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Elaïna a écrit:Dinosaura, j'ai des lycéens et le même problème avec mes secondes souvent. Moyennes pitoyables, en général pour non-apprentissage doublé d'un "largage" total des élèves. Bah oui, l'HG, c'est dur, il faut savoir écrire, comprendre et apprendre beaucoup. Beaucoup d'élèves pensent que lire vaguement la leçon une ou deux fois suffit, "l'important c'est de comprendre", sauf qu'ils n'entravent que dalle (vu qu'en général c'est couplé à une inattention totale en cours).
Là tu vois en terminale ST2S j'ai plusieurs élèves à 0 de moyenne. Oui oui zéro. J'y peux rien, toi non plus.

Chez nous, entre un quart et un tiers des élèves de 2de ne devraient pas être au lycée : certains ne savent pas qu'une phrase commence par une majuscule, écrivent des choses incompréhensibles et ne foutent rien de toute façon.
Ajouter à ça une attention de poisson rouge et une attitude de crétins procéduriers…

J'ai donc des moyennes catastrophiques. Des collègues achètent la paix sociale en mettant des notes démagogiques, certains l'avouent, il faut bien survivre. Quant à moi, je n'arrive pas à mettre 3 points sur 3 à une réponse où il n'y a rien ! Je suis mal vu comme mes collègues de maths.

Soyons rassurés, ils passeront en 1re et auront leur bac !

Marie Laetitia a écrit:

Dinosaura a écrit:

Qu'est-ce que je fais de mal ? Suis-je mal organisée dans les apprentissages des élèves ? trop "exigeante" ? (mais je ne sais plus ce que recouvre ce terme, sachant que j'exige que les leçons soient apprises).

Merci de vos réponses, et désolée si ça fait doublon avec des interrogations que j'ai déjà eues précédemment. Mais vraiment, ça me pèse.

Les élèves ont beaucoup de mal avec le travail régulier, en REP. Est-ce que tu fais des mini-tests de connaissance (écrits) sur le cours qui était à apprendre pour le jour-même?
Est-ce que tu valorises le travail à la maison (sur les exercices)? Tu as aussi la note sur la tenue du cahier. Même les élèves qui ne travaillent pas à la maison le soir ont vite attaché beaucoup d'importance à leur cahier, pour décrocher un 18 ou un 20 une fois dans le trimestre.

Ça m'a aidé à "remonter" mes moyennes sans mentir pour autant aux élèves. Du coup les élèves qui n'ouvrent plus leur cahier le soir sont quand même rares (je peux alors m'offrir le luxe de mettre un mot dans le carnet pour ce motif, ce qui n'était pas envisageable au début de ma première année, tant l'absence de travail à la maison était massive). Par peur des tests, les élèves apprennent les leçons (plus ou moins bien cela dit) sans attendre le contrôle de fin de chapitre.

Je ne fais pas suffisamment de mini-test de connaissances. Mais le dernier en date portait sur les repères foyer de peuplement / déserts humains et 4 petites définitions, et la plupart des élèves n'ont pas appris, alors que je leur avais exactement sur quoi porterait l'interro.

Je ne ramasse pas les cahiers.

Par contre, que veux-tu dire par "valoriser le travail à la maison" ?

Paratge a écrit:

Elaïna a écrit:Dinosaura, j'ai des lycéens et le même problème avec mes secondes souvent. Moyennes pitoyables, en général pour non-apprentissage doublé d'un "largage" total des élèves. Bah oui, l'HG, c'est dur, il faut savoir écrire, comprendre et apprendre beaucoup. Beaucoup d'élèves pensent que lire vaguement la leçon une ou deux fois suffit, "l'important c'est de comprendre", sauf qu'ils n'entravent que dalle (vu qu'en général c'est couplé à une inattention totale en cours).
Là tu vois en terminale ST2S j'ai plusieurs élèves à 0 de moyenne. Oui oui zéro. J'y peux rien, toi non plus.

Chez nous, entre un quart et un tiers des élèves de 2de ne devraient pas être au lycée : cerains ne savent pas qu'une phrase commence par une majuscule, écrivent des choses incompréhensibles et ne foutent rien de toute façon.
Ajouter à ça une attention de poisson rouge et une attitude de crétins procéduriers…

J'ai donc des moyennes catastrophiques. Des collègues achètent la paix sociale en mettant des notes démagogiques, certains l'avouent, il faut bien survivre. Quant à moi, je n'arrive pas à mettre 3 points sur 3 à une réponse où il n'y a rien ! Je suis mal vu comme mes collègues de maths.

