- Presse-puréeGrand sage
Isis39 a écrit:
Franchement ça commence à me gonfler ! Vous me tenez responsable des propos que d'autres ont tenu ? C'est un peu fort, je trouve.
Sur ce point précis, tu as raison.
Mes sincères excuses.
- ElyasEsprit sacré
Honnêtement, où va Brighelli ? Plutôt que de dire qu'un mouvement d'extrême-droite dit des choses qu'il estime vraies, il devrait peut être lancer un vaste mouvement politique, se battre sur le terrain des élections, rejoindre une formation et la changer de l'intérieur.
Jouer avec l'extrême-droite est dangereux. En appeler à lire les propos de l'extrême-droite car on désespère, c'est dangereux.
Quand on a l'école dans le sang avec des convictions fortes comme Brighelli, on ne se fait pas séduire par les sirènes de l'extrême-droite. On décide un jour d'arrêter de jouer aux lanceurs d'alerte et on entre sur le ring. On crée une association, on milite, on joue au lobby voire on se présente aux élections.
Mais on ne parle pas de l'extrême-droite ainsi. Il parle lui-même de jouer avec le diable, je rappelle que le diable, c'est le diable. Il fait des diableries. Le diable est un menteur. Le diable est un manipulateur. Le diable conduit à la perte de son âme et à la destruction de ce qu'on aime.
Jouer avec l'extrême-droite est dangereux. En appeler à lire les propos de l'extrême-droite car on désespère, c'est dangereux.
Quand on a l'école dans le sang avec des convictions fortes comme Brighelli, on ne se fait pas séduire par les sirènes de l'extrême-droite. On décide un jour d'arrêter de jouer aux lanceurs d'alerte et on entre sur le ring. On crée une association, on milite, on joue au lobby voire on se présente aux élections.
Mais on ne parle pas de l'extrême-droite ainsi. Il parle lui-même de jouer avec le diable, je rappelle que le diable, c'est le diable. Il fait des diableries. Le diable est un menteur. Le diable est un manipulateur. Le diable conduit à la perte de son âme et à la destruction de ce qu'on aime.
- Presse-puréeGrand sage
Elyas a écrit:Honnêtement, où va Brighelli ? Plutôt que de dire qu'un mouvement d'extrême-droite dit des choses qu'il estime vraies, il devrait peut être lancer un vaste mouvement politique, se battre sur le terrain des élections, rejoindre une formation et la changer de l'intérieur.
Jouer avec l'extrême-droite est dangereux. En appeler à lire les propos de l'extrême-droite car on désespère, c'est dangereux.
Quand on a l'école dans le sang avec des convictions fortes comme Brighelli, on ne se fait pas séduire par les sirènes de l'extrême-droite. On décide un jour d'arrêter de jouer aux lanceurs d'alerte et on entre sur le ring. On crée une association, on milite, on joue au lobby voire on se présente aux élections.
Mais on ne parle pas de l'extrême-droite ainsi. Il parle lui-même de jouer avec le diable, je rappelle que le diable, c'est le diable. Il fait des diableries. Le diable est un menteur. Le diable est un manipulateur. Le diable conduit à la perte de son âme et à la destruction de ce qu'on aime.
+1
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- User5899Demi-dieu
1°) Une comparaison n'assimile pas.John a écrit:La comparaison me semble absolument infondée : on peut être en désaccord avec le contenu de mouvements pédagogistes sans pour autant les assimiler au FN.Paratge a écrit:Merci Cripure !Cripure a écrit:Moi, je connais des gens, y compris sur ce forum, qui cotisent à des groupuscules pédagogiques tout aussi légaux que le FN et dont les effets ravageurs ne relèvent pas, eux, d'une hypothétique prise de pouvoir, puisque quoique minoritaires, ils gouvernent l'EN.
Dans ce passage, on dirait Maryline Baumard assimilant le Snes au FN : c'est tout aussi erroné.
