- User20159Esprit éclairé
Celadon a écrit:Il me semble que les prénoms bien de chez nous mais fortement datés sont raillés aussi, non ? Les Georgette, Marcelle, Ernest and co ?
C'est important de l'écrire, les prénoms obéissent à des modes. Et les modes changent.
En dehors des modes il y a la charge sociale des prénoms : Kevin qui est quasiment devenu une expression de prof pour désigner l'élève white trash souvent pénible et ignorant. Et parce que c'est aussi moins risqué d'écrire Kevin que Djibril. Pour désigner la haute, on a les mêmes, mais il serait intéressant de connaître la prévalence des Charles-Henri en population générale haute -bourgeoise en 2022...
- A TuinVénérable
Paratge a écrit:En même temps on commence à voir arriver des Kevin comme nouveaux collègues !
Ils n'y peuvent rien..Ce prénom a été tellement donné à un moment donné, même des élèves très mignons et travailleurs le portaient. C'est vrai que c'est connoté,.mais ils doivent faire avec ...
- orphNiveau 5
Je confirme, nous les Kévin arrivés on ne sait comment à nous extirper de la fange "White trash" (non mais quelle expression, franchement...) vers la société "respectable" n y pouvons rien et devons faire avec.
Et en plus, pour ma part, je suis prof de français, ça aggrave encore mon cas !
Blague à part, comme l écrivait plus haut un collègue à propos d un Steeven, le poids de ces clichés peut être tel qu il peut peser parfois lourdement dans certaines relations sociales,et même en salle des profs quand il s agit de se présenter en début d année (je suis TZR).
Je me souviens de la fameuse année des "paillettes dans les yeux" et des "moulures au plafond"...
Et en plus, pour ma part, je suis prof de français, ça aggrave encore mon cas !
Blague à part, comme l écrivait plus haut un collègue à propos d un Steeven, le poids de ces clichés peut être tel qu il peut peser parfois lourdement dans certaines relations sociales,et même en salle des profs quand il s agit de se présenter en début d année (je suis TZR).
Je me souviens de la fameuse année des "paillettes dans les yeux" et des "moulures au plafond"...
_________________
"Soyez donc résolu à ne servir plus, et vous voilà libre" Etienne de la Boétie
"les journalistes écrivent des articles par lesquels ils présentent une réalité romancée. Et tout le monde les croit. Et les écrivains écrivent des romans où ils présentent la vérité. Et personne ne les croit." Bernard Werber
- sookieGrand sage
A Tuin a écrit:Paratge a écrit:En même temps on commence à voir arriver des Kevin comme nouveaux collègues !
Ils n'y peuvent rien..Ce prénom a été tellement donné à un moment donné, même des élèves très mignons et travailleurs le portaient. C'est vrai que c'est connoté,.mais ils doivent faire avec ...
Je me souviens qu'en 1992 (année de la naissance de mon fils) c'était le prénom le plus donné.
Et dans 10 ans, nos élèves qui s'apelleront ainsi auront un prénom tellement rare et original que se sera très chic de s'appeler ainsi.
Et les 9 filles qui s'appellent Kevin ont-elles eu toutes le bac avec mention ?
https://meilleursprenoms.com/popularite-prenom/KEVIN
_________________
On est belle et on ne se tait pas, on n'est jamais trop vieille pour quoique ce soit
- User20159Esprit éclairé
orph a écrit:Je confirme, nous les Kévin arrivés on ne sait comment à nous extirper de la fange "White trash" (non mais quelle expression, franchement...)
Expression de sociologie (américaine pour le coup), mais ça va plus vite que d'écrire classes populaires/pauvres, blanches, précarisées. Et d'ailleurs ça décrit certaines réalités. Aucun mépris sous mon clavier.
sookie a écrit:Je me souviens qu'en 1992 (année de la naissance de mon fils) c'était le prénom le plus donné.
Et dans 10 ans, nos élèves qui s'apelleront ainsi auront un prénom tellement rare et original que se sera très chic de s'appeler ainsi.
