Démission

Je te conseille d'aller voir les conseillers mobilité carrière, et les sites cap public et quitter l'enseignement, pour prendre des renseignements sur les autres concours (attention pour la catégorie A, réussir les concours ne signifie pas qu'on a la formation juridique et administrative initiale pour tenir un poste, ça demande de vraies compétences spécifiques). Agrégé de philosophie, tu ne devrais pas manquer d'atouts pour passer un concours autre de la FP.
Savoir qu'on part et avoir un projet ça aide énormément.

Tonio Kröger est jeune et s'il est aussi sensible que le très beau personnage de Thomas Mann , on ne peut pas lui conseiller de se résigner pendant 45 ans  à être malade d'aller travailler pour ne pas perdre le bénéfice de sa réussite à l'agrégation. Voilà, moi, ce qui me rend malade: que des gens intelligents et cultivés soient sacrifiés. Tonio Kröger, je te conseille donc de t'échapper le plus vite possible de l'éducation nationale avant d'être laminé car plus tu tarderas, plus ce sera difficile. Je n'ai hélas pas de porte de sortie lumineuse à t'indiquer :je l'aurais prise moi-même, mais je m'organise pour partir dans peu d'années, ce qui me permet de me détacher comme l'a vécu Reine Margot, et, en attendant, j'adopte la philosophie de Lefteris (mais j'aime beaucoup les STMG sur le plan relationnel , je les demande - et les obtiens sans problème-  chaque année ) .

Oh, quel beau message, nuages!

nuages a écrit: Voilà, moi, ce qui me rend malade: que des gens intelligents et cultivés soient sacrifiés.

Je pense la même chose, et ça me donne la nausée.

Merci pour tous ces messages, et merci nuages. (J'espère que ceux qui n'ont pas lu la nouvelle vont s'y mettre).

Pour les concours, on verra... après le Canada !

(Les STMG ne sont pas méchants, d'ailleurs les plus chiants sont aussi ceux qui participent beaucoup.)

J'ai vu la DRH et le médecin de prévention. La solution de la dispo semble la plus raisonnable, le médecin l'appuiera auprès de la DRH (qui semblait hésitante quand à sa faisabilité). Je la demanderai pour le 1er janvier, en espérant que mon médecin accepte de m'arrêter d'ici Noël.

Sinon je m'inquiète pour mes élèves : quand serai-je remplacé ? Qui doit prévenir mes établissements de la situation ?

Tonio Kröger a écrit:J'ai vu la DRH et le médecin de prévention. La solution de la dispo semble la plus raisonnable, le médecin l'appuiera auprès de la DRH (qui semblait hésitante quand à sa faisabilité). Je la demanderai pour le 1er janvier, en espérant que mon médecin accepte de m'arrêter d'ici Noël.

Sinon je m'inquiète pour mes élèves : quand serai-je remplacé ? Qui doit prévenir mes établissements de la situation ?

Tes scrupules t'honorent, mais pour le moment je ne dirais rien à l'administration tant que je n'ai pas avancé quelques pions et dans la certitude.

Bon courage, Tonio.

Oui bien sûr, je vais attendre que tout soit confirmé.

Simplement, pourquoi avoir été dans le 2daire si tu exècres le milieu scolaire comme tu l'indiques dans tes premiers messages? l'échec était programmé non ? je me souviens qu'à l'issue de l'agreg je pouvais "cocher" différentes cases donc 1 seulement concernait le 2daire public, j'avais le choix avec le privé ; partir en dispo ; contrat doctoral.

Lefteris a écrit:

Reine Margot a écrit:

Non, ils ne s'agit pas de dire aux gens de rester souffrir éternellement! D'ailleurs moi-même j'ai fini par partir...Il s'agit de ne pas partir sans rien.

Voilà ... rien ne presse. Quel gâchis sinon ...

+1

on a le droit de se tromper et d'évoluer; on pourrait dire que les articles qui se succèdent sur les enseignants pas payés agressés etc... auront au moins l'avantage de démythifier le boulot.

Al a écrit:Simplement, pourquoi avoir été dans le 2daire si tu exècres le milieu scolaire comme tu l'indiques dans tes premiers messages? l'échec était programmé non ? je me souviens qu'à l'issue de l'agreg je pouvais "cocher" différentes cases donc 1 seulement concernait le 2daire public, j'avais le choix avec le privé ; partir en dispo ; contrat doctoral.

1. J'ai demandé une dispo la première année pour préparer une demande de contrat doc, que j'ai raté : donc année de stage "forcée". J'ai raté une seconde fois ce contrat doc en juin dernier : année de titularisation "forcé" en espérant que ça irait.

2. Parce qu'on n'est jamais sûr de la réalité du métier avant de l'avoir testée...

Tonio Kröger , je suis contente que tu aies pu trouver rapidement une solution qui te redonne meilleur moral. Le médecin de prévention a su être sensible à ton état actuel (et tu n'es sûrement pas le seul qu'il voit ainsi) et compréhensif. J'espère que ton médecin traitant le sera aussi , mais, si jamais ce n'était pas le cas,  la perspective d'arrêter l'enseignement dans un mois devrait t'aider à tenir jusque-là . Tu n'as pas à te préoccuper de ton remplacement , tu pars désormais et tu  penses à toi, à ce que tu peux envisager concrètement pour gagner ta vie .

Tonio Kröger a écrit:

Al a écrit:Simplement, pourquoi avoir été dans le 2daire si tu exècres le milieu scolaire comme tu l'indiques dans tes premiers messages? l'échec était programmé non ? je me souviens qu'à l'issue de l'agreg je pouvais "cocher" différentes cases donc 1 seulement concernait le 2daire public, j'avais le choix avec le privé ; partir en dispo ; contrat doctoral.

1. J'ai demandé une dispo la première année pour préparer une demande de contrat doc, que j'ai raté : donc année de stage "forcée". J'ai raté une seconde fois ce contrat doc en juin dernier : année de titularisation "forcé" en espérant que ça irait.

2. Parce qu'on n'est jamais sûr de la réalité du métier avant de l'avoir testée...

Ok, je comprends mieux :/, après tu étais apparemment assez sûr que tu "détestais le milieu scolaire", donc à partir de là, peu de chance que ça allait te plaire, quelles que soient les conditions!!
Bien sûr c'est un gâchis pour l'EN si les jeunes agrégés s'en vont, mais si tu as un horizon plus prometteur ailleurs, faut foncer! je ne pensais pas qu'on cessait d'être considéré comme agrégé si l'on démissionnait de l'EN, ça ne m'aurait pas traversé l'esprit...bon courage en tout cas!

...Si tu démissionnes avant d'être titulaire, je crois.

Merci AI.

Cath, on est désagrégé même si on démissionne après la titularisation.

Désagrégé ??? sérieusement ? :lol:

N'empêche que t'as réussi le concours, point barre. Tu pourras quand même continuer à dire et écrire "admission au concours de l'agrégation  telle année, rang n° x."

Certes, l'EN n'a pas encore le pouvoir de modifier le passé. ^^

Mais le bénéfice statutaire me serait retiré (prise de poste devant élèves et possibilité de passer des concours en interne).

Oui ben justement ne plus être devant les élèves c'est le but non ? et les concours te sont ouverts en externe, ayant réussi l'agreg je pense pas que ça posera problème il y a les autres conséquences (financières notamment) par contre.

Al a écrit:Désagrégé ??? sérieusement ? :lol:

N'empêche que t'as réussi le concours, point barre. Tu pourras quand même continuer à dire et écrire "admission au concours de l'agrégation  telle année, rang n° x."