Soyons rassurés, ils passeront en 1re et auront leur bac !

Cette année, j'ai une bonne 5e. J'étais contente, cela faisait 3 ans que ça ne m'était pas arrivé et j'arrivais à 11.5 de moyenne générale avec eux. Sauf qu'en remplissant les bulletins, j'ai encore la moyenne la plus faible ! Et ma collègue de maths arrive même à 16 de moyenne générale. Alors ça, j'avoue que je n'avais jamais vu !

Dinosaura a écrit:J'entends bien, et je suis d'accord avec toi : c'est une discipline exigeante qui requiert beaucoup de travail d'apprentissage mais aussi de compréhension et de réflexion sur le sens (ce qui suppose une culture et une hauteur de vue), et de rédaction, et elle est quelque part discriminante en soi.
Simplement, et je me répète, mais pourquoi mes collègues s'en sortent mieux que moi, avec les mêmes classes, y compris dans des matières où les capacités sont à peu près les mêmes ? français et SVT surtout.

Parce qu'ils sont bienveillants.... Bref, t'es méchante.

En 6eme, quel est l'écart avec tes collègues ? Tu les connais je pense, ils notent plutôt comment d'habitude ?
Pour ma part j'ai les 3 classes de 6eme. Pour moi la A est plus faible que la B mais comme le prof de français est différent, la A a 15 de moyenne et la B a 11 en français... Idem en maths. Donc je suis celle qui note sévère en A mais plus large en B...
Les notes, les notes... Tout est relatif.

Ceci dit j'ai rarement eu des moyennes aussi faibles que cette année. Jusqu'à présent, je n'avais qu'un seul élève qui n'avait pas la moyenne en début de 6eme. Là j'ai plus de 5/6 élèves par classe à chaque fois...

Oui, je suis connue pour être de ceux ayant les moyennes les plus basses. Ce n'est pas que ça me fait plaisir (la preuve, ces interrogations) mais c'est un fait. Moi aussi j'ai trois 6e, j'en ai encore une où, sans être des flèches, il fournissent au moins au minimum d'efforts (bon, les résultats ne seront sans doute pas tellement glorieux non plus, mais un peu meilleurs quand même). Les 6e nous ont été vendus cette année comme étant particulièrement peu travailleurs, avec beaucoup de problèmes de comportement, ce que je peux constater effectivement. Simplement, j'ai l'impression que, que ce soient ces élèves de 6e ou ceux de l'an passé (qui étaient plutôt un bon cru), les commentaires et les notes restent identiques chez mes collègues alors que chez moi ça chute...

Bref, je vais arrêter de ressasser, et essayer de faire plus de petites interros très simples, plus régulières... On verra bien ce que ça donne.

Et sinon, je repose ma question (peut-être qu'elle n'a pas été vue : mais que signifie "valoriser le travail à la maison ?")

"Valoriser le travail à la maison" (et en classe), pour moi, c'est noter, au moins pour les volontaires, les travaux faits en dehors des évaluations. Comme ils subissent à longueur de journée des mises en activité diverses et variées, au moins celles-ci sont "rentables" et permettent de limiter les dégâts dans les moyennes.

Ah d'accord ! Merci.

Dinosaura a écrit:

Marie Laetitia a écrit:

Dinosaura a écrit:

Qu'est-ce que je fais de mal ? Suis-je mal organisée dans les apprentissages des élèves ? trop "exigeante" ? (mais je ne sais plus ce que recouvre ce terme, sachant que j'exige que les leçons soient apprises).

Merci de vos réponses, et désolée si ça fait doublon avec des interrogations que j'ai déjà eues précédemment. Mais vraiment, ça me pèse.

Les élèves ont beaucoup de mal avec le travail régulier, en REP. Est-ce que tu fais des mini-tests de connaissance (écrits) sur le cours qui était à apprendre pour le jour-même?
Est-ce que tu valorises le travail à la maison (sur les exercices)? Tu as aussi la note sur la tenue du cahier. Même les élèves qui ne travaillent pas à la maison le soir ont vite attaché beaucoup d'importance à leur cahier, pour décrocher un 18 ou un 20 une fois dans le trimestre.