Surtout que Kévin est un prénom celtique avec un sens super chouette
- HocamSage
Je suis bien d'accord, j'ai eu suffisamment de discussions sur ce forum à propos des prénoms et des préjugés de certains pour le savoir... J'avoue tourner sept fois mes doigts au-dessus du clavier quand je lis encore ici Kevinou pour désigner le relou pas fut' fut' de service.Solovieï a écrit:Hocam a écrit:Un article traduit du Times dans le dernier Courrier international revient (encore) sur le fameux prénom Kevin en France, suite à l'élection de deux porteurs du prénom à l'Assemblée : https://www.courrierinternational.com/article/vu-du-royaume-uni-enfin-heureux-comme-un-kevin-en-france
C’est le prénom le plus bafoué de France : ceux qui en sont affublés réussissent en moyenne moins bien à l’école, voient les offres d’emploi leur passer sous le nez et s’attirent toutes sortes de sarcasmes les rares fois où ils parviennent à s’élever dans les hautes sphères. Aujourd’hui, tous ces infortunés, les Kévin de France, enregistrent une rare victoire alors que pas un mais deux de leurs homonymes ont décroché des postes au Parlement. Une première dans l’histoire de France.
En quoi est-ce une victoire de décrocher un poste au parlement ? Il y a là un préjugé au moins aussi fort que celui qui consiste à se moquer des Kevin et autres Bryan sur la simple base de leur prénom.
Pour l'anecdote, je suis affublé d'un prénom d'origine étrangère, en provenance d'un pays dont il est permis de se moquer sans le risque d'avoir une association sur le dos ou de se voir taxer de racisme (tout le monde n'est pas à la même enseigne dans le beau royaume de France), et j'ai eu mon lot d'humiliation et de moments gênants.
L'aspect un peu différent de cet article est qu'il émane du Times et est centré sur la France, c'est dire à quel point « le Kévin » fascine...
- Lord StevenExpert
Ma foi je confirme je n'ai pas eu mention très bien au bac... Il est vrai qu'à l'époque, avoir une mention tout court n'était déjà pas évident (j'ai donc sauvé l'honneur des Steven malgré tout).
_________________
If you play with a cat, you should mind his scratch
- clapNeoprof expérimenté
Pardon, mais qu'est-ce qu'un "white trash"?Ha@_x a écrit:Celadon a écrit:Il me semble que les prénoms bien de chez nous mais fortement datés sont raillés aussi, non ? Les Georgette, Marcelle, Ernest and co ?
C'est important de l'écrire, les prénoms obéissent à des modes. Et les modes changent.
En dehors des modes il y a la charge sociale des prénoms : Kevin qui est quasiment devenu une expression de prof pour désigner l'élève white trash souvent pénible et ignorant. Et parce que c'est aussi moins risqué d'écrire Kevin que Djibril. Pour désigner la haute, on a les mêmes, mais il serait intéressant de connaître la prévalence des Charles-Henri en population générale haute -bourgeoise en 2022...
- User20159Esprit éclairé
Hocam a écrit:L'aspect un peu différent de cet article est qu'il émane du Times et est centré sur la France, c'est dire à quel point « le Kévin » fascine...
La chose fascinante pour un journaliste (l'espèce qui se documente le moins) anglo-saxon c'est de constater qu'un prénom celtique mais à connotation anglo-saxonne peut-être un facteur discriminant de classe en France. Comme quoi ils ne connaissent rien à la société française.
Allons-y, espérons qu'il lira le fil :
Charles-Henri et Marie-Aurore font partie de l'upper class, ils vivent dans les beaux quartiers, les périphéries aisées, fréquentent des écoles privés, catholiques et bourgeoises.
Jean, Hugo, Karim, Paul, Pierre, Mohammed, Sarah, Julie, Dina, Inès, sont totalement hors radar et banales...les prénoms de monsieur et madame tout le monde
Matteo, Timéo, Violette et Jade indiquent la vilaine famille bobo CSP++ de centre ville.
