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- CelebornEsprit sacré
John a écrit:Le problème de cette émission, c'est aussi qu'elle catégorise les gens et qu'elle les fait représenter par des personnes qui n'ont pas forcément de légitimité pour cela.
Le Bris, qu'on n'entend de toute façon pas beaucoup, est loin de représenter tous les républicains ou tous les enseignants, et sur le plateau, il n'y a aucun enseignant : il y a deux journalistes parisiens et un ancien recteur.
Alors qu'il aurait pu y avoir deux professeurs représentants clairement deux syndicats aux idées différentes. On est passé à ça de faire un bon débat !
- V.MarchaisEmpereur
Celeborn a écrit:John a écrit:Le problème de cette émission, c'est aussi qu'elle catégorise les gens et qu'elle les fait représenter par des personnes qui n'ont pas forcément de légitimité pour cela.
Le Bris, qu'on n'entend de toute façon pas beaucoup, est loin de représenter tous les républicains ou tous les enseignants, et sur le plateau, il n'y a aucun enseignant : il y a deux journalistes parisiens et un ancien recteur.
Alors qu'il aurait pu y avoir deux professeurs représentants clairement deux syndicats aux idées différentes. On est passé à ça de faire un bon débat !
- Spoiler:
- (Remarque, pour une fois qu'il n'ont pas déterré Mérieu
- KapellmeisterHabitué du forum
Elyas a écrit:Igniatius a écrit:Ah ah ah.Elyas a écrit:
J'ai la preuve tous les jours du contraire. Ces soit-disant anti-réformistes sont les pires tyrans que je connaisse, nageant dans un délire permanent et persécutant les collègues, tout en étant les chienchiens de la direction.
Si tu tentes de me singer, fais-le mieux : il n'existe personne qui se qualifie d'anti-réformiste, bien au contraire, puisque tout le monde veut une réforme. Pas la même, c'est tout.
Du coup, on ne comprend pas de qui tu veux parler.
Je parle de gens qui hurlent contre le Socle et les nouveaux programmes, ne jurent que par la liberté pédagogique mais font la classe sans notes pour espérer une bonne note du cde, imposent des méthodes et des objets d'études à leurs collègues qui, s'ils veulent justement utiliser leur liberté pédagogique, s'ils résistent se font traiter de feignasses et d'incompétents à longueur de conversation.
Là, je dois dire, Elyas, que je ne comprends pas trop de quel type de collègues tu parles. Je constate pour ma part que, dans mon établissement, les acharnés du socle et des compétences sont les premiers à se réjouir à l'idée de voir, à terme, disparaître les notes. Les collègues que certains qualifieront de "traditionalistes" se plient à la notation par compétences (ils y sont bien obligés désormais puisque le ministère nous impose de remplir les paliers de compétences pour le brevet, alors comment y couper ? ) mais se refusent catégoriquement à abandonner la notation classique. Par ailleurs, si je prends comme V. Marchais l'exemple des Lettres, que je connais bien, les adeptes du cours de grammaire et du "chapitre" en lieu et place de la "séquence", comme moi, ne sont généralement pas des prosélytes, et ont pris l'habitude, depuis la magnifique époque du ioufme, de faire leur tambouille aussi discrètement que possible, dans leur coin, histoire de ne pas se faire balancer à l'inspection par certains zélés collègues "néo-pédagos". Qu'une de mes collègues s'épanouisse en demandant à ses 6e de venir avec des oreillers et des doudous au CDI pour leur lire des contes de fées, ma foi, ça me laisse perplexe, certes, mais du moment qu'elle me fout la paix et me laisse faire mes cours sur la subordonnée circonstancielle, hein, moi, je m'en tamponne le coquillard.
- ElyasEsprit sacré
Igniatius a écrit:
Attends, je ne te suis plus : tu veux dire que systématiquement, les gens que tu connais qui ont les dents longues et ennuient le peuple sont des anti-pédagos ?
Cela me paraît un peu exagéré non ?
Surtout par des gens qui pratiquent les classes sans notes, ça fait sourire.
De plus, sans vouloir te traiter de rien du tout, tu te déclares souvent toi-même, sur ce forum, comme un réformiste non ?
Enfin, moi je vois plutôt de la démagogie et des tentatives de se mettre les CDE dans la poche chez ceux qui montent tout plein de projets, de sorties, etc. ou qui obtiennent des décharges de "formateurs" auprès des IPR. Et ceux-là sont plus souvent des "pédagos".