Ça m'a aidé à "remonter" mes moyennes sans mentir pour autant aux élèves. Du coup les élèves qui n'ouvrent plus leur cahier le soir sont quand même rares (je peux alors m'offrir le luxe de mettre un mot dans le carnet pour ce motif, ce qui n'était pas envisageable au début de ma première année, tant l'absence de travail à la maison était massive). Par peur des tests, les élèves apprennent les leçons (plus ou moins bien cela dit) sans attendre le contrôle de fin de chapitre.

Je ne fais pas suffisamment de mini-test de connaissances. Mais le dernier en date portait sur les repères foyer de peuplement / déserts humains et 4 petites définitions, et la plupart des élèves n'ont pas appris, alors que je leur avais exactement sur quoi porterait l'interro.

Je ne ramasse pas les cahiers.

Par contre, que veux-tu dire par "valoriser le travail à la maison" ?

Pardon, je m'étais absentée. En fait, en REP, pas mal d'élèves sont livrés à eux-mêmes (il n'y a pas qu'en REP mais enfin). Pour pas mal d'élèves, le travail à la maison n'est pas un moyen de réussir mais un truc pénible, et s'ils ne le font pas, ils ne se feront pas forcément sanctionner immédiatement en classe (surtout s'ils sont nombreux).
Donc, comme je ne pouvais pas punir 20 élèves sur 24, j'ai décidé de mettre une note (5 pts) si le travail est fait. Je ne regarde pas si la réponse est juste, juste s'il y a eu un effort fait pour ouvrir le cahier le soir, lire les consignes et répondre. Au bout de 4 séries d'exercices à la maison, cela fait un 20/20, avec un tout petit coeff

Spoiler:

Mais les réponses "foutage de gueule" (deux mots de réponse sous chaque réponse) ne donnent droit qu'à 1 pt sur les 5.
Ça, les tests de connaissance, et la note des cahiers, ça permet à quelques élèves peu travailleurs de "raccrocher" les wagons et d'essayer de se mettre à travailler. Un flemmard restera un flemmard. Mais par exemple, sont valorisés les élèves faibles qui bossent régulièrement. Ils obtiennent une moyenne "décente" avec la note de travail à la maison, du genre, un élève qui sans cet arsenal a 8 de moyenne, peut passer à 11. Ils savent la réalité de leur niveau avec les contrôles de fin de chapitre ou les exercices faits en classe et notés, mais d'un autre côté leurs efforts sont récompensés.

Merci, je vais en prendre de la graine. Effectivement, le but est de raccrocher ceux qui captent pas grand chose mais font l'effort de bosser.

S'ils ne bossent pas et n'apprennent pas, tu n'y peux pas grand-chose. MAIS pour ne pas qu'on te reproche quoi que ce soit, je te conseille de leur donner une fiche de révision après chaque chapitre. Comme ça, ils ne pourront pas dire "je ne savais pas", "vous l'avez pas dit" etc.
Et tu seras tranquille pour te justifier si on te demande des comptes. Tu peux aussi donner cette fiche en début de chapitre, hein, l'idée c'est qu'ils l'aient PAR ECRIT. Ils peuvent aussi la faire eux-mêmes, hein...

Je donne toujours une fiche de révision par contre... Limite si c'est par de l'évaluation préparée parfois...

Ah ben alors que veux-tu faire de plus pour ceux qui n'apprennent pas? C'est vrai que tes moyennes sont faibles, mais en 6e, il y a beaucoup d'apprentissage. S'ils n'ont pas appris les définitions ou les localisations, ils ne peuvent pas réussir. S'ils ne rendent pas les travaux rédigés, que peux-tu noter?
Ramasse peut-être davantage le travail fait en classe.

Oui, cela permet d'en (re)motiver quelques uns, du moins au lycée.

A un moment, on ne peut pas être plus royaliste que le roi ! 
S'ils ne font rien, comment veux tu avoir de bonnes moyennes ? 
Soit tu restes honnête intellectuellement, soit tu pactises avec le diable ! 
Maintenant, si cela te gêne, effectivement il faut essayer de mettre des outils en place pour améliorer ces moyennes, mais est ce vraiment un but en soit ? 
Le but est qu'un élève progresse par lui même, passer de 4 à 8 de moyenne pour un élève est déjà un exploit. Après une moyenne reste une moyenne.

Je galère pour préparer le cours sur l'exercice des libertés en 4e... je ne sais pas par quel bout le prendre, ce machin-là !

Sinon, j'envisage un "régime sec" pour une classe de cinquième particulièrement bavarde :
-cours projeté, je n'écris plus au tableau ;
-exercices à faire dans le calme ;
-on gratte un max ;
-instauration d'une note de participation sur laquelle je retire un point par observation (oui, c'est beaucoup, mais là je ne sais plus comment les récupérer).
Vous en pensez quoi ?

Raoul : Je peux te passer mon cours si tu veux. Envoie moi ton email par MP.
Ca peut fonctionner. Bon courage

En 4ème je commence par un td sur les principales libertés (expression, association etc) avec des images à relier aux libertés et aux textes importants. Ensuite je leur fais faire une frise sur les principales libertés puis je bosse sur les réseaux sociaux à partir de 2025 ex machina et d facebook.

J'ai commencé un truc comme ça (ta première partie) mais je me demande s'ils ne vont pas galérer avec les textes. J'ai aussi pensé au règlement intérieur ; celui de mon collège présente droits et devoirs sous forme de tableau, c'est pas mal.

J'ai fait un truc vraiment très simple car j'ai un autre projet par la suite et ne veux pas y passer longtemps. Sur ma feuille il y a 3 colonnes : la première comprend une image représentant une liberté, la seconde comprend la liste des dites libertés et la 3ème le texte. Il faut qu'il relie les éléments entre eux.

Raoul Volfoni a écrit:Je galère pour préparer le cours sur l'exercice des libertés en 4e... je ne sais pas par quel bout le prendre, ce machin-là !

Sinon, j'envisage un "régime sec" pour une classe de cinquième particulièrement bavarde :
-cours projeté, je n'écris plus au tableau ;
-exercices à faire dans le calme ;
-on gratte un max ;
-instauration d'une note de participation sur laquelle je retire un point par observation (oui, c'est beaucoup, mais là je ne sais plus comment les récupérer).
Vous en pensez quoi ?

Un truc que je fais cette année, c'est les petits exercices sur feuille à faire en classe. C'est surtout avec mes 3ème en fin de journée mais ils bossent et j'ai le calme complet. Un exo de la leçon sur feuille, noté sur 5 ou 10, tu ramasses toute la classe ou une partie et hop.

Comment vous restez à jour dans vos connaissances en géographie?
Des sites, émissions, twitter à conseiller? Ou ouvrages évidemment.

Pour ma part, j'essaye d'être à l’affût des numéros du Dessous des Cartes, c'est toujours un régal.

Rom1ratm a écrit:Comment vous restez à jour dans vos connaissances en géographie?
Des sites, émissions, twitter à conseiller? Ou ouvrages évidemment.

Pour ma part, j'essaye d'être à l’affût des numéros du Dessous des Cartes, c'est toujours un régal.

La veille sur Facebook, twitter.
Je suis abonnée aussi à Carto.

Comme prévu après un weekend de travail, je suis déjà cané. Heureusement que j'ai des contrôles (enfin, c'est du très court terme, ces contrôles, il va aussi falloir les corriger en urgence ensuite) avec les 2ndes et les 1ères, et l'étude de cas sur Nourrir les Hommes (c'est l'avantage des études de cas : ça ne sert pas à grand-chose mais ça occupe les 2ndes une paire d'heures quand on est crevé...), parce que sinon je ne tiendrais pas jusqu'à mon conseil jeudi soir...

Je crois que je vais virer bredin : les TS m'ont fait des devoirs (je n'ai pas surveillé moi-même donc je n'avais encore pas trop fait attention, mais en corrigeant...) de 8 à 10 pages pour une bonne partie d'entre eux (compo, avec le schéma de l'Iphone, produit mondialisé + analyse de docs)...
Et dire que d'après les "autorités", on ne devrait attendre d'eux (en 3h) qu'un truc pitoyable niveau brevet des années 2000...

Pareil, les compos que je suis en train de corriger sont plutôt pas mal, je me suis fait la même reflexion...