Brandon, Kévin, Jessica, Jennifer, renseignent sur la propension télévisuelle d'une certaine génération de pauvres sans ou avec peu d'éducation; ils sont blancs etc... (white trash donc, désolé..) ou autres..., prénoms de prolétaires dans l'imaginaire...
En ce qui concerne Issa, Aissata, Yasmine, Dembo, Kadidiatou etc... on est dans le prolétariat issu de l'immigration, nul besoin de faire un dessin ou de chercher des mentions TB au bac.
Comme quoi n'importe qui est capable de pondre de la sociologie à deux balles en deux paragraphes.... (je parle de moi, sociologue de samedi soir )
@clap : tu as normalement, sur tout navigateur, une excellente fonction "recherche", ce n'est pas un terme polémique, et j'en ai déjà donné une définition succincte plus haut.
- clapNeoprof expérimenté
Ok je n'avais pas vu. Pas la peine d'être désagréable, c'était juste une question de curiosité, je n'avais jamais lu cette expression. Tu réponds aussi comme ça aux collègues en salle des profs?
- lene75Prophète
Ayant un frère qui s'appelle Kévin (le fameux prénom celtique) et qui a très bien réussi, au point d'être un « notable » de sa petite ville normande, je lis toujours ces articles et discussions avec délectation. Il y a fort à parier, comme cela a été dit plus haut, que le prénom n'a rien à voir dans l'histoire, à moins que les préjugés n'aient pas atteint sa contrée reculée, ce qui lui a permis de faire une belle carrière et d'épouser la fille d'un autre notable du coin malgré la terrible malédiction de son prénom.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- User20159Esprit éclairé
@clap : désolé si ça paraît sec et péremptoire, mes excuses les plus plates , pas ma volonté pour le coup.
- Spoiler:
- Non je suis bien pire en salle des profs
- clapNeoprof expérimenté
Pas de souci, l'heure tardive joue aussi sur le ressenti que j'ai à la lecture...Ha@_x a écrit:@clap : désolé si ça paraît sec et péremptoire, mes excuses les plus plates , pas ma volonté pour le coup.
- Spoiler:
Non je suis bien pire en sale des profs
- DanskaProphète
lene75 a écrit:Ayant un frère qui s'appelle Kévin (le fameux prénom celtique) et qui a très bien réussi, au point d'être un « notable » de sa petite ville normande, je lis toujours ces articles et discussions avec délectation. Il y a fort à parier, comme cela a été dit plus haut, que le prénom n'a rien à voir dans l'histoire, à moins que les préjugés n'aient pas atteint sa contrée reculée, ce qui lui a permis de faire une belle carrière et d'épouser la fille d'un autre notable du coin malgré la terrible malédiction de son prénom.
C'est surtout qu'il n'y a aucun lien de causalité entre prénom et réussite scolaire (ou sociale dans ton exemple) ; en revanche il y a bel et bien corrélation.
En clair l'enfant né dans une famille favorisée (en termes de capital culturel plus que de capital économique d'ailleurs) a plus de chance d'obtenir son bac avec mention que l'enfant né dans une famille plus défavorisée, peu importe leurs prénoms à tous les deux. Mais il se trouve que le second a plus de chances que le premier de s'appeler Kevin, d'où la corrélation entre prénoms et résultats au bac qui apparaît. C'est ce qu'on appelle une variable cachée : ici ce qui crée une causalité n'est pas le prénom mais la classe sociale qui détermine les deux variables "prénom" et "résultat au bac".
J'aime bien présenter ce document sous forme de graphique aux élèves, c'est une excellente intro pour mettre en lumière les différences de réussite scolaire entre filles et garçons et selon la classe sociale avant d'aborder des documents plus précis. Et c'est aussi une excellente occasion d'expliquer ou de rappeler la différence entre causalité et corrélation justement.
