- Manon88Niveau 3
Bonjour à tous,
je me permets (encore !) de créer un post concernant mon travail de classe. (J'ai une tonne de questions à poser et je ne veux pas non plus harceler mon tuteur...)
Donc voilà, j'étudie la Farce de maître Pathelin et j'aimerais y intégrer "l'évolution des mots" (dixit le programme). Je voudrais partir de l'acte II scène 2 où Pathelin s'exprime en patois pour faire réaliser à mes élèves la complexité de la langue et en étudier par la suite l'évolution. Cela vous semble-t-il cohérent ? J'essaie de faire le lien entre mes différents cours donc ce serait le moyen de leur montrer la continuité du français. Comment travaillez-vous l'évolution de la langue ? J'avoue que j'ai l'impression de manquer d'outils...
En vous remerciant d'avance de vos réponses.
je me permets (encore !) de créer un post concernant mon travail de classe. (J'ai une tonne de questions à poser et je ne veux pas non plus harceler mon tuteur...)
Donc voilà, j'étudie la Farce de maître Pathelin et j'aimerais y intégrer "l'évolution des mots" (dixit le programme). Je voudrais partir de l'acte II scène 2 où Pathelin s'exprime en patois pour faire réaliser à mes élèves la complexité de la langue et en étudier par la suite l'évolution. Cela vous semble-t-il cohérent ? J'essaie de faire le lien entre mes différents cours donc ce serait le moyen de leur montrer la continuité du français. Comment travaillez-vous l'évolution de la langue ? J'avoue que j'ai l'impression de manquer d'outils...
En vous remerciant d'avance de vos réponses.
- Gwen59gcNiveau 7
personnellement je l'ai travaillé l'an passé quand j'étudiais le chevalier de la charrette.
J'avais trouvé un document sur le net (weblettres peut être, je ne sais plus) que j'ai légèrement modifié afin que ce soit bien sur l'oeuvre que nous étudiions. Cela avait bien fonctionné. Il était constitué de 3 ou 4 exercices
le 1er une comparaison entre le texte en AF et celui en français contemporain => retrouver les différences / points communs (ils s'étaient alors rendus compte que peu de mots avaient totalement changés, on pouvait le plus souvent retrouver de quel mot il s'agissait mais que la construction des phrases était différente)
le 2nd un exercice sur les doublets savants et populaires pour voir qu'un mot en AF pouvait en donner 2 différents en français contemporain etc ...
Si je trouve le document je peux le mettre en fichier joint si ca t'intéresse, en sachant qu'à la base il n'est pas de moi, je n'ai fait que changer le texte...
J'avais trouvé un document sur le net (weblettres peut être, je ne sais plus) que j'ai légèrement modifié afin que ce soit bien sur l'oeuvre que nous étudiions. Cela avait bien fonctionné. Il était constitué de 3 ou 4 exercices
le 1er une comparaison entre le texte en AF et celui en français contemporain => retrouver les différences / points communs (ils s'étaient alors rendus compte que peu de mots avaient totalement changés, on pouvait le plus souvent retrouver de quel mot il s'agissait mais que la construction des phrases était différente)
le 2nd un exercice sur les doublets savants et populaires pour voir qu'un mot en AF pouvait en donner 2 différents en français contemporain etc ...
Si je trouve le document je peux le mettre en fichier joint si ca t'intéresse, en sachant qu'à la base il n'est pas de moi, je n'ai fait que changer le texte...
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2022-2024 : poste UPE2A 18h
2013-2022 : poste LM
2012-2013 : contractuelle LC en attendant les résultats du concours
- retraitéeDoyen
Quelques exos,sortis de l'ordo
HISTOIRE DE LA LANGUE
I La langue française vient pour l’essentiel du latin, non du latin classique, celui des lettrés, mais d’un latin populaire ( vulgaire ), celui des soldats et des colons. 80% du vocabulaire français est d’origine latine.
Mais le fonds primitif du français n’est pas seulement constitué par le latin vulgaire. Il comprend aussi le celtique, que parlaient les Gaulois. De cet héritage celtique, il ne nous reste que quelques centaines de mots : alouette, bouleau, charrue, chêne, ruche, soc, chemin, etc.