2°) Je parlerais davantage ici de parallèle (parce que deux parallèles ne se rencontrent jamais, à moins d'être confondues).
Pour tout dire, je trouve que cette façon de guetter le moindre mot de Brighelli pour en faire un facho, et en inférer que les idées qu'il défend sont ipso facto des idées de facho ne me semble pas d'une grande finesse rhétorique.
- JohnMédiateur
Sur ce point, on est d'accord toi et moi, et surtout cette manière de faire ne résout aucun problème de fond.Cripure a écrit:Pour tout dire, je trouve que cette façon de guetter le moindre mot de Brighelli pour en faire un facho, et en inférer que les idées qu'il défend sont ipso facto des idées de facho ne me semble pas d'une grande finesse rhétorique.
_________________
En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- GrypheMédiateur
Elyas a comme souvent de sages paroles.
- Presse-puréeGrand sage
John a écrit:Sur ce point, on est d'accord toi et moi, et surtout cette manière de faire ne résout aucun problème de fond.Cripure a écrit:Pour tout dire, je trouve que cette façon de guetter le moindre mot de Brighelli pour en faire un facho, et en inférer que les idées qu'il défend sont ipso facto des idées de facho ne me semble pas d'une grande finesse rhétorique.
Effectivement...
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- User5899Demi-dieu
Je suis d'accord, en précisant que ça ne date pas d'hier.PauvreYorick a écrit:je prends très au sérieux l'hypothèse suivant laquelle désapprouver le PS et notamment son programme en matière d'éducation soit une condition non certes suffisante, mais sans aucun doute nécessaire, pour pouvoir se dire de gauche.
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
C'est que les années Chirac/Sarkozy nous ont laissé un merveilleux souvenir.
_________________
CdB
@AbbeCordillere
- CathEnchanteur
Ragnetrude a écrit:Cath a écrit:On fait quoi alors ?
Le PS ne promet que du vague et ne fait que des choses catastrophiques.
l'UMP promet tout de suite des choses catastrophiques.
Le FN promet des trucs bien mais il ne faut pas le croire c'est le FN (au passage, comme si les autres tenaient leurs promesses électorales ).
Qu'on ne me parle pas des Verts ou autres micro-partis.
Vraiment, c'est désespérant.
Si vous tenez à rester dans le cadre du bipartisme ou du tripartisme c'est vous qui faites en sorte d'être désespérée... Mais je reconnais que les perspectives ne sont pas encourageantes.
Je ne tiens à rien. Ce n'est pas si facile. Mais je suis preneuse du nom du parti qui reprend les propositions du FN en matière d'éducation sans être le FN.
- DwarfVénérable
Je verrais les choses autrement, et cela rejoint l'abandon des prérogatives de la nation depuis trente ans par ceux qui, à gauche, sont censés les faire vivre. Brighelli a commencé maoïste, puis s'est centré pour soutenir Bayrou après avoir voté Sarkozy en 2007. Je n'y vois pas pour ma part de l'opportunisme politique mais la volonté de trouver un champion de l'idéal républicain et, par conséquent, d'un système éducatif digne de ce nom (il faut admettre que le discours sur l'éducation de Sarkozy à l'époque - écrit par Guaino, authentique républicain gaulliste social - visait juste et a pu donner de l'espoir - vite déçu, une fois au pouvoir, pour ceux qui y avaient cru.Elyas a écrit:Honnêtement, où va Brighelli ? Plutôt que de dire qu'un mouvement d'extrême-droite dit des choses qu'il estime vraies, il devrait peut être lancer un vaste mouvement politique, se battre sur le terrain des élections, rejoindre une formation et la changer de l'intérieur.
Jouer avec l'extrême-droite est dangereux. En appeler à lire les propos de l'extrême-droite car on désespère, c'est dangereux.
Quand on a l'école dans le sang avec des convictions fortes comme Brighelli, on ne se fait pas séduire par les sirènes de l'extrême-droite. On décide un jour d'arrêter de jouer aux lanceurs d'alerte et on entre sur le ring. On crée une association, on milite, on joue au lobby voire on se présente aux élections.