Ben dis donc, ils rigolent pas avec les démissions, dans l'EN ! :lol!:

Quand on voit l’étymologie d’« agrégé », c’est peut-être même flatteur d’être désagrégé…

Mais on m’a dit qu’une fois qu’on a démissionné, on a plus le droit de se dire agrégé. Après, pour les CV, c’est bizarre, parce que tu dois bien dire ce que tu as foutu les années de préparation aux concours, mais tu ne vas pas mettre ta démission juste pour être honnête, vu que le CV, c’est normalement fait pour se la péter.

On ne peut plus se dire agrégé, mais on peut très certainement dire qu'on a réussi le concours de l'agrégation. Les Jésuites apprécieront.

Oui un peu de casuistique ne fait pas de mal.

Le concours on l'a eu et on "l'a" toujours, puisqu'il n'existe aucune procédure de déqualification intellectuelle (bien qu'on soit déqualifié satutairement).
Sur le CV on doit pouvoir indiquer la réussite intellectuelle au concours sans forcément informer de sa démission institutionnelle.

Tonio Kröger a écrit:Oui un peu de casuistique ne fait pas de mal.

Le concours on l'a eu et on "l'a" toujours, puisqu'il n'existe aucune procédure de déqualification intellectuelle (bien qu'on soit déqualifié satutairement).
Sur le CV on doit pouvoir indiquer la réussite intellectuelle au concours sans forcément informer de sa démission institutionnelle.

C'est du simple ressort de la coutume, de se dire "agrégé" quand on ne l'est plus. En effet, pas mal d'enseignants d'université, d'auteurs n'exerçant plus de métier le mentionnent. Ca doit remonter au temps où c'était prestigieux. En réalité, c'est un grade administratif , comme tous les autres de la FP , dont seul l'exercice ouvre des droits.

Lefteris a écrit:

Tonio Kröger a écrit:Oui un peu de casuistique ne fait pas de mal.

Le concours on l'a eu et on "l'a" toujours, puisqu'il n'existe aucune procédure de déqualification intellectuelle (bien qu'on soit déqualifié satutairement).
Sur le CV on doit pouvoir indiquer la réussite intellectuelle au concours sans forcément informer de sa démission institutionnelle.

C'est du simple ressort de la coutume, de se dire "agrégé"  quand on ne l'est plus. En effet, pas mal d'enseignants d'université, d'auteurs n'exerçant plus de métier le mentionnent.  Ca doit remonter au temps où c'était prestigieux. En réalité, c'est un grade administratif , comme tous les autres de la FP , dont seul l'exercice ouvre des droits.

Absolument (qu'on pense à l'exemple de Gilles Bernheim). Mais ça ne veut pas dire que cette valeur symbolique ait perdu toute influence professionnelle (recrutement en université, en contrat doc, etc.).

Tonio Kröger a écrit:

Lefteris a écrit:

Tonio Kröger a écrit:Oui un peu de casuistique ne fait pas de mal.

Le concours on l'a eu et on "l'a" toujours, puisqu'il n'existe aucune procédure de déqualification intellectuelle (bien qu'on soit déqualifié satutairement).
Sur le CV on doit pouvoir indiquer la réussite intellectuelle au concours sans forcément informer de sa démission institutionnelle.

C'est du simple ressort de la coutume, de se dire "agrégé"  quand on ne l'est plus. En effet, pas mal d'enseignants d'université, d'auteurs n'exerçant plus de métier le mentionnent.  Ca doit remonter au temps où c'était prestigieux. En réalité, c'est un grade administratif , comme tous les autres de la FP , dont seul l'exercice ouvre des droits.

Absolument (qu'on pense à l'exemple de Gilles Bernheim). Mais ça ne veut pas dire que cette valeur symbolique ait perdu toute influence professionnelle (recrutement en université, en contrat doc, etc.).

C'est pour ça que le détachement, la dispo même, te mettent dans une position statutaire sans ambiguïté, et bien préférable : tu es toujours titulaire du grade.