Ce n'est absolument pas ce que je veux dire. Je voulais dire que tu retrouveras le comportement que tu décris partout, dans tous les camps. Ce n'est pas propre à un camp ou à une idéologie, mais à la nature humaine.
Je n'ai jamais employé le mot "réformiste" pour me qualifier, au passage. Ce serait stupide d'ailleurs vu que mes méthodes sont des méthodes anciennes et éprouvées depuis des siècles, faire écrire et lire.
Par contre, dans ton dernier paragraphe, j'avoue que je ris quand je pense à mon cas particulier. Mais là, c'est ma vie professionnelle irl, je n'en parle pas.
- CelebornEsprit sacré
V.Marchais a écrit:Celeborn a écrit:John a écrit:Le problème de cette émission, c'est aussi qu'elle catégorise les gens et qu'elle les fait représenter par des personnes qui n'ont pas forcément de légitimité pour cela.
Le Bris, qu'on n'entend de toute façon pas beaucoup, est loin de représenter tous les républicains ou tous les enseignants, et sur le plateau, il n'y a aucun enseignant : il y a deux journalistes parisiens et un ancien recteur.
Alors qu'il aurait pu y avoir deux professeurs représentants clairement deux syndicats aux idées différentes. On est passé à ça de faire un bon débat !
Je voulais même dire que et moi et une collègue de l'UNSA avions dans un premier temps été contactés pour participer à l'émission. Mais en fait non, ils ont préféré inviter deux journalistes (et quels journalistes !)
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- RoninMonarque
Je plussoie aux propos de Veronique. Dans le primaire c'est simple, les pratiques "innovantes" sont dominantes. Toute la hiérarchie, formateurs, IEN, CPC, est pro-socle, pro-compétences. Ceux qui ne sont pas d'accord sont mis au placard, mal notés et traités de réacs. Alors entendre ces deux "journalistes" déblatérer leur âneries ça me met en fureur.
Pompiers pyromanes.
Pompiers pyromanes.
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- V.MarchaisEmpereur
J'avais cru comprendre, Celeborn.
Re
Re
- LeclochardEmpereur
Celeborn a écrit:V.Marchais a écrit:Celeborn a écrit:
Alors qu'il aurait pu y avoir deux professeurs représentants clairement deux syndicats aux idées différentes. On est passé à ça de faire un bon débat !
Je voulais même dire que et moi et une collègue de l'UNSA avions dans un premier temps été contactés pour participer à l'émission. Mais en fait non, ils ont préféré inviter deux journalistes (et quels journalistes !)
Le choix des invités fait toute la différence dans un débat. Il y aurait beaucoup à dire sur le parti pris de cette émission. Je ne la regarde plus depuis qu'elle est sur internet. Autrefois, il y avait une sorte de droit de réponse où les téléspectateurs posaient des questions sur l'enregistrement précédent et le présentateur s'expliquait.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- IgniatiusGuide spirituel
Elyas a écrit:Igniatius a écrit:
Attends, je ne te suis plus : tu veux dire que systématiquement, les gens que tu connais qui ont les dents longues et ennuient le peuple sont des anti-pédagos ?
Cela me paraît un peu exagéré non ?
Surtout par des gens qui pratiquent les classes sans notes, ça fait sourire.
De plus, sans vouloir te traiter de rien du tout, tu te déclares souvent toi-même, sur ce forum, comme un réformiste non ?
Enfin, moi je vois plutôt de la démagogie et des tentatives de se mettre les CDE dans la poche chez ceux qui montent tout plein de projets, de sorties, etc. ou qui obtiennent des décharges de "formateurs" auprès des IPR. Et ceux-là sont plus souvent des "pédagos".
Ce n'est absolument pas ce que je veux dire. Je voulais dire que tu retrouveras le comportement que tu décris partout, dans tous les camps. Ce n'est pas propre à un camp ou à une idéologie, mais à la nature humaine.
Je n'ai jamais employé le mot "réformiste" pour me qualifier, au passage. Ce serait stupide d'ailleurs vu que mes méthodes sont des méthodes anciennes et éprouvées depuis des siècles, faire écrire et lire.
Par contre, dans ton dernier paragraphe, j'avoue que je ris quand je pense à mon cas particulier. Mais là, c'est ma vie professionnelle irl, je n'en parle pas.
Non mais on peut être d'accord là-dessus, sauf que ce n'est pas du tout ce que je pointais au début : qu'il y ait des carriéristes partout, ok, mais je rejoins kapellmeister sur les constats, je confirme, et je signe.
Il se trouve qu'on nous impose par en haut des façons de faire, pas localement.
Et ces méthodes sont d'obédience pédagogiste.
On peut donc bien affirmer que les "réformistes" essaient par tous les moyens d'empêcher la liberté pédagogique.
Et sur twitter, leurs responsables le revendiquent quasi-ouvertement.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- V.MarchaisEmpereur
Disons que le fait que la hiérarchie de l'EN impose une certaine façon de faire (le socle, les compétences...) rend plus intéressante la posture du "réformiste", pour parler de façon caricaturale - et quand il s'agit d'une posture adoptée par pur intérêt.
J'ai connu plusieurs collègues renvoyés à l'IUFM - situation présentée clairement comme une sanction - parce qu'ils étaient un peu trop réticents à adopter les nouvelles méthodes promues par notre hiérarchie. Il faudrait être suicidaire ou idiot pour penser obtenir les bonnes grâces d'un CDE avec un positionnement "réac".
J'ai connu plusieurs collègues renvoyés à l'IUFM - situation présentée clairement comme une sanction - parce qu'ils étaient un peu trop réticents à adopter les nouvelles méthodes promues par notre hiérarchie. Il faudrait être suicidaire ou idiot pour penser obtenir les bonnes grâces d'un CDE avec un positionnement "réac".
- KapellmeisterHabitué du forum
Ce que je trouve consternant, c'est que Schneidermann n'avait pas à aller chercher très loin pour trouver un enseignant expérimenté à opposer à ces deux phares de la pensée pédagogique que son Beaumard et Gonzague : il bosse avec Judith Bernard, nom de Zeus !
- LeclochardEmpereur
Ronin a écrit:Je plussoie aux propos de Veronique. Dans le primaire c'est simple, les pratiques "innovantes" sont dominantes. Toute la hiérarchie, formateurs, IEN, CPC, est pro-socle, pro-compétences. Ceux qui ne sont pas d'accord sont mis au placard, mal notés et traités de réacs. Alors entendre ces deux "journalistes" déblatérer leur âneries ça me met en fureur.
Pompiers pyromanes.
A ce propos, je me faisais une réflexion. En économie, lorsqu'on impose de nouvelles plus libérales pour résoudre les problèmes (chômage, prix trop élevés..) et que ça ne marche pas, il y a toujours des "experts" pour dire que c'est parce qu'on n'a pas été assez loin dans les réformes. En pédagogie, j'ai l'impression que c'est un peu pareil. Étude après étude, on constate que le niveau d'orthographe dégringole et que les enfants savent moins structurer leur pensée, comprendre celle d'autrui ou que leurs connaissances culturelles ne sont plus aussi étendues qu'autrefois, malgré la diffusion des Tice et l'usage de pratiques "innovantes". C'est alors que les tenants de la modernité nous expliquent que c'est parce qu'on ne fait pas assez usage de tous les "outils" à notre disposition.
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- LeclochardEmpereur
Kapellmeister a écrit:Ce que je trouve consternant, c'est que Schneidermann n'avait pas à aller chercher très loin pour trouver un enseignant expérimenté à opposer à ces deux phares de la pensée pédagogique que son Beaumard et Gonzague : il bosse avec Judith Bernard, nom de Zeus !
Enseigne-t-elle encore ? Et si oui, où ? Autrefois, elle était à temps partiel, je crois car elle travaillait dans un théâtre.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- User17706Bon génie
Judith B. a toujours des bts.
- KapellmeisterHabitué du forum
V.Marchais a écrit:Il faudrait être suicidaire ou idiot pour penser obtenir les bonnes grâces d'un CDE avec un positionnement "réac".
C'est aussi ce que je vois. Les CDE ne remettront jamais en cause les directives officielles. Et je vois mal comment on pourrait s'attirer les faveurs d'un CDE en refusant de valider le socle des compétences lors des conseils de classes de 3e du dernier trimestre. Par ailleurs, combien de CDE font pression sur les collègues pour qu'ils revoient à la baisse leurs exigences disciplinaires et fassent grimper artificiellement les notes y compris celles des élèves qui, à 13 ans, sont toujours infoutus d'écrire leur propre nom correctement ?!
- ElyasEsprit sacré
Igniatius a écrit:
Non mais on peut être d'accord là-dessus, sauf que ce n'est pas du tout ce que je pointais au début : qu'il y ait des carriéristes partout, ok, mais je rejoins kapellmeister sur les constats, je confirme, et je signe.
