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- FabienneNiveau 9
Bonjour,
En ce moment je lis beaucoup de choses sur les méthodes d'apprentissage pour les élèves un peu à la traîne, comme j'arrive dans un collège où de manière générale, le niveau est très faible.
En parcourant le net, j'ai vu que certains profs proposent aux élèves, sur telle ou telle notion, non pas une liste d'exercices à réaliser en entier, mais une sorte de parcours, où chacun pioche les exos qui lui conviennent.
Apparemment, il y a trois catégories d'exercices: les faciles, les moyens et les difficiles.
J'aurais bien aimé discuter avec quelqu'un qui a expérimenté ce dispositif: concrètement, ça marche comment?
Merci d 'avance.
En ce moment je lis beaucoup de choses sur les méthodes d'apprentissage pour les élèves un peu à la traîne, comme j'arrive dans un collège où de manière générale, le niveau est très faible.
En parcourant le net, j'ai vu que certains profs proposent aux élèves, sur telle ou telle notion, non pas une liste d'exercices à réaliser en entier, mais une sorte de parcours, où chacun pioche les exos qui lui conviennent.
Apparemment, il y a trois catégories d'exercices: les faciles, les moyens et les difficiles.
J'aurais bien aimé discuter avec quelqu'un qui a expérimenté ce dispositif: concrètement, ça marche comment?
Merci d 'avance.
- DicloniaExpert
Je ne sais pas, mais la question m'intéresse !
Ce que je fais, par exemple en orth 6è :
Les élèves ont les livres "ORTH". Lorque nous étudions une notion, nous faisons quelques exercices, je commence par un facile, puis un plus difficile, pour tous. Ensuite, comme les élèves ont des niveaux différents, sont plus ou moins rapides, chacun travaille à son rythme, et choisit les exercices en fonction de la difficulté qu'il souhaite (c'est indiqué sur le livre).
Ils passent au bureau pour correction "différenciée" ou "personnalisée".
Ce n'est pas grand chose, ni très pédagogie différenciée, mais c'est un début, et les 6è aiment assez cette façon de travailler.
Ce que je fais, par exemple en orth 6è :
Les élèves ont les livres "ORTH". Lorque nous étudions une notion, nous faisons quelques exercices, je commence par un facile, puis un plus difficile, pour tous. Ensuite, comme les élèves ont des niveaux différents, sont plus ou moins rapides, chacun travaille à son rythme, et choisit les exercices en fonction de la difficulté qu'il souhaite (c'est indiqué sur le livre).
Ils passent au bureau pour correction "différenciée" ou "personnalisée".
Ce n'est pas grand chose, ni très pédagogie différenciée, mais c'est un début, et les 6è aiment assez cette façon de travailler.
- FabienneNiveau 9
Diclona j'ai une question par rapport à ta correction individualisée.
Quand un élève vient au bureau, comment se comportent les autres élèves de la classe?
Cette année, j'ai renoncé aux corrections au bureau, parce que systématiquement, dès que je m'occupais d'un élève, le reste de la classe se mettait à bavasser... Et ce même dans des classes tranquilles et super sympas...
Tu as un truc pour que ça se passe dans le calme?
Quand un élève vient au bureau, comment se comportent les autres élèves de la classe?
Cette année, j'ai renoncé aux corrections au bureau, parce que systématiquement, dès que je m'occupais d'un élève, le reste de la classe se mettait à bavasser... Et ce même dans des classes tranquilles et super sympas...
Tu as un truc pour que ça se passe dans le calme?
- mimikaNiveau 6
Fabienne, je n'ai pas testé les exercices différenciés mais m'y suis beaucoup intéressée, ai suivi un stage sur le sujet et ai réfléchi à comment mettre en place tout cela.
D' abord, comme toi je trouve que quand un élève vient au bureau les autres en profitent pour discuter, et on n'avance pas (regard sur la feuille de l'élève qui s'est déplacé, surveillance des autres, punition à celui qui fait le couillon, bref, impossible de tout gérer!).
En ce qui concerne la proposition de Dicliona, utiliser un fichier avec différents niveaux c'est une bonne idée.
Voilà ce que j'ai prévu pour cette année:
achat par les élèves du cahier Magnard cahier du jour cahier du soir où l'on trouve l'essentiel du programme de l'année avec trois niveaux d'exercices et surtout, un corrigé au centre que je ne vais pas enlever. Ces cahiers resteront dans la salle car je vais en avoir une.
Les élèves vont les utiliser le vendredi (dernier jour de la semaine, pour eux comme pour moi...) avec un plan de travail individuel déterminé en fonction d'un travail d'écriture initial sur la séquence qui me permettra (et à eux aussi) de faire le point sur ce qu'ils savent faire ou non.
Alors chacun aura des leçons différentes à voir (elles sont assez bien résumées en haut de chaque page), avec tout de même un axe pour la classe selon le projet de la séquence et sa progression. Ceux qui n'auront pas besoin de partir de l'ex le plus simple pourront s'en dispenser, et ceux qui auront fini avant auront autre chose à faire: aider un camarade, avancer un exposé, apprendre une leçon, écrire, aller au cdi (il faut que je le négocie avec le chef et la documentaliste...).
Pendant ce temps j'aurai devant moi 3/4 élèves en grande difficulté pour les aider à retravailler un texte, revoir certains points épineux. Le problème est toutefois que pour certains tout est épineux...
