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- JPhMMDemi-dieu
De toute façon ils sont tous dans un cercle A ou B.
De nouveau, je ne comprends pas pourquoi être dans un cercle interdirait d'être ministre. Une question de démocratie, précisément.
De nouveau, je ne comprends pas pourquoi être dans un cercle interdirait d'être ministre. Une question de démocratie, précisément.
- senaNiveau 8
Donc tout est pour le mieux....
- JPhMMDemi-dieu
Je ne vois pas bien le rapport, mais qu'importe.sena a écrit:Donc tout est pour le mieux....
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- neomathÉrudit
1) Friedman a fait bien plus que cela pour soutenir son ami Pinochet.egomet a écrit:Attaque vile et hors sujet.neomath a écrit:Milton Friedman : un grand admirateur de Pinochet, qui lui a inspiré sa politique économique.egomet a écrit:C'est le fameux exemple du crayon, donné par Milton Friedman. Il a fallu le travail des bûcherons, des mineurs, des métallurgistes, des transporteurs etc. pour fabriquer le moindre crayon. À certaines étapes du processus, l'échange commercial permet de se passer de chef et de coopérer efficacement et volontairement. Le bûcheron n'a pas vraiment besoin de savoir à quoi va servir le bois qu'il coupe. Il n'a pas besoin d'avoir envie de fabriquer un crayon. Il lui suffit de savoir qu'il y a des gens prêts à acheter telle qualité de bois à tel prix. Bien sûr, cette absence de chef n'est vraie qu'à certaines échelles.
Si tu refuses les mécanismes du marché en revanche, il te faudra toujours un chef pour prendre les décisions.
Nous n'avons clairement pas la même notion de ce qu'est la liberté.
Friedman a fait une visite au Chili et écrit une lettre à Pinochet pour lui donner les conseils qu'il demandait, et qu'il a assez peu suivis.
Friedman aurait-il dû refuser purement et simplement de répondre aux questions?
Quand bien même auraient-ils été amis, cela suffirait-il à invalider toutes les idées de l'économiste? À ce compte, on pourrait faire le tour des amitiés communistes.
Et son soutien à un dictateur qui a régné en faisant systématiquement torturer et assassiner ses opposants informe utilement sur ce que les libéraux appellent "liberté".
2) Sur le communisme, je vais vous faire une révélation : ce n'est pas parce que l'on est un peu plus à gauche que Pinochet que l'on est pour autant un admirateur de Pol Pot. Voyez vous il y a un peu d'espace entre les deux.
- JohnMédiateur
Mais les 300 qui ont autant que les 3 milliards les plus pauvres n'ont pas amélioré la vie de 10 millions de personnes chacun :shock:egomet a écrit:Un homme seul, à l'époque industrielle, peut améliorer la vie de 100 millions de personnes.John a écrit:Egomet, tu auras quand même du mal à faire croire qu'un homme tout seul, quoi qu'il ait inventé ou réalisé (et il faudrait encore prouver qu'il l'a inventé ou réalisé tout seul !), mérite d'être aussi riche que 10 millions de personnes.
On peut s'interroger sur l'usage qu'il peut faire d'une fortune qui dépasse largement ses besoins personnels, mais l'origine de la fortune peut très bien s'expliquer sans fraude.
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- neomathÉrudit
Peut être parce que l'économie ce n'est pas seulement la haute finance mais aussi le monde des entreprises et de "l'économie réelle". Et qu'en ces matières ce monsieur n'a aucune expérience particulière.JPhMM a écrit:Disons que je ne comprends pas bien pourquoi le passé de ce monsieur le disqualifierait pour la fonction de ministre de l'économie.sena a écrit:JPhMM a écrit:
C'est vrai, quoi, un ministre de l'économie qui n'y connait rien en économie contemporaine, ce serait mieux.
Remarque pour le moins simpliste, non?
- JPhMMDemi-dieu
Un gars qui a une expérience particulière dans tous les champs de l'économie, ce ne doit pas être de la tarte à trouver.
