- coindeparadisGuide spirituel
On trouve même des femmes au chômage.
- wanaxFidèle du forum
Il me semble que c'est souvent présenté comme une perte sèche, ce qui n'est pas. Ensuite, j'avoue ne pas très bien comprendre ce qui justifie le "pas de porte". Le propriétaire loue son local au prix souhaité, le locataire accepte ou pas, point, ce peut être intégré au loyer, le commerçant fait son calcul et voit..Cath a écrit:
Mais Wanax, l'achat de cette licence, c'est l'équivalent de l'achat du pas de porte pour le commerçant...Ça n'a rien de choquant.
De la même façon,le commerçant fait sa retraite en revendant sa boutique.
Mais je vois une grosse différence : je peux construire un local à usage commercial et éviter de payer un pas de porte à un tiers, qui me fournirait un service ( notoriété du lieu... )
Je ne peux pas exercer le métier de taxi sans payer une licence à un privé, car l'état m'en empêchera.
Je peux me tromper. ( rarement, mais bon... )
- coindeparadisGuide spirituel
Tout à fait. Je ferais plutôt un parallèle licence de taxi / charge de notaire.
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- User5899Demi-dieu
Le libraire le plus proche de chez moi est à 135 kmJanne a écrit:Pas mal de gens la nourrissent en attendant et lui passent des commandes, alors qu'il est si simple de passer par une librairie (un paquet de libraires postent les livres). On est toujours avec la Boétie :« Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres »JPhMM a écrit:Pas mal de gens ont peur qu'Amazon ne s'effondre d'elle-même dans un avenir pas si éloigné...
- User5899Demi-dieu
Sinon, discuter autant des idioties de Pierre Gattaz un vendredi soir suscite en moi une forme de peur Peur de voir qu'un type comme ça n'est pas pris à partie et lynché ? tabassé ? à la sortie d'un studio de radio ou de télé. Discuter, c'est lui faire beaucoup d'honneur. Un type comme ça, on le laisse parler tout seul dans une cellule capitonnée, si on est sympa.
- JPhMMDemi-dieu
La tête que ferait le mien si je lui demandais un Korzybski ou un Kalâbâdhî !
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User5899Demi-dieu
Le téléphone, ce n'est pas une idée génialeJPhMM a écrit:La tête qui feraison le mien si je lui demandait un Korzybski ou un Kalâbâdhî !
- JPhMMDemi-dieu
À qui le dites-vous !Cripure a écrit:Le téléphone, ce n'est pas une idée génialeJPhMM a écrit:La tête qui feraison le mien si je lui demandait un Korzybski ou un Kalâbâdhî !
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- DimkaVénérable
Et ?Cripure a écrit:Le libraire le plus proche de chez moi est à 135 kmJanne a écrit:Pas mal de gens la nourrissent en attendant et lui passent des commandes, alors qu'il est si simple de passer par une librairie (un paquet de libraires postent les livres). On est toujours avec la Boétie :« Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres »JPhMM a écrit:Pas mal de gens ont peur qu'Amazon ne s'effondre d'elle-même dans un avenir pas si éloigné...
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- Spoiler:
- SapotilleEmpereur
Dimka a écrit:Et ?Cripure a écrit:Le libraire le plus proche de chez moi est à 135 kmJanne a écrit:
Pas mal de gens la nourrissent en attendant et lui passent des commandes, alors qu'il est si simple de passer par une librairie (un paquet de libraires postent les livres). On est toujours avec la Boétie :« Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres »
Et Amazon est disponible à domicile pour ceux qui sont loin des librairies !
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
egomet a écrit:
Il n'y a guère que lorsque l'entreprise est au bord de la faillite qu'on veut bien admettre que certains postes sont inutiles.
Hélas oui ! Et le chef d'entreprise (je parle de ce que je connais, les petites TPE ), qui connais ses gars, attend jusqu'au dernier moment, et même au-delà, pour engager la procédure. Parce que c'est un crèvecoeur, parce que c'est un échec, parce qu'il se demande ce que ses gars deviendront. En plus la procédure coûte extrêmement cher, des dizaines de milliers d'euros, au prorata de l'ancienneté du salarié. De quoi mettre à terre une trésorerie déjà fragilisée. Bon, je ne vous fais pas un dessin, tout ça sent souvent le dépôt de bilan, et le salarié s'en sort mieux que son salaud de petit patron réac qui, lui, n'a pas le droit au chômage, manquerait plus que ça, huhuhu !