Ce fonds primitif comporte aussi des mots germaniques, ceux que nous ont amenés les grandes invasions, et les Francs. Les mots germaniques sont surtout des mots relatifs à la guerre, aux armes, ou des mots relatifs aux institutions. Haubert, heaume, guerre, franc, gagner, honte, riche.
II À ce fonds primitif, il faut ajouter tous les mots empruntés par la langue, au cours des siècles, à d’autres langues ( emprunts de civilisation).
Ces emprunts sont de deux sortes : Emprunts aux langues anciennes, latin et grec, et emprunts à des langues étrangères.
1 Les emprunts au latin et au grec.
Pendant tout le Moyen-Âge et jusqu’au XVIème siècle, les savants et les lettrés écrivent en latin.
Quand ils veulent écrire en français, le lexique de base, d’origine populaire, ne parvient pas à couvrir les besoins liés à l’évolution de la civilisation, en particulier les sciences et les techniques. Il fallait enrichir ce lexique. On a donc fait appel au latin et au grec, et on a décalqué des mots, qui, ainsi, restent très proches des formes initiales.
Germinatio a donné germination, fragilis a donné fragile, separare a donné séparer, natalem a donné natal.
Actuellement, on continue à utiliser des racines latines et grecques pour baptiser les notions nouvelles, les choses nouvelles , dans le domaine scientifique et technique., ou dans le domaine médical. Ainsi, le microscope, le téléphone, l’hydrothérapie, sont bâtis à partir de racines grecques.
Quelques mots latins sont passés tels quels en français.
Album, agenda, lavabo, maximum, minimum, omnibus , casus belli, modus vivendi, nec plus ultra, numerus clausus, persona grata, a contrario, ad libitum, a fortiori, a priori, a posteriori, bis, etc
Parfois, les mots d’origine savante sont venus redoubler (voire tripler) un mot français d’origine populaire. Un mot latin avait donné un mot français par formation populaire, et on a repris le même mot latin pour créer un mot français savant. Ces mots dérivant d’un même mot latin s’appellent des doublets.
Ainsi, le latin hospitalem a donné hôtel par formation populaire, et hôpital par formation savante.
Auscultare a donné écouter et ausculter.
Remarque : le mot de formation populaire, qui s’est formé au cours des siècles, est toujours plus court, et souvent très différent du mot latin qui lui a donné naissance. Le mot de formation savante est , au contraire, très voisin du mot latin.
Comparons sevrer et séparer au latin separare. Le verbe sevrer est de formation populaire, il a subi une évolution phonétique, alors que séparer ressemble au verbe latin.
2 Les emprunts aux autres langues.
Ils sont étroitement liés à l’histoire, qui a mis en relations les Français avec d’autres peuples, d’autres civilisations.
a) Mots d’origine arabe, empruntés au Moyen-Âge et lors de la colonisation de l’Afrique du Nord (ces derniers souvent argotiques)
alchimie, alcool, algèbre, amiral, chiffre, zéro, gazelle, nadir, zénith, ramdam, nouba, zouave, toubib, klebs, etc. Nombre d’étoiles ont aussi des noms arabes. Aldébaran, par exemple.
b) D’origine italienne, empruntés lors des guerres d’Italie, à la Renaissance, puis au XVIIIème siècle. Le vocabulaire musical, en particulier, est emprunté à l’italien.
Balcon, banque, bouffon, boussole, concerto, confetti, escadron, fresque, graffiti, opéra, pittoresque, scénario, solfège, soldat, ténor etc.
c) D’origine allemande, empruntés surtout au XVIème et XVIIème siècles.
Bière, bivouac, trinquer, chenapan, choucroute, espiègle, képi, obus, vasistassabre, valse.
d) D’origine espagnole.
Adjudant, cédille, guérilla, hâbleur, matamore, moustique, romance, sieste.
Remarque : l’espagnol a aussi servi de relais pour des mots d’Amérique du Sud, empruntés aux civilisations précolombiennes. Chocolat, par exemple, vient de l’aztèque.
e) D’origine russe, empruntés surtout au XIXème siècle
Isba, cosaque, mazout, mammouth, moujik, samovar, steppe.
f) D’origine anglaise ou américaine. Très nombreux emprunts au XIXème et XXème siècles. D’autres mots plus anciens ont été francisés.
Redingote, barman, paquebot, bifteck, grog, sandwich, record, rosbif, sketch.
Remarque : certains mots ont fait l’aller et retour entre la France et l’Angleterre. L’Angleterre, au Moyen-Âge, a été gouvernée par des rois d’origine française, Guillaume le Conquérant était Duc de Normandie, Henri Plantagenet était duc d’Anjou, et son épouse Aliénor était Duchesse d’Aquitaine, et avait été Reine de France. La cour parlait en Ancien Français, en un dialecte appelé l’Anglo-Normand. Des œuvres littéraires,comme Tristan et Iseut, ou les Lais de Marie de France, sont écrits dans ce dialecte. Le roi Richard Cœur de Lion était un poète, et écrivait en vieux français.
Des mots français sont donc passés en Angleterre, où ils se sont acclimatés. Ultérieurement, ils sont revenus en français, sous leur forme modifiée.
Ainsi, flirter correspond au verbe fleureter, conter fleurette, c’est à dire faire la cour en disant des mots tendres.
Sport vient de l’ancien français desport (se desporter = s’ébattre, faire de l’exercice, s’amuser)
Square vient de esquerre ( moderne équerre ), de la famille de quatre, carré.
Tunnel vient de tonnelle.
g) Bien d’autres langues ont fourni des mots au français. Mais également les parlers régionaux, le breton, le provençal. N’oublions pas non plus l’argot.
baragouin, biniou, dolmen, cabas, cigale,etc
EXERCICES
1. Chacun des mots latins cités ci-dessous a donné naissance à deux mots français, I’un de formation populaire, I'autre de formation savante. Nous indiquons le premier. Cherchez le second.
Cumulare : combler
carbonem : charbon
acrem : aigre
mutare : muer
pastorem : pâtre
directum : droit
recuperare : recouvrer
fabricam : forge
legalem : loyal
Auscultare : écouter
armaturam : armure
securitatem : sûreté
masticare : mâcher
hospitale : hôtel
primarium : premier
simulare : sembler
sacramentum : serment
rigidum : raide
2. Les douze mots suivants, présentés en ordre dispersé, forment deux à deux des doublets. Associez-les dans le tableau, et cherchez leur étymologie.
Apprendre / délié /étroit / âpreté / porche / cueillette /aspérité / portique / délicat / collecte / strict / appréhender
Latin Mot savant Mot populaire
3. A un nom correspond souvent un adjectif de formation savante. Voici des noms, dont l’étymologie latine vous est indiquée. A partir de cette étymologie, retrouvez l’adjectif de formation savante, et utilisez-le dans un groupe nominal.
exemple : île (insulam), insulaire. Un climat insulaire.
bête (bestiam)
cercle (cIrculum)
ciel (caelum)
cuir {corium)
eau(aquam)
fièvre {febrim)
empire (imperium)
étude (studium)
fable (fabulam)
fruit (fructum)
nez (nasum)
nuit (noctem
œil (oculum)
voix (vocem)
4. Les mots grecs suivants entrent dans la formation d'un ou de plusieurs mots français. Pour chacun d'eux citez au moins un de ces mots.
ophtalmos (œil)
biblion (livre)
hippos (cheval)
pneuma (souffle)
arithmos (nombre)
dromas (coureur)
lithos (pierre)
zôon (être vivant)
pharmakon (remède)
khronos (temps).
5. Indiquez les mots français issus de chacun des mots étrangers suivants.
ITALIEN :
all'arme (aux armes)
ciarlatano (bavard)
poltrone (poulain)
ESPAGNOL :
algarada (escarmouche)
cedilla (petit c)
negro (noir)
pecadillo (petit péché).
ALLEMAND :
kaeppi (petit bonnet)
lustig (gai)
ross (cheval)
potasche (cendre de pot)
ANGLAIS :
box (coup)
bowl (jatte)
dog (chien)
drag((crochet)
ridingcoat (vêtement pour aller à cheval)
.
HISTOIRE DE LA LANGUE
I La langue française vient pour l’essentiel du latin, non du latin classique, celui des lettrés, mais d’un latin populaire ( vulgaire ), celui des soldats et des colons. 80% du vocabulaire français est d’origine latine.
Mais le fonds primitif du français n’est pas seulement constitué par le latin vulgaire. Il comprend aussi le celtique, que parlaient les Gaulois. De cet héritage celtique, il ne nous reste que quelques centaines de mots : alouette, bouleau, charrue, chêne, ruche, soc, chemin, etc.
