Etudiant en prépa PC, je voudrais devenir professeur en physique-chimie

L éducation Nationale se garde bien de cacher tout ça....... Je prefere savoir dans quoi je mets les pieds tant que le demi tour est possible.
Si on est remplaçant, on a les mêmes droits qu un autre prof? On a toujours un poste et on est payé?

Titulaire remplaçant (TZR). Oui on est payé même sans remplacement.
Même droit : officiellement oui mais tu sers de bouche-trou, on peut t'envoyer un peu partout du jour au lendemain. Les CdE tentent souvent de faire du TZR un prof à tout faire...

Et dans le privé on a plus ses chances ou c'est pire?

Ce n importe ou c est dans ta zone de remplacement forcement? Pas ailleurs?

ysabel a écrit:
A moins, peut-être de demander : tout lycée dans l'académie... mais là, c'est obtenir Triffouillies-les-Oies

Vu la situation de la physique et de la chimie, je ne suis pas certaine que cette tactique permette d'obtenir, en province, un poste en lycée, même isolé. Trop de TZR attendent un quelconque poste fixe et nombreux sont les collègues de collège qui souhaitent enseigner en lycée (il faut voir le programme de collège et les conditions d'enseignement).

Le dernier entrant dans l'académie de Rennes dans ta matière cette année avait 378,2 points. Autrement dit c'est cuit pour de nombreuses années pour toi si tu souhaites obtenir l'académie de Rennes (et j'imagine qu'une fois que tu l'obtiens, l'Ille-et-Vilaine est aussi difficile à obtenir).

En rentrant dans ce métier, tu feras forcément face à une déception.

Le plus important pour avoir un poste rapidement, c'est surtout de te marier et de faire des enfants.

Amonbofys a écrit:Et dans le privé on a plus ses chances ou c'est pire?

Le système de recrutement est différent dans le privé sous contrat.

a) on prend contact avec le service de recrutement du diocèse (*), souvent nommé SAAR.

b) On est reçu pour un entretien. S'il est positif, on obtient un accord préliminaire pour passer le CAFEP (l'équivalent privé du CAPES), assorti de suppléances (remplacements) destinées à vous tester sur le terrain.

C) une fois qu'on a le CAFEP, on est recruté directement par les établissements, sans passer par un système national ou académique de mutations.  

C'est donc beaucoup plus simple. MAIS

- les professeurs du privé sont moins bien payés.
- ils ont quelquefois des obligations de service plus importantes.
- il n'existe pas d'agrégation du privé.


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(*) je parle du privé catholique. Dans le privé protestant, musulman, juif, non-confessionnel, on contacte directement l'établissement, mais les postes y sont tellement rares que cela relève de l'anecdote.

Amonbofys a écrit:L éducation Nationale se garde bien de cacher tout ça....... Je prefere savoir dans quoi je mets les pieds tant que le demi tour est possible.
Si on est remplaçant, on a les mêmes droits qu un autre prof? On a toujours un poste et on est payé?

Je trouve aussi que la démarche est pertinente de se renseigner avant.

Un remplaçant (TZR dans le jargon) est titulaire, il est donc payé mais son affectation varie d'une année sur l'autre ou à l'intérieur d'une même année.

Pour les mutations, il faut compter sur l'ancienneté et le rapprochement de conjoint (pour le secondaire); si tu vises une prépa, les règles sont différentes (en plus du rang à l'agrég. et de la thèse de plus en plus demandée en sciences, tu as plus de chance de rentrer dans le système en demandant tout poste sur la France, et en demandant une mutation au bout de quelques années quand un poste qui t'intéresse se libère, il n'y a pas d'histoire de points pour les prépas).

Point grammaire (sans malice) :

Se garder de = ne pas faire la chose
Bien se garder de cacher = montrer explicitement

Je précise, cela peut être utile si tu utilises l'expression pour un résumé (tu éviteras ainsi un contre-sens).

Je pensai aussi au privé catholique.
Par diocèse il s'agit des mêmes divisions que celles de l’Église , éponymes?
Le salaire je m'en contrefous je veux juste enseigner, et gagner moins en province ou plus a paris, vu l écart du cout de la vie, le choix est fait. Donc la on s'adresse directement aux établissements?
Faut il avoir l agreg pour passer la cafep? Peut elle justifier son attribution?

Merci pour l expression ! Il y a peu de prépas malheureusement donc vu le secteur géographique que je souhaite ça va être dur .
Un enseignant est il défraye de ses frais de déplacement à tout hasard?

Les diocèses sont les juridictions administratives de l'Eglise. La liste des DDEC (directions diocésaines de l'enseignement catholique) de la région parisienne :

http://www.ec75.org/index-2-9826--.html

pour la Bretagne :

http://devenirenseignant.ecbretagne.org

cliquer sur "faire des suppléances..." pour avoir la liste des DDEC bretonnes.

Attention : si l'enseignement catholique garantit la liberté de conscience de ses professeurs comme celle de ses élèves, il est de bon ton de savoir où on met les pieds. On ne s'adresse pas à un diocèse comme à un guichet de Pôle Emploi. En général, même sans être croyant, il est recommandé d'avoir déjà des liens avec l'Eglise avant de postuler.

Amonbofys a écrit:
Faut il avoir l agreg pour passer la cafep? Peut elle justifier son attribution?

Non non, le CAFEP est l'équivalent secteur privé du CAPES.

Je ne suis pas confirmé mais j ai ete jusqu a la profession de foi, alors les liens avec l'Eglise ça ira ! Et une fois passe le capes ou autre on ne peut pas faire marche arriere et aller au privé?

Tu peux toujours démissionner et passer le CAFEP ^^

Amonbofys a écrit:Je ne suis pas confirmé mais j ai ete jusqu a la profession de foi, alors les liens avec l'Eglise ça ira ! Et une fois passe le capes ou autre on ne peut pas faire marche arriere et aller au privé?

Pas vraiment, sauf qq professeurs du public nommés dans le privé sur des postes spécifiques après validation de l'IG et des recteurs concernés.

Dans le privé il faut attendre 5 ans pour pouvoir passer CAER interne équivalent à l'agrégation. Tu y auras plus de chance d'avoir un lycée que dans le public avec ce type de CV mais rien n'est gagné.

Si je retournais aujourd'hui là ou j'étais il y a 15 ans, soit étudiant en PC, je ferai tout sauf me diriger vers l'enseignement... même les petites mines ça vaut le coup.   (Bon il se trouve que j'ai eu du bol et une CPGE, mais je pourrais très bien être encore en collège à l'heure actuelle...)

C est compliqué, faudra que j'en parle a mon prof de chimie .......
Il devrait avoir de quoi completer tout ça

Amonbofys a écrit:Je ne suis pas confirmé mais j ai ete jusqu a la profession de foi, alors les liens avec l'Eglise ça ira ! Et une fois passe le capes ou autre on ne peut pas faire marche arriere et aller au privé?

Il n'est pas nécessaire d'être croyant, confirmé, baptisé ou que sais-je. La liberté de conscience est garantie. En revanche, il est possible qu'on vous pose des questions sur les activités pastorales (importantes dans certains établissements) et sur vos motivations personnelles (pourquoi choisir l'enseignement catholique ?). Il faut montrer qu'on connait assez l'enseignement catholique, ses doctrines et son fonctionnement, ses principes, sa philosophie... C'est une simple question de politesse vis-à-vis des gens qui vous recrutent.

Pour votre autre question : en théorie, oui ; en pratique, non.

Soyons plus précis. Normalement, il est possible d'être détaché dans l'enseignement privé sous contrat quand on est titulaire des concours de l'enseignement public (CAPES/Agreg). Seulement, l'enseignement public connait de tels problèmes de recrutement que les rectorats ne lâchent plus leurs professeurs.

Si vous avez un CAPES (public, donc), jamais, ô grand jamais, le rectorat ne vous laissera partir dans le privé... et le privé ne voudra pas de vous, de toute manière, puisqu'ils ont déjà leur propre concours (CAFEP).

Si vous avez une agrégation, les chances sont à peine meilleures. Le privé serait content d'avoir un agrégé, bien sûr, mais le public, lui, refusera d'en perdre un, et c'est lui qui a le dernier mot. A moins d'avoir un piston monstrueux, d'être soutenu par un très grand établissement privé (du genre Ecole Alsacienne (*) ou Sainte-Croix de Neuilly) qui aura les appuis politiques pour vous récupérer, le rectorat ne vous laissera pas partir vers la concurrence. Je dis ça, et encore... même l'école alsacienne perd ses agrégés, en ce moment, que le rectorat de Paris refuse de lui laisser.

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(*) l'Ecole est laïque d'origine protestante, je la cite juste en exemple de grosse boite privée.

