Qu'est ce qui vous énerve le plus chez les parents ?

Ceux qui ne sont plus des parents d'élèves mais des "papas" et des "mamans"...

A deux reprises cette année, deux parents m'ont fait la remarque que eux ils avaient fait de grandes études !!!
   

En début de carrière (dans dans les années 90), une mère en plein conseil de classe me fait le reproche d'avoir choisi de faire étudier Bilbo le Hobbit en 6e :
"Ce livre est bien trop compliqué pour les enfants, moi-même, j'ai essayé de le lire, et impossible de s'y repérer, avec tous ces nains !"

Ou le très grand classique : "Je n’accepte pas la note que vous avez mise à la rédaction de Kevin, c'est inadmissible : elle est très bien, sa rédaction, c'est moi qui l'ait écrite, et j'ai une licence de Lettres, figurez-vous, Madame ! Alors j'exige que vous revoyiez cette note !"

leurs enfants!

Le déni : "Pourquoi vous êtes toujours sur son dos ?"
La vulgarité : "Ben p***** v'là la salle, tu te fais pas ch**, toi !"
Le désintérêt profond qu'ils manifestent pour leurs enfants.

Les contestations de punitions.
Quand j'étais AED, ma CPE m'avait "proposé" d'aller boire un café à l'autre bout de l'établissement pendant qu'elle recevait la mère de Kevina, que j'avais eue par deux fois au téléphone pour l'entendre se plaindre des profs et me dire qu'il était injuste que sa fille soit collée, blablabla... Je l'avais tellement incendiée que la CPE avait peur que j'en vienne aux mains en la voyant.   

Marounette a écrit:A deux reprises cette année, deux parents m'ont fait la remarque que eux ils avaient fait de grandes études !!!
   

La plupart des gens ne comprennent pas qu'entre étudier une matière et l'enseigner, il y a un monde...

Cowabunga a écrit:Le déni : "Pourquoi vous êtes toujours sur son dos ?"

+1
Le pire! Quand les parents sont d'accord avec leur enfants et ne trouvent pas normales qu'ont leur demande de prendre le cours en note, de sortir une feuille, de se taire , etc.

J'ai l'impression que bientôt nous devrons nous excusez auprès des enfants et de leurs parents de faire cours.

Echange surréaliste entre une mère déléguée des parents d'élèves et une collègue de philo, en plein conseil de classe :
- je voudrais vous demander en quoi la méthodologie de Kévinou (qui redouble sa terminale) ne va pas?
- il n'est pas venu au bac blanc, n'a pas rendu les travaux ce trimestre, alors je ne peux pas évaluer sa méthodologie
- oui, c'est vrai qu'il m'a dit qu'il n'a pas rendu 6 devoirs (   ) et que ça allait un peu faire baisser sa moyenne, mais j'aimerais comprendre ce qui ne va pas dans sa méthodologie..
- mais s'il ne rend pas les devoirs...
- mais qu'est-ce qui ne va pas dans sa méthodologie?
- .....
=> quand les parents veulent que nous trouvions une raison aux mauvaises notes de leur cher bambin, alors qu'elle est sous leur nez : c'est leur cher bambin, qui ne travaille pas!

Les parents qui contestent les sanctions, comme cette mère d'un élève de 6e qui est venu chercher son fils, refusant qu'il fasse l'heure de colle que je lui avais donnée pour bavardages (après maints avertissements), sous prétexte qu'elle lui avait demandé s'il bavardait vraiment et qu'il avait répondu non...   

henriette a écrit:Ou le très grand classique : "Je n’accepte pas la note que vous avez mise à la rédaction de Kevin, c'est inadmissible : elle est très bien, sa rédaction, c'est moi qui l'ait écrite, et j'ai une licence de Lettres, figurez-vous, Madame ! Alors j'exige que vous revoyiez cette note !"

J'ai eu ! Grand morceau de bravoure de papa-maman de Kévinou qui n'acceptaient pas que je refuse de noter une rédaction recopiée à la maison. J'avais quelques doutes.
Et la mère de dire "Vous comprenez, il a vraiment travaillé, j'y ai passé trois heures" (je l'ai déjà raconté, je confirme que je radote   )

sansara a écrit:Les parents qui contestent les sanctions, comme cette mère d'un élève de 6e qui est venu chercher son fils, refusant qu'il fasse l'heure de colle que je lui avais donnée pour bavardages (après maints avertissements), sous prétexte qu'elle lui avait demandé s'il bavardait vraiment et qu'il avait répondu non...   

Une autre refusait que Kévina vienne recopier sa rédac bourrée de fautes. Motif : sa fille avait justement un rdv. La pa a appelé la mère et insisté en disant que c'était pro et sympa de ma part de donner à Kévina une chance de s'améliorer.
J'ai appris plus tard que la mère avait sa liste noire de profs, ceux qui voulaient faire travailler sa fille, ceux dont le programme ne lui plaisaient pas.
Bref...

Leur bêtise, leur mauvaise foi, le fait qu'ils contestent, leur aveuglement (leur fils est régulièrement défoncé, mais ce n'est pas grave...), le fait qu'ils couvrent des absences (cours séchés) avec des motifs bidon...     

Bizardouille a écrit:
Retour à la maman
-Madame, vous cautionnez cela ?
-Oh vous savez vous les profs, toujours à brimer les enfants. Je suis psychologue moi Madame, je sais comment réagir. Il ne faut pas brusquer les enfants ou leur faire faire une chose qu'ils ne veulent pas ! Cela nuit à leur développement personnel et peut leur causer des traumatismes qu'ils garderont dans leur vie d'adulte. Au revoir!

J'ai eu aussi la maman psychologue qui refuse toute remarque sur ses enfants qui sont pourtant très loin d'être des anges. Il est vrai qu'en tant qu'enseignants, nous ne sommes pas compétents pour parler des enfants.

Le parent qui m'énerve par dessus tout est celui qui a une confiance aveugle en son enfant et qui préfère remettre en cause l'enseignant plutôt que d'admettre que son enfant n'est pas un ange.

le parent-collègue. Très prompt à proposer des orientations en stmg, mais son gamin fera S.

Les mots des parents me réclamant un rendez-vous après que j'ai mis une observation à bambinou. Cela m'agace, parce que je perds mon temps, ce n'est même plus drôle, cela se déroule toujours de la même façon.
Mêmes causes, même prof, mêmes effets.

sansara a écrit:Les parents qui contestent les sanctions, comme cette mère d'un élève de 6e qui est venu chercher son fils, refusant qu'il fasse l'heure de colle que je lui avais donnée pour bavardages (après maints avertissements), sous prétexte qu'elle lui avait demandé s'il bavardait vraiment et qu'il avait répondu non...   

Cela me rapelle que lorsque j'ai mis un mot à Kevina pour bavardage avec un petit travail supplémentaire à rendre, la  maman me repond:
Kevina a besoin d'être réconfortée et non réprimandée.
 

Flic-Flac a écrit:

Bizardouille a écrit:
Retour à la maman
-Madame, vous cautionnez cela ?
-Oh vous savez vous les profs, toujours à brimer les enfants. Je suis psychologue moi Madame, je sais comment réagir. Il ne faut pas brusquer les enfants ou leur faire faire une chose qu'ils ne veulent pas ! Cela nuit à leur développement personnel et peut leur causer des traumatismes qu'ils garderont dans leur vie d'adulte. Au revoir!

J'ai eu aussi la maman psychologue qui refuse toute remarque sur ses enfants qui sont pourtant très loin d'être des anges. Il est vrai qu'en tant qu'enseignants, nous ne sommes pas compétents pour parler des enfants.

Le parent qui m'énerve par dessus tout est celui qui a une confiance aveugle en son enfant et qui préfère remettre en cause l'enseignant plutôt que d'admettre que son enfant n'est pas un ange.

Sans parler d"ange", beaucoup de parents refusent de voir que leur enfant est un gosse normal : un enfant qui présente les faits sous le jour qui lui est le plus favorable, qui nie même quand il est pris en flag', un petit bavard... un être humain, quoi....

Olympias a écrit:le fait qu'ils couvrent des absences (cours séchés) avec des motifs bidon...     

Je suis interpellée par ce point : que signifie "couvrir" des absences ? Je pense faire partie de ces parents puisqu'il arrive à mon fils de sécher pour des motifs débiles, mais je suis bien obligée de fournir un justificatif, ne serait-ce que pour reconnaître que j'ai été informée de son absence. Cela ne signifie pas que j'approuve et que je ne fais pas tout ce que je peux pour qu'il soit assidu.

Les parents qui nous trouvent forcément croooméchants, comme cette mère qui a appelé ma principale hier pour lui dire qu'elle était indignée que son fils soit obligé de faire des TIG... Bah oui, il a juste cassé une fenêtre pour se barrer de cours...
Ou le père de Godzilla (une charmante jeune fille de 4° que ses camarades surnommaient ainsi, les affreux) qui nous avait consternés :
-Monsieur, votre fille est très pénible, se prend pour le centre du monde, conteste sans arrêt, multiplie les incivilités...
-Oh, mais je ne comprends pas, elle a tout ce qu'elle veut à la maison pourtant.

Sinon, ce qui m'énerve beaucoup aussi, c'est ceux qui parlent de leur môme comme d'un paquet encombrant. Une mère de 6°, informée que son gamin n'aurait pas cours pendant que les 3° passaient le brevet, nous avait répondu : "mais qu'est-ce que je vais en faire ?" et nous avions failli lui répondre "mettez-le à la consigne" vu le ton...

mathmax a écrit:Je suis interpellée par ce point : que signifie "couvrir" des absences ? Je pense faire partie de ces parents puisqu'il arrive à mon fils de sécher pour des motifs débiles, mais je suis bien obligée de fournir un justificatif, ne serait-ce que pour reconnaître que j'ai été informée de son absence. Cela ne signifie pas que j'approuve et que je ne fais pas tout ce que je peux pour qu'il soit assidu.

Ce sont par exemple les parents qui notent "malade" sur le billet d'absence alors que le gamin traîne avec ses potes pas loin du collège...

ProvençalLeGaulois a écrit:

mathmax a écrit:Je suis interpellée par ce point : que signifie "couvrir" des absences ? Je pense faire partie de ces parents puisqu'il arrive à mon fils de sécher pour des motifs débiles, mais je suis bien obligée de fournir un justificatif, ne serait-ce que pour reconnaître que j'ai été informée de son absence. Cela ne signifie pas que j'approuve et que je ne fais pas tout ce que je peux pour qu'il soit assidu.

Ce sont par exemple les parents qui notent "malade" sur le billet d'absence alors que le gamin traîne avec ses potes pas loin du collège...

Ou "raison personnelle" (différent chez nous de "raison familiale" qui indique souvent un décès dans la famille) lorsque l'élève est absent un, deux, trois, quatre jours.
Sans parler du "problème de transport" d'une élève qui a manqué 6h de cours... et qui habite à 20 min à pied du collège.

Bon, je ne fais pas ça quand même ! Mais lorsque j'indique les vrais motifs, j'ai parfois l'impression de me moquer du monde.