S'il y en a besoin, je mettrai à disposition des élèves d'autres supports (manuels, cahier d'exo d'une autre édition avec le corrigé) ou des photocopies.
j'ai aussi mis la main sur des fichiers auto-correctifs d'orthographe trouvés sur le site d'un collègue de l'ICEM.
En ce qui concerne plus précisément la différenciation, tu peux te pencher sur les intelligneces multiples (et voir les profils d'apprentissage différents et ce qu'on peut en faire).
Tests pour déterminer le profil de l'élève, fiches de conseils, lecture de conte pour montrer l'intérêt du truc, et quelques (peu pour l'instant ) exemples d'utilisation en travail de groupe.
Si tu es vraiment intéressée, j'ai toute une série de documents à t'envoyer (dans ce cas il faudra me donner ton adresse perso. à cause de la taille des docs).
Je vois comment je vais fonctionner, après je ne sais pas si cela sera profitable aux élèves et dans quelle mesure je vais survivre! Je n'ai pas encore résolu le problème de l'évaluation car qui dit cours /exo différenciés sous-entend presque éval différentes...
Si cela t'intéresse que nous partagions, je suis partante, car je vais expérimenter,et essayer à plusieurs ,c'est mieux! On pourra échanger.
J'ajoute que je ne teste que sur le niveau 6ème et que je n'ai que deux classes (et des AP).
D' abord, comme toi je trouve que quand un élève vient au bureau les autres en profitent pour discuter, et on n'avance pas (regard sur la feuille de l'élève qui s'est déplacé, surveillance des autres, punition à celui qui fait le couillon, bref, impossible de tout gérer!).
En ce qui concerne la proposition de Dicliona, utiliser un fichier avec différents niveaux c'est une bonne idée.
Voilà ce que j'ai prévu pour cette année:
achat par les élèves du cahier Magnard cahier du jour cahier du soir où l'on trouve l'essentiel du programme de l'année avec trois niveaux d'exercices et surtout, un corrigé au centre que je ne vais pas enlever. Ces cahiers resteront dans la salle car je vais en avoir une.
Les élèves vont les utiliser le vendredi (dernier jour de la semaine, pour eux comme pour moi...) avec un plan de travail individuel déterminé en fonction d'un travail d'écriture initial sur la séquence qui me permettra (et à eux aussi) de faire le point sur ce qu'ils savent faire ou non.
Alors chacun aura des leçons différentes à voir (elles sont assez bien résumées en haut de chaque page), avec tout de même un axe pour la classe selon le projet de la séquence et sa progression. Ceux qui n'auront pas besoin de partir de l'ex le plus simple pourront s'en dispenser, et ceux qui auront fini avant auront autre chose à faire: aider un camarade, avancer un exposé, apprendre une leçon, écrire, aller au cdi (il faut que je le négocie avec le chef et la documentaliste...).
Pendant ce temps j'aurai devant moi 3/4 élèves en grande difficulté pour les aider à retravailler un texte, revoir certains points épineux. Le problème est toutefois que pour certains tout est épineux...
S'il y en a besoin, je mettrai à disposition des élèves d'autres supports (manuels, cahier d'exo d'une autre édition avec le corrigé) ou des photocopies.
j'ai aussi mis la main sur des fichiers auto-correctifs d'orthographe trouvés sur le site d'un collègue de l'ICEM.
En ce qui concerne plus précisément la différenciation, tu peux te pencher sur les intelligneces multiples (et voir les profils d'apprentissage différents et ce qu'on peut en faire).
Tests pour déterminer le profil de l'élève, fiches de conseils, lecture de conte pour montrer l'intérêt du truc, et quelques (peu pour l'instant ) exemples d'utilisation en travail de groupe.
Si tu es vraiment intéressée, j'ai toute une série de documents à t'envoyer (dans ce cas il faudra me donner ton adresse perso. à cause de la taille des docs).
Je vois comment je vais fonctionner, après je ne sais pas si cela sera profitable aux élèves et dans quelle mesure je vais survivre! Je n'ai pas encore résolu le problème de l'évaluation car qui dit cours /exo différenciés sous-entend presque éval différentes...
Si cela t'intéresse que nous partagions, je suis partante, car je vais expérimenter,et essayer à plusieurs ,c'est mieux! On pourra échanger.
J'ajoute que je ne teste que sur le niveau 6ème et que je n'ai que deux classes (et des AP).
- DicloniaExpert
Je ne sais pas, ils restent calmes et concentrés, mais il semble que je fasse peur, alors, bon...
Sinon, plus sérieusement, il m'arrive de noter ces exercices, du coup, comme ils choisissent, ils savent qu'ils peuvent avoir une bonne note en restant attentifs à leurs exercices.
Et je pense aussi que l'émulation dans la classe y est pour beaucoup : les élèves sont fiers d'aller au bureau, de montrer un bel exercice bien écrit, et réussi ! Ça fait "bien" devant les copains, et avouons-le, j'ai la chance d'avoir des élèves adorables en règle général.
Tu peux essayer la note bonus (mais pas à chaque fois, sinon, ils prennent cela comme un dû),
ça peut marcher.
Pour une élève en grande difficulté, qui avait réussi un exercice facile, mais pas les autres, je l'ai encouragée en mettant quelques points bonus à l'interro qui a suivi.