Il se trouve qu'on nous impose par en haut des façons de faire, pas localement.
Et ces méthodes sont d'obédience pédagogiste.
On peut donc bien affirmer que les "réformistes" essaient par tous les moyens d'empêcher la liberté pédagogique.
Et sur twitter, leurs responsables le revendiquent quasi-ouvertement.
Possible et alors ? Cela change ta vie qu'ils tweetent ainsi ?
Cela a très peu d'impact sur le terrain car les textes peuvent bloquer ton cde et les IA-IPR passent si rarement que bon, voilà quoi. Le plus important, c'est la réussite des élèves. Point. Au-delà de tout ça, ce n'est que du blabla vite entendu vite oublié.
- User5899Demi-dieu
Je ne vais certainement pas pourrir mon début de vacances avec les élucubrations de ces andouilles, mais, cher Luigi, un petit correctif pour la forme : Madame Baumard n'est pas spécialiste de l'éducation. Elle est spécialiste auto-proclamée de l'enseignement dans un journal quotidien qui a perdu son honneur dans les années 80 et que personne ne lit plus, sauf quand on emballe du poisson, et les vrais spécialistes de l'enseignement, c'est nous.Luigi_B a écrit:Pour une spécialiste de l'éducation, Marlyline Baumard fait beaucoup d'approximations
Voilà, reprise de nos émissions pour ceux qui ont le courage. Moi, je vais aller prendre un bain, plutôt.
- User17706Bon génie
Elyas a écrit: Cela a très peu d'impact sur le terrain car les textes peuvent bloquer ton cde et les IA-IPR passent si rarement que bon, voilà quoi. Le plus important, c'est la réussite des élèves. Point. Au-delà de tout ça, ce n'est que du blabla vite entendu vite oublié.
C'est vrai, mais en même temps, on cause d'une émission de Schneidermann avec deux journalistes qui ignorent notoirement tout des questions d'éducation, donc c'est normal qu'on cause de « blabla vite entendu vite oublié »
- KapellmeisterHabitué du forum
Leclochard a écrit:Ronin a écrit:Je plussoie aux propos de Veronique. Dans le primaire c'est simple, les pratiques "innovantes" sont dominantes. Toute la hiérarchie, formateurs, IEN, CPC, est pro-socle, pro-compétences. Ceux qui ne sont pas d'accord sont mis au placard, mal notés et traités de réacs. Alors entendre ces deux "journalistes" déblatérer leur âneries ça me met en fureur.
Pompiers pyromanes.
A ce propos, je me faisais une réflexion. En économie, lorsqu'on impose de nouvelles plus libérales pour résoudre les problèmes (chômage, prix trop élevés..) et que ça ne marche pas, il y a toujours des "experts" pour dire que c'est parce qu'on n'a pas été assez loin dans les réformes. En pédagogie, j'ai l'impression que c'est un peu pareil. Étude après étude, on constate que le niveau d'orthographe dégringole et que les enfants savent moins structurer leur pensée, comprendre celle d'autrui ou que leurs connaissances culturelles ne sont plus aussi étendues qu'autrefois, malgré la diffusion des Tice et l'usage de pratiques "innovantes". C'est alors que les tenants de la modernité nous expliquent que c'est parce qu'on ne fait pas assez usage de tous les "outils" à notre disposition.
Ce n'est pas qu'une impression.
- IgniatiusGuide spirituel
Leclochard a écrit:Kapellmeister a écrit:Ce que je trouve consternant, c'est que Schneidermann n'avait pas à aller chercher très loin pour trouver un enseignant expérimenté à opposer à ces deux phares de la pensée pédagogique que son Beaumard et Gonzague : il bosse avec Judith Bernard, nom de Zeus !
Enseigne-t-elle encore ? Et si oui, où ? Autrefois, elle était à temps partiel, je crois car elle travaillait dans un théâtre.
J'ai bossé avec elle lors de sa 1ère année d'enseignement : elle découvrait alors le 93, et c'est lors des grèves de 2003 qu'elle a été invitée par Schneidermann pour représenter un collectif de profs du 93.
Tout le monde connaît la suite.
Très sympa, très impliquée, tombant de haut, comme nous tous, devant la réalité du terrain.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- IgniatiusGuide spirituel
Elyas a écrit:Igniatius a écrit:
Non mais on peut être d'accord là-dessus, sauf que ce n'est pas du tout ce que je pointais au début : qu'il y ait des carriéristes partout, ok, mais je rejoins kapellmeister sur les constats, je confirme, et je signe.