Un peu de réalisme et de décence, s'i lte plaît. De nos jours tout le monde a une CB. Les damnés de la terre disposent d'un smartphone etc etc... Si je réagis c'est parce que dans mon enfance j'ai joué le rôle de la pauvre fille que tu caricatures, je sortais de l'épicerie en disant "Maman paiera après" et c'était à chaque fois un petit challenge. Mais je t'en prie, ne parle pas de ce que tu ne connais pas. Surtout ne parle pas de la misère d'autrui pour l'instrumentaliser. J'ai survécu, je vais bien, merci.Janne a écrit:
Le MEDEF le veut, c'est certain. Vivement le retour de l'ardoise chez l'épicier réglée en nature par les jolies et mais maigrelettes filles de pauvres, comme dans Germinal ; ah, c'était une belle époque, ça !
La docilité. Le clientélisme. La paix sociale. Et j'en passe.Janne a écrit:
Quel est l'intérêt de payer des gens pour un travail inutile?
Exact, mais beaucoup ont tendance à l'oublier, surtout s'ils n'ont pas eux-mêmes travaillé.
Fondamentalement, tout ce que les gens reçoivent sans avoir fourni un travail réel est pris sur le travail des autres.
Vous l'affirmez bien volontiers pour les profits du patron (même si l'entrepreneur effectue un vrai travail), mais vous l'oubliez dans les autres cas!
Oh que oui !!!Plutôt qu'un gouvernement qui vient au secours des entreprises, je préfèrerais un gouvernement qui s'abstienne de leur mettre des bâtons dans les roues.
Ben j'ai connu le temps où ni le RSA ni le RMI n'existaient. Ceux qui ne pouvaient/ne voulaient travailler (ou du moins certains d'entre eux) fonctionnaient avec l'allocation braguette : j'ai travaillé dans le Pas-de-Calais dans les années 80 et les familles de quinze enfants n'étaient pas rares.On ne cesse de vouloir aider les pauvres ? Plaisantes-tu ? Ne connais-tu personne qui survit avec le RSA ?
Casser le corps social, détruire l'emploi pour ensuite tendre la main à ceux que l'on a détruits, je n'appelle pas cela de l'aide mais de la charité qui permet de se donner bonne conscience à peu de frais. Et c'est moche.
Certes, on peut les plafonner.mais les allocations chômage n'ont pas vocation à maintenir un train de vie. Il est absurde qu'elles soient calculées d'après les derniers salaires.
J'ai lu quelques pages de ce fil, un peu en diagonale, alors je vous prie de m'excuser pour les "quote" incomplètes relevées dans de très longs posts...
- DimkaVénérable
Le principe de la Poste, citée par Janne, c’est de livrer à domicile. J’en ai donné un exemple plus haut (le bleuet), il en existe probablement d’autres.Sapotille a écrit:Dimka a écrit:Et ?Cripure a écrit:
Le libraire le plus proche de chez moi est à 135 km
Et Amazon est disponible à domicile pour ceux qui sont loin des librairies !
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- Spoiler:
- JPhMMDemi-dieu
À quel prix ? Sous quels délais ? J'ai expérimenté. Ce n'est pas pour rien si je suis fan de Chasse aux livres
Force est de constater qu'Amazon est soit moins cher en FP, soit plus rapide, soit mieux achalandé, voire plusieurs solutions
Force est de constater qu'Amazon est soit moins cher en FP, soit plus rapide, soit mieux achalandé, voire plusieurs solutions
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
Ben, aux dernières nouvelles, les nitrates seraient plutôt en diminution dans la péninsule. Merci de te soucier de la santé des Bretons.ycombe a écrit:
Les entrepreneurs en question se foutent de savoir si les conséquences −lointaines− de leurs actions va provoquer des problèmes. La Bretagne est saturée de nitrates? Pas de problème: on va aller continuer un peu plus loin. L'eau du robinet qui va devenir non potable, les entrepreneurs s'en foutent. C'est la réalité objective.
- DimkaVénérable
Je crois que personne n’a envie de brûler des patrons de « petites TPE », et je ne crois pas que ça soit franchement le sujet. Les petits patrons se font autant entuber que la plupart des gens par les riches. Opposer les petits patrons et les salariés, c’est le même genre de petite jalousie entre celui qui gagne 1500 et celui qui gagne 2000€ par mois. Pendant ce temps, certains gagnent (volent ?) cette somme plusieurs fois par jour, mais tout va bien, il y a plus de gens pour les défendre que pour défendre le salarié qui gagne quelques centaines d’euros de plus que la moyenne.grandesvacances a écrit:(je parle de ce que je connais, les petites TPE )
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- Spoiler:
- egometDoyen
Cath a écrit:wanax a écrit:Je crois que le cas des taxis est exemplaire.Celadon a écrit:"Oui, quand les taxis manifestent pour protéger leurs privilèges. " Egomet
En route pour l'aéroport, j'ai discuté avec le chauffeur de taxi. Il m'expliquait qu'il payait 240 000 E de licence + le prix de sa voiture convenable et confortable pour avoir le droit d'exercer ce métier. Il est endetté à vie.
De quels privilèges parles-tu, quand les voitures avec chauffeur viendront souffler les clients à son nez et à sa barbe peut-être pour moins cher dans un premier temps, mais en le laissant sans boulot, sans ressources et sans possibilité de rembourser son prêt ? Hum ???
1/ Payer pour avoir le droit de travailler : les 240 000 € ont été payés à une personne privée, pas à l'état. ( Les nouvelles licences, en petit nombre, sont gratuites. )
Ces prix astronomiques ont été atteints au cours des ans, ces licences se vendant et se revendant tant que les gens estimaient que cela était profitable.
On arrive au point où cela ne va plus l'être, acheter une telle licence est désormais une erreur économique. Il a été proposé le rachat de ces licences par l'état.
Mais Wanax, l'achat de cette licence, c'est l'équivalent de l'achat du pas de porte pour le commerçant...Ça n'a rien de choquant.
De la même façon,le commerçant fait sa retraite en revendant sa boutique.[/quote]
Ça n'a rien à voir. Le nombre de pas de portes n'est pas limité par la loi. Je peux racheter un commerce ou transformer un immeuble. Je peux même faire construire un nouveau bâtiment si je le veux. Je peux m'installer à côté d'un concurrent ou au contraire m'installer loin, selon ma stratégie commerciale. Pour les taxis, rien de tout cela. Il y a le quota et c'est tout.
Ce que devrait vendre le chauffeur de taxi pour sa retraite, c'est son véhicule, son carnet d'adresses ou son garage, pas un privilège.
C'est d'autant plus choquant que ce système entraîne une pénurie de taxis.
C'est vraiment le point crucial.
Pour définir l'intérêt général, il faut essayer de remettre les choses dans l'ordre.
Du point de vue de la société dans son ensemble, quel est le but de l'économie?
Ce n'est pas le profit. Ça, c'est le but immédiat des chefs d'entreprises. Je dis but immédiat, parce que l'argent n'est pas le fin mot de l'affaire, pour quiconque est sensé. C'est un passage obligé, mais pas le but véritable de l'économie. Passage obligé, parce que les comptes doivent être équilibrés, et que l'initiative et l'esprit d'entreprise n'existe que s'ils sont récompensés. Même s'il y a des activités qui peuvent échapper à la motivation pécuniaire, on ne peut pas construire tout un système sur le désintéressement. Tout le monde peut donner, de temps en temps, son travail pour une cause qu'il croit juste, mais tout le monde veut être rémunéré pour ses efforts ou en avoir pour l'argent qu'il risque.
Ce n'est pas le travail. Le travail n'est qu'un moyen. Optimiser la satisfaction économique, c'est augmenter les revenus et diminuer la peine. Mais il est juste que chacun travaille, et que ce ne soient pas toujours les mêmes. Le travail ne fournit une satisfaction morale que dans la mesure de son utilité.
Le but de l'économie, c'est d'apporter aux gens des biens et des services. Un maximum de biens à un maximum de gens.
Au-delà des biens matériels, c'est d'apporter un certain bien-être et de mettre en place les conditions du bonheur, mais là on sort du domaine proprement économique. Je ne mesurerai pas l'efficacité d'un système économique à l'argent qui circule. L'argent n'est qu'un symbole, pas la richesse. Il devient facilement une idole. Je ne verrai pas l'efficacité du système à la masse de travail fourni. Il est courant de s'échiner en pure perte. Je verrai l'efficacité du système en regardant les biens auxquels les gens ont accès. Ce n'est pas le PIB qui nous intéresse, mais les frigos, les les repas, la facilité du transport.