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- egometDoyen
neomath a écrit:1) Friedman a fait bien plus que cela pour soutenir son ami Pinochet.egomet a écrit:Attaque vile et hors sujet.neomath a écrit:
Milton Friedman : un grand admirateur de Pinochet, qui lui a inspiré sa politique économique.
Nous n'avons clairement pas la même notion de ce qu'est la liberté.
Friedman a fait une visite au Chili et écrit une lettre à Pinochet pour lui donner les conseils qu'il demandait, et qu'il a assez peu suivis.
Friedman aurait-il dû refuser purement et simplement de répondre aux questions?
Quand bien même auraient-ils été amis, cela suffirait-il à invalider toutes les idées de l'économiste? À ce compte, on pourrait faire le tour des amitiés communistes.
Et son soutien à un dictateur qui a régné en faisant systématiquement torturer et assassiner ses opposants informe utilement sur ce que les libéraux appellent "liberté".
2) Sur le communisme, je vais vous faire une révélation : ce n'est pas parce que l'on est un peu plus à gauche que Pinochet que l'on est pour autant un admirateur de Pol Pot. Voyez vous il y a un peu d'espace entre les deux.
On peut avoir fréquenté un salaud sans en être un soi-même. Jusqu'à preuve du contraire ce n'est pas Friedman qui a ordonné la repression. Il y a aussi de l'espace de ce côté-ci.
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- egometDoyen
John a écrit:Mais les 300 qui ont autant que les 3 milliards les plus pauvres n'ont pas amélioré la vie de 10 millions de personnes chacun :shock:egomet a écrit:Un homme seul, à l'époque industrielle, peut améliorer la vie de 100 millions de personnes.John a écrit:Egomet, tu auras quand même du mal à faire croire qu'un homme tout seul, quoi qu'il ait inventé ou réalisé (et il faudrait encore prouver qu'il l'a inventé ou réalisé tout seul !), mérite d'être aussi riche que 10 millions de personnes.
On peut s'interroger sur l'usage qu'il peut faire d'une fortune qui dépasse largement ses besoins personnels, mais l'origine de la fortune peut très bien s'expliquer sans fraude.
Impossible de se prononcer en bloc.
Il faudrait regarder au cas par cas.
Cela dit, si la fortune a été constituée dans le cadre d'une relation commerciale normale, on peut quand même faire l'hypothèse qu'ils ont effectivement amélioré la vie de beaucoup de gens, de facon indirecte et discrète parfois (les industriels qui fabriquent des machines-outils font des choses très utiles mais inconnues du grand public).
En effet, le client n'achète que s'il y trouve son compte, ou du moins s'il pense le trouver. Il y a beaucoup de produits qui touchent des centaines de millions de consommateurs. Si ces derniers sont libres et s'ils sont satisfaits, je ne vois pas est le problème. Tu peux ne pas aimer Coca-Cola, mais personne ne t'oblige à en boire. Tu peux penser que Mc Donald, c'est de la junk-food, n'empêche que des centaines de millions de personnes aiment ça et vont dans leurs restaurants, alors qu'elles pourraient très bien aller ailleurs.
Il est vrai que la relation commerciale peut être faussée, par exemple quand un industriel fait pression pour que le gouvernement interdise son propre produit, parce que le brevet arrive à expiration. Il y a le problème des marchés captifs, des professions réglementées sans justification valable, des vices cachés, des publicités mensongères, des détournements de fonds, des externalités et j'en passe. Il y a dans les multinationales des noms reconnus de la crapulerie: Dupont de Nemours, la De Beers ont des origines plus que répugnantes.
Mais tout cela mérite un inventaire. On ne condamne pas sans preuves, pas même les riches. Et on ne juge pas les gens collectivement, pas même les amiraux.
