Débat sur l'enseignement et sur les compétences des candidats au CAPES

(Navré Henriette, pour la typographie, mais elle pèche lorsque je passe sur mon téléphone)  et je suis d'accord qu'un "mien ami"est usité. Mais du coup, de se servir de cette construction pour justifier "déterminant possessif", comme le propose l'un des rapports du jury, je comprends moins : pourquoi justifier une évolution de la langue par un fait de langue presque obsolète ?

Cripure a écrit:

abricotedapi a écrit:Surtout qu'on apprend rarement des expressions du type "un mien ami" aux élèves, mais plutôt du vocabulaire courant justement, pour qu'ils sachent dire autre chose que "euh ben le truc là la meuf lol jrigole g le seum"...

Tss tss...
Gel seum
Comme "gel douche" ...

Traduction en langage de professeur à l'ancienne ?

Lebeotien a écrit:(Navré Henriette, pour la typographie, mais elle pêche lorsque je passe sur mon téléphone)  et je suis d'accord qu'un "mien ami"est usité. Mais du coup, de se servir de cette construction pour justifier "déterminant possessif", comme le propose l'un des rapports du jury, je comprends moins : pourquoi justifier une évolution de la langue par un fait de langue presque obsolète ?

pêcher n'est pas pécher !

Hermione0908 a écrit:Ma grand-mère m'a dernièrement offert celui-là

  (même si ce n'est pas ma grand-mère qui me l'a offert mais bibi)

Hermione0908 a écrit:
Il tient désormais compagnie à mon Littré.

*jalouse*

Audrey a écrit:Ma grande joie du jour: j'ai le nom de ma stagiaire.
J'échapperai donc de façon absolument certaine au risque de devoir travailler l'an prochain avec Lebeotien!

*sigh*

De toutes façons, il a demandé un report de stage. vous êtes tranquilles pour un an !

Lebeotien a écrit:Mais du coup, de se servir de cette construction pour justifier "déterminant possessif", comme le propose l'un des rapports du jury, je comprends moins : pourquoi justifier une évolution de la langue par un fait de langue presque obsolète ?

Je crains de ne pas comprendre votre propos: je ne justifie par l'évolution de la langue. Je distingue deux dénominations grammaticales - "adjectif possessif", et "déterminant possessif". Comme les élèves emploient souvent la première pour "mon", je leur donne l'expression incriminée - "un mien élève", "un mien cousin"- en comptant, précisément sur son caractère inusité pour qu'ils comprennent:
- la nature adjectivale de "mien" qui est supprimable, à la différence du déterminant, remplaçable par un autre déterminant (un/mon/cet élève);
- de façon subliminale le caractère dépassé de l'appellation "adjectif possessif" grâce à la réaction habituelle "mais, ça ne sert à rien, "un mien truc", on ne le dit jamais".

wanax a écrit:

Hermione0908 a écrit:Ma grand-mère m'a dernièrement offert celui-là



Il tient désormais compagnie à mon Littré.

J'ai le tome 1.

Vous avez raison, la suite traîne un peu en longueur

Edit : PY

Ponocrates a écrit:Je distingue deux dénominations grammaticales - "adjectif possessif", et "déterminant possessif". Comme les élèves emploient souvent  la première pour  "mon"

Je connais même un agrégé de 88 qui me contemple dans le miroir de ma salle de bains et qui ne connaît que cette dénomination

Cripure a écrit:

Ponocrates a écrit:Je distingue deux dénominations grammaticales - "adjectif possessif", et "déterminant possessif". Comme les élèves emploient souvent  la première pour  "mon"

Je connais même un agrégé de 88 qui me contemple dans le miroir de ma salle de bains et qui ne connaît que cette dénomination

Ah mais là c'est un réfléchi!  

 

Je vais profiter de la présence ici de nombreux spécialistes : j'aimerais remettre à jour mon "vocabulaire grammatical". Avec les années, écrire correctement est devenu un réflexe et j'ai perdu en grande partie ce vocabulaire. De plus, il me semble qu'il y a eu des changements. Si vous pouviez m'indiquer quelque chose de court et simple pour réactiver tout cela...

Isis39 a écrit:Je vais profiter de la présence ici de nombreux spécialistes : j'aimerais remettre à jour mon "vocabulaire grammatical". Avec les années, écrire correctement est devenu un réflexe et j'ai perdu en grande partie ce vocabulaire. De plus, il me semble qu'il y a eu des changements. Si vous pouviez m'indiquer quelque chose de court et simple pour réactiver tout cela...

Oh ma pauvre: tu ne sais pas dans quelle galère tu risques de t'embarquer! (car c'est bien ça le problème, il n'y a plus de terminologie commune ...)
  

Iphigénie a écrit:

Cripure a écrit:

Ponocrates a écrit:Je distingue deux dénominations grammaticales - "adjectif possessif", et "déterminant possessif". Comme les élèves emploient souvent  la première pour  "mon"

Je connais même un agrégé de 88 qui me contemple dans le miroir de ma salle de bains et qui ne connaît que cette dénomination

Ah mais là c'est un réfléchi!  