Ah oui, et quand un élève a touuuut fini, il lit ! Ils doivent avoir une lecture avec eux pour ne pas être tenter de bavarder...
Sinon, plus sérieusement, il m'arrive de noter ces exercices, du coup, comme ils choisissent, ils savent qu'ils peuvent avoir une bonne note en restant attentifs à leurs exercices.
Et je pense aussi que l'émulation dans la classe y est pour beaucoup : les élèves sont fiers d'aller au bureau, de montrer un bel exercice bien écrit, et réussi ! Ça fait "bien" devant les copains, et avouons-le, j'ai la chance d'avoir des élèves adorables en règle général.
Tu peux essayer la note bonus (mais pas à chaque fois, sinon, ils prennent cela comme un dû),
ça peut marcher.
Pour une élève en grande difficulté, qui avait réussi un exercice facile, mais pas les autres, je l'ai encouragée en mettant quelques points bonus à l'interro qui a suivi.
Ah oui, et quand un élève a touuuut fini, il lit ! Ils doivent avoir une lecture avec eux pour ne pas être tenter de bavarder...
- DicloniaExpert
Mimika, ton projet est top ! Je ne pense pas que je saurais gérer comme toi, chapeau !
Pour les intelligences multiples, je confirme, ça aide beaucoup !
Pour les intelligences multiples, je confirme, ça aide beaucoup !
- mmeprincesseNiveau 2
Bonjour,
De mon côté, sur une lecture analytique je tente de "diviser" la classe en leur donnant des questions différentes plus ou moins difficiles. J'essaye de faire en sorte que chaque question permette d'apporter du sens pour au final faire un bilan commun. J'ai encore du mal à le faire et il est quelques fois difficile d'estimer le niveau de difficulté de nos consignes.
Pour le travail d'écriture, il m'arrive de différencier en donnant une consigne large à certaines, beaucoup de critères à d'autres voire même certains ont une image qui permet de les faire rentrer dans le sujet. Là aussi cela reste à l'état de tentatives, j'improvise au fil du temps et en apprenant à connaître les élèves.
De mon côté, sur une lecture analytique je tente de "diviser" la classe en leur donnant des questions différentes plus ou moins difficiles. J'essaye de faire en sorte que chaque question permette d'apporter du sens pour au final faire un bilan commun. J'ai encore du mal à le faire et il est quelques fois difficile d'estimer le niveau de difficulté de nos consignes.
Pour le travail d'écriture, il m'arrive de différencier en donnant une consigne large à certaines, beaucoup de critères à d'autres voire même certains ont une image qui permet de les faire rentrer dans le sujet. Là aussi cela reste à l'état de tentatives, j'improvise au fil du temps et en apprenant à connaître les élèves.
_________________
"Comme, je dis comme et tout se métamorphose"
- mimikaNiveau 6
Diclonia, comment utilises-tu les IM?
Pour l'instant mon projet peut paraître top, le problème c'est que ce ne sont que des prévisions sur le papier... On verra ce que cela donne et je m'angoisse un peu (mais c'est ma nature).
Pour l'instant mon projet peut paraître top, le problème c'est que ce ne sont que des prévisions sur le papier... On verra ce que cela donne et je m'angoisse un peu (mais c'est ma nature).
- ycombeMonarque
Je me sens obligé d'intervenir à chaque fois. Je dois souffrir du syndrome:
(Cliquez sur le lien, chez xkcd le plus drôle est dans le texte alternatif qui apparaît si on laisse la souris sur l'image)
Les intelligences multiples, comme les styles d'apprentissage et le constructivisme, oubliez car ça ne marche pas !
Je crois que je le dis régulièrement.
https://www.neoprofs.org/t73939-classe-pilote-intelligences-multiples-l-avenir-de-l-en#2468609
(Cliquez sur le lien, chez xkcd le plus drôle est dans le texte alternatif qui apparaît si on laisse la souris sur l'image)
Les intelligences multiples, comme les styles d'apprentissage et le constructivisme, oubliez car ça ne marche pas !
Je crois que je le dis régulièrement.
https://www.neoprofs.org/t73939-classe-pilote-intelligences-multiples-l-avenir-de-l-en#2468609
- melaniguizHabitué du forum
Je le pratique en soutien mais impossible en classe entière : je donne un exo facile, l'élève m'appelle quand il a fini. S'il l'a fait sans faute et sans difficulté, je lui donne un exo plus difficile. S'il s'est trompé ou a eu besoin d'aide ou de la leçon, je lui redonne un ex de même niveau etc. Cela demande d'avoir une bonne réserve d'exercices classés par difficulté, mais certains manuels les classent par un système d'étoiles, on peut prendre là. Mais en classe complète, comment faire ? Est-il vraiment possible de corriger tout le monde efficacement, en évitant les temps d'attente quand on explique à l'un ? J'y arrive à 5, j'ai plus de mal à 10 alors à 25 ? Sans compter les bavardages et la mauvaise volonté de certains élèves qui comprennent très vite que moins ils m'appellent, moins ils ont d'exos. Et moi j'ai l'impression de me transformer en machine à corriger à toute vitesse sans pouvoir les surveiller ni les aider pendant qu'ils travaillent.
En étude de textes, je ne vois pas comment faire ! Je comprends le principe : que de l'implicite d'abord pour les plus en difficulté, des questions plus d'analyse pour les autres (il suffit de reprendre le schéma des TDL comprendre-interpréter...) mais je fonctionne essentiellement à l'oral et j'ai l'impression que c'est ce qu'on attend de nous. Je ne vois pas étudier les textes juste par un questionnaire, même avec une mise en commun orale après.