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- palomitaNeoprof expérimenté
Ton post m'interpelle, justement, parce que je suis en train de lire La stratégie du choc, la montée d'un capitalisme du désastre, de Naomi Klein, où la version des faits est bien différente . Elle explique comment les idées friedmaniennes et leur mise en oeuvre par les Chicago Boys a conduit aux dictatures ultra-violentes mises en place au Chili et en Argentine . Je te conseille vivement la lecture de cet ouvrage très éclairant.egomet a écrit:Attaque vile et hors sujet.neomath a écrit:Milton Friedman : un grand admirateur de Pinochet, qui lui a inspiré sa politique économique.egomet a écrit:C'est le fameux exemple du crayon, donné par Milton Friedman. Il a fallu le travail des bûcherons, des mineurs, des métallurgistes, des transporteurs etc. pour fabriquer le moindre crayon. À certaines étapes du processus, l'échange commercial permet de se passer de chef et de coopérer efficacement et volontairement. Le bûcheron n'a pas vraiment besoin de savoir à quoi va servir le bois qu'il coupe. Il n'a pas besoin d'avoir envie de fabriquer un crayon. Il lui suffit de savoir qu'il y a des gens prêts à acheter telle qualité de bois à tel prix. Bien sûr, cette absence de chef n'est vraie qu'à certaines échelles.
Si tu refuses les mécanismes du marché en revanche, il te faudra toujours un chef pour prendre les décisions.
Nous n'avons clairement pas la même notion de ce qu'est la liberté.
Friedman a fait une visite au Chili et écrit une lettre à Pinochet pour lui donner les conseils qu'il demandait, et qu'il a assez peu suivis.
Friedman aurait-il dû refuser purement et simplement de répondre aux questions?
Quand bien même auraient-ils été amis, cela suffirait-il à invalider toutes les idées de l'économiste? À ce compte, on pourrait faire le tour des amitiés communistes.
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"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit"
Oscar wilde.
- egometDoyen
palomita a écrit:Ton post m'interpelle, justement, parce que je suis en train de lire La stratégie du choc, la montée d'un capitalisme du désastre, de Naomi Klein, où la version des faits est bien différente . Elle explique comment les idées friedmaniennes et leur mise en oeuvre par les Chicago Boys a conduit aux dictatures ultra-violentes mises en place au Chili et en Argentine . Je te conseille vivement la lecture de cet ouvrage très éclairant.egomet a écrit:Attaque vile et hors sujet.neomath a écrit:
Milton Friedman : un grand admirateur de Pinochet, qui lui a inspiré sa politique économique.
Nous n'avons clairement pas la même notion de ce qu'est la liberté.
Friedman a fait une visite au Chili et écrit une lettre à Pinochet pour lui donner les conseils qu'il demandait, et qu'il a assez peu suivis.
Friedman aurait-il dû refuser purement et simplement de répondre aux questions?
Quand bien même auraient-ils été amis, cela suffirait-il à invalider toutes les idées de l'économiste? À ce compte, on pourrait faire le tour des amitiés communistes.
Je ne suis pas un expert de l'histoire du Chili, mais d'après ce que j'ai pu lire, Pinochet a pris le pouvoir au cours de l'année 74, sans véritable doctrine économique.
Les tentatives collectivistes du gouvernement Allende avaient échoué et ce gouvernement a lui-même pris une tournure de plus en plus autoritaire, violant tous les accords électoraux qui lui avaient permis d'arriver au pouvoir en 70, malgré un score de 36% des votants seulement (le mode de scrutin à un seul tour favorisait les accords entre partis).
Le gouvernement Allende avait frappé très fort dans ses réformes économiques: augmentation massive des salaires, blocage des prix, nationalisations, planification, hyperinflation etc. C'était un fiasco total. On en était arrivé au rationnement des denrées de base! Allende a réagi comme si son élection lui donnait autorité pour aller jusqu'au bout de tout son programme.
La crise politique est arrivée à un tel point qu'Allende a demandé un plébiscite pour éviter d'être destitué par le parlement.
C'est là que l'armée est intervenue et que Pinochet a pris le pouvoir.
