Comment agir en tant que PP quand la classe se tient mal avec un collègue ?

kero a écrit:
Je crois beaucoup plus dans la méthode consistant à y aller en char d'assaut et faire un massacre des meneurs (il y en a forcément). Punitions, colles, appels aux parents, et tout le toutim.

Moi aussi, je crois beaucoup en cette méthode !

Pour les colles, je vais voir ce que la collègue me répond (je lui ai demandé si elle était OK). Ce qui est sûr, c'est que j'appelle les parents (lundi, hein, pas ce week-end...)
L'heure de vie de classe, je ne la sens pas, je crains que ça ne soit inefficace, et les mignons vont se sentir pris en otage : je trouve plus efficace de s'attaquer aux meneurs.

Je ne sais pas si ma collègue est néo-tit ou pas. Je n'ose pas lui donner des conseils de gestion de classe, parce que ma méthode à moi c'est "je deviens une porte de prison si les règles ne sont pas respectées", et ce n'est pas forcément dans le caractère de tout le monde. Ce sont des gamins de ZEP hyper agités mais un peu bébés, cette méthode marche bien avec eux.

N'est-il pas possible de faire une heure de vie de classe avec les pénibles et de leur passer un savon en faisant intervenir également le CPE ou le CDE... ? Ainsi, les mignons ne vont pas être pris en otage, les meneurs vont comprendre qu'on les a bien ciblés. Si, en plus, l'heure de vie classe est placée en fin de journée, ils l'auront mauvaise de rester une heure de plus que leurs camarades.

Bonjour,
Une collègue PP avait mis en place un système de suivi pour les plus pénibles: un tableau avec la liste des pénibles passait de cours en cours (un élève devait la transmettre) et à la fin de chaque cours, les profs notaient le comportement des zosos épinglés déjà moultes fois (ce qui permettait de réagir plus vite qu'en contrôlant les carnets de liaison). Les évolutions positives étaient également  notées (pour certains, ce système fut salutaire... pas pour tous).

K.

marjolie.june a écrit:Je ne sais pas si ma collègue est néo-tit ou pas. Je n'ose pas lui donner des conseils de gestion de classe, parce que ma méthode à moi c'est "je deviens une porte de prison si les règles ne sont pas respectées", et ce n'est pas forcément dans le caractère de tout le monde. Ce sont des gamins de ZEP hyper agités mais un peu bébés, cette méthode marche bien avec eux.

Ce n'est pas le caractère de tout le monde mais face à des grosses masses de pénibles, c'est bien souvent la seule méthode qui marche et même ceux qui ne sont pas trop là-dedans, finissent par y entrer. Tous ceux qui durent en ZEP, d'une manière ou d'une autre, savent être doux ou durs - sans être agressifs - selon le besoin.

Dans tous les cas, avant de décider comment agir de ce point de vue, rien ne t'interdit aussi de la "sonder" un petit peu (juste discutailler, quoi... tu sauras bien très rapidement à quoi t'en tenir concernant son expérience et/ou son éventuelle demande de conseils).

Après, ça ne veut pas non plus dire que tu dois te sentir obligée à le faire (on n'a pas forcément le temps pour ...). Mais, dans l'optique de gérer la classe et la situation, c'est une possibilité que personnellement j'explorerais.

kero a écrit:

marjolie.june a écrit:Je ne sais pas si ma collègue est néo-tit ou pas. Je n'ose pas lui donner des conseils de gestion de classe, parce que ma méthode à moi c'est "je deviens une porte de prison si les règles ne sont pas respectées", et ce n'est pas forcément dans le caractère de tout le monde. Ce sont des gamins de ZEP hyper agités mais un peu bébés, cette méthode marche bien avec eux.

Ce n'est pas le caractère de tout le monde mais face à des grosses masses de pénibles, c'est bien souvent la seule méthode qui marche et même ceux qui ne sont pas trop là-dedans, finissent par y entrer. Tous ceux qui durent en ZEP, d'une manière ou d'une autre, savent être doux ou durs - sans être agressifs - selon le besoin.

Dans tous les cas, avant de décider comment agir de ce point de vue, rien ne t'interdit aussi de la "sonder" un petit peu (juste discutailler, quoi... tu sauras bien très rapidement à quoi t'en tenir concernant son expérience et/ou son éventuelle demande de conseils).

Après, ça ne veut pas non plus dire que tu dois te sentir obligée à le faire (on n'a pas forcément le temps pour ...). Mais, dans l'optique de gérer la classe et la situation, c'est une possibilité que personnellement j'explorerais.

C'est vrai que je n'étais pas comme ça au départ, et que je me suis mise à adopter cette méthode quand j'ai vu que ça marchait pour mes collègues. La ZEP, c'est un peu marche ou crève, donc il faut s'adapter.

En fait, quand j'y repense, ma collègue m'a demandé comment je m'y prenais avec eux pour les faire taire : c'est une façon de demander des conseils sur la façon de se comporter avec les gamins. Je vais attendre qu'elle réponde à mon mail, ou de la recroiser en salle des profs (mais je l'ai à peine croisée cette semaine), et je lui proposerai de venir dans un de mes cours (pas avec cette classe-là, évidemment, avec une autre).

Propose-lui un tutorat informel aussi, ça peut aider

anthinéa a écrit:En tant que PP, je préviens en début d'année : je double toute punition écrite à faire signer par les parents , je colle sur un créneau de sixième ( je suis PP troisième) bien visible si j'ai trop de mots .

Zéro rapport !

Ça, c'est radical !

Sinon, il est très important que les gamins réalisent que les profs de la classe bossent en équipe et sont sur la même longueur d'ondes au chapitre "exigences à faire respecter en termes de comportement".