Mais on ne parle pas de l'extrême-droite ainsi. Il parle lui-même de jouer avec le diable, je rappelle que le diable, c'est le diable. Il fait des diableries. Le diable est un menteur. Le diable est un manipulateur. Le diable conduit à la perte de son âme et à la destruction de ce qu'on aime.
Je pense que c'est ainsi qu'il faudrait percevoir le propos de JPB aujourd'hui tout en notant bien ce qu'il dit malgré tout sur sa non adhésion aux autres idées du FN.
Ce qui nous ramène encore et toujours à la même question : il faut cesser d'abandonner au FN les thèmes et les idées de la Nation comme ciment de notre société et, au rythme où cela va, de la République comme horizon de valeurs et d'émancipation.
- e-WandererGrand sage
DLR a exposé ces idées-là en matière d'éducation bien avant le FN (c'est même pour cette raison que je me suis intéressé aux propositions de ce parti). Mais il fait 4% et ce n'est visiblement pas près de changer. De plus, certains militants restent attachés à une ligne gaulliste modérée (la "ligne mauve") mais il y a eu aussi des appels du pied suspects en direction de l'électorat FN qui ne me plaisent pas du tout. J'ai tout de même voté pour DLR aux européennes car le candidat de ma zone était un ancien chevènementiste en qui j'ai toute confiance, mais je reste prudent : j'ai rendu ma carte et j'ai arrêté de cotiser, en faisant savoir pourquoi.Cath a écrit:
Je ne tiens à rien. Ce n'est pas si facile. Mais je suis preneuse du nom du parti qui reprend les propositions du FN en matière d'éducation sans être le FN.
- User5899Demi-dieu
Eh oui, y compris sous la cohabitationCollier de Barbe a écrit:C'est que les années Chirac/Sarkozy nous ont laissé un merveilleux souvenir.
(qui fut quand même la pire période pour l'EN)
- DwarfVénérable
Tu évacues un peu vite l'adverbe "globalement" et les guillemets qu'il met à "de gauche", non? :gratte:Isis39 a écrit:
On remarquera que selon lui néoprofs est un forum de gauche....
- CathEnchanteur
e-Wanderer a écrit:DLR a exposé ces idées-là en matière d'éducation bien avant le FN (c'est même pour cette raison que je me suis intéressé aux propositions de ce parti). Mais il fait 4% et ce n'est visiblement pas près de changer. De plus, certains militants restent attachés à une ligne gaulliste modérée (la "ligne mauve") mais il y a eu aussi des appels du pied suspects en direction de l'électorat FN qui ne me plaisent pas du tout. J'ai tout de même voté pour DLR aux européennes car le candidat de ma zone était un ancien chevènementiste en qui j'ai toute confiance, mais je reste prudent : j'ai rendu ma carte et j'ai arrêté de cotiser, en faisant savoir pourquoi.Cath a écrit:
Je ne tiens à rien. Ce n'est pas si facile. Mais je suis preneuse du nom du parti qui reprend les propositions du FN en matière d'éducation sans être le FN.
Merci.
D'autres suggestions ?
- Guillaume le GrandFidèle du forum
Cath a écrit:
Merci.
D'autres suggestions ?
Front de Gauche?
_________________
''C'est drôle comme les gens qui se croient instruits éprouvent le besoin de faire chier le monde''. Boris Vian
''Nous n'acceptons pas de vérité promulguée : nous la faisons nôtre d'abord par l'étude et par la discussion et nous apprenons à rejeter l'erreur, fut-elle mille fois estampillée et patentée. Que de fois, en effet, le peuple ignorant a-t-il dû reconnaître que ses savants éducateurs n'avaient d'autre science à lui enseigner que celle de marcher paisiblement et joyeusement à l'abattoir, comme ce boeuf des fêtes que l'on couronne de guirlandes en papier doré." Elisée Reclus
- CathEnchanteur
Les idées du Front de gauche:
1. Tous capables ! Parce que les différences entre les élèves ne sont pas naturelles mais socialement construites, que l’échec scolaire n’est pas une fatalité, l’affirmation de la capacité de tous les élèves à entrer dans les apprentissages scolaires est au fondement du projet éducatif.