- Ajonc35Sage
Steven est un prénom breton. Etait- ce la tendance de tes parents?Lord Steven a écrit:Ma foi je confirme je n'ai pas eu mention très bien au bac... Il est vrai qu'à l'époque, avoir une mention tout court n'était déjà pas évident (j'ai donc sauvé l'honneur des Steven malgré tout).
- mrlNiveau 10
Ha@_x a écrit:orph a écrit:Je confirme, nous les Kévin arrivés on ne sait comment à nous extirper de la fange "White trash" (non mais quelle expression, franchement...)
Expression de sociologie (américaine pour le coup), mais ça va plus vite que d'écrire classes populaires/pauvres, blanches, précarisées. Et d'ailleurs ça décrit certaines réalités. Aucun mépris sous mon clavier.
Aucun mépris, mais un anglicisme peu clair pour ceux qui ne sont pas au fait avec la sociologie américaine, ce pour économiser quelques caractères.
Enfin, peut-être quand même un mépris de classe pour la langue commune qui peut être comprise par le locuteur lambda ?
Ou peut-être juste un peu de pédantisme de préférer "white trash" à "classes populaires blanches" ?
- TailleventFidèle du forum
Je suis d'accord de dire que l'"étude" citée ne prouve rien d'autre qu'une corrélation. Affirmer qu'il n'y a aucune causalité, par contre, je n'irai pas jusque là. Je suis parfaitement convaincu (mais ça n'est que ça : une conviction) que le facteur du milieu sociale est considérablement plus fort mais je ne serais pas étonné du qu'il y ait quand même une forme de causalité liée à tous les clichés qu'on a déjà expliqué.Danska a écrit:lene75 a écrit:Ayant un frère qui s'appelle Kévin (le fameux prénom celtique) et qui a très bien réussi, au point d'être un « notable » de sa petite ville normande, je lis toujours ces articles et discussions avec délectation. Il y a fort à parier, comme cela a été dit plus haut, que le prénom n'a rien à voir dans l'histoire, à moins que les préjugés n'aient pas atteint sa contrée reculée, ce qui lui a permis de faire une belle carrière et d'épouser la fille d'un autre notable du coin malgré la terrible malédiction de son prénom.
C'est surtout qu'il n'y a aucun lien de causalité entre prénom et réussite scolaire (ou sociale dans ton exemple) ; en revanche il y a bel et bien corrélation.
En clair l'enfant né dans une famille favorisée (en termes de capital culturel plus que de capital économique d'ailleurs) a plus de chance d'obtenir son bac avec mention que l'enfant né dans une famille plus défavorisée, peu importe leurs prénoms à tous les deux. Mais il se trouve que le second a plus de chances que le premier de s'appeler Kevin, d'où la corrélation entre prénoms et résultats au bac qui apparaît. C'est ce qu'on appelle une variable cachée : ici ce qui crée une causalité n'est pas le prénom mais la classe sociale qui détermine les deux variables "prénom" et "résultat au bac".
J'aime bien présenter ce document sous forme de graphique aux élèves, c'est une excellente intro pour mettre en lumière les différences de réussite scolaire entre filles et garçons et selon la classe sociale avant d'aborder des documents plus précis. Et c'est aussi une excellente occasion d'expliquer ou de rappeler la différence entre causalité et corrélation justement.
Certes, on pourrait essayer d'éviter le terme anglais mais en l’occurrence, cela repose sur quelque chose. Le terme "white trash" désigne quelque chose de nettement plus spécifique que de juste écrire "classe populaire blanche", comme le montre la définition de @Ha@_x : il y a ici toute la question de cette précarisation économique et culturelle qui ne va pas automatiquement avec l'appartenance à la classe populaire.mrl a écrit:Ha@_x a écrit:orph a écrit:Je confirme, nous les Kévin arrivés on ne sait comment à nous extirper de la fange "White trash" (non mais quelle expression, franchement...)
Expression de sociologie (américaine pour le coup), mais ça va plus vite que d'écrire classes populaires/pauvres, blanches, précarisées. Et d'ailleurs ça décrit certaines réalités. Aucun mépris sous mon clavier.