Il se trouve qu'on nous impose par en haut des façons de faire, pas localement.
Et ces méthodes sont d'obédience pédagogiste.
On peut donc bien affirmer que les "réformistes" essaient par tous les moyens d'empêcher la liberté pédagogique.
Et sur twitter, leurs responsables le revendiquent quasi-ouvertement.
Possible et alors ? Cela change ta vie qu'ils tweetent ainsi ?
Cela a très peu d'impact sur le terrain car les textes peuvent bloquer ton cde et les IA-IPR passent si rarement que bon, voilà quoi. Le plus important, c'est la réussite des élèves. Point. Au-delà de tout ça, ce n'est que du blabla vite entendu vite oublié.
Que les sous-fifres tweetent m'en touche une sans faire bouger l'autre.
En revanche, les responsables nationaux qui vont ensuite faire entendre leur voix auprès des ministres, et obtiennent de fait les réformes toutes pourries que l'on connaît, oui, ça change ma vie.
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- KapellmeisterHabitué du forum
Igniatius a écrit:Leclochard a écrit:Kapellmeister a écrit:Ce que je trouve consternant, c'est que Schneidermann n'avait pas à aller chercher très loin pour trouver un enseignant expérimenté à opposer à ces deux phares de la pensée pédagogique que son Beaumard et Gonzague : il bosse avec Judith Bernard, nom de Zeus !
Enseigne-t-elle encore ? Et si oui, où ? Autrefois, elle était à temps partiel, je crois car elle travaillait dans un théâtre.
J'ai bossé avec elle lors de sa 1ère année d'enseignement : elle découvrait alors le 93, et c'est lors des grèves de 2003 qu'elle a été invitée par Schneidermann pour représenter un collectif de profs du 93.
Tout le monde connaît la suite.
Très sympa, très impliquée, tombant de haut, comme nous tous, devant la réalité du terrain.
J'aime bien le travail de J. Bernard, en règle générale. Ses entretiens sont souvent pointus et bien menés. En revanche, j'ai vu qu'elle avait récemment invité Bêgodo. Je pense que je ne vais pas prendre le risque de regarder l'émission histoire de ne pas m'irriter la rate. C'est la fin de l'année, je suis fatiguée et j'ai plus la patience nécessaire. :lol!:
- ElyasEsprit sacré
Igniatius a écrit:Elyas a écrit:Igniatius a écrit:
Non mais on peut être d'accord là-dessus, sauf que ce n'est pas du tout ce que je pointais au début : qu'il y ait des carriéristes partout, ok, mais je rejoins kapellmeister sur les constats, je confirme, et je signe.
Il se trouve qu'on nous impose par en haut des façons de faire, pas localement.
Et ces méthodes sont d'obédience pédagogiste.
On peut donc bien affirmer que les "réformistes" essaient par tous les moyens d'empêcher la liberté pédagogique.
Et sur twitter, leurs responsables le revendiquent quasi-ouvertement.
Possible et alors ? Cela change ta vie qu'ils tweetent ainsi ?
Cela a très peu d'impact sur le terrain car les textes peuvent bloquer ton cde et les IA-IPR passent si rarement que bon, voilà quoi. Le plus important, c'est la réussite des élèves. Point. Au-delà de tout ça, ce n'est que du blabla vite entendu vite oublié.
Que les sous-fifres tweetent m'en touche une sans faire bouger l'autre.
En revanche, les responsables nationaux qui vont ensuite faire entendre leur voix auprès des ministres, et obtiennent de fait les réformes toutes pourries que l'on connaît, oui, ça change ma vie.
J'ai surtout l'impression que le ministère n'écoute personne.
- JohnMédiateur
A ce point-là ?J'ai surtout l'impression que le ministère n'écoute personne.
Il doit bien y avoir encore quelques conseillers officiels et officieux pour mener la barque, non ?
La prouesse, ce serait qu'Eric Debarbieux continue à être écouté, alors qu'il ne dit rien, car il est plongé dans ses observations depuis deux ans
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- Presse-puréeGrand sage
PostMeridiem a écrit:Presse-purée a écrit:. Ils se voient comme des profs supérieurs, qui détiennent la Vérité, et qui doivent l'imposer, y compris par la force, à leurs collègues. C'est hallucinant.
Comment travailler avec des gens comme ça?
Si ça peut te rassurer, des collègues qui veulent mettre en place d'autres pratiques pédagogiques que celles que tu promeus ont exactement le même sentiment quand ils rencontrent des gens qui tiennent un discours tel que le tiens.