Pour en revenir aux taxis, ce qui importe vraiment, ce n'est pas de conserver les marges des sociétés de taxis, quoique les bénéfices soient une condition du maintien de l'activité. Ce n'est pas même de donner du travail à un maximum de chauffeurs, quoique je souhaite qu'on supprime ces licences, pour qu'il y en ait plus. Après tout, peut-être que dans quelques années, on n'aura plus besoin de chauffeur du tout. Ce qui importe, c'est que l'on puisse se déplacer avec facilité, en particulier quand on a des bagages ou qu'on doit se rendre rapidement en dehors des zones couvertes par le RER.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
Oh boudiou, c'est que ce qui s'appelle être ravitaillé par les corbeaux !Cripure a écrit:
Le libraire le plus proche de chez moi est à 135 km
Moi j'ai un espace cul à 5 kms, un autre à 10 kms, une fnac à 15 kms et une vraie grande grande belle librairie à 17 kms : elle est pas belle la vie ?
- OsmieSage
C'est marrant, je n'en ai toujours pas à mon âge ; ni de téléphone portable ou de télévision.grandesvacances a écrit:egomet a écrit:
Il n'y a guère que lorsque l'entreprise est au bord de la faillite qu'on veut bien admettre que certains postes sont inutiles.
Hélas oui ! Et le chef d'entreprise (je parle de ce que je connais, les petites TPE ), qui connais ses gars, attend jusqu'au dernier moment, et même au-delà, pour engager la procédure. Parce que c'est un crèvecoeur, parce que c'est un échec, parce qu'il se demande ce que ses gars deviendront. En plus la procédure coûte extrêmement cher, des dizaines de milliers d'euros, au prorata de l'ancienneté du salarié. De quoi mettre à terre une trésorerie déjà fragilisée. Bon, je ne vous fais pas un dessin, tout ça sent souvent le dépôt de bilan, et le salarié s'en sort mieux que son salaud de petit patron réac qui, lui, n'a pas le droit au chômage, manquerait plus que ça, huhuhu !Un peu de réalisme et de décence, s'i lte plaît. De nos jours tout le monde a une CB. Les damnés de la terre disposent d'un smartphone etc etc... Si je réagis c'est parce que dans mon enfance j'ai joué le rôle de la pauvre fille que tu caricatures, je sortais de l'épicerie en disant "Maman paiera après" et c'était à chaque fois un petit challenge. Mais je t'en prie, ne parle pas de ce que tu ne connais pas. Surtout ne parle pas de la misère d'autrui pour l'instrumentaliser. J'ai survécu, je vais bien, merci.Janne a écrit:
Le MEDEF le veut, c'est certain. Vivement le retour de l'ardoise chez l'épicier réglée en nature par les jolies et mais maigrelettes filles de pauvres, comme dans Germinal ; ah, c'était une belle époque, ça !La docilité. Le clientélisme. La paix sociale. Et j'en passe.Janne a écrit:
Quel est l'intérêt de payer des gens pour un travail inutile?
Exact, mais beaucoup ont tendance à l'oublier, surtout s'ils n'ont pas eux-mêmes travaillé.
Fondamentalement, tout ce que les gens reçoivent sans avoir fourni un travail réel est pris sur le travail des autres.
Vous l'affirmez bien volontiers pour les profits du patron (même si l'entrepreneur effectue un vrai travail), mais vous l'oubliez dans les autres cas!
Oh que oui !!!Plutôt qu'un gouvernement qui vient au secours des entreprises, je préfèrerais un gouvernement qui s'abstienne de leur mettre des bâtons dans les roues.
Ben j'ai connu le temps où ni le RSA ni le RMI n'existaient. Ceux qui ne pouvaient/ne voulaient travailler (ou du moins certains d'entre eux) fonctionnaient avec l'allocation braguette : j'ai travaillé dans le Pas-de-Calais dans les années 80 et les familles de quinze enfants n'étaient pas rares.On ne cesse de vouloir aider les pauvres ? Plaisantes-tu ? Ne connais-tu personne qui survit avec le RSA ?
Casser le corps social, détruire l'emploi pour ensuite tendre la main à ceux que l'on a détruits, je n'appelle pas cela de l'aide mais de la charité qui permet de se donner bonne conscience à peu de frais. Et c'est moche.
Certes, on peut les plafonner.mais les allocations chômage n'ont pas vocation à maintenir un train de vie. Il est absurde qu'elles soient calculées d'après les derniers salaires.