En écriture, ça va être au cas par cas. Ça m'est arrivé pour des élèves très en difficulté de leur donner un schéma tout prêt à compléter : écris une phrase qui dit que ... Ou alors j'ai en réserve une fiche d'aide pour ceux qui le souhaitent, avec des consignes plus détaillées.
En étude de textes, je ne vois pas comment faire ! Je comprends le principe : que de l'implicite d'abord pour les plus en difficulté, des questions plus d'analyse pour les autres (il suffit de reprendre le schéma des TDL comprendre-interpréter...) mais je fonctionne essentiellement à l'oral et j'ai l'impression que c'est ce qu'on attend de nous. Je ne vois pas étudier les textes juste par un questionnaire, même avec une mise en commun orale après.
En écriture, ça va être au cas par cas. Ça m'est arrivé pour des élèves très en difficulté de leur donner un schéma tout prêt à compléter : écris une phrase qui dit que ... Ou alors j'ai en réserve une fiche d'aide pour ceux qui le souhaitent, avec des consignes plus détaillées.
- mimikaNiveau 6
Melaniguiz, c'est pour cela que les élèves vont avoir un cahier d'ex. avec les corrigés. Il est hors de question que je coure de l'un à l'autre dans une classe de 28! (ce qu'il m'arrivait de faire jusqu'à présent).
En étude de textes, je vais pratiquer l'oral (ce qui est recommandé), avec des ex/recherches/questions différentes parfois selon les groupes d'élèves, ouleur demander simplement en groupe de rédiger une réponse développée à ce qui aura été trouvé ensemble (car on ne les prépare pas assez à l'écrit).
Pour cela j'investis dans un scanner, afin de pouvoir afficher tout de suite le résultat au tableau de la cogitation du groupe.
Ycombe, je suis allée voir le premier lien, avec la référence au bouquin sur les mythes pédagogiques: si tu l'as lu, peux-tu nous dire ce qui ne fonctionne pas d'après son auteur?
Je vais aussi aller lire le sujet sur neo.
En étude de textes, je vais pratiquer l'oral (ce qui est recommandé), avec des ex/recherches/questions différentes parfois selon les groupes d'élèves, ouleur demander simplement en groupe de rédiger une réponse développée à ce qui aura été trouvé ensemble (car on ne les prépare pas assez à l'écrit).
Pour cela j'investis dans un scanner, afin de pouvoir afficher tout de suite le résultat au tableau de la cogitation du groupe.
Ycombe, je suis allée voir le premier lien, avec la référence au bouquin sur les mythes pédagogiques: si tu l'as lu, peux-tu nous dire ce qui ne fonctionne pas d'après son auteur?
Je vais aussi aller lire le sujet sur neo.
- ycombeMonarque
mimika a écrit:
Ycombe, je suis allée voir le premier lien, avec la référence au bouquin sur les mythes pédagogiques: si tu l'as lu, peux-tu nous dire ce qui ne fonctionne pas d'après son auteur?
J'ai reçu le livre de Baillargeon il y a quelques jours, commandé sur amazon.ca. Le compte d'amazon.fr fonctionne, pour ceux que ça intéresse.
Il y a tout un chapitre sur la question, je résume. Presse-purée pourra compléter, il a le livre aussi.
Au sujet des intelligences multiples, il y a pas mal à dire. Baillargeon commence par l'histoire de cette théorie, les travaux de Gardner et son texte de 1983. Puis il explique que la théorie elle-même n'est pas acceptée par les psychologues. Ils voient plutôt l'intelligence comme un tout avec une structure un peu hiérarchique et à multiples facettes. Les bases théoriques de la pratique pédagogique sont carrément faiblardes. Par ailleurs, si la théorie de Gardner était vraie il serait impossible d'en faire ce qui est préconisé par la théorie pédagogique des IM, puisque les formes d'intelligences sont censées être indépendantes.
Le dernier point est l'évaluation par la recherche de cette théorie. Là c'est simple, il n'y a pratiquement aucune étude de faite dessus, autrement dit rien de scientifique ne peut appuyer cette pratique. John Hattie et Daniel Willingham sont cités et ils concluent tous deux que savoir que les élèves ont des capacités différentes est un truisme, et que vouloir appuyer une pratique pédagogique sur cette théorie trop faiblarde est sans intérêt.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, Normand Baillargeon est l'auteur d'un petit traité d'autodéfense intellectuelle qui a connu un certain succès.
- ycombeMonarque
Je signale pour les anglophones le livre Seven Myths about education. Il ne parle pas des IM mais son thème est proche de celui de Baillargeon.
- DicloniaExpert
mimika, en fait j'essaie de ne pas oublier que chaque élève apprend, comprend différemment : certains ont besoin de manipuler, d'autres de voir, d'entendre, etc.
On s'éloigne un peu de la question de départ, Fabienne, si cela t'ennuie, j'éditerai !
Quand j'explique une notion, j'essaie de penser "IM", mais je ne le fais pas systématiquement, je le regrette ! Il faut dire que ce n'est pas toujours possible.
Par exemple, l'accord du PP avec avoir, on observe, on explique, on note la règle, mais c'est du chinois pour certains, ces "avant" "après", la préposition, pour la place du cod.
Alors pour ceux qui sont plutôt "visuels", je dessine un petit train, avec la locomotive, les différents wagons.
Pour d'autres, qui auraient plutôt besoin de manipuler, ils vont utiliser des crayons de couleurs, les tenirs en main, les changer de place.
J'ai même improvisé une année, pour le côté "musical" : faire "chantonner" la liste des verbes d'état et quelques verbes attributifs, et bien, les élèves, pour le coup, en 3è et en 4è, les connaissaient encore par coeur et les récitaient sans réfléchir !
Je n'hésite pas à les envoyer au tableau, pour des jeux de rôle improvisés...
Et comme on n'a pas un profil type, les différentes approches servent à tous !
Alors, est-ce IM ou pas, je ne sais pas, je n'ai pas fait psycho, je ne suis pas neurologue, mais ça marche dans mes cours, c'est tout ce qui compte !
Tout comme les cartes heuristiques, faites par les élèves, ils adorent ! (de la 6è à la 3è).
On s'éloigne un peu de la question de départ, Fabienne, si cela t'ennuie, j'éditerai !
Quand j'explique une notion, j'essaie de penser "IM", mais je ne le fais pas systématiquement, je le regrette ! Il faut dire que ce n'est pas toujours possible.
Par exemple, l'accord du PP avec avoir, on observe, on explique, on note la règle, mais c'est du chinois pour certains, ces "avant" "après", la préposition, pour la place du cod.
Alors pour ceux qui sont plutôt "visuels", je dessine un petit train, avec la locomotive, les différents wagons.
Pour d'autres, qui auraient plutôt besoin de manipuler, ils vont utiliser des crayons de couleurs, les tenirs en main, les changer de place.
J'ai même improvisé une année, pour le côté "musical" : faire "chantonner" la liste des verbes d'état et quelques verbes attributifs, et bien, les élèves, pour le coup, en 3è et en 4è, les connaissaient encore par coeur et les récitaient sans réfléchir !
Je n'hésite pas à les envoyer au tableau, pour des jeux de rôle improvisés...
Et comme on n'a pas un profil type, les différentes approches servent à tous !
Alors, est-ce IM ou pas, je ne sais pas, je n'ai pas fait psycho, je ne suis pas neurologue, mais ça marche dans mes cours, c'est tout ce qui compte !
Tout comme les cartes heuristiques, faites par les élèves, ils adorent ! (de la 6è à la 3è).
- FabienneNiveau 9
Diclonia: non non, ça ne me dérange pas, je trouve ces échanges très intéressants.
J'ai passé un temps fou cet été à lire des trucs, à me familiariser avec le logiciel du TBI qui sera à ma disposition, et aussi à essayer divers logiciels de cartes mentales. Je me suis mis un coup de pied aux fesses pour repenser mes méthodes, parce que j'arrive dans un collège difficile, où les élèves sont de manière générale très faibles.
J'ai testé avec mon propre fils (qui entre en 4ème), et avec mon mari: le résultat est sans équivoque. Une leçon sur un point complexe de grammaire est beaucoup plus facile à comprendre et à apprendre sous forme de carte mentale.
Jusqu'ici, j'étais plutôt méprisante par rapport aux cartes heuristiques, que je voyais vraiment comme un gadget pédagogique. J'en reviens vraiment.
Je pense que cela vient de trois facteurs:
- pour construire mon cours, et créer une carte mentale pour moi, je suis obligée d'épurer mes leçons de grammaire de tout bla-bla. Un mot ou une expression, c'est tout. Je fais plus simple, donc j'explique plus simplement. Je pourrais te montrer ma leçon habituelle sur imparfait et passé simple, et celle que j'ai faite sous forme de carte mentale pour m'aider à l'expliquer cette année. Je trouve cela assez flagrant.
- l'appropriation des informations quand les élèves doivent créer eux-mêmes leur carte.
- l'aspect visuel, graphique des choses, qui permet de retenir.
J'ai passé un temps fou cet été à lire des trucs, à me familiariser avec le logiciel du TBI qui sera à ma disposition, et aussi à essayer divers logiciels de cartes mentales. Je me suis mis un coup de pied aux fesses pour repenser mes méthodes, parce que j'arrive dans un collège difficile, où les élèves sont de manière générale très faibles.
J'ai testé avec mon propre fils (qui entre en 4ème), et avec mon mari: le résultat est sans équivoque. Une leçon sur un point complexe de grammaire est beaucoup plus facile à comprendre et à apprendre sous forme de carte mentale.
Jusqu'ici, j'étais plutôt méprisante par rapport aux cartes heuristiques, que je voyais vraiment comme un gadget pédagogique. J'en reviens vraiment.
Je pense que cela vient de trois facteurs:
- pour construire mon cours, et créer une carte mentale pour moi, je suis obligée d'épurer mes leçons de grammaire de tout bla-bla. Un mot ou une expression, c'est tout. Je fais plus simple, donc j'explique plus simplement. Je pourrais te montrer ma leçon habituelle sur imparfait et passé simple, et celle que j'ai faite sous forme de carte mentale pour m'aider à l'expliquer cette année. Je trouve cela assez flagrant.
- l'appropriation des informations quand les élèves doivent créer eux-mêmes leur carte.
- l'aspect visuel, graphique des choses, qui permet de retenir.
- FabienneNiveau 9
Juste une chose qui me chiffonne quand même: j'aimais bien leur faire écrire, recopier les leçons. Personnellement, j'ai beaucoup appris en recopiant des phrases bien construites et bien orthographiées.
Avec les cartes heuristiques, on apprend mieux, mais je pense qu'on écrit moins. C'est certainement à compenser par un nombre de travaux écrits plus important.
Avec les cartes heuristiques, on apprend mieux, mais je pense qu'on écrit moins. C'est certainement à compenser par un nombre de travaux écrits plus important.
- SérénaNeoprof expérimenté
Pardon de m'incruster dans le sujet, mais concrètement, comment fonctionne une carte mentale, comment cela se construit-il? Ca m'intéresse...
EDIT: en vocabulaire, je vois assez bien, mais pas du tout pour la grammaire (notamment pour les fonctions), ou l'orthographe
EDIT: en vocabulaire, je vois assez bien, mais pas du tout pour la grammaire (notamment pour les fonctions), ou l'orthographe
- FabienneNiveau 9
Tess: je te conseille de télécharger Freemind (logiciel gratuit) pour voir de quoi il en retourne ou mieux encore Imindmap, qui propose une version d'évaluation limitée mais gratuite.
Pour ma part, j'ai aussi essayé Mindview, tous ont des inconvénients et des qualités.
J'aurai Freemind au boulot et j'utiliserai aussi Imindmap à la maison (qui fait des cartes plus colorées et plus graphiques).
Alors pour faire simple je vais te donner trois exemples concrets, que je vais utiliser dès la semaine prochaine en 6ème.
1) Séance d'introduction sur le conte.
Pour un tout premier travail sur les cartes mentales.
Jusqu'ici, je commençais par un "remue-méninges", en envoyant un élève ou deux au tableau pour noter les réponses des autres élèves.
Qu'est-ce qui vous vient à l'esprit quand on parle de conte (noms de contes, auteurs, objets, personnages, tout le toutim quoi).
Là, je vais démarrer Freemind, créer une bulle avec le mot "conte", et envoyer un élève au PC noter les réponses de ses camarades. (Il suffit d'appuyer sur la touche "inser" pour créer une branche, puis de taper au clavier, c'est tout simple, même pour un élève en début de 6ème).
Au bout d'un certain nombre de réponses, je reprendrai rênes pour hiérarchiser en catégories (noms de contes / noms d'auteurs / objets / personnages), et j'enverrai un autre élève déplacer les branches dans la bonne rubrique.
Quand tout est fini, on a une carte mentale très simple, qui présente les connaissances des élèves sur le conte. Je peux l'imprimer et la photocopier si besoin.
Voilà ce que ça donne avec Freemind:
2) Autre exemple: cours sur l'imparfait.
Pour familiariser les 6èmes avec la notion de carte mentale.
Exo de repérage, puis j'enchaîne sur la leçon.
J'explique la leçon en entier à l'oral.
Ensuite, je vais créer une carte mentale sous leur dictée, une toute simple, comme celle-là (elle n'est pas de moi, mais je pense qu'elle a été faite avec Imindmap):
Ensuite, je vais leur demander de la recopier sur leur cahier ou sur une feuille blanche qui sera à coller.
3) Autre exemple, plus loin dans la séquence: les classes de mots.
Pour leur faire créer tout seuls leur première carte mentale.
Après un exo de repérage, je passe à la leçon.
Pour ça, j'ai préparé un exo au TBI: une "commode" des classes de mots à trous. Grosso modo, Il y a 10 cases, dans chacune une définition et un exemple.
En bas du tableau, des cases mobiles contenant les noms des classes grammaticales. J'envoie un élève au tableau faire glisser les cases au bon endroit.
Je laisse la commode des classes de mots au videoproj, et je distribue des feuilles blanches, en leur demandant de sortir leurs crayons de couleur.
Je les guide pour la première branche (une bulle "classe de mots", puis une branche "noms", et deux sous-branches "noms communs et noms propres". Ensuite roulez jeunesse! J'insiste sur l'importance des couleurs et des petits dessins pour personnaliser la carte mentale. Enfin les 6èmes, il n'y a pas besoin de les pousser.
Bon, ça a été long, désolée.
Pour ma part, j'ai aussi essayé Mindview, tous ont des inconvénients et des qualités.
J'aurai Freemind au boulot et j'utiliserai aussi Imindmap à la maison (qui fait des cartes plus colorées et plus graphiques).
Alors pour faire simple je vais te donner trois exemples concrets, que je vais utiliser dès la semaine prochaine en 6ème.
1) Séance d'introduction sur le conte.
Pour un tout premier travail sur les cartes mentales.
Jusqu'ici, je commençais par un "remue-méninges", en envoyant un élève ou deux au tableau pour noter les réponses des autres élèves.
Qu'est-ce qui vous vient à l'esprit quand on parle de conte (noms de contes, auteurs, objets, personnages, tout le toutim quoi).
Là, je vais démarrer Freemind, créer une bulle avec le mot "conte", et envoyer un élève au PC noter les réponses de ses camarades. (Il suffit d'appuyer sur la touche "inser" pour créer une branche, puis de taper au clavier, c'est tout simple, même pour un élève en début de 6ème).
Au bout d'un certain nombre de réponses, je reprendrai rênes pour hiérarchiser en catégories (noms de contes / noms d'auteurs / objets / personnages), et j'enverrai un autre élève déplacer les branches dans la bonne rubrique.
Quand tout est fini, on a une carte mentale très simple, qui présente les connaissances des élèves sur le conte. Je peux l'imprimer et la photocopier si besoin.
Voilà ce que ça donne avec Freemind:
2) Autre exemple: cours sur l'imparfait.
Pour familiariser les 6èmes avec la notion de carte mentale.
Exo de repérage, puis j'enchaîne sur la leçon.
J'explique la leçon en entier à l'oral.
Ensuite, je vais créer une carte mentale sous leur dictée, une toute simple, comme celle-là (elle n'est pas de moi, mais je pense qu'elle a été faite avec Imindmap):
Ensuite, je vais leur demander de la recopier sur leur cahier ou sur une feuille blanche qui sera à coller.
3) Autre exemple, plus loin dans la séquence: les classes de mots.
Pour leur faire créer tout seuls leur première carte mentale.
Après un exo de repérage, je passe à la leçon.
Pour ça, j'ai préparé un exo au TBI: une "commode" des classes de mots à trous. Grosso modo, Il y a 10 cases, dans chacune une définition et un exemple.
En bas du tableau, des cases mobiles contenant les noms des classes grammaticales. J'envoie un élève au tableau faire glisser les cases au bon endroit.
Je laisse la commode des classes de mots au videoproj, et je distribue des feuilles blanches, en leur demandant de sortir leurs crayons de couleur.
Je les guide pour la première branche (une bulle "classe de mots", puis une branche "noms", et deux sous-branches "noms communs et noms propres". Ensuite roulez jeunesse! J'insiste sur l'importance des couleurs et des petits dessins pour personnaliser la carte mentale. Enfin les 6èmes, il n'y a pas besoin de les pousser.
Bon, ça a été long, désolée.
- FabienneNiveau 9
Et pour les fonctions, en 3ème, après un exo de repérage, je vais partir d'un polycopié de révision sur les classes de mots.
Il reprend les différentes catégories. On va le lire et le surligner.
Je vais leur demander de transformer ce tableau en carte mentale (même principe qu'en 6ème, le centre et une branche avec eux, le reste tout seuls, avec papier et crayons).
L'objectif étant qu'ils s'approprient la leçon, assez fastidieuse sinon.
Il reprend les différentes catégories. On va le lire et le surligner.
Je vais leur demander de transformer ce tableau en carte mentale (même principe qu'en 6ème, le centre et une branche avec eux, le reste tout seuls, avec papier et crayons).
L'objectif étant qu'ils s'approprient la leçon, assez fastidieuse sinon.
- ycombeMonarque
Diclonia a écrit:mimika, en fait j'essaie de ne pas oublier que chaque élève apprend, comprend différemment : certains ont besoin de manipuler, d'autres de voir, d'entendre, etc.
On s'éloigne un peu de la question de départ, Fabienne, si cela t'ennuie, j'éditerai !
Quand j'explique une notion, j'essaie de penser "IM", mais je ne le fais pas systématiquement, je le regrette ! Il faut dire que ce n'est pas toujours possible.
Par exemple, l'accord du PP avec avoir, on observe, on explique, on note la règle, mais c'est du chinois pour certains, ces "avant" "après", la préposition, pour la place du cod.
Alors pour ceux qui sont plutôt "visuels", je dessine un petit train, avec la locomotive, les différents wagons.
Pour d'autres, qui auraient plutôt besoin de manipuler, ils vont utiliser des crayons de couleurs, les tenirs en main, les changer de place.
J'ai même improvisé une année, pour le côté "musical" : faire "chantonner" la liste des verbes d'état et quelques verbes attributifs, et bien, les élèves, pour le coup, en 3è et en 4è, les connaissaient encore par coeur et les récitaient sans réfléchir !
Je n'hésite pas à les envoyer au tableau, pour des jeux de rôle improvisés...
Et comme on n'a pas un profil type, les différentes approches servent à tous !
Alors, est-ce IM ou pas, je ne sais pas, je n'ai pas fait psycho, je ne suis pas neurologue, mais ça marche dans mes cours, c'est tout ce qui compte !
Tout comme les cartes heuristiques, faites par les élèves, ils adorent ! (de la 6è à la 3è).
Tu confonds, comme beaucoup, intelligences multiples et styles d'apprentissage. Ce n'est pas tout à fait la même chose mais ce n'est pas très qrave, de toutes façons aucune de ces deux théories ne fonctionne en éducation.
S'il est bien de prévoir des explications variées pour les enfants, il est vain de vouloir le faire en cherchant des enfants soit-disant auditifs, kinesthésiques ou visuels. Il faut se concentrer sur le contenu et sur les moyens de les enseigner, pas sur ces théories à la noix.
http://nbaillargeon.blogspot.fr/2010/01/une-legende-pedagogique.htmlWillingham a écrit:les enfants ont des habiletés diverses en diverses modalités [auditif, visuel, kinesthésique]; mais lui enseigner selon sa modalité la meilleure n’a pas d’impact sur sa réussite à l’école. Ce qui compte, c’est qu’on lui enseigne selon la modalité du contenu qu’on enseigne.
- FabienneNiveau 9
ycombe: on ne parle pas exactement de la même chose je pense.
En fin de compte je ne retiendrai pas grand chose des grands discours sur les neurosciences et les "légendes pédagogiques", je suis davantage intéressée par l'aspect pratique des choses.
Si ces histoires de cartes heuristiques marchent, très bien, et il me semble que c'est le cas; si ça ne marche pas, tant pis, je reviendrai à mes bonnes vieilles habitudes.
En fin de compte je ne retiendrai pas grand chose des grands discours sur les neurosciences et les "légendes pédagogiques", je suis davantage intéressée par l'aspect pratique des choses.
Si ces histoires de cartes heuristiques marchent, très bien, et il me semble que c'est le cas; si ça ne marche pas, tant pis, je reviendrai à mes bonnes vieilles habitudes.
- ycombeMonarque
Je vais continuer à faire mon chieur. Cela fait un petit moment que je m'interroge sur la pertinence des cartes mentales. J'ai trouvé ça récemment, qui ne conclue pas à une très grande efficacité. Mieux vaudrait s'orienter vers la pratique de tests (retrieval practice):
http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0078976
Accessoirement, j'ai un problème avec les logiciels de mindmap: le côté arborescence un peu trop mise en avant pour mon goût.
Il me semble que VUE permet un peu plus de variété que les logiciels type freemind.
http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0078976
Accessoirement, j'ai un problème avec les logiciels de mindmap: le côté arborescence un peu trop mise en avant pour mon goût.
Il me semble que VUE permet un peu plus de variété que les logiciels type freemind.
- doctor whoDoyen
ycombe, je cherche en vain sur internet des exemples concrets de "retrieval practice". Tu sais où trouver ça ?
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- SérénaNeoprof expérimenté
Fabienne a écrit:Tess: je te conseille de télécharger Freemind (logiciel gratuit) pour voir de quoi il en retourne ou mieux encore Imindmap, qui propose une version d'évaluation limitée mais gratuite.
Pour ma part, j'ai aussi essayé Mindview, tous ont des inconvénients et des qualités.
J'aurai Freemind au boulot et j'utiliserai aussi Imindmap à la maison (qui fait des cartes plus colorées et plus graphiques).
Alors pour faire simple je vais te donner trois exemples concrets, que je vais utiliser dès la semaine prochaine en 6ème.
1) Séance d'introduction sur le conte.
Pour un tout premier travail sur les cartes mentales.
Jusqu'ici, je commençais par un "remue-méninges", en envoyant un élève ou deux au tableau pour noter les réponses des autres élèves.
Qu'est-ce qui vous vient à l'esprit quand on parle de conte (noms de contes, auteurs, objets, personnages, tout le toutim quoi).
Là, je vais démarrer Freemind, créer une bulle avec le mot "conte", et envoyer un élève au PC noter les réponses de ses camarades. (Il suffit d'appuyer sur la touche "inser" pour créer une branche, puis de taper au clavier, c'est tout simple, même pour un élève en début de 6ème).
Au bout d'un certain nombre de réponses, je reprendrai rênes pour hiérarchiser en catégories (noms de contes / noms d'auteurs / objets / personnages), et j'enverrai un autre élève déplacer les branches dans la bonne rubrique.
Quand tout est fini, on a une carte mentale très simple, qui présente les connaissances des élèves sur le conte. Je peux l'imprimer et la photocopier si besoin.
Voilà ce que ça donne avec Freemind:
2) Autre exemple: cours sur l'imparfait.
Pour familiariser les 6èmes avec la notion de carte mentale.
Exo de repérage, puis j'enchaîne sur la leçon.
J'explique la leçon en entier à l'oral.
Ensuite, je vais créer une carte mentale sous leur dictée, une toute simple, comme celle-là (elle n'est pas de moi, mais je pense qu'elle a été faite avec Imindmap):
Ensuite, je vais leur demander de la recopier sur leur cahier ou sur une feuille blanche qui sera à coller.
3) Autre exemple, plus loin dans la séquence: les classes de mots.
Pour leur faire créer tout seuls leur première carte mentale.
Après un exo de repérage, je passe à la leçon.
Pour ça, j'ai préparé un exo au TBI: une "commode" des classes de mots à trous. Grosso modo, Il y a 10 cases, dans chacune une définition et un exemple.
En bas du tableau, des cases mobiles contenant les noms des classes grammaticales. J'envoie un élève au tableau faire glisser les cases au bon endroit.
Je laisse la commode des classes de mots au videoproj, et je distribue des feuilles blanches, en leur demandant de sortir leurs crayons de couleur.
Je les guide pour la première branche (une bulle "classe de mots", puis une branche "noms", et deux sous-branches "noms communs et noms propres". Ensuite roulez jeunesse! J'insiste sur l'importance des couleurs et des petits dessins pour personnaliser la carte mentale. Enfin les 6èmes, il n'y a pas besoin de les pousser.
Bon, ça a été long, désolée.
Merci beaucoup, Fabienne, pour ta réponse détaillée avec des exemples. C'est très clair et cela me conforte dans mon envie de mettre ça en place.
- CelebornEsprit sacré
Fabienne a écrit:
Ensuite, je vais créer une carte mentale sous leur dictée, une toute simple, comme celle-là (elle n'est pas de moi, mais je pense qu'elle a été faite avec Imindmap):
Faut juste y changer le premier exemple en haut à gauche, qui est un imparfait descriptif et non "une action qui dure" (d'ailleurs, ce n'est pas vraiment exact, "une action qui dure", mais c'est toujours compliqué de nommer cette valeur).
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