Aucun mépris, mais un anglicisme peu clair pour ceux qui ne sont pas au fait avec la sociologie américaine, ce pour économiser quelques caractères.
Enfin, peut-être quand même un mépris de classe pour la langue commune qui peut être comprise par le locuteur lambda ?
Ou peut-être juste un peu de pédantisme de préférer "white trash" à "classes populaires blanches" ?
- DanskaProphète
Taillevent a écrit:Je suis d'accord de dire que l'"étude" citée ne prouve rien d'autre qu'une corrélation. Affirmer qu'il n'y a aucune causalité, par contre, je n'irai pas jusque là. Je suis parfaitement convaincu (mais ça n'est que ça : une conviction) que le facteur du milieu sociale est considérablement plus fort mais je ne serais pas étonné du qu'il y ait quand même une forme de causalité liée à tous les clichés qu'on a déjà expliqué.Danska a écrit:lene75 a écrit:Ayant un frère qui s'appelle Kévin (le fameux prénom celtique) et qui a très bien réussi, au point d'être un « notable » de sa petite ville normande, je lis toujours ces articles et discussions avec délectation. Il y a fort à parier, comme cela a été dit plus haut, que le prénom n'a rien à voir dans l'histoire, à moins que les préjugés n'aient pas atteint sa contrée reculée, ce qui lui a permis de faire une belle carrière et d'épouser la fille d'un autre notable du coin malgré la terrible malédiction de son prénom.
C'est surtout qu'il n'y a aucun lien de causalité entre prénom et réussite scolaire (ou sociale dans ton exemple) ; en revanche il y a bel et bien corrélation.
En clair l'enfant né dans une famille favorisée (en termes de capital culturel plus que de capital économique d'ailleurs) a plus de chance d'obtenir son bac avec mention que l'enfant né dans une famille plus défavorisée, peu importe leurs prénoms à tous les deux. Mais il se trouve que le second a plus de chances que le premier de s'appeler Kevin, d'où la corrélation entre prénoms et résultats au bac qui apparaît. C'est ce qu'on appelle une variable cachée : ici ce qui crée une causalité n'est pas le prénom mais la classe sociale qui détermine les deux variables "prénom" et "résultat au bac".
J'aime bien présenter ce document sous forme de graphique aux élèves, c'est une excellente intro pour mettre en lumière les différences de réussite scolaire entre filles et garçons et selon la classe sociale avant d'aborder des documents plus précis. Et c'est aussi une excellente occasion d'expliquer ou de rappeler la différence entre causalité et corrélation justement.
En forçant un peu le trait, affirmer qu'il y a une causalité revient à dire que c'est parce que un élève s'appelle Kevin qu'il a raté la mention très bien au bac, et que ce même élève aurait eu sa mention si ses parents l'avaient appelé Gaspard ou Étienne.
Alors ce n'est pas totalement impossible d'imaginer que le prénom joue un peu sur la réussite scolaire - que le fils de cadre appelé Kevin va être discriminé par les enseignants ou se dévaloriser lui-même sur la base de son prénom - mais c'est tout de même assez peu vraisemblable ou alors vraiment à la marge. Ce qui est presque dommage d'ailleurs : s'il y avait un lien de causalité évident il suffirait d'interdire les prénoms qui obtiennent le moins de mentions au bac chaque année pour améliorer de façon spectaculaire l'efficacité du système scolaire !
Edit : et il ne s'agit pas du tout d'une étude, "juste" d'un sociologue qui prend le temps chaque année de recenser les résultats au bac et les mentions obtenues, on pourrait tout aussi bien le faire nous-mêmes si on avait le temps et l'envie
- TailleventFidèle du forum
J'avais bien mis des guillemets à étude Après, au fond, c'est un début d'étude. Observer des données et en tirer une constatation, c'est déjà une étude.
