- qui ne tente rien...Niveau 9
Dimka a écrit:Ça fait un peu vautour, quand même…Pedro Cordoba a écrit:Pour un reportage à la radio, je cherche un(e) enseignant(e)-stagiaire de la région parisienne qui va abandonner le métier
Cherche situation la plus désastreuse possible pour article croustillant... pourquoi forcément la région parisienne ?
- ClodoaldNeoprof expérimenté
En même temps, il faut peut-être en parler non puisque cela existe?
Ce qui n'est pas présent dans les médias n'existe pas!
Ce qui n'est pas présent dans les médias n'existe pas!
- qui ne tente rien...Niveau 9
Oui c'est pas faux...Clodoald a écrit:En même temps, il faut peut-être en parler non puisque cela existe?
Ce qui n'est pas présent dans les médias n'existe pas!
- Pedro CordobaNiveau 7
Précision: c'est pas moi qui cherche, c'est un journaliste de Radio France. Il veut faire un "sujet" comme ils disent et cherche des témoins. C'est comme ça qu'on travaille dans les médias, surtout à la radio et à la télé. On ne peut pas en même temps vouloir que les journalistes diffusent les infos et cracher dans la soupe quand ils se manifestent
- DimkaVénérable
Oui, oui… Je disais ça en plaisantant, parce qu’exprimé comme ça, ça fait presque : cherche gus en train de couler en direct.Clodoald a écrit:En même temps, il faut peut-être en parler non puisque cela existe?
Ce qui n'est pas présent dans les médias n'existe pas!
Plus sérieusement, on peut parler d’un sujet sans direct/micro-trottoir/témoin en détresse/immédiat-tout-de-suite-maintenant-trash. Je ne sais pas si les gens en train de vivre un événement la tête dans le guidon sont ceux qui permettront le mieux d’avoir un avis de fond. En fait, ça fait un peu penser aux journalistes qui veulent absolument des images/interviews des familles dans l’attente quand un avion s’est crashé.
J’avais compris.Pedro Cordoba a écrit:Précision: c'est pas moi qui cherche, c'est un journaliste de Radio France.
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- Spoiler:
- qui ne tente rien...Niveau 9
Idem, c'était de l'humour mais je suis d'accord avec Dimka. Quand on est en plein naufrage, ça n'est pas là qu'on a le plus de recul. Si j'avais du témoigner en juillet, ça aurait été piquant...
- coindeparadisGuide spirituel
Ce qui me gêne juste c'est "dégoûté par la difficulté de la mission". Il y a un mélange entre conditions d'emploi et - peut-être - inadéquation entre le projet professionnel et la réalité de terrain. L'un n'exclut pas l'autre mais le traitement administratifs des stagiaires cette rentrée , suffisait en soi, pour traiter l'article.
PS. Personnellement je ne suis pas moins en colère, en octobre que je ne l'étais il y a 2 mois !
PS. Personnellement je ne suis pas moins en colère, en octobre que je ne l'étais il y a 2 mois !
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- qui ne tente rien...Niveau 9
Je ne suis globalement pas adepte du scoop et je préfère les études comparatives et quantifiées avec sources... mais bon, j'admets que ça n'est pas forcément ce qui est attendu par le public, ni ce qui est le plus efficace. Je trouve juste dommage que les multiples revendications ne fassent pas effet, mais que le ministère plie devant une situation médiatisée qui fait le buzz. Enfin, s'il faut en passer par là, pourquoi pas.
Coindeparadis, les premiers sourires auxquels j'ai pu assister me font "tolérer" cette situation plus facilement. Bon, j'ai été moins philosophe quand on m'a avoué que dans l'académie que je souhaitais, ils avaient mis des contractuels sur des supports stagiaires pour masquer des erreurs d'affectation.
Coindeparadis, les premiers sourires auxquels j'ai pu assister me font "tolérer" cette situation plus facilement. Bon, j'ai été moins philosophe quand on m'a avoué que dans l'académie que je souhaitais, ils avaient mis des contractuels sur des supports stagiaires pour masquer des erreurs d'affectation.
- Pierre-HenriHabitué du forum
qui ne tente rien... a écrit: Je trouve juste dommage que les multiples revendications ne fassent pas effet, mais que le ministère plie devant une situation médiatisée qui fait le buzz. Enfin, s'il faut en passer par là, pourquoi pas.
Les choses fonctionnent ainsi, même si c'est regrettable. Il s'agit surtout de prendre les responsables à leur propre jeu. Le "pas-de-vague" obsède tellement la hiérarchie de l'éducation nationale que le plus petit entrefilet dans la presse locale les plonge dans un état de panique indescriptible. Il faut voir cela comme une arme à disposition des faibles, la fronde de David contre Goliath.
- qui ne tente rien...Niveau 9
Pierre-Henri a écrit:qui ne tente rien... a écrit: Je trouve juste dommage que les multiples revendications ne fassent pas effet, mais que le ministère plie devant une situation médiatisée qui fait le buzz. Enfin, s'il faut en passer par là, pourquoi pas.
Les choses fonctionnent ainsi, même si c'est regrettable. Il s'agit surtout de prendre les responsables à leur propre jeu. Le "pas-de-vague" obsède tellement la hiérarchie de l'éducation nationale que le plus petit entrefilet dans la presse locale les plonge dans un état de panique indescriptible. Il faut voir cela comme une arme à disposition des faibles, la fronde de David contre Goliath.
Je devrais médiatiser mon cas alors ! Ça ferait un super article à sensation
Trêve de plaisanterie : expliqué comme ça, je comprends bien la méthode (j'aime beaucoup la référence !), mais ça n'améliore pas ma vision de la hiérarchie de l'éducation nationale.
- Pierre-HenriHabitué du forum
Précision : je ne pense pas que la fin justifie les moyens. Personnellement, je ne témoignerais pas dans ce cadre. Cela dit, le choix revient aux principaux intéressés.
Concernant la hiérarchie de l'éducation nationale, une fois qu'on a compris qu'ils sont des politiciens et non des professeurs, tout devient plus clair. Il y a quelque chose de comique, là dedans, façon père Ubu. Alors que les professeurs débutants et contractuels sont payés avec trois mois de retard partout en France depuis des années sans que personne ne s'y intéresse, une seule page dans "20 minutes" suffit à en faire une urgence prioritaire à Créteil. Autre exemple, le journaliste qui a réussi à devenir contractuel en maths en remplissant un vague contrôle de connaissances au rectorat, à lui seul, a provoqué un vent de panique alors que la situation est archi-connue par tout le monde.
Ils sont tellement habitués à travailler dans une atmosphère contrôlée, à visiter des établissements Potemkine, à être entourés de sycophantes, à se gorger de statistiques bidonnées, à rencontrer des journalistes qui relaient sans recul la communication officielle que l'irruption d'un petit peu de réalité dans leur ordre du monde provoque le chaos. Rectorats, inspections et ESPE forment une armée de parade, comme celle de 1939, qui sait défiler en lignes, en colonnes et en carrés, mais qui se disperse comme une volée de moineaux dès que les vraies bombes commencent à tomber.
Concernant la hiérarchie de l'éducation nationale, une fois qu'on a compris qu'ils sont des politiciens et non des professeurs, tout devient plus clair. Il y a quelque chose de comique, là dedans, façon père Ubu. Alors que les professeurs débutants et contractuels sont payés avec trois mois de retard partout en France depuis des années sans que personne ne s'y intéresse, une seule page dans "20 minutes" suffit à en faire une urgence prioritaire à Créteil. Autre exemple, le journaliste qui a réussi à devenir contractuel en maths en remplissant un vague contrôle de connaissances au rectorat, à lui seul, a provoqué un vent de panique alors que la situation est archi-connue par tout le monde.
Ils sont tellement habitués à travailler dans une atmosphère contrôlée, à visiter des établissements Potemkine, à être entourés de sycophantes, à se gorger de statistiques bidonnées, à rencontrer des journalistes qui relaient sans recul la communication officielle que l'irruption d'un petit peu de réalité dans leur ordre du monde provoque le chaos. Rectorats, inspections et ESPE forment une armée de parade, comme celle de 1939, qui sait défiler en lignes, en colonnes et en carrés, mais qui se disperse comme une volée de moineaux dès que les vraies bombes commencent à tomber.
- coindeparadisGuide spirituel
Dans mon ancienne académie, les contractuels étaient payés avec 5 mois de retard (enfin au bout de 5 mois on recevait un mois de traitement baptisé "avance").
Sinon la métaphore guerrière est bien trouvée. J'ajouterais que les méthodes pédagogiques recommandées , institutionnalisées, sont comme la ligne Maginot : on croit qu'elles vont nous protéger de tout !
Sinon la métaphore guerrière est bien trouvée. J'ajouterais que les méthodes pédagogiques recommandées , institutionnalisées, sont comme la ligne Maginot : on croit qu'elles vont nous protéger de tout !
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