire. Je prends la moindre heure que je peux prendre pour ma recherche. Mais le retour en cours est de plus en plus angoissant, et cela pèse sur ma façon d'être en cours... ce qui alimente mon désarroi.
Je ne vois plus aucune autre source de soulagement.
Edit : je ne peux pas revoir mes objectifs à la baisse, ou bien je me suis complètement trompé de métier. J'aime la philosophie, pas le métier d'éducateur. J'ai toujours détesté le milieu scolaire et je m'y retrouve à la pire place. Voilà bien le souci.
Je trouve que les deux premiers mois sont les plus durs, on doit habituer nos élèves à notre façon de faire et à nos exigences.
Et puis, l'écart entre ce qu'on a vécu en tant qu'agrégatif et ce qu'on vit sur le terrain (rien qu'au niveau des exigences) est rude à vivre. Passer de l'agrégation à des STMG,il faut gérer.
Tu as vécu comment ton année de stage?
Quant aux objectifs, on les revoit à baisse en début d'année, de séance, pour faire que la classe adhère au cours. Ensuite on remonte petit à petit, le but est de les emmener progressivement à un niveau qui permettrait, comme disait Cripure, de faire un travail d'un niveau acceptable (des dissertations, en ce qui te concerne) en février ou mars.
- AshtrakFidèle du forum
Si tu dois faire une thèse en 2015, est-ce que ta démission ne pourrait pas te porter préjudice à l'avenir ? Si tu veux être qualifié Maître de Conférences, cette démission aura-t-elle une importance ?
Renseigne-toi auprès de ton syndicat. Et peut-être qu'ici, quelqu'un connaît la réponse (si elle t'intéresse, bien sûr).
Renseigne-toi auprès de ton syndicat. Et peut-être qu'ici, quelqu'un connaît la réponse (si elle t'intéresse, bien sûr).
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Un âne dit toujours ce qu'il pense : hi-han !
- Tonio KrögerNiveau 8
Bonne question Ashtrak, je n'y avais pas pensé. Pour le licenciement vous êtes sérieux ? ^^ Bonjour l'ostracisme pour la suite.
L'année de stage s'est assez bien passée, mais j'étais dans un lycée de centre ville vraiment bourgeois dans lequel les élèves avaient de vrais habitus scolaires et souvent une grande culture générale. Ça s'est mal passé avec une classe, mais qui a posé des problèmes à tout le monde.
Je savais que le passage à la vraie vie (i.e. des établissements plus banals) serait difficile, et c'est confirmé.
Je ne me sens pas capable de trouver le bon angle en termes d'enseignement. Je ne sais pas faire. Mes cours sont archi-préparés parce que ça me rassure, et je ne me vois pas délester du contenu pour faire ... quoi d'autre ? Je ne veux pas avoir de débat pédagogique ici, je n'en suis déjà plus là... J'ai pourtant eu deux bons rapports d'inspection pour mon stage. Mais ce qui marchait assez bien avec des élèves "upper class" ne marche plus tellement maintenant, bien que je les sente intéressés et que je ne sois ni coincé ni scotché à mon cours.
C'est juste que mentalement je ne peux plus assurer.
L'année de stage s'est assez bien passée, mais j'étais dans un lycée de centre ville vraiment bourgeois dans lequel les élèves avaient de vrais habitus scolaires et souvent une grande culture générale. Ça s'est mal passé avec une classe, mais qui a posé des problèmes à tout le monde.
Je savais que le passage à la vraie vie (i.e. des établissements plus banals) serait difficile, et c'est confirmé.
Je ne me sens pas capable de trouver le bon angle en termes d'enseignement. Je ne sais pas faire. Mes cours sont archi-préparés parce que ça me rassure, et je ne me vois pas délester du contenu pour faire ... quoi d'autre ? Je ne veux pas avoir de débat pédagogique ici, je n'en suis déjà plus là... J'ai pourtant eu deux bons rapports d'inspection pour mon stage. Mais ce qui marchait assez bien avec des élèves "upper class" ne marche plus tellement maintenant, bien que je les sente intéressés et que je ne sois ni coincé ni scotché à mon cours.