Et il suffit de regarder les pratiques dominantes pour voir ou est la poutre et ou est la paille.
En réalité l'accusation de manque de dialogue n'est là que pour justifier la dernière phrase et poser le principe du refus du dialogue (par ailleurs déjà posé de nombreuses fois).
C'est là que tu te trompes: je ne promeus rien. J'estime que mes collègues ont le droit d'avoir leur vision du métier et d'agir en fonction de celle-ci. Moi, ce que je vois, c'est qu'on peut (ce n'est pas le cas, localement, donc je m'estime favorisé) me dénier cette possibilité.
Après, je t'accorde sans problème que mon propos, parce qu'il est généralisant, n'est que théorique et que chaque situation est différente. Mais "travailler avec" ne signifie pas "travailler comme", non?
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Presse-puréeGrand sage
V.Marchais a écrit:PostMeridiem a écrit:
Si ça peut te rassurer, des collègues qui veulent mettre en place d'autres pratiques pédagogiques que celles que tu promeus ont exactement le même sentiment quand ils rencontrent des gens qui tiennent un discours tel que le tiens.
Et il suffit de regarder les pratiques dominantes pour voir ou est la poutre et ou est la paille.
En réalité l'accusation de manque de dialogue n'est là que pour justifier la dernière phrase et poser le principe du refus du dialogue (par ailleurs déjà posé de nombreuses fois).
Ils ont peut-être le sentiment de ne pas être entendus, voire d'avoir affaire à des individus fermés, c'est une chose. Chacun se sentant facilement persécuté quand il ne rencontre pas l'accord escompté, il est normal de trouver ce sentiment des deux côtés.
En ce qui concerne les "pratiques dominantes", tout dépend ce que l'on entend par là. Les étiquettes que chacun se jette à la figure ne veulent plus dire grand chose. Avec le vocable pédagogiste (réformiste ?), on renvoie aussi bien au travail par compétences, relativement nouveau, qu'à celui en séquences (là, je parle pour le français), massivement imposé depuis le début des années 90 et qui règne en maître dans les pratiques, je puis vous l'assurer, ou encore au culte de l'interdisciplinarité, nouveau depuis une quarantaine d'année. Il y a des innovations tellement vieilles que la réaction à cette innovation est de fait plus nouvelle que l'innovation elle-même.
Ce sont principalement des profs de Lettres qui incarnent cette "réaction", sur ce fil, et ce n'est pas un hasard. Ils se sont vu imposer déjà bien des pratiques contestables (notamment cette fameuse séquence pédagogique, la quasi-interdiction, pendant des années, de faire un cours de grammaire digne de ce nom, l'instrumentalisation des textes et leur réduction à une typologie asséchante, j'en passe et des meilleures), et ce que le Ministère et les IPR tentent à nouveau de nous imposer, c'est bien ce travail par compétences, que je sache, et pas l'inverse. Ne faites pas les martyrs, c'est bien dans ce sens que s'exerce l'autoritarisme, empiétant sur la liberté pédagogique.
Et agresser l'autre par une attitude aussi coercitive n'est certainement pas le moyen de le ranger à vos idées.
Moi-même, pourtant curieuse de toutes les pratiques pédagogiques, ayant d'ailleurs adopté en partie la démarche par compétences, je répugne profondément à me voir imposer une approche qui n'apporte rien à ma discipline en général (c'était d'ailleurs le propos de l'IG de Lettres au sujet des compétences) ni à moi en particulier, et ces discours excessifs, comme tout discours excessif, ne conduisent qu'à durcir les positions des deux parties, y compris les miennes, qui ai de moins en moins envie d'entendre parler de socle et de compétences.
Bref, si vous voulez vraiment convaincre, il faudrait changer de méthode.
+1.
Et ce n'est pas par manque de volonté de s'y intéresser. Sans vouloir me la péter, je vois avoir davantage de bouquins ou d'impressions de fichiers sur l'APC que la majorité des membres de ce forum.
Et je le répète, plus qu'autour du débat note ou compétence, c'est sur la question (et le ministère l'amène ainsi dans les textes, ce qui me semble intéressant dans l'absolu) de l'évaluation sommative ou formative que l'on devrait avancer.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
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- 07 septembre 2013 : Répliques d'Alain Finkielkraut sur France Culture - avec Maryline Baumard et Denis Kambouchner
- Maryline Baumard (Le Monde) : "L'école gratuite coûte cher"
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