Mouarf


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Isis39 a écrit:Je vais profiter de la présence ici de nombreux spécialistes : j'aimerais remettre à jour mon "vocabulaire grammatical". Avec les années, écrire correctement est devenu un réflexe et j'ai perdu en grande partie ce vocabulaire. De plus, il me semble qu'il y a eu des changements. Si vous pouviez m'indiquer quelque chose de court et simple pour réactiver tout cela...

Court et simple ? :diable:
Mais si ça existait, les élèves d'aujourd'hui seraient aussi bons que nous jadis !
Non, non, aujourd'hui, c'est "j'enseigne la linguistique dont j'ai entendu causer à la fac et c'était sympa parce que c'était différent de ma vieille instit"...
Posez vos questions, nous tâcherons d'y répondre...
Enfin sinon, moi j'utilise le Précis de grammaire française de Grevisse en un volume.
Et on a signalé le Précis d'analyse grammaticale de Cécile Réverest, tout récent.

Iphigénie a écrit:

Isis39 a écrit:Je vais profiter de la présence ici de nombreux spécialistes : j'aimerais remettre à jour mon "vocabulaire grammatical". Avec les années, écrire correctement est devenu un réflexe et j'ai perdu en grande partie ce vocabulaire. De plus, il me semble qu'il y a eu des changements. Si vous pouviez m'indiquer quelque chose de court et simple pour réactiver tout cela...

Oh ma pauvre: tu ne sais pas dans quelle galère tu risques de t'embarquer! (car c'est bien ça le problème, il n'y a plus de terminologie commune ...)
  

C'est pour ça qu'avec les élèves on ne se comprend pas...
Comment appelle-t-on par exemple les mots de liaison comme "cependant" ? Beaucoup de mes élèves parlent de "connecteurs logiques"   

ba tu vois pour moi, c'est un adverbe  

Mots de liaison et connecteurs logiques sont la même chose, des mots pour structurer. Certains sont des adverbes, comme "cependant", d'autres des conjonctions, comme "mais"...

Iphigénie a écrit:ba tu vois pour moi, c'est un adverbe  

Pour moi aussi.
Mais comme il sert à articuler deux idées sur un plan autre que chronologique, on peut le ranger dans la catégorie fonctionnelle des mots de liaison (expression normale) ou des connecteurs logiques (expression pédantement inutile ou inutilement pédantesque ).

abricotedapi a écrit:Mots de liaison et connecteurs logiques sont la même chose, des mots pour structurer. Certains sont des adverbes, comme "cependant", d'autres des conjonctions, comme "mais"...

Souvenirs de la primaire "mais où est donc or ni car ?"
Je me souviens aussi de "Monsieur tu ne sort jamais sans son chien s, sauf à l'impératif". C'est fou comme ça reste gravé !

Isis39 a écrit:Souvenirs de la primaire "mais où ou est donc or ni car ?"

Je me souviens aussi que mes instits répugnaient à nous enseigner cette expression, à cause justement de ce piège (en sus de et).   

"Monsieur tu ne sort jamais sans son chien s, sauf à l'impératif"

En revanche, jamais entendu celle-là auparavant.

fandorine a écrit:

Isis39 a écrit:Souvenirs de la primaire "mais où ou est donc or ni car ?"

Je me souviens aussi que mes instits répugnaient à nous enseigner cette expression, à cause justement de ce piège.  

Il faut aussi changer le est en et. Cette phrase se retient très bien mais c'est vrai qu'il faut aussi faire attention à l'orthographe  

abricotedapi a écrit:

fandorine a écrit:

Isis39 a écrit:Souvenirs de la primaire "mais où ou est donc or ni car ?"

Je me souviens aussi que mes instits répugnaient à nous enseigner cette expression, à cause justement de ce piège.  

Il faut aussi changer le est en et. Cette phrase se retient très bien mais c'est vrai qu'il faut aussi faire attention à l'orthographe  

Oui, désolée, mais l'iPad corrige parfois et je ne m'en rends pas forcément compte...  

Isis39 a écrit:Je me souviens aussi de "Monsieur tu ne sort jamais sans son chien s, sauf à l'impératif". C'est fou comme ça reste gravé !

Il y a plusieurs choses qui ne vont pas là  
Je ne connais pas cette phrase, mais ce n'est sûrement pas ça !   

Cripure a écrit:Et on a signalé le Précis d'analyse grammaticale de Cécile Réverest, tout récent.

C'est très bien, d'autant qu'il y a dans chaque chapitre des encadrés dans lesquels on trouve l'histoire et la critique des pratiques contemporaines. Mais ce n'est pas exhaustif.

@Oudemia: j'ai aussi tiqué à la première lecture, n'ayant pas immédiatement compris qu'il faut lire "monsieur tu" comme on lirait "madame Oudemia". Enfin, je crois...

fandorine a écrit:@Oudemia: j'ai aussi tiqué à la première lecture, n'ayant pas immédiatement compris qu'il faut lire "monsieur tu" comme on lirait "madame Oudemia"; et donc sortir se conjugue bien à le troisième personne du singulier du présent de l'indicatif. Enfin, je crois...

Ah, Monsieur Tu !
Oui, mais si on lui dit "Sors, monsieur Tu", il le garde son s  .
Edt : à moins que ne soit pour retenir qu'à l'impératif il n'y a pas de tu ?
Elle ne me convainc pas cette phrase mnémotechnique...

D'où le "sauf à l'impératif".