- JohnMédiateur
http://www.charentelibre.fr/2014/07/03/george-sand-fait-un-film-et-gagne-un-prix,1903512.phpNous sommes le 16 novembre 1914, à Angoulême. Une infirmière part de son domicile à La Grand-Font pour se rendre sur son lieu de travail, une école rue de Montmoreau transformée en hôpital pour les blessés de guerre.
Mais sa journée sera totalement bousculée quand elle devra courir aider les blessés de l’accident de tram qui va se produire ce jour-là aux halles. C’est l’histoire du film d’animation d’à peine quatre minutes, totalement imaginé par les vingt élèves de CM1-CM2 de l’école George-Sand.
Un mini-métrage qui leur a valu le premier prix du concours départemental "Histori Tuic", organisé par le Centre de documentation pédagogique de la Charente (CDDP) et l’Inspection académique, où les enfants devaient répondre sur internet à seize questions concernant la première guerre mondiale et imaginer la vie dans leur ville pendant la grande guerre.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- LouisBarthasExpert
Voilà, c'est cela l'école rêvée de la Réforme.John a écrit:http://www.charentelibre.fr/2014/07/03/george-sand-fait-un-film-et-gagne-un-prix,1903512.phpNous sommes le 16 novembre 1914, à Angoulême. Une infirmière part de son domicile à La Grand-Font pour se rendre sur son lieu de travail, une école rue de Montmoreau transformée en hôpital pour les blessés de guerre.
Mais sa journée sera totalement bousculée quand elle devra courir aider les blessés de l’accident de tram qui va se produire ce jour-là aux halles. C’est l’histoire du film d’animation d’à peine quatre minutes, totalement imaginé par les vingt élèves de CM1-CM2 de l’école George-Sand.
Un mini-métrage qui leur a valu le premier prix du concours départemental "Histori Tuic", organisé par le Centre de documentation pédagogique de la Charente (CDDP) et l’Inspection académique, où les enfants devaient répondre sur internet à seize questions concernant la première guerre mondiale et imaginer la vie dans leur ville pendant la grande guerre.
"Pour le film, les élèves ont tout fait: inventé un synopsis, conçu un story-board, dessiné les personnages, écrit les dialogues et doublé les voix... ça nous a demandé un temps de travail infini."
Dans la réalité, ce "temps de travail infini" dont on devine que la maîtresse a dû en ressentir tout le poids, est soustrait aux apprentissages fondamentaux. Avec de tels projets, où les enfants n'apprennent pas grand-chose et où la bonne tenue du travail repose sur les épaules de l'enseignant, il s'agit de montrer : l'école participe de la Société du spectacle. C'est un monde de l'illusion où les enfants - on ne peut même plus parler d'élèves - sont artistes, chercheurs, scientifiques, créateurs. Avec la généralisation de tels projets, les enseignants ne pourront pas tenir longtemps physiquement et nerveusement, ils auront besoin d'assistants, pareils aux ATSEM de l'école maternelle.
« L’instruction publique demande des lycées, des collèges, des académies, des livres, des instruments des calculs, des méthodes, elle s’enferme dans des murs ; l’éducation nationale demande des cirques, des gymnases, des armes, des jeux publics, des fêtes nationales, le concours fraternel de tous les âges et de tous les sexes, et le spectacle imposant et doux de la société humaine assemblée. Elle veut un grand espace, le spectacle des champs et de la nature ; l’éducation nationale est l’aliment nécessaire à tous, l’instruction, le partage de quelques-uns. Elles sont sœurs mais l’éducation nationale est l’aînée. Que dis-je ! c’est la mère commune de tous les citoyens, qui leur donne à tous le même lait, qui les élèves et les traite en frères, et qui, par la communauté de ses soins leur donne un air de ressemblance et de famille qui distingue un peuple ainsi élevé de tous les autres. Toute sa doctrine consiste donc à s’emparer de l’homme dès le berceau, et même avant sa naissance ; car l’enfant qui n’est pas né appartient déjà à la patrie. Elle s’empare de tout homme sans le quitter jamais, en sorte que l’éducation nationale n’est pas une institution pour l’enfant, mais pour la vie tout entière. »
Rabaut-Saint-Etienne (1743-1793), Projet d’éducation nationale
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- titecacahouetteNiveau 7
merci LouisBarthas.
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