2. L'urgence: un plan de lutte contre les inégalités. L’égalité scolaire implique la gratuité réelle des études pour tous. Des critères nationaux devront être (re)pensés et mis en œuvre pour mettre en place l'école de l'égalité quelles que soient les ressources des collectivités locales. Ainsi, les fonds sociaux et d'aide à la restauration seront rétablis à la hauteur des besoins. Des postes d'assistants sociaux scolaires seront créés. Nous mettrons en place des observatoires des inégalités rassemblant dans les territoires des élus, des parents, l’ensemble des personnels de l’éducation nationale et des élèves à partir du collège ainsi que des personnalités associées.
3. Un service public d'éducation national, pour garantir un même accès à l'éducation sur tout le territoire en éradiquant les logiques de concurrence qui sabordent notre système éducatif. Nous en finirons avec les politique d'autonomie libérale et mettrons un terme à la politique ségrégative de Nicolas Sarkozy en matière de carte scolaire en faisant primer l'intérêt général. Une sectorisation repensée sera mise en place fondée sur de nouveaux redécoupages, fidèle aux réalités locales, concertée avec tous les acteurs des territoires et encadrée par des observations locaux de la mixité sociale.
4. À formation commune, qualification égale. Nous garantirons le droit à une qualification égale pour ceux qui ont suivi une même formation : défense du cadre national des diplômes, validation de toutes les années d’étude dans les conventions collectives.
5. Construire une culture commune ambitieuse. Le commun est porté par des valeurs laïques, les mêmes contenus de savoirs pour tous et par les modalités d’apprentissages, qui privilégient l’apprendre ensemble, l’exercice de la pensée et l’autonomie intellectuelle. Les mêmes programmes doivent être enseignés à tous jusqu'à la fin du collège pour que l'orientation dans les différentes voies du lycée, générale, professionnelle ou technologique, soit un vrai choix. Nous développerons les passerelles entre les voies. L'investissement de l'État dans l'enseignement professionnel sera augmenté de 50 % pour que les enseignements techniques professionnels et généraux soient d'égale qualité. Parce qu'il faut du temps pour apprendre à tous des savoirs plus complexes, la scolarité obligatoire sera portée à 18 ans.
6. Défendre et transformer l'école maternelle. L’école maternelle sera obligatoire à partir de 3 ans, accessible dès 2 ans pour les familles qui le souhaitent. Réduction des effectifs et refonte des programmes permettront à tous les enfants, en particulier ceux issus des classes populaires, de devenir élèves.
7. Refonder l'école sur le modèle de l'élève qui n'a que l'école pour apprendre. Les programmes et l'ensemble de l'école devront être refondés sur le modèle de l'élève qui n'a que l'école pour apprendre les savoirs scolaires afin de réduire l’échec scolaire, de donner à tous les clefs pour entrer dans les apprentissages scolaires, s’émanciper, et ce sur tous les champs de la connaissance. Le service public d'éducation nationale devra prendre en charge tous les apprentissages nécessaires pour réussir à l'école : il faut en finir avec la délégation aux familles, aux collectivités locales ou aux cours privés. L'école doit se faire à l'école.
8. Redonner sens au métier d’enseignant est une priorité. Une nouvelle réforme de la formation des enseignants articulera formation de haut niveau dans la ou les disciplines à enseigner, formation professionnelle et ouverture à la recherche et s'appuiera sur des pré-recrutements. Nous soutiendrons la relance de la recherche en éducation, la formation continue et la création de temps d’échanges pédagogiques, de réflexion et d’élaboration dans les établissements. Nous renégocierons les règles de gestion pour en supprimer tout arbitraire. Le statut de fonctionnaire d'État, garantie de la liberté pédagogique et de l'égale qualité du service public sur tout le territoire, sera renforcé. Il ne saurait être question d'accroître la charge de travail des enseignants ou de diversifier leurs tâches.
9. Tous les parents ont leur place à l'école. Nous créerons un statut de représentant de parents d’élèves pour permettre à tous les parents de participer à la vie des établissements. Des temps et des lieux aménagés pour les rencontres avec l’équipe éducative devront être mis en place.
10. Associations éducatives et pédagogiques laïques partenaires de l'école publique (associations complémentaires de l'école, mouvements pédagogiques et d'éducation populaire). Ces associations ont toujours agi avec, dans et autour de l’école. Elles contribuent à la promouvoir, à la rendre plus démocratique et font vivre les valeurs de laïcité et d’éducabilité de tous. Nous proposons de pérenniser leurs financements et promouvoir leur action.
11. La politique d'éducation doit aussi s'adresser aux jeunes en voie de délinquance ou de déscolarisation. Nous privilégierons la prévention et nous abolirons les lois sécuritaires dérogeant aux principes de l’ordonnance de 1945. Nous travaillerons à la protection des jeunes en créant des structures d’accueil et en formant des personnels éducatifs et judiciaires. Les collectivités locales doivent retrouver les moyens pour aider les travailleurs sociaux et les familles qui demandent l'aide éducative à domicile pour les mineurs comme pour les jeunes majeurs.
12. Dépenser pour l'école, c'est investir dans l'avenir. Nous stopperons les suppressions de postes et engagerons un plan de recrutement dans l'Éducation nationale sous statut de la Fonction publique d’État rétablissant, notamment, tous les postes supprimés depuis 2007. Dans l'immédiat, nous proposons de porter la part du budget de l’état consacré à l’éducation de 5,6% à 7% du PIB.
http://www.humanite.fr/societe/les-douze-mesures-du-front-de-gauche-pour-lecole-de-legalite-488822
Il y a beaucoup d'idées (en gras) avec lesquelles je ne suis pas d'accord.
1. Tous capables ! Parce que les différences entre les élèves ne sont pas naturelles mais socialement construites, que l’échec scolaire n’est pas une fatalité, l’affirmation de la capacité de tous les élèves à entrer dans les apprentissages scolaires est au fondement du projet éducatif.
2. L'urgence: un plan de lutte contre les inégalités. L’égalité scolaire implique la gratuité réelle des études pour tous. Des critères nationaux devront être (re)pensés et mis en œuvre pour mettre en place l'école de l'égalité quelles que soient les ressources des collectivités locales. Ainsi, les fonds sociaux et d'aide à la restauration seront rétablis à la hauteur des besoins. Des postes d'assistants sociaux scolaires seront créés. Nous mettrons en place des observatoires des inégalités rassemblant dans les territoires des élus, des parents, l’ensemble des personnels de l’éducation nationale et des élèves à partir du collège ainsi que des personnalités associées.
3. Un service public d'éducation national, pour garantir un même accès à l'éducation sur tout le territoire en éradiquant les logiques de concurrence qui sabordent notre système éducatif. Nous en finirons avec les politique d'autonomie libérale et mettrons un terme à la politique ségrégative de Nicolas Sarkozy en matière de carte scolaire en faisant primer l'intérêt général. Une sectorisation repensée sera mise en place fondée sur de nouveaux redécoupages, fidèle aux réalités locales, concertée avec tous les acteurs des territoires et encadrée par des observations locaux de la mixité sociale.
4. À formation commune, qualification égale. Nous garantirons le droit à une qualification égale pour ceux qui ont suivi une même formation : défense du cadre national des diplômes, validation de toutes les années d’étude dans les conventions collectives.
5. Construire une culture commune ambitieuse. Le commun est porté par des valeurs laïques, les mêmes contenus de savoirs pour tous et par les modalités d’apprentissages, qui privilégient l’apprendre ensemble, l’exercice de la pensée et l’autonomie intellectuelle. Les mêmes programmes doivent être enseignés à tous jusqu'à la fin du collège pour que l'orientation dans les différentes voies du lycée, générale, professionnelle ou technologique, soit un vrai choix. Nous développerons les passerelles entre les voies. L'investissement de l'État dans l'enseignement professionnel sera augmenté de 50 % pour que les enseignements techniques professionnels et généraux soient d'égale qualité. Parce qu'il faut du temps pour apprendre à tous des savoirs plus complexes, la scolarité obligatoire sera portée à 18 ans.
6. Défendre et transformer l'école maternelle. L’école maternelle sera obligatoire à partir de 3 ans, accessible dès 2 ans pour les familles qui le souhaitent. Réduction des effectifs et refonte des programmes permettront à tous les enfants, en particulier ceux issus des classes populaires, de devenir élèves.
7. Refonder l'école sur le modèle de l'élève qui n'a que l'école pour apprendre. Les programmes et l'ensemble de l'école devront être refondés sur le modèle de l'élève qui n'a que l'école pour apprendre les savoirs scolaires afin de réduire l’échec scolaire, de donner à tous les clefs pour entrer dans les apprentissages scolaires, s’émanciper, et ce sur tous les champs de la connaissance. Le service public d'éducation nationale devra prendre en charge tous les apprentissages nécessaires pour réussir à l'école : il faut en finir avec la délégation aux familles, aux collectivités locales ou aux cours privés. L'école doit se faire à l'école.
8. Redonner sens au métier d’enseignant est une priorité. Une nouvelle réforme de la formation des enseignants articulera formation de haut niveau dans la ou les disciplines à enseigner, formation professionnelle et ouverture à la recherche et s'appuiera sur des pré-recrutements. Nous soutiendrons la relance de la recherche en éducation, la formation continue et la création de temps d’échanges pédagogiques, de réflexion et d’élaboration dans les établissements. Nous renégocierons les règles de gestion pour en supprimer tout arbitraire. Le statut de fonctionnaire d'État, garantie de la liberté pédagogique et de l'égale qualité du service public sur tout le territoire, sera renforcé. Il ne saurait être question d'accroître la charge de travail des enseignants ou de diversifier leurs tâches.
9. Tous les parents ont leur place à l'école. Nous créerons un statut de représentant de parents d’élèves pour permettre à tous les parents de participer à la vie des établissements. Des temps et des lieux aménagés pour les rencontres avec l’équipe éducative devront être mis en place.
10. Associations éducatives et pédagogiques laïques partenaires de l'école publique (associations complémentaires de l'école, mouvements pédagogiques et d'éducation populaire). Ces associations ont toujours agi avec, dans et autour de l’école. Elles contribuent à la promouvoir, à la rendre plus démocratique et font vivre les valeurs de laïcité et d’éducabilité de tous. Nous proposons de pérenniser leurs financements et promouvoir leur action.
11. La politique d'éducation doit aussi s'adresser aux jeunes en voie de délinquance ou de déscolarisation. Nous privilégierons la prévention et nous abolirons les lois sécuritaires dérogeant aux principes de l’ordonnance de 1945. Nous travaillerons à la protection des jeunes en créant des structures d’accueil et en formant des personnels éducatifs et judiciaires. Les collectivités locales doivent retrouver les moyens pour aider les travailleurs sociaux et les familles qui demandent l'aide éducative à domicile pour les mineurs comme pour les jeunes majeurs.
12. Dépenser pour l'école, c'est investir dans l'avenir. Nous stopperons les suppressions de postes et engagerons un plan de recrutement dans l'Éducation nationale sous statut de la Fonction publique d’État rétablissant, notamment, tous les postes supprimés depuis 2007. Dans l'immédiat, nous proposons de porter la part du budget de l’état consacré à l’éducation de 5,6% à 7% du PIB.
http://www.humanite.fr/societe/les-douze-mesures-du-front-de-gauche-pour-lecole-de-legalite-488822
Il y a beaucoup d'idées (en gras) avec lesquelles je ne suis pas d'accord.
- DwarfVénérable
Cath a écrit:
Merci.
D'autres suggestions ?
Le MRC est mort, le PRG fait jeu commun avec le PS. A part créer un parti ou voir le PS, l'UMP ou l'UDI/NC/MODEM revenir à la raison, je ne vois pas...
- ZenxyaGrand sage
Dwarf a écrit:
Ce qui nous ramène encore et toujours à la même question : il faut cesser d'abandonner au FN les thèmes et les idées de la Nation comme ciment de notre société et, au rythme où cela va, de la République comme horizon de valeurs et d'émancipation.
Je crois que le problème est là. Tout ce qui fait les valeurs de la République semble ne plus être défendu que par ce parti. Et pour quelqu'un comme moi, profondément de gauche et républicaine, cela fait mal au cœur.
_________________
Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- CathEnchanteur
Dwarf a écrit:Cath a écrit:
Merci.
D'autres suggestions ?
Le MRC est mort, le PRG fait jeu commun avec le PS. A part créer un parti ou voir le PS, l'UMP ou l'UDI/NC revenir à la raison, je ne vois pas...
C'est un peu là où je voulais en venir (pour répondre au neo qui me reprochait de m'en tenir au bi ou tri-partisme). J'avais fait le tour au moment des présidentielles, j'avais trouvé aussi ceci, qui paraissait raisonnable :
Education
Objectif sur cinq ans : hisser l'école française dans les dix premiers du classement international pour la compréhension de l'écrit, le calcul, les connaissances scientifiques et la lutte contre les disparités sociales.
Préservation des moyens dans l'Education nationale. (Remplacement poste pour poste de tous les départs à la retraite)
Maintien des concours de recrutement nationaux.
Retour à une année de formation en alternance avec l'exercice dans la classe pour les jeunes enseignants.
Pas de remise en cause du statut des enseignants en particulier en ce qui concerne la définition du temps de travail.
Notation pédagogique des enseignants assurée par des évaluateurs expérimentés et qualifiés, de la même discipline, et non par le chef d'établissement étranger à la discipline enseignée.
Allègement des surcharges administratives, du temps passé en réunion, des contraintes liées aux livrets de compétence.
Retour aux bases et aux savoirs fondamentaux : maîtrise de la langue française et de l'écrit, élargissement du vocabulaire.
Refonte des programmes en collaboration avec les enseignants, en privilégiant les bases et en retenant comme critères prioritaires la faisabilité et la simplicité.
Amélioration du repérage des difficultés psychoaffectives chez les élèves en échec grâce à une formation et un réseau adapté, et mise en place de solutions pour les résoudre.
Mise en place d'écoles de parents associatives pour aider ceux qui ont des difficultés à accompagner leurs enfants.
Choix des méthodes pédagogiques à partir de l'évaluation des résultats effectifs et non pas sur des critères idéologiques.
Entrée au collège subordonnée à la maîtrise de la lecture et de l’écriture. (En cas de défaut, remise à niveau préalable, avec une pédagogie adaptée.)
Modulation des effectifs des élèves en fonction de la réalité des classes et des difficultés des élèves.
Création au collège de voies spécifiques avec pédagogie adaptée pour les élèves en situation de rejet de l'école, avec possibilité de retour à la voie classique par la suite.
Sensibilisation des élèves aux codes qu'ils ne maîtrisent pas : comportement, habillement, langage.
Révision des rythmes scolaires avec limitation à un horaire raisonnable de la charge scolaire hebdomadaire.
Mise en place d'heures d'étude au cours desquelles les élèves feront leurs devoirs au sein de leur établissement avec l'assistance de tuteurs (enseignants qui le souhaitent, enseignants à la retraite, étudiants)
Possibilité donnée aux chefs d'établissement de recruter directement des remplaçants, de gérer un volume d'heures pour organiser un soutien.
Mise en place d'une information sur les métiers tout au long du collège, avec découverte d'entreprises et de chantiers.
Développement de l'apprentissage et de l'alternance.
Création éventuelle d'un baccalauréat d'excellence générale, à la fois littéraire et scientifique pour remédier à la double pénurie de littéraires et de scientifiques.
Amélioration de l'articulation entre enseignement secondaire et enseignement supérieur (Instauration d'une véritable formation à l'autonomie en terminale).
Diffusion à l'entrée de l'université d'une information objective sur les débouchés offerts par une formation.
Amélioration de la scolarisation des enfants en situation de handicap.
Mise en place d'un plan "santé, addictions, cannabis, alcool" dans tous les établissements de l'enseignement secondaire, avec mobilisation des étudiants en médecine.
Lancement d'une réflexion pour une meilleure exploitation des ressources de l'éducation numérique.
Ouverture des établissements du second degré, en dehors des heures de cours à la demande d'éducation de la société ("Ecole du soir à la demande avec contribution modeste des apprenants).
http://www.sondages-election.com/programmes/programme-modem.htm
- DwarfVénérable
Exactement. Et ce qui fait encore plus mal au coeur est de se voir assimiler au FN quand on tient ce discours...Zenxya a écrit:Dwarf a écrit:
Ce qui nous ramène encore et toujours à la même question : il faut cesser d'abandonner au FN les thèmes et les idées de la Nation comme ciment de notre société et, au rythme où cela va, de la République comme horizon de valeurs et d'émancipation.
Je crois que le problème est là. Tout ce qui fait les valeurs de la République semble ne plus être défendu que par ce parti. Et pour quelqu'un comme moi, profondément de gauche et républicaine, cela fait mal au cœur.
- ElyasEsprit sacré
Euh, Cath, l'idée numéro 7, pourquoi te dérange-t-elle ?
Après, avez-vous été lire le programme du FN ? Il y a des petites phrases qui peuvent faire craindre pour la liberté pédagogique (sans parler des mensonges sur l'enseignement de l'HG, mais ça, c'est tellement passé dans le public, même enseignant, que j'ai l'impression de lutter contre le léviathan).
Après, avez-vous été lire le programme du FN ? Il y a des petites phrases qui peuvent faire craindre pour la liberté pédagogique (sans parler des mensonges sur l'enseignement de l'HG, mais ça, c'est tellement passé dans le public, même enseignant, que j'ai l'impression de lutter contre le léviathan).
- DwarfVénérable
@Cath : oui, raison entre autres pour laquelle j'avais voté Bayrou en 2012 (et pourtant, il n'a pas laissé un souvenir impérissable comme ministre de l'EN, bien au contraire!)
- CathEnchanteur
Elyas a écrit:Euh, Cath, l'idée numéro 7, pourquoi te dérange-t-elle ?
Parce que cela rejoint les idées de la FCPE: pas de devoir à la maison, tout à l'école, pas une tête qui dépasse.
- CathEnchanteur
Dwarf a écrit:@Cath : oui, raison entre autres pour laquelle j'avais voté Bayrou en 2012 (et pourtant, il n'a pas laissé un souvenir impérissable comme ministre de l'EN, bien au contraire!)
Pareil, mais je ne sais pas pourquoi, je ne le sens pas promis à un grand avenir...
- ElyasEsprit sacré
Cath a écrit:Elyas a écrit:Euh, Cath, l'idée numéro 7, pourquoi te dérange-t-elle ?
Parce que cela rejoint les idées de la FCPE: pas de devoir à la maison, tout à l'école, pas une tête qui dépasse.
Bizarrement, je ne la lisais absolument pas comme ça mais comme la mise en place à l'école à tous les niveaux d'études surveillées pour que tous les élèves fassent leurs devoirs. Pour moi, la question des horaires de travail et de retour des parents au domicile est une des clefs de l'amélioration du niveau des élèves français.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum