Comment faites-vous pour vous déconnecter du travail ?

florestan a écrit: J'habite loin ( une heure) ça aide! Je ne m'imagine absolument pas habiter près et croiser des élèves au quotidien (...) Avant de rentrer je traine un peu dans les magasins (...)
 je vais beaucoup (...) au cinéma.

Même réponse que Florestan . C'était difficile quand j'habitais à côté du lycée. Maintenant  j'ai une heure de train grandes lignes qui m'assure une coupure complète, à tel point que quand je rentre le soir j'ai l'impression de partir en voyage !  Je fais tout mon travail au lycée, rien à la maison . En rentrant  , je flâne dans une galerie commerciale  , puis je franchis un pont sur une  rivière et je pénètre alors dans l'autre monde comme écrivaient les surréalistes . Je vais beaucoup au cinéma . Je n'ai pas d'animaux domestiques mais les mouettes m'aident à changer d'atmosphère : je n'habite pas très loin de la mer et il y en a beaucoup sur mon lieu de vie alors qu'elles n'accèdent pas à  mon établissement  à l'intérieur des terres (mais là je ne t'aide guère! )

yogi a écrit:On m'a souvent dit que d'avoir soi-meme des enfants permettait de prendre le boulot avec plus de légèreté et de détachement.

Toutafé

1/2 heure de Clavier bien tempéré dans la voiture, en chantant la voix de basse

12h26 un samedi soir, je bosse encore sur mes biblio. Visiblement, je n'ai aucun conseil à donner à qui que ce soit :lecteur:

MrBrightside a écrit:12h26 un samedi soir, je bosse encore sur mes biblio. Visiblement, je n'ai aucun conseil à donner à qui que ce soit :lecteur:

Mais les patounes de Melville sur le clavier ou les copies ? Même pas ?

Le pauvre, il se fait systématiquement jeter das ces cas là. Ma conscience professionnelle est une garce...

FiatLux a écrit:Tout est dans le titre. J'admire et j'envie les professeurs qui ont énormément de recul et laissent leurs soucis de boulot derrière eux dès lors qu'ils quittent l'établissement. De mon côté, quand une classe m'agace, quand un élève m'a particulièrement irritée ou que quelque chose m'a vraiment contrariée, je rentre chez moi et je ressasse en boucle ... "Je n'aurais pas dû faire ça, j'aurais dû dire ça" Ça n'apporte rien (sinon une hargne particulièrement utile quand je suis de retour, par contre), ça me flingue juste ma vie personnelle. Je ne veux pas être bouffée par mon travail, je veux que ça reste un travail, justement.

Comment faites-vous ?

En début de carrière, j'étais comme toi.. Maintenant, il est vrai que j'ai moins de problèmes avec les élèves et d'autres chats à fouetter: enfants, maisons...

eleonore69 a écrit:

FiatLux a écrit:Tout est dans le titre. J'admire et j'envie les professeurs qui ont énormément de recul et laissent leurs soucis de boulot derrière eux dès lors qu'ils quittent l'établissement. De mon côté, quand une classe m'agace, quand un élève m'a particulièrement irritée ou que quelque chose m'a vraiment contrariée, je rentre chez moi et je ressasse en boucle ... "Je n'aurais pas dû faire ça, j'aurais dû dire ça" Ça n'apporte rien (sinon une hargne particulièrement utile quand je suis de retour, par contre), ça me flingue juste ma vie personnelle. Je ne veux pas être bouffée par mon travail, je veux que ça reste un travail, justement.

Comment faites-vous ?

En début de carrière, j'étais comme toi.. Maintenant, il est vrai que j'ai moins de problèmes avec les élèves et d'autres chats à fouetter: enfants, maisons...

Tu as appelé tes chats " enfants" et "maisons"? :shock: Et en plus, tu les fouettes :shock: Mais où va le monde?

MrBrightside a écrit:Le pauvre, il se fait systématiquement jeter das ces cas là. Ma conscience professionnelle est une garce...

Tu tapes le chat ??

Je l'éjecte du tas de copies/du clavier/de mes genoux et l'ignore jusqu'à l'accomplissement de ma tache. Tu sais, il parait qu'en prépa on violente nos élèves, je n'ai donc plus besoin de passer mes nerfs sur le chat:abe:

Aussi une autre solution mais pas bonne pour la santé,c'est l'apéro!

je dirais :

- apprendre à se sentir légitime. Quand c'est le cas, on se pardonne beaucoup plus facilement tel manque de répartie, tel impair.
- se plonger très vite en rentrant dans une activité prenante : après mes grosses journées (même celles qui se passaient bien), je filais au cinéma et il était hors de question que je bosse le soir.

Olympias a écrit:

yogi a écrit:On m'a souvent dit que d'avoir soi-meme des enfants permettait de prendre le boulot avec plus de légèreté et de détachement.

Toutafé

Oh oui, pour moi, ça a tout changé. Je sais que pour moi, l'essentiel, ce sont mes enfants, pas mes élèves.

Rien de bien particulier. J'ai l'impression que cela se fait tout seul.
Mais j'ai l'impression que le tempérament joue beaucoup à ce sujet.

Et puis je viens sur néo

Spoiler:

La difficulté pour nous de se déconnecter du travail vient du fait que la moitié de notre travail environ se fait chez nous, donc on le ramène à la maison !
Alors oui c'est un avantage, on peut s'organiser, aller chez le coifeur ou faire ses courses une après-midi, récupérer ses enfants à la sortie de l'école........ mais ensuite il faut compenser, et avoir un entourage qui comprend.

Quant aux problèmes de gestion de classe, élèves difficiles, collègues pénibles......... il faut les laisser à la sortie de l'établissement. Point. Sinon on ne s'en sort pas.

Mon mari, qui n'est pas dans le métier, a établi très vite - il en avait marre de m'entendre râler après les cours - le principe suivant : je ne veux plus entendre parler de l'Education nationale.
Eh bien c'est une règle parfaite : j'en parlais avec les collègues, en SDP ou en covoiturage, de quoi vider son sac, et ensuite terminé, fini.

Et faire les trajets c'est super pour ça, on a le temps de décompresser avant de trentrer, sinon il y a des jours où je lui aurais fichu une baffe, celle que je n'avais pas pu donner à un ch...eur par exemple :lol:

Une collègue s'en est voulu une fois, énervée, elle a collé une gifle à son gamin qui chignotait pour se laver les mains, mais c'était la réaction à l'énervement rentré de toute une journée pénible.

A la maison, il accepte parfaitement mon travail, aucun problème, m'aide même en informatique, mais je ne parle pas Educ nat. Enfin sauf quand il y a des collègues, mais là comme on a en gros le même discours, il sait ce que c'est !

Si tu n'arrives pas à te déconnecter et que tu sens que les conseils donnés ici ne conviennent pas, peut-être que cela vient d'un problème plus profondément enfoui et qu'une véritable aide (je pense à un psy) apporterait une réflexion sur soi bénéfique pour gérer le stress.

Malaga a écrit:

Olympias a écrit:

yogi a écrit:On m'a souvent dit que d'avoir soi-meme des enfants permettait de prendre le boulot avec plus de légèreté et de détachement.

Toutafé

Oh oui, pour moi, ça a tout changé. Je sais que pour moi, l'essentiel, ce sont mes enfants, pas mes élèves.

Mais moi je n'ai pas d'enfants
bon je me met la semaine prochaine à l'italien, je reprend le sport..cet hiver je vais me remettre au tricot

mais sinon, j'ai pas mal de "trous" dans mon emplois du temps. je vais donc me faire un planning avec "ce que je dois faire" pendant ces heures de trous et ne plus bosser après! Et m'y tenir

Personnellement ce n'est pas internet, avec Neo, qui m'aide à déconnecter !! Même si je ne bosse pas, j'y pense en venant ici.

J'ai fait trois enfants ! Adopté des lapins, un chat...

Bon, il va falloir que je fasse des enfants et que je prenne de la bouteille, au sens propre comme au figuré :lol:

salut

N'étant jamais vraiment connecté à mon boulot, je n'ai pas de mal à le quitter, je sais ça n'aide guère mais ça m'a permis de survivre jusqu'à maintenant