J'ai cru comprendre qu'il n'avait pas alors de projet de gouvernement bien établi. Il voulait simplement une politique qui ne soit pas communiste. Et c'est alors qu'il a demandé l'avis des Chicago boys. Friedman a été invité en 75 pour donner des conférences au Chili et Pinochet a profité de sa visite pour lui demander conseil. Leur rencontre en tout cas date d'après la prise du pouvoir. Et la contribution personnelle de Friedman se limite, semble-t-il, à une seule lettre, qui n'a d'ailleurs rien de choquant, si ce n'est le fait qu'il s'abstient d'évoquer le coup d'Etat et la répression (à quoi cela aurait-il servi?), pour se concentrer sur les problèmes techniques du redressement économique.
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- senaNiveau 8
Le rôle des Etats-Unis dans la tentative de ruiner l'économie chilienne sous Allende ne doit pas être oublié!
- egometDoyen
En effet, la CIA était déjà bien adepte des coups tordus, mais c'est sans rapport avec les économistes de Chicago.
Et ça ne change rien au fait que les politiques d'Allende ont conduit son pays dans une impasse.
Les régimes marxistes, avec tous les territoires et toute la population qu'ils contrôlaient, ne se sont pas effondrés à cause de l'impérialisme américain, même si ce dernier a pu jouer un rôle accélérateur, notamment avec la course aux armements et en fournissant un point de comparaison. Les régimes marxistes se sont surtout effondrés à cause de leurs contradictions internes.
Pour en revenir à Allende, rien que la combinaison de l'augmentation arbitraire des salaires et du blocage des prix devait logiquement aboutir à une pénurie. C'était réglé comme du papier à musique. On ne méprise pas impunément la loi de l'offre et de la demande.
Et ça ne change rien au fait que les politiques d'Allende ont conduit son pays dans une impasse.
Les régimes marxistes, avec tous les territoires et toute la population qu'ils contrôlaient, ne se sont pas effondrés à cause de l'impérialisme américain, même si ce dernier a pu jouer un rôle accélérateur, notamment avec la course aux armements et en fournissant un point de comparaison. Les régimes marxistes se sont surtout effondrés à cause de leurs contradictions internes.
Pour en revenir à Allende, rien que la combinaison de l'augmentation arbitraire des salaires et du blocage des prix devait logiquement aboutir à une pénurie. C'était réglé comme du papier à musique. On ne méprise pas impunément la loi de l'offre et de la demande.
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- AshtrakFidèle du forum
egomet a écrit:
On ne méprise pas impunément la loi de l'offre et de la demande.
C'est beau, on dirait du Adam Smith !
Avec les leçons que tu nous donnes Egomet, je me demande pourquoi tu n'as pas choisi l'Economie comme spécialité. Comme tout à l'air simple ! Ah si je t'avais eu comme prof, j'aurais sans doute évité toutes ces heures de dur labeur à essayer de saisir les subtilités de la discipline.
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Un âne dit toujours ce qu'il pense : hi-han !
- neomathÉrudit
Pour une fois je suis d'accord avec vous ... :lol:egomet a écrit:palomita a écrit:Ton post m'interpelle, justement, parce que je suis en train de lire La stratégie du choc, la montée d'un capitalisme du désastre, de Naomi Klein, où la version des faits est bien différente . Elle explique comment les idées friedmaniennes et leur mise en oeuvre par les Chicago Boys a conduit aux dictatures ultra-violentes mises en place au Chili et en Argentine . Je te conseille vivement la lecture de cet ouvrage très éclairant.egomet a écrit:
Attaque vile et hors sujet.
Friedman a fait une visite au Chili et écrit une lettre à Pinochet pour lui donner les conseils qu'il demandait, et qu'il a assez peu suivis.
Friedman aurait-il dû refuser purement et simplement de répondre aux questions?
Quand bien même auraient-ils été amis, cela suffirait-il à invalider toutes les idées de l'économiste? À ce compte, on pourrait faire le tour des amitiés communistes.
