Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
- lene75Prophète
Le problème aussi à mon avis c'est plus ce qu'on met derrière les notes et derrière le "pas de notes".
Stupidement, quand on me dit "suppression des notes", je comprends moins de pression d'évaluation sur les élèves, un apprentissage plus désintéressé, moins de formatage, un plus grand respect des différents rythmes d'acquisition, etc.
Or, maintenant que 1) j'y suis confrontée avec ma fille en PS (3 ans...), 2) je vois ce que ça donne sur mes neveux qui expérimentent la chose depuis un peu plus longtemps, 3) je récupère en terminale des élèves qui ont partiellement subi ce système, je comprends que l'évaluation par compétences, c'est :
1) des profs qui font du bachotage, l'essentiel étant de valider des compétences et non de faire acquérir aux élèves une culture globale et ambitieuse dont une grande partie n'est pas évaluable. Toute idée d'apprentissage gratuit, de plaisir d'apprendre, etc., autant dire de culture semble avoir été évacuée. Il faut une véritable conversion des esprits pour redonner goût à la culture à des élèves de terminale qui ont été abîmés par ce système.
2) Une évaluation quasi-permanente, qui produit un stress inutile pour les enfants ET les parents : on n'entend plus parler que de ça, dès la petite section ; en primaire les enfants travaillent parce que "demain on est évalué sur le C3" avec souvent à la clé des diagnostics et pronostics hâtifs, les enfants étant mis dans des cases (c'est le cas de le dire) dès la petite section.
3) Une évaluation qui se permet de dépasser le cadre purement scolaire : on évalue sur ce qui relève de l'éducation (et donc des parents) et non seulement de l'instruction, on évalue des comportements, etc., pour les plus grands, on évalue même l'engagement bénévole (!), associatif, etc., ce qui n'est pas neutre d'un point de vue politique ;
4) d'où il résulte qu'on évalue des personnes, qu'on évalue et qu'on juge les élèves en partie pour ce qu'ils sont (ou sur ce qu'on croit qu'ils sont, le cadre scolaire étant très limité et les élèves souvent très différents à l'école et à l'extérieur), et non seulement pour ce qu'il font, là où la note au contraire n'est qu'un thermomètre qui évalue un exercice ciblé : rater un contrôle, ce n'est pas la même chose que d'être déclaré incapable de ceci ou cela, surtout quand le ceci ou cela porte sur "vivre ensemble, coopérer ou devenir autonome", par exemple, ou encore sur la faculté à imaginer.
Il faut aussi recontextualiser tout ça : là on croit parler d'un problème scolaire, on est en fait dans une logique plus large ; l'inflation des normes, de l'évaluation, du contrôle, se retrouve partout et pas seulement à l'école. À l'école elle ne concerne d'ailleurs pas que les élèves : on nous demande de plus en plus de rédiger des rapports et de fournir des évaluations, de notre enseignement, de telle ou telle "action", etc., activités chronophages qui se font aux dépens du coeur de notre travail, exactement comme dans le privé où les cadres étouffent sous le process.
Stupidement, quand on me dit "suppression des notes", je comprends moins de pression d'évaluation sur les élèves, un apprentissage plus désintéressé, moins de formatage, un plus grand respect des différents rythmes d'acquisition, etc.
Or, maintenant que 1) j'y suis confrontée avec ma fille en PS (3 ans...), 2) je vois ce que ça donne sur mes neveux qui expérimentent la chose depuis un peu plus longtemps, 3) je récupère en terminale des élèves qui ont partiellement subi ce système, je comprends que l'évaluation par compétences, c'est :
1) des profs qui font du bachotage, l'essentiel étant de valider des compétences et non de faire acquérir aux élèves une culture globale et ambitieuse dont une grande partie n'est pas évaluable. Toute idée d'apprentissage gratuit, de plaisir d'apprendre, etc., autant dire de culture semble avoir été évacuée. Il faut une véritable conversion des esprits pour redonner goût à la culture à des élèves de terminale qui ont été abîmés par ce système.