J'ai lu quelques pages de ce fil, un peu en diagonale, alors je vous prie de m'excuser pour les "quote" incomplètes relevées dans de très longs posts...
Quant aux damnés de la terre qui disposent d'un smartphone, on ne doit pas fréquenter les mêmes. Tu vois de la caricature dans mes propos, mais il n'y en a pas (second degré... ) : c'est de la consternation que tu devrais y lire tout de suite, surtout si tu as souffert de la pauvreté quand tu étais petite. Consternation que l'on puisse trouver légitimes les injonctions de Gattaz qui ont pour conséquence de balancer des dizaines de milliers de personnes dans la pauvreté, consternation que des professeurs n'y voient rien à redire parce qu'eux-mêmes ne sont pas les premières victimes de cette grande casse, etc.
- ClodoaldNeoprof expérimenté
grandesvacances a écrit:Oh boudiou, c'est que ce qui s'appelle être ravitaillé par les corbeaux !Cripure a écrit:
Le libraire le plus proche de chez moi est à 135 km
Moi j'ai un espace cul à 5 kms, un autre à 10 kms, une fnac à 15 kms et une vraie grande grande belle librairie à 17 kms : elle est pas belle la vie ?
Un "espace cul" ?
Oh!
- User5899Demi-dieu
Vous avez raison, je vais acheter au Bleuet.Dimka a écrit:Et ?Cripure a écrit:Le libraire le plus proche de chez moi est à 135 kmJanne a écrit:
Pas mal de gens la nourrissent en attendant et lui passent des commandes, alors qu'il est si simple de passer par une librairie (un paquet de libraires postent les livres). On est toujours avec la Boétie :« Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres »
- egometDoyen
Janne a écrit:
C'est marrant, je n'en ai toujours pas à mon âge ; ni de téléphone portable ou de télévision.
Quant aux damnés de la terre qui disposent d'un smartphone, on ne doit pas fréquenter les mêmes. Tu vois de la caricature dans mes propos, mais il n'y en a pas (second degré... ) : c'est de la consternation que tu devrais y lire tout de suite, surtout si tu as souffert de la pauvreté quand tu étais petite. Consternation que l'on puisse trouver légitimes les injonctions de Gattaz qui ont pour conséquence de balancer des dizaines de milliers de personnes dans la pauvreté, consternation que des professeurs n'y voient rien à redire parce qu'eux-mêmes ne sont pas les premières victimes de cette grande casse, etc.
En France en 2010, équipement des ménages:
- 84,5% pour les téléphones portables
- 97,8% pour les téléviseurs couleur
- 95% pour les lave-linges
- 82,1 % pour les magnétoscopes ou lecteurs de DVD
Source INSEE, la France en bref.
Autrement dit, aujourd'hui en France, si tu n'as ni téléphone portable ni télévision, c'est que tu n'en veux pas.
Taux de pauvreté: 8,2% ou 14% selon la définition. On peut très bien être pauvre, avoir la télé, le portable et être obèse.
Il faut bien comprendre une chose à propos de cet indicateur statistique, c'est qu'on ne parle que de pauvreté relative. C'est en fait une mesure de l'inégalité, comme l'indice de Gini ou quelques autres. Mais ça ne dit rien, absolument rien, du niveau de vie.
Le taux le pauvreté mesure la proportion de gens qui gagnent moins de 50% ou 60% du revenu médian. Mais tout dépend du niveau du revenu médian.
Ca peut donner des résultats curieux selon ce revenu de référence.
Par exemple, le taux de pauvreté peut diminuer en même temps que les revenus des gens. Il suffit que le revenu minimal ne change pas et que le revenu médian baisse. Globalement, les gens auront moins d'argent, mais l'indice de pauvreté nous dira le contraire.
On peut avoir un pays ou une région très riche, dont le moindre habitant serait aisé, mais qui afficherait un taux de pauvreté énorme. Il serait amusant de calculer le taux de pauvreté de Monaco ou de Neuilly.
Les damnés de la terre est une expression très excessive pour décrire la situation française. Il y a bien une frange de très pauvres, de SDF etc. mais leur cas est très différent de la pauvreté au sens de l'INSEE. Cette pauvreté-là échappe aux mesures de redistribution. Ce sont des gens dont les problèmes vont plus loin que l'économie (alcoolisme, drogue, drames familiaux, désespoir).
Il y a un vrai problème du côté du logement. Mais il ne s'agit pas d'une question de revenus, plutôt d'une pénurie entretenue par les règles d'urbanisme et par les lois sur les loyers impayés.
Il y a un vrai problème de chômage, qui aboutira peut-être à un vrai problème de pauvreté dans quelques années, s'il n'est pas résolu.
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- keroGrand sage
grandesvacances a écrit:egomet a écrit:
Il n'y a guère que lorsque l'entreprise est au bord de la faillite qu'on veut bien admettre que certains postes sont inutiles.
Hélas oui ! Et le chef d'entreprise (je parle de ce que je connais, les petites TPE ), qui connais ses gars, attend jusqu'au dernier moment, et même au-delà, pour engager la procédure. Parce que c'est un crèvecoeur, parce que c'est un échec, parce qu'il se demande ce que ses gars deviendront. En plus la procédure coûte extrêmement cher, des dizaines de milliers d'euros, au prorata de l'ancienneté du salarié. De quoi mettre à terre une trésorerie déjà fragilisée. Bon, je ne vous fais pas un dessin, tout ça sent souvent le dépôt de bilan, et le salarié s'en sort mieux que son salaud de petit patron réac qui, lui, n'a pas le droit au chômage, manquerait plus que ça, huhuhu !
Mais non arrête. Tu casses un mythe, là.
Le monde est simple. Tous les patrons sur terre ne sont, par nature, que d'infames salopards qui veulent mettre à genoux la classe ouvrière pour l'exploiter. Plus pauvre est cette dernière, mieux ils se portent. D'ailleurs, ils espèrent tous qu'on revienne au XIXe siècle pour les exploiter encore mieux.
Franchement, pourquoi tu compliques tout ? Le monde est simple. Blanc ou noir.
Social-traître, va !
- coindeparadisGuide spirituel
En tant que travailleur social, ayant reçu des personnes surendettées 7h par jour, je conteste formellement : tout le monde n'a pas de carte bleue, et de plus en plus de personnes sont interdites bancaire, et tout le monde n'a pas de smartphone. Il est vrai que certains l'ont et préfèrent ne manger ni viande, ni légumes frais... c'est leur choix.Un peu de réalisme et de décence, s'i lte plaît. De nos jours tout le monde a une CB. Les damnés de la terre disposent d'un smartphone etc etc...
Moins anecdotique est l'idée que certains vivraient sur le dos de travailleurs (allons jusqu'à dire "heureux"). Cette vision des choses me hérisse. Cela s'appelle la solidarité nationale. Et je suis heureuse de vivre dans un pays qui la pratique, même si parfois des individualités me dérangent qui profitent du système. Mais ayant vécu dans des pays où les pauvres mangeaient dans des poubelles et vivaient dans des bidonvilles, je ne peut entendre un discours qui parle du bon vieux tant d'avant le RMI.
Enfin, ce discours de pauvreté relative, sous tend que nos pauvres ne sont pas si pauvres que cela. Montant net du RSA pour une mère seule avec un enfant : 535 euros. La relativité est bien subjective.
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- CathEnchanteur
egomet a écrit:Cath a écrit:egomet a écrit:
Il faut un minimum pour tenir le coup en attendant des jours meilleurs, mais les allocations chômage n'ont pas vocation à maintenir un train de vie. Il est absurde qu'elles soient calculées d'après les derniers salaires. Si c'est vraiment une question de solidarité, leur montant doit être fixe et raisonnable, le même pour tous.
"Tenir le coup en attendant des jours meilleurs" ?
Egomet, tu ne sais pas de quoi tu parles.
J'admire ta culture et la patience avec laquelle tu réponds inlassablement à tes contradicteurs, mais là, je t'assure : tu flottes dans des sphères trop éthérées, le manque d'oxygène te fait tourner la tête.
Dans la vraie vie, il arrive qu'il n'y ait tout simplement pas de "jours meilleurs".
Et que crois-tu que j'aie fait, après m'être fait sortir par l'inspectrice? Crois-tu que je ne connaisse pas les petites missions d'intérim, insuffisantes pour le loyer?
J'ai fait de la manutention, du nettoyage, du montage de stand... J'ai même été porteur funéraire. C'était curieux d'ailleurs de voir le chef d'équipe, tout attentionné en face de la famille, qui se réjouissait par derrière d'enterrer les bourgeois.
Mais ça n'empêche pas d'essayer de prendre de la hauteur, pour comprendre les mécanismes sociaux.
Et de se donner de la peine pour faciliter le retour des jours meilleurs.
Et que crois-tu qu'il se passe quand on arrive à ce fameux "certain âge" ? Même l’intérim (qui se porte plutôt mal, si j'en juge d'après les fermetures d'agence) ne répond plus...Et même en acceptant beaucoup de déclassement, rien du tout...Même pour les annonces "seniors bienvenus"...
Je dois manquer de hauteur.
- CathEnchanteur
Enfin bref, ce fil me touche trop pour que je continue d'y participer.
- egometDoyen
@coindeparadis
Pour la CB, tu as raison, j'aurais dû le relever moi-même. Cela dit, l'interdiction bancaire correspond plus à une mauvaise gestion qu'à un manque absolu de ressources. Il arrive que ce soit l'effet d'un coup du sort, mais en général, ça vient progressivement. Le problème, c'est surtout que le crédit est trop facile, et que la CB est carrément pousse-au-crime. Quand on a du mal à tenir ses comptes, il vaut mieux tout faire en liquide.
Au RSA on peut ajouter d'autres aides. On a aussi un problème de cohérence dans notre système de redistribution, à vouloir en faire à tous les étages. Si on fait la liste de toutes les allocations, tarifs preferentiels etc, ça finit par poser un grave problème de retour à l'emploi, du moins à l'emploi légal.
Bien sûr que le RSA est un pis-aller. Heureusement d'ailleurs!
On ne souhaite pas que les pauvres fouillent dans les poubelles.
Mais notre système social a un grand défaut, c'est qu'il se transforme en trappe de pauvreté.
Il finit par entretenir le chômage, au lieu d'être ce qu'il devrait être: une simple bouée de secours pour se remettre dans le bateau.
Mais puisque tu parles des pays très pauvres, on pourrait évoquer des pays entiers qui ont été ruinés par l'aide internationale apportée sans prudence.
Haïti et Djibouti sont des cas d'école. On a eu des effets graves au Rwanda et dans d'autres zones frappées par de grands désastres, qui ont provoqué un trop grand afflux de dons.
On a traité les symptomes de la pauvreté, mais pas la cause. Autrement dit, on a déversé beaucoup d'argent, de l'aide alimentaire, mais on n'a pas créé de structures économiques permettant aux gens de vivre de leur travail. C'est l'histoire du poisson et de la pêche, si tu veux.
On en est arrivé au point de détruire toute volonté de travail. Bon, à Djibouti, c'était particulier. Il n'y a jamais eu de culture du travail dans ce peuple d'éleveurs nomades. Mais en Haïti, c'est hallucinant de voir que les habitants, en attendant l'aide, n'avaient même pas commencé à déblayer les gravats du tremblement de terre, un an après!
Il y a beaucoup de pauvres qui ne tentent plus rien pour sortir de la pauvreté. Il y a des dizaines de milliers de gens qui restent réfugiés dans les camps pendant 20 ans, 30 ans ou plus, sans chercher à refaire leur vie, parce que relativement au travail immédiat qu'ils pourraient faire, les aides ne sont pas si mal que ça, et parce que refaire leur vie dans le pays d'accueil signifierait renoncer à leurs rêves. J'en veux beaucoup aux politiques et au HCR sur ce coup, parce qu'ils entretiennent ces rêves, tout en sachant très bien qu'ils ne se réaliseront pas. Le pire, c'est le resettlement. C'est une catastrophe pour les réfugiés. L'espoir de partir un jour en Amérique leur fait refuser des maisons en dur! C'est un peu comme si tu refusais un emploi pour jouer au loto.
Les autres pays pauvres progressent, trop lentement, mais ils progressent. L'Éthiopie présente une tout autre ambiance, par exemple. On y est peut-être même plus pauvre qu'à Djibouti, mais c'est un pays qui a de l'avenir. Il se redresse, il progresse.
Pour sortir de la pauvreté, il n'y a qu'une solution, le travail. Tout ce qui laisse penser le contraire est néfaste pour les pauvres eux-mêmes.
C'est pour ça que je suis contre un système trop protecteur. C'est un peu comme certains parents, trop attentionnés, qui ne préparent pas leurs enfants à la vie, et qui leur évitent toutes les difficultés.
Nous avons une foule de jeunes, maintenant, en France, qui sont incapables d'assurer la première journée d'une mission d'intérim. Ils viennent à l'usine, voient ce qu'on leur demande et se barrent sans prévenir, parce que c'est trop dur ou que ça ne les intéresse pas. Nous les connaissons bien, ce sont ces élèves à qui nous avons si bien donné le goût de l'effort par les passages automatiques et les discours de bienveillance.
Pour la CB, tu as raison, j'aurais dû le relever moi-même. Cela dit, l'interdiction bancaire correspond plus à une mauvaise gestion qu'à un manque absolu de ressources. Il arrive que ce soit l'effet d'un coup du sort, mais en général, ça vient progressivement. Le problème, c'est surtout que le crédit est trop facile, et que la CB est carrément pousse-au-crime. Quand on a du mal à tenir ses comptes, il vaut mieux tout faire en liquide.
Au RSA on peut ajouter d'autres aides. On a aussi un problème de cohérence dans notre système de redistribution, à vouloir en faire à tous les étages. Si on fait la liste de toutes les allocations, tarifs preferentiels etc, ça finit par poser un grave problème de retour à l'emploi, du moins à l'emploi légal.
Bien sûr que le RSA est un pis-aller. Heureusement d'ailleurs!
On ne souhaite pas que les pauvres fouillent dans les poubelles.
Mais notre système social a un grand défaut, c'est qu'il se transforme en trappe de pauvreté.
Il finit par entretenir le chômage, au lieu d'être ce qu'il devrait être: une simple bouée de secours pour se remettre dans le bateau.
Mais puisque tu parles des pays très pauvres, on pourrait évoquer des pays entiers qui ont été ruinés par l'aide internationale apportée sans prudence.
Haïti et Djibouti sont des cas d'école. On a eu des effets graves au Rwanda et dans d'autres zones frappées par de grands désastres, qui ont provoqué un trop grand afflux de dons.
On a traité les symptomes de la pauvreté, mais pas la cause. Autrement dit, on a déversé beaucoup d'argent, de l'aide alimentaire, mais on n'a pas créé de structures économiques permettant aux gens de vivre de leur travail. C'est l'histoire du poisson et de la pêche, si tu veux.
On en est arrivé au point de détruire toute volonté de travail. Bon, à Djibouti, c'était particulier. Il n'y a jamais eu de culture du travail dans ce peuple d'éleveurs nomades. Mais en Haïti, c'est hallucinant de voir que les habitants, en attendant l'aide, n'avaient même pas commencé à déblayer les gravats du tremblement de terre, un an après!
Il y a beaucoup de pauvres qui ne tentent plus rien pour sortir de la pauvreté. Il y a des dizaines de milliers de gens qui restent réfugiés dans les camps pendant 20 ans, 30 ans ou plus, sans chercher à refaire leur vie, parce que relativement au travail immédiat qu'ils pourraient faire, les aides ne sont pas si mal que ça, et parce que refaire leur vie dans le pays d'accueil signifierait renoncer à leurs rêves. J'en veux beaucoup aux politiques et au HCR sur ce coup, parce qu'ils entretiennent ces rêves, tout en sachant très bien qu'ils ne se réaliseront pas. Le pire, c'est le resettlement. C'est une catastrophe pour les réfugiés. L'espoir de partir un jour en Amérique leur fait refuser des maisons en dur! C'est un peu comme si tu refusais un emploi pour jouer au loto.
Les autres pays pauvres progressent, trop lentement, mais ils progressent. L'Éthiopie présente une tout autre ambiance, par exemple. On y est peut-être même plus pauvre qu'à Djibouti, mais c'est un pays qui a de l'avenir. Il se redresse, il progresse.
Pour sortir de la pauvreté, il n'y a qu'une solution, le travail. Tout ce qui laisse penser le contraire est néfaste pour les pauvres eux-mêmes.
C'est pour ça que je suis contre un système trop protecteur. C'est un peu comme certains parents, trop attentionnés, qui ne préparent pas leurs enfants à la vie, et qui leur évitent toutes les difficultés.
Nous avons une foule de jeunes, maintenant, en France, qui sont incapables d'assurer la première journée d'une mission d'intérim. Ils viennent à l'usine, voient ce qu'on leur demande et se barrent sans prévenir, parce que c'est trop dur ou que ça ne les intéresse pas. Nous les connaissons bien, ce sont ces élèves à qui nous avons si bien donné le goût de l'effort par les passages automatiques et les discours de bienveillance.
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