Je ne suis pas un expert de l'histoire du Chili,
Rappel des faits. Les problèmes économiques du Chili sous Allende ont une cause principale : la grève des camionneurs, qui a duré des mois, et qui a complètement paralysé ce pays à la géographie particulière (en gros un long couloir entre mer et montagne). Or le temps a passé, les archives se sont ouvertes, ils est maintenant établi que les camionneurs en grève étaient financés par les USA (il gagnaient davantage à bloquer le pays qu'à rouler sur les routes).
Pourquoi ? Pour punir le Chili pour s'être réapproprié ses propres richesses (la nationalisation du cuivre).
Mais rien là qui choque un bon libéral. Tout le monde a compris depuis longtemps que pour eux la liberté, c'est celle du renard dans le poulailler.
- JPhMMDemi-dieu
Vous oui, donc ?neomath a écrit:Pour une fois je suis d'accord avec vous ... :lol:egomet a écrit:palomita a écrit:
Ton post m'interpelle, justement, parce que je suis en train de lire La stratégie du choc, la montée d'un capitalisme du désastre, de Naomi Klein, où la version des faits est bien différente . Elle explique comment les idées friedmaniennes et leur mise en oeuvre par les Chicago Boys a conduit aux dictatures ultra-violentes mises en place au Chili et en Argentine . Je te conseille vivement la lecture de cet ouvrage très éclairant.
Je ne suis pas un expert de l'histoire du Chili,
Rappel des faits. Les problèmes économiques du Chili sous Allende ont une cause principale : la grève des camionneurs, qui a duré des mois, et qui a complètement paralysé ce pays à la géographie particulière (en gros un long couloir entre mer et montagne). Or le temps a passé, les archives se sont ouvertes, ils est maintenant établi que les camionneurs en grève étaient financés par les USA (il gagnaient davantage à bloquer le pays qu'à rouler sur les routes).
Pourquoi ? Pour punir le Chili pour s'être réapproprié ses propres richesses (la nationalisation du cuivre).
Mais rien là qui choque un bon libéral. Tout le monde a compris depuis longtemps que pour eux la liberté, c'est celle du renard dans le poulailler.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ParatgeNeoprof expérimenté
Ne manque plus que la « main invisible du marché ».
Remplacer « main invisible » par Dieu ou la Providence, ça fait le même effet.
Remplacer « main invisible » par Dieu ou la Providence, ça fait le même effet.
- egometDoyen
Ashtrak a écrit:egomet a écrit:
On ne méprise pas impunément la loi de l'offre et de la demande.
C'est beau, on dirait du Adam Smith !
Avec les leçons que tu nous donnes Egomet, je me demande pourquoi tu n'as pas choisi l'Economie comme spécialité. Comme tout à l'air simple ! Ah si je t'avais comme prof, j'aurais sans doute évité toutes ces heures de dur labeur à essayer de saisir les subtilités de la discipline.
Comme on disait plus haut, il y a des décisions qui relèvent de la politique et il y a des mécanismes de base.
La loi de l'offre et de la demande en fait partie. Ce n'est pas une loi instituée qu'on pourrait abroger.
On peut à la rigueur décider de la compenser, pour permettre aux pauvres d'accéder à certains biens par exemple. Mais il faut, pour cela, tenir compte de la force que ce mécanisme exerce, et exercer une force au moins égale en retour, de facon constante. Autrement dit, forcer les prix a un coût. On y arrive plus ou moins bien avec des subventions, mais les lois du maximum aboutissent très vite à des pénuries, parce qu'elles font comme si le problème n'existait tout simplement pas.
Mais éclaire-moi sur les subtilités, il ne faut jamais rater une occasion de s'instruire. Tiens, encore une formule à l'emporte-pièce.
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- JPhMMDemi-dieu
Et le Comité des 300 (cf le titre du topic :lol: ) qui dirige tout cela en sous-mainParatge a écrit:Ne manque plus que la « main invisible du marché ».
Remplacer « main invisible » par Dieu ou la Providence, ça fait le même effet.
Mais laissons plutôt les Experts s'exprimer, plutôt que de polluer le fil.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- egometDoyen
Bien sûr que c'est choquant, scandaleux, tout ce que tu voudras. Mais c'est sans rapport avec le libéralisme. Le libéralisme n'a jamais préconisé de manipuler les syndicats pour paralyser un Etat.neomath a écrit:Pour une fois je suis d'accord avec vous ... :lol:egomet a écrit:palomita a écrit:
Ton post m'interpelle, justement, parce que je suis en train de lire La stratégie du choc, la montée d'un capitalisme du désastre, de Naomi Klein, où la version des faits est bien différente . Elle explique comment les idées friedmaniennes et leur mise en oeuvre par les Chicago Boys a conduit aux dictatures ultra-violentes mises en place au Chili et en Argentine . Je te conseille vivement la lecture de cet ouvrage très éclairant.
Je ne suis pas un expert de l'histoire du Chili,
Rappel des faits. Les problèmes économiques du Chili sous Allende ont une cause principale : la grève des camionneurs, qui a duré des mois, et qui a complètement paralysé ce pays à la géographie particulière (en gros un long couloir entre mer et montagne). Or le temps a passé, les archives se sont ouvertes, ils est maintenant établi que les camionneurs en grève étaient financés par les USA (il gagnaient davantage à bloquer le pays qu'à rouler sur les routes).
Pourquoi ? Pour punir le Chili pour s'être réapproprié ses propres richesses (la nationalisation du cuivre).
Mais rien là qui choque un bon libéral. Tout le monde a compris depuis longtemps que pour eux la liberté, c'est celle du renard dans le poulailler.
Faire de cette grève la cause principale est vraiment naïf. Cause immédiate, je veux bien. Étincelle qui met le feu aux poudres, très bien. Comment se fait-il qu'une telle stratégie ait réussi? Il fallait une base économique déjà fragile. La grève peut expliquer une pénurie ponctuelle, mais pas l'hyperinflation par exemple.
Quant au renard libre, dans le genre formule simpliste, ça se pose. Après ça, on peut critiquer ma vision de la loi de l'offre et de la demande, ou plutôt le résumé que j'en fais...
Enfin, quand on commence avec des "suceurs de sang", on ne peut pas s'attendre à de la nuance.
Mais je veux bien revenir sur cette métaphore. Le libéral veut des lois qui protègent les biens et les personnes. Le libéral n'est pas anarchiste, en général. Il faut mettre en prison les renards. Mais ce qui fait le plus peur au libéral, c'est que le renard puisse prendre purement et simplement le contrôle du poulailler, que le législateur lui-même soit un renard. Et quelque chose me dit que ça pourrait bien être le cas, y compris chez les socialistes, communistes et autres -istes bourrés de vertu.
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- egometDoyen
JPhMM a écrit:Et le Comité des 300 (cf le titre du topic :lol: ) qui dirige tout cela en sous-mainParatge a écrit:Ne manque plus que la « main invisible du marché ».
Remplacer « main invisible » par Dieu ou la Providence, ça fait le même effet.
Mais laissons plutôt les Experts s'exprimer, plutôt que de polluer le fil.
Ah! Parce que maintenant, en plus d'être hyper-riches, ils forment un comité? Ca, c'est une nouvelle intéressante!
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- JPhMMDemi-dieu
En cercles même. La démocratie n'y survivra pas !egomet a écrit:JPhMM a écrit:Et le Comité des 300 (cf le titre du topic :lol: ) qui dirige tout cela en sous-mainParatge a écrit:Ne manque plus que la « main invisible du marché ».
Remplacer « main invisible » par Dieu ou la Providence, ça fait le même effet.
Mais laissons plutôt les Experts s'exprimer, plutôt que de polluer le fil.
Ah! Parce que maintenant, en plus d'être hyper-riches, ils forment un comité? Ca, c'est une nouvelle intéressante!
Les Illuminati.