2) Une évaluation quasi-permanente, qui produit un stress inutile pour les enfants ET les parents : on n'entend plus parler que de ça, dès la petite section ; en primaire les enfants travaillent parce que "demain on est évalué sur le C3" avec souvent à la clé des diagnostics et pronostics hâtifs, les enfants étant mis dans des cases (c'est le cas de le dire) dès la petite section.
3) Une évaluation qui se permet de dépasser le cadre purement scolaire : on évalue sur ce qui relève de l'éducation (et donc des parents) et non seulement de l'instruction, on évalue des comportements, etc., pour les plus grands, on évalue même l'engagement bénévole (!), associatif, etc., ce qui n'est pas neutre d'un point de vue politique ;
4) d'où il résulte qu'on évalue des personnes, qu'on évalue et qu'on juge les élèves en partie pour ce qu'ils sont (ou sur ce qu'on croit qu'ils sont, le cadre scolaire étant très limité et les élèves souvent très différents à l'école et à l'extérieur), et non seulement pour ce qu'il font, là où la note au contraire n'est qu'un thermomètre qui évalue un exercice ciblé : rater un contrôle, ce n'est pas la même chose que d'être déclaré incapable de ceci ou cela, surtout quand le ceci ou cela porte sur "vivre ensemble, coopérer ou devenir autonome", par exemple, ou encore sur la faculté à imaginer.
Il faut aussi recontextualiser tout ça : là on croit parler d'un problème scolaire, on est en fait dans une logique plus large ; l'inflation des normes, de l'évaluation, du contrôle, se retrouve partout et pas seulement à l'école. À l'école elle ne concerne d'ailleurs pas que les élèves : on nous demande de plus en plus de rédiger des rapports et de fournir des évaluations, de notre enseignement, de telle ou telle "action", etc., activités chronophages qui se font aux dépens du coeur de notre travail, exactement comme dans le privé où les cadres étouffent sous le process.
- gainzNiveau 8
+1lene75 a écrit:Le problème aussi à mon avis c'est plus ce qu'on met derrière les notes et derrière le "pas de notes".
Stupidement, quand on me dit "suppression des notes", je comprends moins de pression d'évaluation sur les élèves, un apprentissage plus désintéressé, moins de formatage, un plus grand respect des différents rythmes d'acquisition, etc.
Or, maintenant que 1) j'y suis confrontée avec ma fille en PS (3 ans...), 2) je vois ce que ça donne sur mes neveux qui expérimentent la chose depuis un peu plus longtemps, 3) je récupère en terminale des élèves qui ont partiellement subi ce système, je comprends que l'évaluation par compétences, c'est :
1) des profs qui font du bachotage, l'essentiel étant de valider des compétences et non de faire acquérir aux élèves une culture globale et ambitieuse dont une grande partie n'est pas évaluable. Toute idée d'apprentissage gratuit, de plaisir d'apprendre, etc., autant dire de culture semble avoir été évacuée. Il faut une véritable conversion des esprits pour redonner goût à la culture à des élèves de terminale qui ont été abîmés par ce système.
2) Une évaluation quasi-permanente, qui produit un stress inutile pour les enfants ET les parents : on n'entend plus parler que de ça, dès la petite section ; en primaire les enfants travaillent parce que "demain on est évalué sur le C3" avec souvent à la clé des diagnostics et pronostics hâtifs, les enfants étant mis dans des cases (c'est le cas de le dire) dès la petite section.
3) Une évaluation qui se permet de dépasser le cadre purement scolaire : on évalue sur ce qui relève de l'éducation (et donc des parents) et non seulement de l'instruction, on évalue des comportements, etc., pour les plus grands, on évalue même l'engagement bénévole (!), associatif, etc., ce qui n'est pas neutre d'un point de vue politique ;
4) d'où il résulte qu'on évalue des personnes, qu'on évalue et qu'on juge les élèves en partie pour ce qu'ils sont (ou sur ce qu'on croit qu'ils sont, le cadre scolaire étant très limité et les élèves souvent très différents à l'école et à l'extérieur), et non seulement pour ce qu'il font, là où la note au contraire n'est qu'un thermomètre qui évalue un exercice ciblé : rater un contrôle, ce n'est pas la même chose que d'être déclaré incapable de ceci ou cela, surtout quand le ceci ou cela porte sur "vivre ensemble, coopérer ou devenir autonome", par exemple, ou encore sur la faculté à imaginer.
Il faut aussi recontextualiser tout ça : là on croit parler d'un problème scolaire, on est en fait dans une logique plus large ; l'inflation des normes, de l'évaluation, du contrôle, se retrouve partout et pas seulement à l'école. À l'école elle ne concerne d'ailleurs pas que les élèves : on nous demande de plus en plus de rédiger des rapports et de fournir des évaluations, de notre enseignement, de telle ou telle "action", etc., activités chronophages qui se font aux dépens du coeur de notre travail, exactement comme dans le privé où les cadres étouffent sous le process.
- Sophie bNiveau 1
+1 aussi Lene75
Au cours de l'expérimentation sans notes que nous avions menée dans un collège, j'avais milité pour que les compétences évaluées soient les plus scolaires possibles (et pas caluées sur le LPC) et qu'on ne déborde pas trop vers des compétences comportementales (travailler en groupe, s'engager dans telle ou telle action...) qui sont plus que discutables à mes yeux et en plus très difficiles à évaluer.
Tu pointes très bien deux des raisons pour lesquelles j'avais souhaité, avec d'autres, arrêter:
- "L'évaluationnite": j'avais l'impression de toujours être en posture d'évaluatrice, d'avoir une grille dans la tête, d'interpréter la moindre réaction des élèves avec cette grille en tête, de voir ma classe comme à travers une vitre de laboratoire.
- 'L'utilitarisme": nous avions de plus en plus tendance à préparer nos activités en fonction de ces fameuses compétences, en cherchant toujours à leur faire utiliser le savoir. J'avais le sentiment de perdre ce qui rend mon métier irremplaçable à mes yeux: la transmission de la littérature comme une chose "inutile", "gratuite". Il y a un très beau texte là-dessus de Nuccio Ordine, L'utilité de l'inutile.
Au cours de l'expérimentation sans notes que nous avions menée dans un collège, j'avais milité pour que les compétences évaluées soient les plus scolaires possibles (et pas caluées sur le LPC) et qu'on ne déborde pas trop vers des compétences comportementales (travailler en groupe, s'engager dans telle ou telle action...) qui sont plus que discutables à mes yeux et en plus très difficiles à évaluer.
Tu pointes très bien deux des raisons pour lesquelles j'avais souhaité, avec d'autres, arrêter:
- "L'évaluationnite": j'avais l'impression de toujours être en posture d'évaluatrice, d'avoir une grille dans la tête, d'interpréter la moindre réaction des élèves avec cette grille en tête, de voir ma classe comme à travers une vitre de laboratoire.
- 'L'utilitarisme": nous avions de plus en plus tendance à préparer nos activités en fonction de ces fameuses compétences, en cherchant toujours à leur faire utiliser le savoir. J'avais le sentiment de perdre ce qui rend mon métier irremplaçable à mes yeux: la transmission de la littérature comme une chose "inutile", "gratuite". Il y a un très beau texte là-dessus de Nuccio Ordine, L'utilité de l'inutile.
- lene75Prophète
Merci pour la référence : j'en prends note.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- coindeparadisGuide spirituel
Lene75
_________________
Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- arcencielGrand Maître
+1coindeparadis a écrit:Lene75
- coindeparadisGuide spirituel
On m'a reproché l'an passé de ne pas noter sur chaque exercice la (les) compétence(s) et objectif(s) visés (je ne notais que la consigne). Cela n'apporte rien à l'élève (en GS CP ?), alourdit la tâche de l'enseignant et la feuille d'exercices et n'est pas lu par les parents.
_________________
Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- anne175Niveau 1
C'est vrai qu'en tant que parent, je ne lis jamais l'intitulé des compétences car il faudrait y passer une heure par enfant, et parce que je n'y comprends rien. Je ne lis que l'appréciation. Et j'ai été surprise que la maîtresse de GS me parle d'évaluation. Comment peut-on évaluer une compétence sur un moment particulier? L'évaluation par compétence peut-elle être une évaluation sommative?
- coindeparadisGuide spirituel
Je suis tout à fait d'accord et on évalue dès la PS. On précise juste qu'il ne faut pas évaluer la prononciation en TPS car le positionnement de la langue a cet âge est variable !!!
Toi en tant que prof tu n' y comprends rien. Imagine les parents qui ne sont pas enseignants !
Toi en tant que prof tu n' y comprends rien. Imagine les parents qui ne sont pas enseignants !
_________________
Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- neomathÉrudit
Question posée le 30 juin à Aevin. Sans réponse à ce jour. Comme à chaque fois que l'on demande des études rigoureuses justifiants les affirmations à l'emporte pièce du style "le redoublement ne sert à rien" ou "les notes sont nocives".Sophie b a écrit:Bonsoir Aevin, je suis justement tombée sur ce forum après avoir cherché (en vain) des bilans sur les classes sans notes après une expérience collective très mitigée. As-tu des docs montrant un réel impact (négatif) des notes et un réel impact (positif) des autres systèmes? Je veux dire des exemples de pays où l'expérimentation s'est bien passée et où elle n'a pas été abandonnée, de collèges où les résultats (en particulier des plus faibles) se sont vraiment améliorés. merci d'éviter les retours d'expérience un peu bidons du genre "l'ambiance est bien meilleure", "les élèves se sentent mieux", "finalement c'est pas si mal", ou encore "au début, il y avait des doutes, mais à la fin de l'année tout le monde est content", où l'on s'aperçoit que celui qui a fait le bilan est le promoteur de la classe sans notes.
- User5899Demi-dieu
Evaluons-la :diable:philann a écrit:Personnellement je suis pour le maintien des notes...Mais j'avoue ne pas voir l'intérêt de l'opinion des parents d'élèves sur le sujet!
Quelle compétence ont-ils pour en juger ?
Et sans notes
- totoroMonarque
coindeparadis a écrit:Je suis tout à fait d'accord et on évalue dès la PS. On précise juste qu'il ne faut pas évaluer la prononciation en TPS car le positionnement de la langue a cet âge est variable !!!
Toi en tant que prof tu n' y comprends rien. Imagine les parents qui ne sont pas enseignants !
J'avais halluciné en recevant le livret de compétences pour Junior à la sortie de la PS... L'instit' m'avait dit qu'il s'était bien adapté, qu'il participait bien et ça me suffisait. Savoir qu'il avait été évalué toute l'année, qu'il avait échoué à certains trucs qu'il réussissait à la maison, qu'à l'inverse, certains items étaient acquis alors qu'il ne les maitrisait pas tout..., ça m'a un peu énervé...
Pour Loulou, en PPS, il a juste reçu un petit livret de 3-4 pages, avec des compétences du type: "je vais chercher un mouchoir tout seul"...
_________________
- User5899Demi-dieu
Totoro, votre citation de signature prend une aura mystérieuse si on remplace "livre" par "livret (de compétences)"
- totoroMonarque
Cripure a écrit:Totoro, votre citation de signature prend une aura mystérieuse si on remplace "livre" par "livret (de compétences)"
_________________
- AevinHabitué du forum
neomath a écrit:Question posée le 30 juin à Aevin. Sans réponse à ce jour. Comme à chaque fois que l'on demande des études rigoureuses justifiants les affirmations à l'emporte pièce du style "le redoublement ne sert à rien" ou "les notes sont nocives".Sophie b a écrit:Bonsoir Aevin, je suis justement tombée sur ce forum après avoir cherché (en vain) des bilans sur les classes sans notes après une expérience collective très mitigée. As-tu des docs montrant un réel impact (négatif) des notes et un réel impact (positif) des autres systèmes? Je veux dire des exemples de pays où l'expérimentation s'est bien passée et où elle n'a pas été abandonnée, de collèges où les résultats (en particulier des plus faibles) se sont vraiment améliorés. merci d'éviter les retours d'expérience un peu bidons du genre "l'ambiance est bien meilleure", "les élèves se sentent mieux", "finalement c'est pas si mal", ou encore "au début, il y avait des doutes, mais à la fin de l'année tout le monde est content", où l'on s'aperçoit que celui qui a fait le bilan est le promoteur de la classe sans notes.