Pierre-Henri, l'IG décide des affectations des enseignants en CPGE publiques et privées (conjointement avec les directeurs) et lorsqu'ils choisissent des agrégés du public, personne ne s'oppose à eux au final.

Hors CPGE par contre, c'est effectivement de l'ordre de l'impossible.

Oui, je parlais hors-CPGE. Je n'aurais pas dû citer Sainte-Geneviève, je me suis embrouillé. Je corrige.

Cependant, vue la situation actuelle, cela ne m'étonnerait pas que même les prépas privées aient du mal à recruter, même si je n'ai pas d'info à ce sujet. L'IG ne doit pas bondir de joie à l'idée d'envoyer ses agrégés les plus solides dans le privé.

Et bien je ne m'attendais pas a une telle situation dans l’éducation, je commence a comprendre pourquoi c'est le bordel.....
Et bien il ne reste plus qu a essayer le privé en Bretagne par l agrégation, je ne risquerai pas la contractualité je préfére la certitude de l'emploi. Mais s il faut 35 ans minimum pour arriver dans la zone qu on souhaite autant attendre la retraite :/
Je ne comprends pas de quel droit le public peut nous retenir, c est assez injuste.

Tente directement le CAFEP ^^

Amonbofys a écrit:Je ne comprends pas de quel droit le public peut nous retenir, c est assez injuste.

D'un autre côté, tu passes un concours de la fonction publique, qui t'offre des avantages mais aussi des inconvénients. Il faut en avoir conscience, voilà tout. Le public ne te retient pas, en réalité : tu as toujours la possibilité de démissionner et de tenter le concours du privé.
La chose vraiment injuste, c'est la situation de certains stagiaires à qui on avait garanti de se retrouver dans leur académie d'origine pour leur stage, et qui au dernier moment ont dû bouger, quelle que soit leur situation familiale.

Mais on sait tous que dès notre titularisation on devra partir à Pétaouchnok, ça fait partie du jeu, même si ça fait suer ^^

Mais du coup le cafep ils doivent etre aussi durs dans le privé pour changer de region non?

Si je ne me trompe pas, les enseignants du privé sont recrutés directement par le chef d'établissement (mais à confirmer par les collègues enseignant dans le privé !).

Amonbofys a écrit:Et bien je ne m'attendais pas a une telle situation dans l’éducation, je commence a comprendre pourquoi c'est le bordel.....
Et bien il ne reste plus qu a essayer le privé en Bretagne par l agrégation, je ne risquerai pas la contractualité je préfére la certitude de l'emploi. Mais s il faut 35 ans minimum pour arriver dans la zone qu on souhaite autant attendre la retraite :/
Je ne comprends pas de quel droit le public peut nous retenir, c est assez injuste.

Je crois qu'il n'existe pas d'agrégation externe dans le privé. Une fois le CAFEP passé par contre je crois que tu peux passer l'interne. Sinon j'ai une amie agrégée du public qui enseigne dans le privé mais ça a été la croix et la bannière pour que ça puisse se faire et effectivement c'est quasi impossible ces derniers temps tellement il manque de profs. Passe le CAFEP de suite, si tu fais l'ENS ce sera finger in the nose pour toi (car attention, si pour le CAPES il y a peu de postes, pour le CAFEP il y en a encore moins)

Un titulaire du CAFEP en poste dans le privé peut passer l'agrég. externe et demander à rester dans le privé tout en conservant le statut d'agrégé.

Ruthven a écrit:Un titulaire du CAFEP en poste dans le privé peut passer l'agrég. externe et demander à rester dans le privé tout en conservant le statut d'agrégé.

Impossible en ce moment. Le manque de professeurs est tel que même ceux qui se trouvent dans pareil cas de figure sont reversés dans le public. Même titulaire d'un CAFEP antérieur, une fois qu'on passe l'agrégation, on devient un professeur de l'enseignement public, soumis au mouvement des personnels de l'enseignement public... qui refuse désormais de céder ses professeurs au privé.

Amonbofys a écrit:Et bien je ne m'attendais pas a une telle situation dans l’éducation, je commence a comprendre pourquoi c'est le bordel.....

Ce n'est pas le bord.... mais au contraire il y a pour les mutations un système très clair et très strict, ave un barème très précis.

Après on peut discuter du barème et le contester, mais il a le mérite d'exister et de mettre tout le monde à égalité.

Autant savoir où on met les pieds avant d'entrer dans le système, mais dans le public tu n'y échapperas pas;