Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

Hayette, de Bretigny-sur-Orge en région parisienne, déplore l'absence d'un vrai projet autour de la musique sur le temps périscolaire à l'école de Taïna, huit ans. Regroupées sur un après-midi, les activités sont facultatives et payantes - en fonction du quotient familial - entre 50 centimes et trois euros environ. « Ce qui n'aurait pas été un problème s'il y avait une initiation encadrée par des professionnels de l'enseignement musical et avec un objectif pédagogique. Pour l'instant, seuls les ateliers de chant encadrés par des animateurs sont proposés, et Taïna fait déjà du chant en classe. »

« Nous observons moins d’élèves sur les cours du mercredi après-midi, parce que les parents voient le temps extra-scolaire se réduire, et se tournent vers d’autres activités, notamment le sport », constate Vladimir Pronier, directeur du Conservatoire municipal de Vincennes en région parisienne. Ce grand conservatoire (980 élèves) propose une filière dédiée à la musique et une autre dédiée à la danse. « Alors qu'il n'était pas rare que les élèves suivent un double cursus, à la fois en musique et en danse, depuis cette rentrée, nous avons remarqué qu'ils choisissent plutôt une seule filière. »

Lors des deux précédentes « journées mortes », le mouvement des gilets jaunes a été bien suivi au groupement Théophile Gautier. « En primaire, 220 enfants, en moyenne, étaient absents à chacune de nos opérations », se félicite l’association. Et le mouvement semble déjà avoir fait des émules au Havre. D’autres écoles primaires et maternelles auraient déjà appelés au boycott, du mercredi. « En novembre, on recensait les écoles Paul Éluard, Colette, la Renaissance, Paul Langevin », énumère encore l’association. Malheureusement, la crainte des parents d’élèves est de voir le mouvement, rapidement, s’essouffler au Havre.
Menaces de sanction ?

« Plusieurs parents ont reçu un courrier leur rappelant l’obligation scolaire de leurs enfants et les sanctions pénales auxquelles ils s’exposaient à ne pas le présenter, régulièrement, à l’école. Cette menace a freiné la mobilisation », rapportent des parents d’élèves du quartier de Bléville.
Leur souhait : qu’une fois encore, les enfants seront absents, en grand nombre, mercredi 3 décembre 2014, au regroupement scolaire Théophile Gautier et faire en sorte que le mouvement s’étire sur la longueur pour que leur message soit entendu.

Au cours de cette rencontre, « de nombreux parents » ont fait part de « dysfonctionnements » concernant « la prise en charge des enfants par le personnel municipal ». Les élus présents à la réunion ont annoncé que le personnel serait réuni « afin de régler les dysfonctionnements ».

Les parents ont en outre sollicité la municipalité afin qu’un bilan de la mise en place des nouveaux rythmes scolaires soit réalisé par le biais d’un questionnaire. Ils souhaitent « rediscuter des horaires du périscolaire, jugeant compliqué de mettre en place une vraie activité en 45 minutes ». À ces deux propositions, la municipalité a répondu qu’elle n’était « pas favorable ».

Spoiler:

Ils demandent, encore et toujours, l'abrogation de cette réforme mais les organisateurs de cette action constatent qu'après « un an et demi d'actions, cela devient difficile de faire bouger les choses ».

Après s'être arrachés les cheveux pour trouver la formule et organiser la semaine d'école et les activités péri-éducatives, les maires ont désormais les yeux rivés sur les comptes. Pas étonnant que la réforme des rythmes scolaires ait été l'un des sujets inscrits à l'ordre du jour du congrès annuel des maires de l'ouest du département. À domicile, dans la salle A capella de Besné, Sylvie Cauchie n'a pas hésité à dire que sa commune avait bien été contrainte de prendre le pli, quitte à appliquer quelque chose qui ne convient pas.

« Nous avons choisi d'adopter la formule proposée par le décret Hamon, en regroupant les heures de temps péri-éducatif sur une demie journée. »

Les maires savent surtout que la semaine des quatre jours et demi ne sera pas remise en question. Et qu'il faudra qu'ils valident sans faute un projet éducatif de territoire pour être éligible aux aides, ce que 60 % des communes du département ont fait pour l'instant.

The Goon a écrit:Rythmes scolaires : les communes prennent le pli

Les maires savent surtout que la semaine des quatre jours et demi ne sera pas remise en question. Et qu'il faudra qu'ils valident sans faute un projet éducatif de territoire pour être éligible aux aides, ce que 60 % des communes du département ont fait pour l'instant.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

coindeparadis a écrit:Saint Nicolas dans les rues de la ville, pas dans l'école !

Luttange, à l’est de Thionville, est le théâtre d’un épiphénomène : la poursuite de la lutte contre les rythmes scolaires. Une dizaine de parents d’élèves, soit une minorité, continue de manifester chaque premier mercredi du mois contre les « nouveaux rythmes scolaires ».

Pas si nouveaux que ça, puisqu’ils sont obligatoires depuis septembre ! Les témoignages des contraintes vécues par ces mamans sont cependant intéressants. Fatigue des enfants qui n’ont plus la coupure du mercredi, calendriers des activités extra-scolaires bouleversé etc.

Quant aux rythmes scolaires, « je n’ai jamais vu mes enfants aussi fatigués depuis cette réforme », a souligné un parent.

Le 16 décembre prochain, le comité de suivi de la réforme des rythmes scolaires pour la ville de Lyon se réunira pour la toute première fois, présidé par l'inspecteur académique, Jean-Louis Baglan et l'adjointe à l’éducation Anne Brugnera. Ce comité implique les services de l’Éducation nationale, de la Ville, les fédérations associatives engagées, la direction départementale de la cohésion sociale, la Caisse d'allocations familiales et les fédérations de parents d'élèves.

"Nos enfants sont fatigués", c'est l'inscription que les parents des écoles de Loguivy-Plougras et Plougras avaient écrite sur une banderole mercredi matin. « La rigidité de cette réforme des rythmes scolaires la rend difficilement applicable dans les petites structures rurales, qui plus est dans un RPI (regroupement pédagogique intercommunal) comme le nôtre »

La pause du midi (1 h 30) est trop longue et les parents aimeraient obtenir une dérogation pour la raccourcir d'un quart d'heure.

«Avec la réforme des rythmes scolaires et l'école le mercredi matin, nous perdons, cette saison, environ 30 % de nos effectifs. Nous faisions deux bus le mercredi, l'an dernier. Cette saison, on n'en fera qu'un.

«Nous avons encore des familles qui nous restent fidèles, notamment dans le privé où la réforme ne sera en vigueur que l'an prochain. Mais on enregistre une désertification de l'école publique.»

The Goon a écrit:Rythmes scolaires. À Plougras et Loguivy, les parents protestent

"Nos enfants sont fatigués", c'est l'inscription que les parents des écoles de Loguivy-Plougras et Plougras avaient écrite sur une banderole mercredi matin. « La rigidité de cette réforme des rythmes scolaires la rend difficilement applicable dans les petites structures rurales, qui plus est dans un RPI (regroupement pédagogique intercommunal) comme le nôtre »

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Rythmes scolaires. Les parents mobilisés

La pause du midi (1 h 30) est trop longue et les parents aimeraient obtenir une dérogation pour la raccourcir d'un quart d'heure.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

:shock: Faut pas dire ça à la FCPE ! :lol:

Le tout au rythme de deux séquences différentes d'une heure, le jeudi après-midi, et de deux fois une demi-heure pour les maternelles (après la sieste).

La réforme des rythmes scolaires a été mise en place à la rentrée. Pour des raisons budgétaires aucune activité, on passe des DVD.

fin janvier 2015, les parents pourront donner leur avis sur différents points, par exemple la question du mercredi ou samedi matin, et donc voter pour ce qu'ils préfèrent, enfin surtout pour ce qui est mieux pour l'enfant.

Le maire a souhaité mettre en place les nouveaux rythmes scolaires dès 2013. « Au début, ça ne fonctionnait pas parce que ça ne durait que trois quarts d’heure, c’était trop court pour les enfants. » Depuis ce « petit souci de timing réglé » à la rentrée 2014, « tout va bien ». Les temps d’activité périscolaires durent maintenant 1 h 30.