@neomath : Aevin a surtout une vie hors du forum et ne passe pas ses jours à chercher sur le forum pour voir si on lui demande une source. D'autant plus qu'il l'a déjà indiquée.
@Sophie b : désolé de ne pas avoir répondu plus tôt, je n'avais pas vu ta question. Je n'ai pas d'exemples concrets, uniquement une référence à des articles que je n'ai pour l'instant pas trouvés. Si vous les trouvés, tenez moi au courant, svp.
aevin a écrit:Des études montrent qu'un commentaire écrit serait plus efficace pour la progression des élèves qu'une note.
La performance s'améliore d'avantage si les élèves ne reçoivent qu'un commentaire écrit plutôt qu'une note. La note améliore l'implication (involvement en anglais) de l'élève, mais pas sa performance. Seul un feedback sous forme de commentaire ferait réellement progresser un élève, tandis que des notes seules ou accompagnées d'un commentaire n'auraient pas cet effet. (d'après John Hattie et Helen Timperley, "The Power of Feedback", in Review of Educational Research 2007, p. 81-112, ici p. 92)
_________________
Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
Terry Pratchett - I Shall Wear Midnight
... und wer Fehler findet, kann sie behalten!
- CathEnchanteur
Aevin a écrit:
@Sophie b : désolé de ne pas avoir répondu plus tôt, je n'avais pas vu ta question. Je n'ai pas d'exemples concrets, uniquement une référence à des articles que je n'ai pour l'instant pas trouvés. Si vous les trouvés, tenez moi au courant, svp.
Ça, c'est convaincant.
- balanecNiveau 1
Sakei a écrit:Les parents n'ont connu que ça, ils ont eux-mêmes été évalué avec des notes donc ils ont leurs repères... c'est normal.
Je ne pense pas qu'il faille attendre l'accord des parents pour faire évoluer l'évaluation à l'école.
Tout à fait d'accord,
Les notes sont familières parce qu' "on" n'a connu que ça mais que d'effets pervers:
-un premier lieu, elles induisent un classement (un rangement) des élèves du meilleur (la meilleure note) au moins bon. On n'est pas à un concours avec numerus clausus, on devrait bien pouvoir s'en passer.
-elles sèment la confusion en faisant viser la moyenne (10/20 génial j'ai la moyenne)
10/20 j'ai une réponse sur deux de bonne est-ce si génial?
-elles renforcent le côté sadique du corps professoral français, avec des notes négatives en dictées ou bien des 7/20 pour l'admissibilité à l'agrégation (quel intérêt)
- elles entretiennent la confusion : Je ne comprends pas comment on peut juger digne d'intérêt une note sur 20 (sur 10/100/1000....) dans lequel on va mélanger plusieurs notions (j'ai 0/10 en calcul et 10/10 en géométrie=10/20 en Mathématiques ) ou encore enlever 2 points pour l'orthographe, en rajouter 1 pour le soin, en rajouter 4 parce que l'établissement à décider d'harmoniser les résultats.
Le summum étant les moyennes générales et que je te mélange de l'EPS, des maths, du français des trucs avec des coefficients très savants pour faire croire que c'est intelligent (tiens mais ça ressemble au bac)
...
je vous passe les études dont je n'ai pas les références précises sur les différences de notations selon qu'on pense que l'élève est une fille ou un garçon, qu'il a été corrigé avant ou après dîner, avant ou après une bonne/mauvaise copie et qu'on l'aime bien ou pas...
Bref, ce petit cri du coeur pas toujours très clair pour dire que les notes ça fait beau, c'est plus "pratique", plus "rapide" et plus "simple" mais ce n'est pas vraiment utile voire désastreux et que c'est évident qui'l ne faut pas attendre l'accord des parents pour faire évoluer les méthodes d'évaluation de l'école mais au contraire les informer sur ce qu'on fait comment et pourquoi.
- gauvain31Empereur
CHADES a écrit:Pour une fois que je suis d'accord avec les parents... une note c'est pratique, rapide, et pas si traumatisant que ça. Les appréciations et entretiens avec les parents sont là pour moduler le coté un peu sec de ce type d'évaluation. Les évaluations par compétence sont chronophages, pendant que l'enseignant réfléchit à l'emplacement de ses petites croix, il omet de faire des choses plus utiles pour les élèves, gaspillage d'argent public, revenons à l'essentiel.
Je comprends très bien qu'on autorise quelques profs idéologues à se perdre dans les dédales de ces évaluations, si ça leur chante. La généralisation autoritaire (une fois de plus) de ces expérimentations hasardeuses serait une grave erreur, quoique... il suffit de résister, et je m'en fous de passer pour un gros réac :lol: :lol: :lol:
Mais nous n'pas du tout un gros réac voyons ! Puisqu'en plus les notes ont été supprimées après mai 68 !!!! On a eu des A et des B mais quelques années plus tard on est revenu aux notes . Aux USA, on a aussi un temps enlevé les notes dans une université dans les années 70 résultat : on a vite remis les notes car les élèves ne faisaient rien.
Les réac c'est plutôt eux: le système sans note a déjà été mis en place en France et on y est revenu; pourquoi vouloir recommencer ? CAR L'EN N'A AUCUNE MEMOIRE. Aucun système d'évaluation n'est parfait , mais la note chiffrée est la moins pire si elle s'accompagne de commentaires argumenté en indiquant à l'élève quoi améliorer
- gauvain31Empereur
balanec a écrit:Sakei a écrit:Les parents n'ont connu que ça, ils ont eux-mêmes été évalué avec des notes donc ils ont leurs repères... c'est normal.
Je ne pense pas qu'il faille attendre l'accord des parents pour faire évoluer l'évaluation à l'école.
Tout à fait d'accord,
Les notes sont familières parce qu' "on" n'a connu que ça mais que d'effets pervers:
-un premier lieu, elles induisent un classement (un rangement) des élèves du meilleur (la meilleure note) au moins bon. On n'est pas à un concours avec numerus clausus, on devrait bien pouvoir s'en passer.
-elles sèment la confusion en faisant viser la moyenne (10/20 génial j'ai la moyenne)
10/20 j'ai une réponse sur deux de bonne est-ce si génial?
-elles renforcent le côté sadique du corps professoral français, avec des notes négatives en dictées ou bien des 7/20 pour l'admissibilité à l'agrégation (quel intérêt)
- elles entretiennent la confusion : Je ne comprends pas comment on peut juger digne d'intérêt une note sur 20 (sur 10/100/1000....) dans lequel on va mélanger plusieurs notions (j'ai 0/10 en calcul et 10/10 en géométrie=10/20 en Mathématiques ) ou encore enlever 2 points pour l'orthographe, en rajouter 1 pour le soin, en rajouter 4 parce que l'établissement à décider d'harmoniser les résultats.
Le summum étant les moyennes générales et que je te mélange de l'EPS, des maths, du français des trucs avec des coefficients très savants pour faire croire que c'est intelligent (tiens mais ça ressemble au bac)
...
je vous passe les études dont je n'ai pas les références précises sur les différences de notations selon qu'on pense que l'élève est une fille ou un garçon, qu'il a été corrigé avant ou après dîner, avant ou après une bonne/mauvaise copie et qu'on l'aime bien ou pas...
Bref, ce petit cri du coeur pas toujours très clair pour dire que les notes ça fait beau, c'est plus "pratique", plus "rapide" et plus "simple" mais ce n'est pas vraiment utile voire désastreux et que c'est évident qui'l ne faut pas attendre l'accord des parents pour faire évoluer les méthodes d'évaluation de l'école mais au contraire les informer sur ce qu'on fait comment et pourquoi.
-un premier lieu, elles induisent un classement (un rangement) des élèves : qui fait un classement? Les élèves ont-ils accès à ce classement? Si ils ne se comparent les notes, ils compareront le nombre de poinst verts; quand j'étais au primaire notre professeur nous mettait TB, B, AB, Passable, médiocre, très médiocre, nul. Et ben on se comptait le nombre de TB qu'on avait. Se prendre un médiocre était aussi traumatisant que de se prendre un 5/20. Pourquoi vouloir empêcher les élèves de se comparer ? C'est tout à fait humain
"elles sèment la confusion en faisant viser la moyenne " : et beh c'est bien ça pour les élèves en difficulté mais sérieux qui au moins savent le travail à effectuer pour pouvoir progresser
elles renforcent le côté sadique du corps professoral français : tu prêtes d'emblée une malveillance du corps professoral : il ne faut pas confondre exigence et malveillance (comme il ne faut pas confondre bienveillance et laxisme) . On peut être exigeant tout en étant bienveillant; qui met encore que des notes négatives en collège? Je crois plus personne... c'est une autre époque
- coindeparadisGuide spirituel
Jugement désolant de la part d'une collègue !Elles renforcent le côté sadique du corps professoral français
_________________
Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- balanecNiveau 1
gauvain31 a écrit:
-un premier lieu, elles induisent un classement (un rangement) des élèves : qui fait un classement? Les élèves ont-ils accès à ce classement? Si ils ne se comparent les notes, ils compareront le nombre de poinst verts; quand j'étais au primaire notre professeur nous mettait TB, B, AB, Passable, médiocre, très médiocre, nul. Et ben on se comptait le nombre de TB qu'on avait. Se prendre un médiocre était aussi traumatisant que de se prendre un 5/20. Pourquoi vouloir empêcher les élèves de se comparer ? C'est tout à fait humain
Ce n'est pas parce que c'est humain que c'est forcément bien. Les élèves, les parents, les professeurs le font malheureusement et on peut aussi le faire avec les "points verts" dont tu parles, mais d'expérience, avec quelques explications, cette tendance à comparer disparait plus vite avec les "points verts". Peut être est-ce aussi parce que les points verts désignent des compétences (à prendre au sens large) précises alors que la note sur 20 va souvent résumer toute la matière, tout le domaine et par extension tout l'élève avec sa moyenne générale.
Je ne souhaite pas qu'ils se comparent bêtement je souhaite qu'il aient une idée claire de leur niveau (de leurs acquisitions sur un point précis) afin de rendre les apprentissages plus explicites pour tout le monde et qu'ils puissent mieux progresser.
Attention, de nombreuses fois les TB B AB Passable ou vert/jaune/orange/rouge ne sont que des notes chiffrés déguisées (entre 20 et 16 TB, 15 et 10 B etc) par des enseignants qui pensent évaluer le degré d'acquisition d'une capacité mais ne font en fait que transposer le système sur 20 avec un habit différent.
"elles sèment la confusion en faisant viser la moyenne " : et beh c'est bien ça pour les élèves en difficulté mais sérieux qui au moins savent le travail à effectuer pour pouvoir progresser
Expérience encore, à une époque (niv CE2) je notais sur 20 (et oui ) l'apprentissage systématique des tables de multiplication, un contrôle de 2 minutes par jour. Pour certaines familles, le 10/20 à ces contrôles quotidiens était un objectif suffisant ("c'est la moyenne") alors que connaître une table de multiplication sur deux c'est, à mon sens, largement insuffisant. Alors qu'un élève à 5/20 vise le 10/20 c'est très bien mais il ne doit pas s'arrêter là.
elles renforcent le côté sadique du corps professoral français : tu prêtes d'emblée une malveillance du corps professoral : il ne faut pas confondre exigence et malveillance (comme il ne faut pas confondre bienveillance et laxisme) . On peut être exigeant tout en étant bienveillant; qui met encore que des notes négatives en collège? Je crois plus personne... c'est une autre époque[/quote]
Peut être exagère-je un peu, encore que je crois qu'il y a quand même une question de pouvoir et de de pouvoir non partagé à interroger chez les enseignants mais ce n'est pas tout à fait le sujet. J'aurais peut être pu parler de côté sadique inconscient.
Je pense que les notes négatives existent malheureusement encore tant mieux si je me trompe et je suis d'accord avec toi il ne faut pas confondre exigence/malveillance etc ce que je pense c'est que la seule note chiffrée induit des comportements néfastes de la part des élèves et des familles mais également du côté des enseignants (je vais tenter de retrouver les références sérieuses des articles que j'ai lus sur le sujet).