C'est juste que mentalement je ne peux plus assurer.
- piescoModérateur
Je te réponds plus tard, je dois partir.
Mais
Mais
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https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- Singing in The RainHabitué du forum
Tonio Kröger a écrit:Merci pour les trois messages...
Cripure, oui j'ai bien modifié mes cours pour les STMG, mais je sens que je ne suis pas fait pour ça. Même avec les SG, souvent réceptifs, l'exercice me pèse, me pèse...
Et pourtant je ne passe pas mes dimanches là-dessus, au contraire. Je prends la moindre heure que je peux prendre pour ma recherche. Mais le retour en cours est de plus en plus angoissant, et cela pèse sur ma façon d'être en cours... ce qui alimente mon désarroi.
Je ne vois plus aucune autre source de soulagement.
Edit : je ne peux pas revoir mes objectifs à la baisse, ou bien je me suis complètement trompé de métier. J'aime la philosophie, pas le métier d'éducateur. J'ai toujours détesté le milieu scolaire et je m'y retrouve à la pire place. Voilà bien le souci.
N'as-tu pas trop de choses à mener de front ? Faire cours demande beaucoup d'implication. Faire de la recherche aussi.
Alors réduis peut-être ta somme de travail pour ne pas aller vers le burn out ?
Pour les copies, tu peux sans doute demander des plans, des paragraphes argumentés... mais pas de devoirs complets indigestes.
Pour les cours, tu peux aussi les faire travailler sur des documents, en retirer les idées principales à l'écrit. Il ne faut pas être toujours en train de parler à l'oral, en prise de parole permanente du prof car nerveusement, cela peut peser...
- Tonio KrögerNiveau 8
Merci piesco.
Singing : peut-être... Mais je ne parviens pas à trouver de la motivation pour faire moins de recherche et modifier encore davantage mes cours. Il me manque sans doute cet engagement qui fait tenir les autres profs. La recherche est le seul truc qui me passionne (les cours me passionneraient aussi si le métier n'avait pas complètement changé).
Et puis j'ai déjà tenté de "mettre les élèves en activité" sur des docs faciles, avec des questions faciles. Impossible : gros bordel, personne ne fait rien. Même en SG, ils attendent le corrigé...
Singing : peut-être... Mais je ne parviens pas à trouver de la motivation pour faire moins de recherche et modifier encore davantage mes cours. Il me manque sans doute cet engagement qui fait tenir les autres profs. La recherche est le seul truc qui me passionne (les cours me passionneraient aussi si le métier n'avait pas complètement changé).
Et puis j'ai déjà tenté de "mettre les élèves en activité" sur des docs faciles, avec des questions faciles. Impossible : gros bordel, personne ne fait rien. Même en SG, ils attendent le corrigé...
- YoKonokéFidèle du forum
Réfléchis bien avant de démissionner. N'est-il pas possible de négocier un départ à l'amiable avec indemnités de départ. Une collègue venue du privé m'a dit que ça existait aussi dans l'éducation nationale !
Si tu démissionnes, tu ne toucheras même pas le chomâge...et faut que tu aies de l'argent de côté !
Mais oui quitte à démissionner, je dirais comme cripure, autant le faire avec panache pour renvoyer le système à son incohérence.
Croire qu'avoir obtenu l'agrégation externe t'ouvrira toutes les portes est une erreur, le détachement est quasi impossible, les sorties "tête haute" inexistantes ...
Je pense que parfois l'EN ressemble à une prison " dorée". Il faut faire les bons choix et apprendre à se préserver...
Si tu démissionnes, tu ne toucheras même pas le chomâge...et faut que tu aies de l'argent de côté !
Mais oui quitte à démissionner, je dirais comme cripure, autant le faire avec panache pour renvoyer le système à son incohérence.
Croire qu'avoir obtenu l'agrégation externe t'ouvrira toutes les portes est une erreur, le détachement est quasi impossible, les sorties "tête haute" inexistantes ...
Je pense que parfois l'EN ressemble à une prison " dorée". Il faut faire les bons choix et apprendre à se préserver...
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«Plus on partage, plus on possède, voilà le miracle.» Léonard Nimoy
- JézabelNiveau 10
Tonio Kröger, je compatis. J'avais idéalisé le métier, mais je me retrouve démunie devant des élèves qui sont là et ne font rien à part regarder leur montre.
Mais : est-ce que c'est le "gros bordel" partout, ou seulement en STMG ? Tu peux peut-être te raccrocher aux autres classes ?
Mais : est-ce que c'est le "gros bordel" partout, ou seulement en STMG ? Tu peux peut-être te raccrocher aux autres classes ?
- AnaxagoreGuide spirituel
Tonio Kröger a écrit:Bonjour,
Jeune prof agrégé de philosophie et néo-titulaire... Je ne pense qu'à la démission depuis la rentrée. D'abord ce sont des pensées furtives, qui soulèvent un sourire et sont vite réprimées. Et puis les semaines passent, avec cette angoisse constante, ces dimanches soir où l'on a envie de se pendre, ces heures de cours où je me dis "vivement la fin" malgré des élèves plutôt sympa, et ces moments de solitude devant les classes épuisantes où l'on fait pas de philo... Ces copies que je ne peux plus voir.
Rien ne plaît, et tout me pèse. Comment rester ? La démission m'obsède de plus en plus et aujourd'hui, à la sortie d'une heure de cours insupportable devant des STMG, l'évidence s'est faite jour.
J'en parlerai demain avec un syndicat, mais si certains ont des retours spontanés à faire je les prends !
Leçon n°1: Le stoïcisme.
Courage!
- User5899Demi-dieu
Notes d'oral inefficaces ? Cela dit, pour ma part, c'est en parlant sans cesse que je m'ennuie le moinsTonio Kröger a écrit:Merci piesco.
Singing : peut-être... Mais je ne parviens pas à trouver de la motivation pour faire moins de recherche et modifier encore davantage mes cours. Il me manque sans doute cet engagement qui fait tenir les autres profs. La recherche est le seul truc qui me passionne (les cours me passionneraient aussi si le métier n'avait pas complètement changé).
Et puis j'ai déjà tenté de "mettre les élèves en activité" sur des docs faciles, avec des questions faciles. Impossible : gros bordel, personne ne fait rien. Même en SG, ils attendent le corrigé...
- supersosoSage
KaLà. a écrit:Réfléchis bien avant de démissionner. N'est-il pas possible de négocier un départ à l'amiable avec indemnités de départ. Une collègue venue du privé m'a dit que ça existait aussi dans l'éducation nationale !
Si tu démissionnes, tu ne toucheras même pas le chomâge...et faut que tu aies de l'argent de côté !
Mais oui quitte à démissionner, je dirais comme cripure, autant le faire avec panache pour renvoyer le système à son incohérence.
Croire qu'avoir obtenu l'agrégation externe t'ouvrira toutes les portes est une erreur, le détachement est quasi impossible, les sorties "tête haute" inexistantes ...
Je pense que parfois l'EN ressemble à une prison " dorée". Il faut faire les bons choix et apprendre à se préserver...
Il faut avoir 5 ans d'ancienneté pour prétendre à l'IDV. Et de toute façon, ils ont changé le texte et ça n'est possible, désormais, que dans le cadre d'une création d'entreprise.
Tonio Kröger je ne sais que te dire Courage.
- YoKonokéFidèle du forum
Les classes de STMG sont les pires classes que j'ai jamais eues, les pires !
Pires que les classes d'indus de LP ( si, si ...). Je ne pouvais pas les supporter ! Surtout avec une CPE qui leur donnait toujours raison !