Entendons-nous : si je parle d'une causalité, mon hypothèse serait qu'elle serait faible. Mais je n'ai pas assez confiance dans ma neutralité pour me dire que ça n'a aucune influence : traiter différemment les écarts de comportement à cause de ce que le prénom nous fait penser sur le milieu (comme ça arrive en fonction du genre) par exemple. Je me dis que ça pourrait parfois même conduire à l'effet inverse : surévaluer une réussite, parce que "c'est quand même un Kevin"...
Bref, tant mieux si pour toi c'est "peu vraisemblable", je dois bien avouer que dans mon cas personnel (et je me limite à un constat sur moi-même), je ne peux être certain que ça n'existe pas.
Entendons-nous : si je parle d'une causalité, mon hypothèse serait qu'elle serait faible. Mais je n'ai pas assez confiance dans ma neutralité pour me dire que ça n'a aucune influence : traiter différemment les écarts de comportement à cause de ce que le prénom nous fait penser sur le milieu (comme ça arrive en fonction du genre) par exemple. Je me dis que ça pourrait parfois même conduire à l'effet inverse : surévaluer une réussite, parce que "c'est quand même un Kevin"...
Bref, tant mieux si pour toi c'est "peu vraisemblable", je dois bien avouer que dans mon cas personnel (et je me limite à un constat sur moi-même), je ne peux être certain que ça n'existe pas.
- LeclochardEmpereur
Je suis fasciné par ces histoires de prénoms : d’abord, le choix qu’on croit libre est souvent déterminé par le milieu, les autres. Il y a des modes également. D’où les classements qu’on connaît tous des dix plus donnés chaque année. Je crois avoir lu que jusqu’en 1950, le nombre de prénoms était assez restreint. Par la suite, il a explosé au point qu’on en invente maintenant. Ensuite, c’est la volonté de faire original ou pas selon les milieux.Je croise aujourd’hui des élèves dont les prénoms sonnent bretons (Maël, Maelane..) et qui me semblent totalement farfelus pour d’autre par manque d’habitude. Ils ont des y, des k, des z.. très souvent où sont formés étrangement (Alexy, Zadig, Lou-Ann..), mais plus aucun Mohamed, Boumedienne ou Elmoktar comme en RP.
J’ai eu, pour revenir au sujet, un René-Kevin en classe. Ce n’est pas une blague.
J’ai eu, pour revenir au sujet, un René-Kevin en classe. Ce n’est pas une blague.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- lene75Prophète
Taillevant, ce n'est pas impossible. Je me souviens qu'ici-même, sur ce forum, certains m'avaient dit qu'ils éviteraient de consulter un médecin s'appelant Kévin, sur la seule base de son prénom. Mais l'article ne fournit aucune donnée en ce sens. Ni dans le sens inverse, d'ailleurs.
(Désolée de ne pas pouvoir citer le message d'origine pour rendre le mien plus clair : cette fonction dysfonctionne sur mon téléphone depuis plusieurs jours.)
(Désolée de ne pas pouvoir citer le message d'origine pour rendre le mien plus clair : cette fonction dysfonctionne sur mon téléphone depuis plusieurs jours.)
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- CeladonDemi-dieu
- Spoiler:
- A l'école, il y a eu un Kevin fils d'attaché militaire corse, n°2 d'ambassade.
- DanskaProphète
Taillevent a écrit:J'avais bien mis des guillemets à étude Après, au fond, c'est un début d'étude. Observer des données et en tirer une constatation, c'est déjà une étude.
Entendons-nous : si je parle d'une causalité, mon hypothèse serait qu'elle serait faible. Mais je n'ai pas assez confiance dans ma neutralité pour me dire que ça n'a aucune influence : traiter différemment les écarts de comportement à cause de ce que le prénom nous fait penser sur le milieu (comme ça arrive en fonction du genre) par exemple. Je me dis que ça pourrait parfois même conduire à l'effet inverse : surévaluer une réussite, parce que "c'est quand même un Kevin"...
Bref, tant mieux si pour toi c'est "peu vraisemblable", je dois bien avouer que dans mon cas personnel (et je me limite à un constat sur moi-même), je ne peux être certain que ça n'existe pas.
Sur ce point je suis d'accord avec toi
Après il ne faut pas oublier que ce document traduit uniquement l'obtention des mentions très bien au bac, un examen qui reste majoritairement anonyme, parmi les candidats qui obtiennent ce diplôme. D'où ma remarque sur le fait qu'une causalité directe sur ces résultats, si elle peut exister (et effectivement l'expression "peu vraisemblable" était maladroite), reste très probablement marginale par rapport aux autres facteurs bien documentés qui expliquent les chances de réussite scolaire.
- TailleventFidèle du forum
Effectivement, ma réponse élargissait considérablement la question par rapport à ce qu'examinait le papier cité. (Et ben bravo, il utilise des grands mots scientifiques et il n'est pas fichu de suivre un raisonnement sans le déborder ! Et ça prétend éduquer ! )
- SolovieïNiveau 10
Je trouvais déjà effrayant les prénoms donnés d'après les séries télévisés et autres "sitcoms" : Kevin, Bryan, etc. et cela sans aucune appétence ou intérêt particulier pour la culture anglo-saxonne.
À la limite, lorsqu'on aime une culture, qu'on la connait un minimum, je vois pas le problème à ce que cela détermine le choix du prénom de nos enfants, comme une forme d'hommage.
Ce que je trouve maintenant plus effrayant encore, ce sont les orthographes fantaisistes : Brayane, Jhessica, Stessie, ... Le pire, récemment entendu dans la cour de ma résidence : "Lady", pour découvrir plus tard que cela s'écrit "Leydy".
Cela étant dit, aucune classe sociale n'est à l'abri de ses préjugés et motivations douteuses. La volonté de se démarquer des rebelles du dimanche prête parfois à sourire, les noms de peintres et de fleurs des bobos (Mathis, Camomille, Prunelle,...), etc. Sans oublier par-dessus le marché une certaine frange du paysage politique, guidée par un personnage public plutôt sinistre, qui ajoute de l'huile sur le feu en liant choix du prénom, origine ethnique (supposée) et (mauvaise) volonté d'intégration.
Tout cela est fascinant, en effet !
À la limite, lorsqu'on aime une culture, qu'on la connait un minimum, je vois pas le problème à ce que cela détermine le choix du prénom de nos enfants, comme une forme d'hommage.
Ce que je trouve maintenant plus effrayant encore, ce sont les orthographes fantaisistes : Brayane, Jhessica, Stessie, ... Le pire, récemment entendu dans la cour de ma résidence : "Lady", pour découvrir plus tard que cela s'écrit "Leydy".
Cela étant dit, aucune classe sociale n'est à l'abri de ses préjugés et motivations douteuses. La volonté de se démarquer des rebelles du dimanche prête parfois à sourire, les noms de peintres et de fleurs des bobos (Mathis, Camomille, Prunelle,...), etc. Sans oublier par-dessus le marché une certaine frange du paysage politique, guidée par un personnage public plutôt sinistre, qui ajoute de l'huile sur le feu en liant choix du prénom, origine ethnique (supposée) et (mauvaise) volonté d'intégration.
Tout cela est fascinant, en effet !
- lene75Prophète
La part d'anonymat au bac est désormais assez limitée, d'autant, et cela existe depuis longtemps, qu'on ajoute des points qui servent à obtenir des mentions en consultant le dossier scolaire, qui a déjà servi au contrôle continu. Mais plus subtilement, la capacité à réussir au bac est le résultat, entre autres, de 15 ans de scolarité où les représentations des enseignants peuvent influer sur la réussite de l'élève.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Prénoms et proportion de mention Très Bien au bac 2017
- Les bourses au mérite sont bien maintenues pour une partie des bacheliers 2014 avec mention Très Bien.
- La suppression des compléments de bourse au mérite pour les bacheliers avec mention Très Bien est contestée.
- [Psychologie adolescente] De quoi nos élèves ont-ils honte ? Interrogation née après mention des prénoms des parents
- Quelles sont les oeuvres qui ont très très bien marché dans vos classes?
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum