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Mais ça m’étonnerait que ce phénomène ait un rapport avec la fréquence (c’est-à-dire si un son est aigu ou non), qui n’entre pas en compte dans la définition des différents sons de l’alphabet phonétique international. Je ne sais pas où trouver les fréquences utilisées suivant les langues, mais d’après cet article de wikiversity qui semble être basé sur un cours de phonétique acoustique :LaVosgienne a écrit:Je suis psychologue de formation et je confirme que des études ont été faites avec des bébés d'origines variées (sur le plan linguistique). En quelques mois, l'oreille du nouveau né ne distingue plus les différences de sons non issus de sa langue maternelle ou en tout cas de la langue qui l'entoure alors qu'à la naissance tous les nouveaux nés distinguent les sons de toutes les langues. Conclusion : faites voyager votre enfant à la naissance... dans un maximum de pays
ou en d’autres termes :Frequency is the more objective term for pitch, which can sometimes be quite subjective. The higher the frequency of a sound, the higher its pitch will be. The human ear can detect sound with frequencies between 20-20,000 Hz, but most speech sounds are within the range of 100-6000 Hz. To put this into perspective, an average male would speak with a lower pitch, therefore his frequency would be towards the lower end of that spectrum (approximately 120 Hz on average).
Donc j’ai du mal à croire aux chiffres du lien de Cath.La fréquence est le terme objectif pour la hauteur, qui peut parfois être assez subjective. Plus la fréquence d’un son est élevée, plus il sera aigu. L’oreille humaine peut détecter des sons de fréquence comprise entre 20 et 20 000 Hz, mais la plupart des sons articulés sont entre 100 et 6000 Hz. Pour mettre en perspective, un homme moyen parle avec une voix plus grave, donc sa fréquence sera vers la partie basse de la gamme (environ 120 Hz en moyenne).
Ce qui a été prouvé, c’est que les bébés savent distinguer tous les sons, mais en grandissant ils apprennent à ignorer les différences qui ne sont pas importantes dans leur langue. Par exemple un petit francophone apprend à ignorer la différence entre son aspiré et non aspiré car il n’y a pas de phonèmes distingués par cette opposition en français, mais il n’ignore pas la différence entre consonne voisée et non voisée car plusieurs paires de consonnes sont distinguées par cette caractéristique en français (b/p, d/t, g/k, v/f, z/s…). Un petit sinophone, au contraire, apprendra à ignorer la différence entre consonne voisée et non voisée, mais pas entre consonne aspirée et non aspirée, car c’est ce qui distingue plusieurs paires de consonnes en chinois (mandarin), alors que le caractère voisé ou non ne sert à distinguer aucune paire de consonnes.
Cela ne signifie pas qu’on devient incapable d’apprendre à distinguer ou produire les sons qui ne sont pas dans sa langue maternelle, notre capacité auditive ne change pas, c’est uniquement la façon dont le cerveau traite les sons qu’il reçoit qui s’adapte à la langue qu’il essaie de comprendre. Il est possible de réapprendre à distinguer des sons qui sont considérés comme identiques dans sa langue maternelle, ou à produire de nouveaux sons, il faut juste de l’entraînement, et évidemment plus la langue étudiée a de phonèmes absents de la langue maternelle, plus le travail est important.
Pour bien prononcer l’anglais les francophones doivent apprendre des consonnes, des voyelles et des diphtongues (voire triphtongues), et aussi l’accent et l’intonation, mais ils ne sont pas plus mal lotis à ce niveau que les locuteurs d’autres langues qu’on considère comme bons en langues : par exemple le finnois a très peu de consonnes — pas de /b/, /z/, /ʃ/, /ʒ/ —, très peu de groupes de consonnes en dehors de mots d’emprunt récent, l’accent est toujours sur la première syllabe et l’intonation toujours descendante, et ce n’est même pas une langue indo-européenne, même si ça n’a pas de rapport avec la prononciation. En conséquence, il n’y a aucune raison de considérer que les Français seraient irrémédiablement mauvais en langues — et en particulier incapables d’apprendre une langue relativement proche — à cause d’un soi-disant désavantage provenant du fait même de parler français.
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Je viens juste de tomber sur cet article (en anglais) qui donne quelques résultats d’expériences sur l’apprentissage de nouveaux sons à l’âge adulte. En résumé, se contenter d’écouter comme les bébés et jeunes enfants ne fonctionne pas, mais on peut s’améliorer si on a un retour immédiat après l’écoute pour savoir si on a bien identifié un son ou non, et aussi si les enregistrements sont adaptés à l’étudiant, avec un contraste entre les sons exagéré au départ puis diminuant au fur et à mesure que l’étudiant s’améliore (ça ce n’est pas dans l’article, mais c’est dans les références en bas de la page).
Liens vers les articles cités en référence :
Teaching the /r/–/l/ Discrimination to Japanese Adults: Behavioral and Neural Aspects. James L. McClelland, Julie A. Fiez and Bruce D. McCandliss in Physiology & Behavior, Vol. 77, Nos. 4–5, pages 657–662; December 2002.
Bilingual Speech Perception and Learning: A Review of Recent Trends. Erin M. Ingvalson, Marc Ettlinger and Patrick C. M. Wong in International Journal of Bilingualism, Vol. 18, No. 1, pages 35–47; February 2014.
Liens vers les articles cités en référence :
Teaching the /r/–/l/ Discrimination to Japanese Adults: Behavioral and Neural Aspects. James L. McClelland, Julie A. Fiez and Bruce D. McCandliss in Physiology & Behavior, Vol. 77, Nos. 4–5, pages 657–662; December 2002.
Bilingual Speech Perception and Learning: A Review of Recent Trends. Erin M. Ingvalson, Marc Ettlinger and Patrick C. M. Wong in International Journal of Bilingualism, Vol. 18, No. 1, pages 35–47; February 2014.
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