- balanecNiveau 1
coindeparadis a écrit:Jugement désolant de la part d'une collègue !Elles renforcent le côté sadique du corps professoral français
Je reprécise puisque cela fait réagir, je ne crois pas que les profs deviennent profs pour faire du mal au enfants mais je pense qu'il y a chez nous un côté un peu sadique, comme un côté un peu puéril, comme un côté responsable et un côté bienveillant...
PS: un collègue (mais ça n'a pas d'importance)
- coindeparadisGuide spirituel
Désolée cher collègue .
_________________
Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- balanecNiveau 1
coindeparadis a écrit:Désolée cher collègue .
ça n'a pas d'importance
- BizardouilleHabitué du forum
Et puis à la fac on fait comment ? On évalue aussi par compétences le concours de médecine ? Et le classement fac/prépa/concours ? Et ceux qui passent le concours d'infirmier ?
Il faut se rendre à l'évidence : soit on change tout le système (bonne chance avec la fac) et on nous donne noir sur blanc, les clefs pour nous aider (tableau d'évaluation par compétences par exemple) ce qui est mal barré vu que ça change selon les académies/matières/IPR (rayer la mention inutile). Soit on nous laisse les notes, et on continue de protéger nos élèves mais en arrêtant de les surprotéger.
Depuis 4 ans c'est la débâcle chez les étudiants (je reste proche des associations estudiantines) avec une hécatombe en première année, après discussion avec eux, colles, aides : ils ne savent plus apprendre, ni synthétiser, ni rédiger... Et on leur demande quoi dans leurs années post-bac ? D'apprendre...
Il faut voir sur le long terme et la poursuite des études, voilà mon (petit) point de vue.
(A quand un CAPES en évaluation par compétence ? )
Il faut se rendre à l'évidence : soit on change tout le système (bonne chance avec la fac) et on nous donne noir sur blanc, les clefs pour nous aider (tableau d'évaluation par compétences par exemple) ce qui est mal barré vu que ça change selon les académies/matières/IPR (rayer la mention inutile). Soit on nous laisse les notes, et on continue de protéger nos élèves mais en arrêtant de les surprotéger.
Depuis 4 ans c'est la débâcle chez les étudiants (je reste proche des associations estudiantines) avec une hécatombe en première année, après discussion avec eux, colles, aides : ils ne savent plus apprendre, ni synthétiser, ni rédiger... Et on leur demande quoi dans leurs années post-bac ? D'apprendre...
Il faut voir sur le long terme et la poursuite des études, voilà mon (petit) point de vue.
(A quand un CAPES en évaluation par compétence ? )
_________________
Faites l'amour pas la guerre. En fait non, faire l'amour ça donne des enfants, c'est chiant... Faites des crêpes, c'est bon les crêpes !
- ycombeMonarque
Depuis quand un 10/20 en dictée c'est avoir la moitié des mots justes? En maths c'est pareil, il y a des contenus non négociables, sur lequel le barême doit être adapté. Enlève 5 points par faute sur une série de 20 questions sur les tables, à 2 fautes on a la moyenne et à partir de 3 fautes on ne l'a plus. C'est bien plus clair pour le côté «savoir indispensable».balanec a écrit:
"elles sèment la confusion en faisant viser la moyenne " : et beh c'est bien ça pour les élèves en difficulté mais sérieux qui au moins savent le travail à effectuer pour pouvoir progresser
Expérience encore, à une époque (niv CE2) je notais sur 20 (et oui ) l'apprentissage systématique des tables de multiplication, un contrôle de 2 minutes par jour. Pour certaines familles, le 10/20 à ces contrôles quotidiens était un objectif suffisant ("c'est la moyenne") alors que connaître une table de multiplication sur deux c'est, à mon sens, largement insuffisant. Alors qu'un élève à 5/20 vise le 10/20 c'est très bien mais il ne doit pas s'arrêter là.
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
- Pour ou contre la suppression des notes ?
- 80% des Français sont opposés à la suppression des notes !
- Rythmes scolaires : une majorité de parents, élus et enseignants sont insatisfaits par la réforme selon Weka.fr
- Suppression des notes au collège de Saint-Thierry, les parents lancent une pétition
- Débat intéressant sur les notes : pour / contre leur suppression...
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum