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- ClarianzEmpereur
Roumégueur Ier a écrit:Luigi_B a écrit:Et qui profite du boulevard ?
- Ne pas cliquer... Ne pas cliquer... Ne pas cliquer...:
Du rien en général, et du numérique en particulier
Communiqué d’Alain Avello, secrétaire général du Collectif Racine
A en croire la solennité qui entoure de telles proclamations, la panacée aux maux dont souffre l’Ecole est là, c’est chose certaine : son besoin le plus pressant réside dans la mise en œuvre d’un « grand plan numérique » qui, à l’horizon 2016, conduira tous les collèges à entrer dans une nouvelle ère. C’est ce qu’à plusieurs reprises a proclamé François Hollande, notamment lors de sa conférence de presse de la semaine dernière, et qu’encore, dans la cour de l’Elysée, a repris en écho le ministre Vallaud-Belkacem.
L’informatique, le numérique, la belle affaire ! Voilà ce qu’invoquent et sacralisent, depuis plus de trente ans, ceux qui, ayant abdiqué toute ambition pour l’Ecole, en viennent à confondre les moyens et les fins, le numérique se trouvant élevé de simple outil au rang de fin en soi. Encore le « plan informatique pour tous » (IPT) des années 80 contribuait-il au soutien de l’industrie nationale — c’était le temps où les écoles s’équipaient d’ordinateurs Thomson. Au contraire, la généralisation du numérique en milieu scolaire répond aujourd’hui à la logique mondialiste requérant cette déterritorialisation des enseignements préfigurée par les MOOC (Massive Open Online Course).
Que l’Ecole, pour autant que cela soit utile, doive intégrer les nouvelles technologies à titre de moyens éducatifs et d’enseignement, chacun en conviendra. Mais, quand rien n’est dit, ni fait concernant l’essentiel — les contenus, les méthodes, la sérénité nécessaire pour apprendre —, présenter le numérique comme panacée aux difficultés que connaît notre système scolaire constitue l’indice parfaitement clair d’un double renoncement : celui de l’Ecole à remplir ses missions essentielles et celui d’une nation à assurer son avenir à travers l’instruction qu’elle dispense.
http://www.frontnational.com/2014/09/du-rien-en-general-et-du-numerique-en-particulier/
C'est terrible, ce collectif FN va vraiment faire un malheur; c'est certainement le texte le plus pertinent et percutant que j'aie lu sur ce thème. Comment les autres peuvent-ils être autant à la ramasse?
Ils n'auront plus qu'à se baisser pour ramasser le fruit mûr, et là, pas bon du tout...
C'est exactement la réflexion que j'ai eue!
- Roumégueur IerÉrudit
Clarianz a écrit:En même temps les médias nous servent la soupe officielle, qui, grâce au ciel leur permet de vivre!
Il n'y a pas d'éminents scientifiques pour démontrer les effets néfastes sur l'humain? on nous a abreuvé de chronobiologie débile pour la réforme des rythmes scolaires, (moins d'école, plus d'écran) et là pas moyen de trouver un neurologue pour parler de tout ça?
Les principes éducatifs des cadres et dirigeants travaillant dans ce secteur sont assez parlants :
http://www.vousnousils.fr/2012/02/28/pas-dordi-a-lecole-pour-les-enfants-des-cadres-de-google-ou-debay-522349
http://www.slate.fr/story/92081/papa-steve-jobs-ipad
- Luigi_BGrand Maître
Tu aurais dû venir au colloque de la semaine dernière, avec Michel Desmurget, docteur en neuropsychologie et directeur de recherche en neurosciences à l'INSERM. C'était revigorant. Il y avait aussi un pédopsychiatre hospitalier, une psychologue en crèche, etc.Clarianz a écrit:Il n'y a pas d'éminents scientifiques pour démontrer les effets néfastes sur l'humain? on nous a abreuvé de chronobiologie débile pour la réforme des rythmes scolaires, (moins d'école, plus d'écran) et là pas moyen de trouver un neurologue pour parler de tout ça?