Ce fonds primitif comporte aussi des mots germaniques, ceux que nous ont amenés les grandes invasions, et les Francs. Les mots germaniques sont surtout des mots relatifs à la guerre, aux armes, ou des mots relatifs aux institutions. Haubert, heaume, guerre, franc, gagner, honte, riche.
II À ce fonds primitif, il faut ajouter tous les mots empruntés par la langue, au cours des siècles, à d’autres langues ( emprunts de civilisation).
Ces emprunts sont de deux sortes : Emprunts aux langues anciennes, latin et grec, et emprunts à des langues étrangères.
1 Les emprunts au latin et au grec.
Pendant tout le Moyen-Âge et jusqu’au XVIème siècle, les savants et les lettrés écrivent en latin.
Quand ils veulent écrire en français, le lexique de base, d’origine populaire, ne parvient pas à couvrir les besoins liés à l’évolution de la civilisation, en particulier les sciences et les techniques. Il fallait enrichir ce lexique. On a donc fait appel au latin et au grec, et on a décalqué des mots, qui, ainsi, restent très proches des formes initiales.
Germinatio a donné germination, fragilis a donné fragile, separare a donné séparer, natalem a donné natal.
Actuellement, on continue à utiliser des racines latines et grecques pour baptiser les notions nouvelles, les choses nouvelles , dans le domaine scientifique et technique., ou dans le domaine médical. Ainsi, le microscope, le téléphone, l’hydrothérapie, sont bâtis à partir de racines grecques.
Quelques mots latins sont passés tels quels en français.
Album, agenda, lavabo, maximum, minimum, omnibus , casus belli, modus vivendi, nec plus ultra, numerus clausus, persona grata, a contrario, ad libitum, a fortiori, a priori, a posteriori, bis, etc
Parfois, les mots d’origine savante sont venus redoubler (voire tripler) un mot français d’origine populaire. Un mot latin avait donné un mot français par formation populaire, et on a repris le même mot latin pour créer un mot français savant. Ces mots dérivant d’un même mot latin s’appellent des doublets.
Ainsi, le latin hospitalem a donné hôtel par formation populaire, et hôpital par formation savante.
Auscultare a donné écouter et ausculter.
Remarque : le mot de formation populaire, qui s’est formé au cours des siècles, est toujours plus court, et souvent très différent du mot latin qui lui a donné naissance. Le mot de formation savante est , au contraire, très voisin du mot latin.
Comparons sevrer et séparer au latin separare. Le verbe sevrer est de formation populaire, il a subi une évolution phonétique, alors que séparer ressemble au verbe latin.
2 Les emprunts aux autres langues.
Ils sont étroitement liés à l’histoire, qui a mis en relations les Français avec d’autres peuples, d’autres civilisations.
a) Mots d’origine arabe, empruntés au Moyen-Âge et lors de la colonisation de l’Afrique du Nord (ces derniers souvent argotiques)
alchimie, alcool, algèbre, amiral, chiffre, zéro, gazelle, nadir, zénith, ramdam, nouba, zouave, toubib, klebs, etc. Nombre d’étoiles ont aussi des noms arabes. Aldébaran, par exemple.
b) D’origine italienne, empruntés lors des guerres d’Italie, à la Renaissance, puis au XVIIIème siècle. Le vocabulaire musical, en particulier, est emprunté à l’italien.
Balcon, banque, bouffon, boussole, concerto, confetti, escadron, fresque, graffiti, opéra, pittoresque, scénario, solfège, soldat, ténor etc.
c) D’origine allemande, empruntés surtout au XVIème et XVIIème siècles.
Bière, bivouac, trinquer, chenapan, choucroute, espiègle, képi, obus, vasistassabre, valse.
d) D’origine espagnole.
Adjudant, cédille, guérilla, hâbleur, matamore, moustique, romance, sieste.
Remarque : l’espagnol a aussi servi de relais pour des mots d’Amérique du Sud, empruntés aux civilisations précolombiennes. Chocolat, par exemple, vient de l’aztèque.
e) D’origine russe, empruntés surtout au XIXème siècle
Isba, cosaque, mazout, mammouth, moujik, samovar, steppe.
f) D’origine anglaise ou américaine. Très nombreux emprunts au XIXème et XXème siècles. D’autres mots plus anciens ont été francisés.
Redingote, barman, paquebot, bifteck, grog, sandwich, record, rosbif, sketch.
Remarque : certains mots ont fait l’aller et retour entre la France et l’Angleterre. L’Angleterre, au Moyen-Âge, a été gouvernée par des rois d’origine française, Guillaume le Conquérant était Duc de Normandie, Henri Plantagenet était duc d’Anjou, et son épouse Aliénor était Duchesse d’Aquitaine, et avait été Reine de France. La cour parlait en Ancien Français, en un dialecte appelé l’Anglo-Normand. Des œuvres littéraires,comme Tristan et Iseut, ou les Lais de Marie de France, sont écrits dans ce dialecte. Le roi Richard Cœur de Lion était un poète, et écrivait en vieux français.
Des mots français sont donc passés en Angleterre, où ils se sont acclimatés. Ultérieurement, ils sont revenus en français, sous leur forme modifiée.
Ainsi, flirter correspond au verbe fleureter, conter fleurette, c’est à dire faire la cour en disant des mots tendres.
Sport vient de l’ancien français desport (se desporter = s’ébattre, faire de l’exercice, s’amuser)
Square vient de esquerre ( moderne équerre ), de la famille de quatre, carré.
Tunnel vient de tonnelle.
g) Bien d’autres langues ont fourni des mots au français. Mais également les parlers régionaux, le breton, le provençal. N’oublions pas non plus l’argot.
baragouin, biniou, dolmen, cabas, cigale,etc
EXERCICES
1. Chacun des mots latins cités ci-dessous a donné naissance à deux mots français, I’un de formation populaire, I'autre de formation savante. Nous indiquons le premier. Cherchez le second.
Cumulare : combler
carbonem : charbon
acrem : aigre
mutare : muer
pastorem : pâtre
directum : droit
recuperare : recouvrer
fabricam : forge
legalem : loyal
Auscultare : écouter
armaturam : armure
securitatem : sûreté
masticare : mâcher
hospitale : hôtel
primarium : premier
simulare : sembler
sacramentum : serment
rigidum : raide
2. Les douze mots suivants, présentés en ordre dispersé, forment deux à deux des doublets. Associez-les dans le tableau, et cherchez leur étymologie.
Apprendre / délié /étroit / âpreté / porche / cueillette /aspérité / portique / délicat / collecte / strict / appréhender
Latin Mot savant Mot populaire
3. A un nom correspond souvent un adjectif de formation savante. Voici des noms, dont l’étymologie latine vous est indiquée. A partir de cette étymologie, retrouvez l’adjectif de formation savante, et utilisez-le dans un groupe nominal.
exemple : île (insulam), insulaire. Un climat insulaire.
bête (bestiam)
cercle (cIrculum)
ciel (caelum)
cuir {corium)
eau(aquam)
fièvre {febrim)
empire (imperium)
étude (studium)
fable (fabulam)
fruit (fructum)
nez (nasum)
nuit (noctem
œil (oculum)
voix (vocem)
4. Les mots grecs suivants entrent dans la formation d'un ou de plusieurs mots français. Pour chacun d'eux citez au moins un de ces mots.
ophtalmos (œil)
biblion (livre)
hippos (cheval)
pneuma (souffle)
arithmos (nombre)
dromas (coureur)
lithos (pierre)
zôon (être vivant)
pharmakon (remède)
khronos (temps).
5. Indiquez les mots français issus de chacun des mots étrangers suivants.
ITALIEN :
all'arme (aux armes)
ciarlatano (bavard)
poltrone (poulain)
ESPAGNOL :
algarada (escarmouche)
cedilla (petit c)
negro (noir)
pecadillo (petit péché).
ALLEMAND :
kaeppi (petit bonnet)
lustig (gai)
ross (cheval)
potasche (cendre de pot)
ANGLAIS :
box (coup)
bowl (jatte)
dog (chien)
drag((crochet)
ridingcoat (vêtement pour aller à cheval)
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- retraitéeDoyen
Pathelin ne s'exprime pas en patois, mais en divers dialectes ! nuance !
- LefterisEsprit sacré
Merci Retraitée. Je vais sans vergogne faire une compil' avec ce que j'ai déjà comme exos ( voir le fil "comment gagner du temps" ).
En échange, pour meubler le temps et dépenser ta maigre pension, je me permets de te signaler (au cas où , peut-être l'as tu-utilisé pour ce cours) un excellent livre , pile dans le sujet, L'aventure des langues en Occident (H. Walter) et une Histoire de la langue française (de M. Huchon) récente en éd. Le Livre de Poche
En échange, pour meubler le temps et dépenser ta maigre pension, je me permets de te signaler (au cas où , peut-être l'as tu-utilisé pour ce cours) un excellent livre , pile dans le sujet, L'aventure des langues en Occident (H. Walter) et une Histoire de la langue française (de M. Huchon) récente en éd. Le Livre de Poche
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Nom d'utilisateurNiveau 10
Il est important d'ajouter que l'histoire de la langue ne se réduit pas à l'histoire des mots. Il s'agit aussi des manières de combiner les mots entre eux (syntaxe), de faire les phrases et les textes. Partout peut être soulignée l'importance de la diffusion de l'écriture, ses sphères d'emploi changeantes, puis le développement des procédés de reproduction de l'écrit, des copistes lettrés aux tweets et autres chats (miaou) et passant par Guntemberg. Enfin, l'histoire de la langue contient son extension territoriale (imposition d'une langue commune unique par les jacobins).
Tout cela peut être dit très vite, illustrations comprises.
Tout cela peut être dit très vite, illustrations comprises.
- CasparProphète
En tout cas bon courage car c'est très difficile de faire comprendre aux élèves que les langues ont une histoire, viennent de quelque part, évoluent et s'empruntent mutuellement des mots. Pour ma "bonne" quatrième, l'allemand vient du latin et le grec est une langue romane: y a du boulot!
- F.LemoineÉrudit
Il existe aussi cette somme (1500 pages) :
- Manon88Niveau 3
Merci de tous vos conseils !
Je prends note ! Je pense changer un peu mon cours à ce sujet !
Je prends note ! Je pense changer un peu mon cours à ce sujet !
- retraitéeDoyen
J'ai envoyé à Spinoza un vieux manuel de vocabulaire, utilisé à l'école primaire ( du cours moyen jusqu'au cours supérieur ). Je l'ai utilisé, en l'aménageant, de la 6e à la 3e ! Et on prétendra que le niveau monte.
Il y a des tas d'exercices intéressants dans la grammaire Hachette Mauffrey-Illi Cohen de 4e/3e. Je l'ai donnée, mais on la trouve sur internet.
Il y a des tas d'exercices intéressants dans la grammaire Hachette Mauffrey-Illi Cohen de 4e/3e. Je l'ai donnée, mais on la trouve sur internet.
- MandolineNiveau 6
retraitée a écrit:Autrefois, cela passait tout seul .
Vivre son présent dans la nostalgie du passé et la peur de l'avenir, est-ce vivre ?
- retraitéeDoyen
J'ai très bien vécu, et je compte profiter de ma retraite longtemps !
- CasparProphète
Merci pour cette perle de sagesse Mandoline.
- ValivalouNiveau 6
Merci Retraitée pour ces exercices. Ils viennent étoffer mon dossier perso!
En 6ème, j'ai travaillé l'histoire des mots via le vocabulaire du merveilleux, étant donné que nous sommes en pleine séquence sur le conte. J'essaie toujours de lier mes séances d'étude de la langue avec les œuvres étudiées et c'est parfois bien laborieux de trouver par quel lien.
Ici, j'ai pris plaisir à parler de la racine latine "canere" qui a donné chanter et enchanter pour débuter ma séquence. Nous avons ensuite évoqué les diverses dérivations, et significations du mot "sort".
A la rentrée, je vais continuer avec le sens propre / sens figuré avec des expressions liées au vocabulaire du merveilleux.
Les élèves y ont pris eux aussi beaucoup de plaisir et j'ai pu constater qu'ils avaient bien compris ces notions de racine (latine et grecque), de doublet et de dérivation.
En 6ème, j'ai travaillé l'histoire des mots via le vocabulaire du merveilleux, étant donné que nous sommes en pleine séquence sur le conte. J'essaie toujours de lier mes séances d'étude de la langue avec les œuvres étudiées et c'est parfois bien laborieux de trouver par quel lien.
Ici, j'ai pris plaisir à parler de la racine latine "canere" qui a donné chanter et enchanter pour débuter ma séquence. Nous avons ensuite évoqué les diverses dérivations, et significations du mot "sort".
A la rentrée, je vais continuer avec le sens propre / sens figuré avec des expressions liées au vocabulaire du merveilleux.
Les élèves y ont pris eux aussi beaucoup de plaisir et j'ai pu constater qu'ils avaient bien compris ces notions de racine (latine et grecque), de doublet et de dérivation.
- retraitéeDoyen
Un lien très précieux :
http://www.axl.cefan.ulaval.ca/francophonie/histlngfrn.htm
http://www.axl.cefan.ulaval.ca/francophonie/histlngfrn.htm
- DhaiphiGrand sage
Mandoline a écrit:Vivre son présent dans la nostalgie du passé et la peur de l'avenir, est-ce vivre ?retraitée a écrit:Autrefois, cela passait tout seul .
Se référer au passé pour dire que si cela s'est fait, cela peut se faire encore, avec de la volonté, n'est pas de la nostalgie.
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- retraitéeDoyen
Oui, Dhaiphi, c'est même avoir confiance dans l'avenir ! Cela s'appelle l'espérance (ne pas confondre avec l'ÉSPÉ rance )
Ceci dit, voici le vieux manuel de primaire dont je parlais.
Merci à Spinoza qui l'a scanné !
http://manuelsanciens.blogspot.fr/2013/06/ballot-fougerouse-le-vocabulaire-par-la_25.html
Ceci dit, voici le vieux manuel de primaire dont je parlais.
Merci à Spinoza qui l'a scanné !
http://manuelsanciens.blogspot.fr/2013/06/ballot-fougerouse-le-vocabulaire-par-la_25.html
- Spinoza1670Esprit éclairé
Et merci à toi de me l'avoir envoyé.
Pour des images plus grandes du manuel, voir ici.
Exemple :
Pour des images plus grandes du manuel, voir ici.
Exemple :
_________________
« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- F.LemoineÉrudit
Quand j'étais à la fac, en ancien français et en histoire de la langue, je me servais de (je les ai encore, mais je ne sais pas s'ils sont toujours édités) :
1. Greimas, Dictionnaire de l'Ancien Français (Larousse) ;
2. H. Bonnard, Synopsis de phonétique historique (Sedes) : très court, lumineux, avec exercices ;
3. Zink, Phonétique historique de l'Ancien Français (PUF) : un must je crois ;
4. Bonnard / Régnier, Petite Grammaire de l'Ancien Français (Magnard)
5. Raynaud de Lage, Introduction à l'Ancien Français (Sedes) ;
6. Perret, Introduction à l'histoire de la langue française (Sedes) ;
7. Laborderie, Précis de phonétique historique (Nathan) ;
8. Andrieux-Reix, Ancien français : fiches de vocabulaire (PUF, coll. Etudes littéraires) : TB !
9. Andrieux-Reix / Baumgartner, Ancien français : Exercices de morphologie (PUF, coll. Etudes littéraires) : TB !
1. Greimas, Dictionnaire de l'Ancien Français (Larousse) ;
2. H. Bonnard, Synopsis de phonétique historique (Sedes) : très court, lumineux, avec exercices ;
3. Zink, Phonétique historique de l'Ancien Français (PUF) : un must je crois ;
4. Bonnard / Régnier, Petite Grammaire de l'Ancien Français (Magnard)
5. Raynaud de Lage, Introduction à l'Ancien Français (Sedes) ;
6. Perret, Introduction à l'histoire de la langue française (Sedes) ;
7. Laborderie, Précis de phonétique historique (Nathan) ;
8. Andrieux-Reix, Ancien français : fiches de vocabulaire (PUF, coll. Etudes littéraires) : TB !
9. Andrieux-Reix / Baumgartner, Ancien français : Exercices de morphologie (PUF, coll. Etudes littéraires) : TB !
- retraitéeDoyen
J'en ai plusieurs à la maison, et je les ai prêtés à une ancienne élève qui présente l'agrégation !
La phonétique de Bourciez contenait aussi une introduction concernant l'histoire de la langue.
La phonétique de Bourciez contenait aussi une introduction concernant l'histoire de la langue.
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