Pires que les classes d'indus de LP ( si, si ...). Je ne pouvais pas les supporter ! Surtout avec une CPE qui leur donnait toujours raison !
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«Plus on partage, plus on possède, voilà le miracle.» Léonard Nimoy
- YoKonokéFidèle du forum
supersoso a écrit:KaLà. a écrit:Réfléchis bien avant de démissionner. N'est-il pas possible de négocier un départ à l'amiable avec indemnités de départ. Une collègue venue du privé m'a dit que ça existait aussi dans l'éducation nationale !
Si tu démissionnes, tu ne toucheras même pas le chomâge...et faut que tu aies de l'argent de côté !
Mais oui quitte à démissionner, je dirais comme cripure, autant le faire avec panache pour renvoyer le système à son incohérence.
Croire qu'avoir obtenu l'agrégation externe t'ouvrira toutes les portes est une erreur, le détachement est quasi impossible, les sorties "tête haute" inexistantes ...
Je pense que parfois l'EN ressemble à une prison " dorée". Il faut faire les bons choix et apprendre à se préserver...
Il faut avoir 5 ans d'ancienneté pour prétendre à l'IDV. Et de toute façon, ils ont changé le texte et ça n'est possible, désormais, que dans le cadre d'une création d'entreprise.
Tonio Kröger je ne sais que te dire Courage.
Ah bon, j'ai vu ça il y a peu sur iprof mais je n'ai pas pris le temps de lire le texte.
- Tonio KrögerNiveau 8
Le stoïcisme, oui... Mais je crois peu au pouvoir causal des théories philosophiques. ^^
Jézabel : non ailleurs ça va. Mais je me sens lourd, chiant, théorétique... Les deux heures sont interminables pour moi et pour eux. J'ai une boule violente dès que je pense au lycée depuis chez moi.
KaLà : non je n'avais jamais idéalisé, au contraire, je savais qu'en ayant le concours je serais dans la m**** Je sais qu'en cas de démission c'est rien du tout. Mais je me prends à rêver de n'importe quel autre job répétitif (et Dieu sait si j'en ai fait) pourvu qu'il n'y ait plus d'élèves.
Bon, vous allez finir par me dire ce que signifie "partir avec panache" ?
Edit : notes d'oral pas essayé...
Merci Supersoso.
Jézabel : non ailleurs ça va. Mais je me sens lourd, chiant, théorétique... Les deux heures sont interminables pour moi et pour eux. J'ai une boule violente dès que je pense au lycée depuis chez moi.
KaLà : non je n'avais jamais idéalisé, au contraire, je savais qu'en ayant le concours je serais dans la m**** Je sais qu'en cas de démission c'est rien du tout. Mais je me prends à rêver de n'importe quel autre job répétitif (et Dieu sait si j'en ai fait) pourvu qu'il n'y ait plus d'élèves.
Bon, vous allez finir par me dire ce que signifie "partir avec panache" ?
Edit : notes d'oral pas essayé...
Merci Supersoso.
- AnaxagoreGuide spirituel
Cripure a écrit:Notes d'oral inefficaces ? Cela dit, pour ma part, c'est en parlant sans cesse que je m'ennuie le moinsTonio Kröger a écrit:Merci piesco.
Singing : peut-être... Mais je ne parviens pas à trouver de la motivation pour faire moins de recherche et modifier encore davantage mes cours. Il me manque sans doute cet engagement qui fait tenir les autres profs. La recherche est le seul truc qui me passionne (les cours me passionneraient aussi si le métier n'avait pas complètement changé).
Et puis j'ai déjà tenté de "mettre les élèves en activité" sur des docs faciles, avec des questions faciles. Impossible : gros bordel, personne ne fait rien. Même en SG, ils attendent le corrigé...
Mon professeur de philo était excellent! Il nous faisait un cours très très riche et très construit pendant lequel il parlait et expliquait sans cesse. Un régal. Grande concentration en classe.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
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