Moi tu sais, j'y connais rien, faut demander aux experts.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- AshtrakFidèle du forum
egomet a écrit:Ashtrak a écrit:egomet a écrit:
On ne méprise pas impunément la loi de l'offre et de la demande.
C'est beau, on dirait du Adam Smith !
Avec les leçons que tu nous donnes Egomet, je me demande pourquoi tu n'as pas choisi l'Economie comme spécialité. Comme tout à l'air simple ! Ah si je t'avais comme prof, j'aurais sans doute évité toutes ces heures de dur labeur à essayer de saisir les subtilités de la discipline.
Mais éclaire-moi sur les subtilités, il ne faut jamais rater une occasion de s'instruire. Tiens, encore une formule à l'emporte-pièce.
Non, je ne pense pas en avoir envie. Je suis de toute façon certain que l'on se retrouvera sur d'autres sujets
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- egometDoyen
Certes.
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- ElaïnaDevin
neomath a écrit:Peut être parce que l'économie ce n'est pas seulement la haute finance mais aussi le monde des entreprises et de "l'économie réelle". Et qu'en ces matières ce monsieur n'a aucune expérience particulière.JPhMM a écrit:Disons que je ne comprends pas bien pourquoi le passé de ce monsieur le disqualifierait pour la fonction de ministre de l'économie.sena a écrit:
Remarque pour le moins simpliste, non?
A ce titre-là, il me semble que la nomination Najat Vallaud-Belkacem à la tête de l'EN est bien plus choquante.
- palomitaNeoprof expérimenté
Egomet, lis les pages 100 à 199 de l'ouvrage que j'ai cité plus haut, relatives au Chili ( en édition de poche Babel)et on en reparle , si tu veux.egomet a écrit:Bien sûr que c'est choquant, scandaleux, tout ce que tu voudras. Mais c'est sans rapport avec le libéralisme. Le libéralisme n'a jamais préconisé de manipuler les syndicats pour paralyser un Etat.neomath a écrit:Pour une fois je suis d'accord avec vous ... :lol:egomet a écrit:
Je ne suis pas un expert de l'histoire du Chili,
Rappel des faits. Les problèmes économiques du Chili sous Allende ont une cause principale : la grève des camionneurs, qui a duré des mois, et qui a complètement paralysé ce pays à la géographie particulière (en gros un long couloir entre mer et montagne). Or le temps a passé, les archives se sont ouvertes, ils est maintenant établi que les camionneurs en grève étaient financés par les USA (il gagnaient davantage à bloquer le pays qu'à rouler sur les routes).
Pourquoi ? Pour punir le Chili pour s'être réapproprié ses propres richesses (la nationalisation du cuivre).
Mais rien là qui choque un bon libéral. Tout le monde a compris depuis longtemps que pour eux la liberté, c'est celle du renard dans le poulailler.
Faire de cette grève la cause principale est vraiment naïf. Cause immédiate, je veux bien. Étincelle qui met le feu aux poudres, très bien. Comment se fait-il qu'une telle stratégie ait réussi? Il fallait une base économique déjà fragile. La grève peut expliquer une pénurie ponctuelle, mais pas l'hyperinflation par exemple.
Quant au renard libre, dans le genre formule simpliste, ça se pose. Après ça, on peut critiquer ma vision de la loi de l'offre et de la demande, ou plutôt le résumé que j'en fais...
Enfin, quand on commence avec des "suceurs de sang", on ne peut pas s'attendre à de la nuance.
Mais je veux bien revenir sur cette métaphore. Le libéral veut des lois qui protègent les biens et les personnes. Le libéral n'est pas anarchiste, en général. Il faut mettre en prison les renards. Mais ce qui fait le plus peur au libéral, c'est que le renard puisse prendre purement et simplement le contrôle du poulailler, que le législateur lui-même soit un renard. Et quelque chose me dit que ça pourrait bien être le cas, y compris chez les socialistes, communistes et autres -istes bourrés de vertu.
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Oscar wilde.
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