L'un d'eux m'a confié, après avoir participé à une journée sur le numérique au sein d'un IUFM où toute le monde chantait les louanges des écrans il y a quelques années : "j’ai compris que les résultats scientifiques sur le sujet ne les intéressaient pas du tout"...
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- ClarianzEmpereur
J'ai lu TV lobotomie ce n'est pas juste à moi que je pensais, mais au Grand Public, celui qui s'oublie dans la soupe!
Je trouve qu'il n'y a pas assez de bruit autour des décisions des employés d'apple et autre google de ne pas faire entrer les écrans dans les écoles. Leurs systèmes d'école d'entreprise paie d'ailleurs plutôt bien les professeurs qu'ils recrutent, ce doit être leur seul avantage.
Je trouve qu'il n'y a pas assez de bruit autour des décisions des employés d'apple et autre google de ne pas faire entrer les écrans dans les écoles. Leurs systèmes d'école d'entreprise paie d'ailleurs plutôt bien les professeurs qu'ils recrutent, ce doit être leur seul avantage.
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Mama's Rock
- KimberliteExpert
Ô mais quelle horreur, vous avez vu, il y a encore une étagère avec des... des... mais oui ces machins faits avec des arbres coupés qui ne servent maintenant plus à rien.. .Luigi_B a écrit:Oui, mais visiblement, il n'y a plus besoin de leur enseigner quoi que ce soit. C'est ça, l'école numérique !
(On me souffle dans l'oreillette qu'en fait c'est juste pour la déco, façon vintage. Ouf, me voici rassurée).
K.
- User5899Demi-dieu
Lumière électrique blafarde, en outre
- Luigi_BGrand Maître
Coup de gueule salutaire ce jour de Jean-Paul Brighelli : "École : du numérique comme panacée"
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
Clarianz a écrit:J'ai lu TV lobotomie ce n'est pas juste à moi que je pensais, mais au Grand Public, celui qui s'oublie dans la soupe!
A diffuser dans ce cas les vidéos toutes neuves du colloque précédent, avec Bernard Stiegler s'insurgeant contre "le massacre des innocents". Je crois que le message est clair.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- fran24Niveau 6
Luigi_B a écrit:Clarianz a écrit:J'ai lu TV lobotomie ce n'est pas juste à moi que je pensais, mais au Grand Public, celui qui s'oublie dans la soupe!
A diffuser dans ce cas les vidéos toutes neuves du colloque précédent, avec Bernard Stiegler s'insurgeant contre "le massacre des innocents". Je crois que le message est clair.
MERCI beaucoup pour ces vidéos: vive le partage !
- Roumégueur IerÉrudit
fran24 a écrit:Luigi_B a écrit:Clarianz a écrit:J'ai lu TV lobotomie ce n'est pas juste à moi que je pensais, mais au Grand Public, celui qui s'oublie dans la soupe!
A diffuser dans ce cas les vidéos toutes neuves du colloque précédent, avec Bernard Stiegler s'insurgeant contre "le massacre des innocents". Je crois que le message est clair.
MERCI beaucoup pour ces vidéos: vive le partage !
Le numérique, c'est fantastique !
- CelebornEsprit sacré
KinetteKinette a écrit:
(On me souffle dans l'oreillette qu'en fait c'est juste pour la déco, façon vintage. Ouf, me voici rassurée).
C'est un sticker aimanté fourni par Valérie Damidot, rassure-toi .
Sur les tablettes, cet article sur le site de L'Express avec un très classique « Pour et Contre » : http://www.lexpress.fr/education/tablettes-numeriques-pour-tous-au-college-la-fausse-bonne-idee_1602953.html
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- JacqGuide spirituel
Roumégueur Ier a écrit:fran24 a écrit:Luigi_B a écrit:
A diffuser dans ce cas les vidéos toutes neuves du colloque précédent, avec Bernard Stiegler s'insurgeant contre "le massacre des innocents". Je crois que le message est clair.
MERCI beaucoup pour ces vidéos: vive le partage !
Le numérique, c'est fantastique !
Et le caoutchouc ?
- Luigi_BGrand Maître
Celeborn a écrit:C'est un sticker aimanté fourni par Valérie Damidot, rassure-toi .KinetteKinette a écrit:(On me souffle dans l'oreillette qu'en fait c'est juste pour la déco, façon vintage. Ouf, me voici rassurée).
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
Merci pour l'intervention de bon sens dans "L'Express", Celeborn : http://www.lexpress.fr/education/tablettes-numeriques-pour-tous-au-college-la-fausse-bonne-idee_1602953.html
Ton contradicteur a juste oublié de préciser qu'il est "Formateur Apple Professional Development" et qu'il a fait son stage à Cupertino !
Ton contradicteur a juste oublié de préciser qu'il est "Formateur Apple Professional Development" et qu'il a fait son stage à Cupertino !
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Ed is DeadNiveau 3
Je voudrais juste préciser un peu le propos de Stiegler: derrière le concept des "écrans", il ne désigne pas un matériel ou une technologie. Son propos touche avant tout le marketing (économique mais aussi politique) et l'industrie du loisir. D'ailleurs, rejeter en bloc le numérique ne collerait ni avec son concept de pharmakon, ni avec ses prophéties sur les mutations économiques et industrielles.
Mais si les philosophes et les chercheurs (amusant d'ailleurs de s'émouvoir parfois de l'hermétisme de l'institution à l'égard de le recherche, quand dans le même temps on s'en méfie à d'autres propos) sont d'accord sur les ravages psychologiques et neurologiques de cette "société des écrans" sur le "spectateur pulsionnel", faut il se replier comme le propose Brighelli, à la "low tech" des écoles Waldorf-Steiner, qui sont presque devenues un mème depuis qu'un article du Times à peine sourcé donnait en exemple "des cadres en informatique" (quelle suprise, en plein silicon valley, les écoliers ont des parents informaticiens), puis Steve jobs un peu plus tard, qui préfèrent protéger leurs enfants des écrans?
Brighelli est d'ailleurs amusant: d'abord il démontre que le TNI/TBI est un outil comme les autres, voire un tableau comme les autres, puis affirme du coup qu'il ne sert à rien (plus ou moins que les autres outils?). Il omet d'ailleurs de penser la relation entre l'outil et le geste et c'est dommage.
Pour résumer, l'amalgame constant entre l'outil, l'usage, le support, le media, son contenu et surtout les idéologies associées, amène des positions de principe qui empêchent tout examen lucide de la question. Et pour paraphraser Stiegler de transformer le poison en remède.
sourceStiegler, en 2012 a écrit:Les profs ne sont pas armés intellectuellement pour suivre notre vie technicisée, ils n’ont actuellement aucune critique là-dessus. Il faut donc repenser en totalité l’Université. Il faut surtout comprendre que le numérique est en train de faire exploser ce qui est à la base de l’Université du XIXe siècle. Il faut repenser tout cela. En totalité. En fait, l’informatique est absolument partout, et on n’enseigne pas ça à l’école. On ne l’a pas même enseigné aux profs. Alors ils ne sont pas intellectuellement armés pour faire face à une génération bardée de smart phones, de caméras, de transformateurs. Il n’y a aucune réflexion sur ces changements, ni en France ni en Europe.
Mais si les philosophes et les chercheurs (amusant d'ailleurs de s'émouvoir parfois de l'hermétisme de l'institution à l'égard de le recherche, quand dans le même temps on s'en méfie à d'autres propos) sont d'accord sur les ravages psychologiques et neurologiques de cette "société des écrans" sur le "spectateur pulsionnel", faut il se replier comme le propose Brighelli, à la "low tech" des écoles Waldorf-Steiner, qui sont presque devenues un mème depuis qu'un article du Times à peine sourcé donnait en exemple "des cadres en informatique" (quelle suprise, en plein silicon valley, les écoliers ont des parents informaticiens), puis Steve jobs un peu plus tard, qui préfèrent protéger leurs enfants des écrans?
Brighelli est d'ailleurs amusant: d'abord il démontre que le TNI/TBI est un outil comme les autres, voire un tableau comme les autres, puis affirme du coup qu'il ne sert à rien (plus ou moins que les autres outils?). Il omet d'ailleurs de penser la relation entre l'outil et le geste et c'est dommage.
Pour résumer, l'amalgame constant entre l'outil, l'usage, le support, le media, son contenu et surtout les idéologies associées, amène des positions de principe qui empêchent tout examen lucide de la question. Et pour paraphraser Stiegler de transformer le poison en remède.
- Luigi_BGrand Maître
Jean-Paul Brighelli ne propose pas de se replier sur des écoles privées d'écrans puisqu'il donne quelques exemples de sa propre utilisation : la référence aux écoles privées de Palo Alto cherche à provoquer une prise de conscience. De même je ne vois aucune contradiction dans son évocation du tableau numérique : si c'est un tableau comme les autres, pourquoi le payer beaucoup plus cher, avec de l'électricité, une nécessité d'entretien et de maintenance, des rideaux et une connexion Internet ? Je vous renvoie à une analyse de cas concret où le tableau numérique, un écran qui peut pourtant être (ponctuellement ou régulièrement) utile entre les mains d'un enseignant, est donné en exemple... alors même qu'il ne sert à rien.
Il ne s'agit donc pas de "rejeter en bloc le numérique", mais de le penser sous tous ses aspects et certains s'y emploient, même chez les enseignants.
Ces objets entrés sans réflexion dans nos vies et surtout dans celles d'enfants de plus en plus jeunes ne sont pas nécessairement des "outils" : au contraire, même souvent. Il s'agit donc de les mettre à une distance raisonnable. Or c'est tout le contraire qui se produit actuellement avec la stratégie "pour le numérique" (sic) à l'école : nous sommes en plein numérisme et effectivement l'institution est sourde à la recherche sur les effets des écrans.
Le concept de pharmakon développé par Bernard Stiegler n'est pas sans poser une problème puisqu'il suppose que ce qui est mauvais peut aussi être bon, comme si l'usage était indépendant de l'objet lui-même. Nul n'en doute : certains usages numériques, dans des mains avisées, peuvent être extraordinaires mais la question n'est pas celle de la potentialité, mais de la réalité des usages. Il s'agit de savoir si l'objet n'induit pas, chez les enfants plus encore que chez les adultes, un usage mauvais, auquel cas la transformation du poison en remède semble bien vaine.
Quand on abandonne un enfant à un écran (pour reprendre l'analogie avec l'enfant sauvage qui est bien celle de Bernard Stiegler), en fait-il vraiment un usage positif ? Un tel usage n'exige-t-il pas une certaine maturité intellectuelle et morale ?
Il ne s'agit donc pas de "rejeter en bloc le numérique", mais de le penser sous tous ses aspects et certains s'y emploient, même chez les enseignants.
Ces objets entrés sans réflexion dans nos vies et surtout dans celles d'enfants de plus en plus jeunes ne sont pas nécessairement des "outils" : au contraire, même souvent. Il s'agit donc de les mettre à une distance raisonnable. Or c'est tout le contraire qui se produit actuellement avec la stratégie "pour le numérique" (sic) à l'école : nous sommes en plein numérisme et effectivement l'institution est sourde à la recherche sur les effets des écrans.
Le concept de pharmakon développé par Bernard Stiegler n'est pas sans poser une problème puisqu'il suppose que ce qui est mauvais peut aussi être bon, comme si l'usage était indépendant de l'objet lui-même. Nul n'en doute : certains usages numériques, dans des mains avisées, peuvent être extraordinaires mais la question n'est pas celle de la potentialité, mais de la réalité des usages. Il s'agit de savoir si l'objet n'induit pas, chez les enfants plus encore que chez les adultes, un usage mauvais, auquel cas la transformation du poison en remède semble bien vaine.
Quand on abandonne un enfant à un écran (pour reprendre l'analogie avec l'enfant sauvage qui est bien celle de Bernard Stiegler), en fait-il vraiment un usage positif ? Un tel usage n'exige-t-il pas une certaine maturité intellectuelle et morale ?
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
En complément, cette vidéo qui vient d'être mise en ligne pour comprendre les enjeux du marché scolaire pour les grands groupes technologiques. Il s'agit d'un extrait d'un reportage de Canal+ ("Spécial Investigation - École du futur : la fin des profs ?" diffusé sur Canal+ le 8 septembre 2014)
- Spoiler:
- A noter que c'est moi qui ai fait parvenir le document du Rectorat de Paris à Alexis Kauffmann.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Ed is DeadNiveau 3
En réalité, cette phrase évacue simplement le problème hors de la sphère des technologies. La vie du fameux Victor montre qu'abandonner un enfant même à des activités simples et vitales l'écarte de la sphère humaine.Quand on abandonne un enfant à un écran (pour reprendre l'analogie avec l'enfant sauvage qui est bien celle de Bernard Stiegler), en fait-il vraiment un usage positif ? Un tel usage n'exige-t-il pas une certaine maturité intellectuelle et morale ?
En revanche, invoquer Stiegler en évacuant le Pharmakon, alors que c'est ce concept qui structure toute sa pensée récente, c'est un peu de l'imposture, pour moi.
je ne comprends pas ce que tu veux dire. Il est sans doute impossible d'anticiper les mutations qu'entrainent un objet technique, quand bien même on tente de le penser a priori, voir de le destiner à un usage. L'exemple d'internet, en tant qu'infrastructure, est parlant.
Ces objets entrés sans réflexion dans nos vies et surtout dans celles d'enfants de plus en plus jeunes ne sont pas nécessairement des "outils" : au contraire, même souvent. Il s'agit donc de les mettre à une distance raisonnable
Je te rejoins complètement sur le fait que le numérique ne peut se réduire strictement à un outil, c'est l'un des reproches que je fais plus haut à l'article de Brighelli.
J'ai lu ton article, du coup, et je trouve ta vision trop orientée: d'abord tu te bases sur un reportage, qui a une vocation toute autre que celle de documenter l'usage de cet outil. Tu en tires des conclusions justes, mais elles concernent ce reportage, et tu prends d'ailleurs les précautions nécessaires à la fin.
Concernant l'outil, en particulier, les tbi et les vidéos individuelles, la vidéo, et donc tes commentaires, écartent certaines fonctionnalités, utilisables ou non.
On DOIT bien sur se poser la question du cout (on est sur un rapport de 1 à 3, plus la maintenance et la formation), de l'utilité (et des possibilités nouvelles), et on est en droit de douter lorsqu'on entend parler les décisionnaires qu'eux de leur côté se les posent correctement, mais du coup, mélanger dans cette filière du forum l'idéologie, la neurologie et la pédagogie, cela n'empêche t il pas de mener la guerre souhaitée par Stiegler, en abandonnant la technologie aux marchands.
Du coup je ne partage pas du tout la diabolisation que tu fais de l'objet technique, qui induirait de mauvais usages. Se donner les moyens de critiquer les choix en matière de numérique à l'école (c'est une catastrophe), c'est pour moi commencer par sortir des amalgames et des réactions. Pour reprendre les discussions à propos du libre (qui a le défaut de ne pas organiser de séminaires à Deauville), il suffit de lancer le sujet d'OpenOffice pour avoir toutes sortes de réactions, y compris de personnes qui n'ont jamais utilisé ce soft, et jamais entendu parlé du libre (à ce propos, résumer le libre à des économies, c'est passer à travers aussi, concernant le reportage de canal+)...
- Luigi_BGrand Maître
Oui mon article concernait la classe inversée, et non le tableau numérique spécifiquement. Mais il s'agit bien de promouvoir les écrans en général.
Et si je cite Bernard Stiegler, cela ne signifie pas nécessairement que je le représente ou que je suis d'accord sur tout avec lui. Un colloque rassemble souvent des gens qui ont des positions différentes : j'ai déjà eu par ailleurs l'occasion de lui poser des questions très concrètes, notamment sur l'école, sans obtenir de réponse. Du reste, dans son intervention, Bernard Stiegler est beaucoup plus virulent que moi : j'observe que sa position évolue depuis quelques années.
Pour le reste nous sommes assez d'accord : il faut bien distinguer plusieurs niveaux d'analyse qui souvent se superposent.
Je ne pense pas "diaboliser" pas l'objet technique puisque je l'utilise moi-même : j'observe, de manière pragmatique et concrète, la réalité des usages. S'agissant des enfants le danger est la disparition de la médiation éducatrice (parent, professeur etc.) qui laisse l'enfant seul ("autonome") et bientôt sauvage. Un usage supervisé par les parents à la maison, voilà qui permet à l'objet technique de devenir positif.
La cible est certes le marketing mais le vrai ennemi, c'est nous-mêmes, comme le dit Bernard Stiegler en réponse à une question de la salle.
Je n'ai pas dit qu'il fallait "évacuer" le concept de pharmakon, j'ai dit qu'il posait problème et j'ai expliqué pourquoi. Tel quel, il est utilisé pour promouvoir précisément l'entrée massive du numérique à l'école.Ed is Dead a écrit:La vie du fameux Victor montre qu'abandonner un enfant même à des activités simples et vitales l'écarte de la sphère humaine.
Et si je cite Bernard Stiegler, cela ne signifie pas nécessairement que je le représente ou que je suis d'accord sur tout avec lui. Un colloque rassemble souvent des gens qui ont des positions différentes : j'ai déjà eu par ailleurs l'occasion de lui poser des questions très concrètes, notamment sur l'école, sans obtenir de réponse. Du reste, dans son intervention, Bernard Stiegler est beaucoup plus virulent que moi : j'observe que sa position évolue depuis quelques années.
Pour le reste nous sommes assez d'accord : il faut bien distinguer plusieurs niveaux d'analyse qui souvent se superposent.
Je ne pense pas "diaboliser" pas l'objet technique puisque je l'utilise moi-même : j'observe, de manière pragmatique et concrète, la réalité des usages. S'agissant des enfants le danger est la disparition de la médiation éducatrice (parent, professeur etc.) qui laisse l'enfant seul ("autonome") et bientôt sauvage. Un usage supervisé par les parents à la maison, voilà qui permet à l'objet technique de devenir positif.
La cible est certes le marketing mais le vrai ennemi, c'est nous-mêmes, comme le dit Bernard Stiegler en réponse à une question de la salle.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Ed is DeadNiveau 3
Dans ce combat, il se radicalise en effet, et s'il est plus virulent, c'est aussi parce qu'il a un ennemi différent, je crois.Du reste, dans son intervention, Bernard Stiegler est beaucoup plus virulent que moi : j'observe que sa position évolue depuis quelques années.
Je suis tout à fait d'accord avec toi. Mais je pense que l'école, au moins dans le discours, peut y mettre les pieds.S'agissant des enfants le danger est la disparition de la médiation éducatrice (parent, professeur etc.) qui laisse l'enfant seul ("autonome") et bientôt sauvage. Un usage contrôlé par les parents à la maison, voilà qui permet à l'objet technique de devenir positif.
- Luigi_BGrand Maître
Et ça continue :
Petite publicité Apple au passage.
http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20141024.OBS3109/l-ecole-a-l-heure-du-numerique-ils-ont-teste-ils-ont-adore.html
Petite publicité Apple au passage.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- JohnMédiateur
La pensée magique a encore de beaux jours devant elle...
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- InvitéStNiveau 6
Luigi_B a écrit:Et ça continue :
Petite publicité Apple au passage.
http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20141024.OBS3109/l-ecole-a-l-heure-du-numerique-ils-ont-teste-ils-ont-adore.html
L'Apeul n'évite pas le danger !
Zoomez sur les 2 tablettes...
- IphigénieProphète
Mais les articles critiques parus sur Néo ces jours-ci ne peuven-ilst être communiqués à la presse pour l'informer un peu des réalités? (enfin, c'est peut-être fait, mais tout cela- sites ineptes, gabegie financière à tous les niveaux - paraît tellement gros!)John a écrit:La pensée magique a encore de beaux jours devant elle...
- barègesÉrudit
Un habitué du fait, mais là il a réussi à me faire rire : E. Davidenkoff oppose universités innovantes et un enseignement secondaire qui, selon lui, prépare les élèves à n'accepter, en fac, que du cours magistral.
La bonne blague...
La bonne blague...
http://www.lexpress.fr/education/gare-au-fosse-secondaire-superieur_1625920.htmlL’inventaire pourrait occuper plusieurs pages, tant l’enseignement supérieur fourmille de projets pour former les générations à venir au monde qui s’annonce. Au coeur des réflexions, on trouve le souci d’armer les étudiants de savoirs et de compétences qui ne seront pas balayés par les progrès exponentiels de l’intelligence artificielle. Mais il s’agit aussi de casser les murs entre les disciplines pour mettre en commun les savoirs, de libérer l’imagination afin de répondre à des questions qui, pour l’heure, ne sont pas toutes clairement formulées, donc d’accompagner une rupture culturelle que les historiens compareront à celle qui suivit l’invention de l’imprimerie.
Un hiatus croissant entre enseignements scolaire et supérieur
Et pourtant. Tous ceux qui mettent en oeuvre ces approches constatent que les bacheliers qui arrivent dans leurs écoles et universités sont, au moins dans un premier temps, profondément déstabilisés, voire réticents à entrer dans les savoirs autrement qu’en s’installant (plus ou moins) sagement sur un banc d’amphi pour écouter (plus ou moins) attentivement un enseignant délivrant des connaissances ex cathedra.
Réacs, les jeunes ? Pas plus que leurs aînés. Mais conditionnés par douze années d’un enseignement scolaire qui, à quelques exceptions près, continue à faire comme si des programmes et une pédagogie issus de la civilisation de l’imprimé pouvaient répondre aux défis de la civilisation du numérique et des biotechnologies.
- JPhMMDemi-dieu
J'ai arrêté de lire là
J'ai déjà lu un article (de je ne sais plus qui) qui expliquait par exemple que l'enseignement de l'informatique à l'université se faisait sans prise en compte de la révolution dite numérique.
J'ai ri et j'ai fermé l'onglet.
Comme dirait l'autre FJ, à force de donner la parole publique à n'importe qui, on lit n'importe quoi. La démocratie, la liberté d'expression, tout ça... c'est surfait. :lol: :lol: :lol:
Cela dit, c'est vrai qu'on lit n'importe quoi.
On continue à faire comme si une pédagogie issue de l'imprimé pouvait répondre aux défis du numérique.
J'ai déjà lu un article (de je ne sais plus qui) qui expliquait par exemple que l'enseignement de l'informatique à l'université se faisait sans prise en compte de la révolution dite numérique.
J'ai ri et j'ai fermé l'onglet.
Comme dirait l'autre FJ, à force de donner la parole publique à n'importe qui, on lit n'importe quoi. La démocratie, la liberté d'expression, tout ça... c'est surfait. :lol: :lol: :lol:
Cela dit, c'est vrai qu'on lit n'importe quoi.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
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- "Nos propositions ne relèvent pas que du registre scolaire. Notre projet inclut également l'éducation familiale, l'éducation aux médias et au numérique, et la formation tout au long de la vie."
- Quels livres ont-ils unanimement aimés?
- Rapport du Conseil national du Numérique sur "le numérique à l'école"
- Les lycéens célèbrent sur twitter leur bac "avec mension" (sic).
- Collège 2016 : les "Cahiers pédagogiques" célèbrent leur victoire
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