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- TristanaVénérable
Collier de Barbe a écrit:
L'université n'évolue pas assez pour inverser cette tendance. On doit sûrement être plus exigeant au lycée et au bac mais si on laisse les facs dans l'état actuel, les mêmes causes produiront les mêmes effets.
D'accord avec ça.
Je trouve d'ailleurs surprenant qu'on lutte avec autant de force pour maintenir les prépas en l'état parce qu'effectivement, elles produisent des résultats, mais qu'on ne s'interroge pas davantage sur l'échec massif que représente l'université. Et je ne crois pas que la seule raison soit l'absence de sélection : avec les moyens de la prépa, il y a probablement des tas d'étudiants qui échouent en 1ère année de licence qui s'en sortiraient haut la main.
Alors je ne dis pas qu'il faut les materner à tout prix... mais pourquoi refuse-t-on aux étudiants de l'université ce qu'on considère comme efficace pour les étudiants de prépa ?
- FinrodExpert
Dwarf a écrit:Ils ne le SONT pas, ils l'ont été RENDUS, nuance...Collier de Barbe a écrit:
Je pense que tous ceux qui interviennent en fac ne font aucun cadeau aux étudiants qui présentent parfois un manque sidérant de maturité et d'autonomie. Néanmoins si on en reste à votre constat (ces étudiants sont des petits branleurs) on va pas avancer beaucoup.
L'université n'évolue pas assez pour inverser cette tendance. On doit sûrement être plus exigeant au lycée et au bac mais si on laisse les facs dans l'état actuel, les mêmes causes produiront les mêmes effets.
+ R^R (n'ayant pas d'ordinal simple plus grand sous la main)
Ce sondage m'a rendu malade... Ils attaquent finalement les dernières institutions qui leur résistent avec leur mauvaise foi habituelle...
"Manque d'encadrement à la fac"... on croit rêver... Ils ne voudront donc jamais entrer dans l'âge adulte ?
Enfin, ne nous faisons pas d'illusions non plus - le primaire y est passé, le collège, le lycée paie le prix fort actuellement... nous serons à nouveau spectateurs pour l'université.
- Une passanteEsprit éclairé
Tristana a écrit:Collier de Barbe a écrit:
L'université n'évolue pas assez pour inverser cette tendance. On doit sûrement être plus exigeant au lycée et au bac mais si on laisse les facs dans l'état actuel, les mêmes causes produiront les mêmes effets.
D'accord avec ça.
Je trouve d'ailleurs surprenant qu'on lutte avec autant de force pour maintenir les prépas en l'état parce qu'effectivement, elles produisent des résultats, mais qu'on ne s'interroge pas davantage sur l'échec massif que représente l'université. Et je ne crois pas que la seule raison soit l'absence de sélection : avec les moyens de la prépa, il y a probablement des tas d'étudiants qui échouent en 1ère année de licence qui s'en sortiraient haut la main.
Alors je ne dis pas qu'il faut les materner à tout prix... mais pourquoi refuse-t-on aux étudiants de l'université ce qu'on considère comme efficace pour les étudiants de prépa ?
Le problème, je pense, c'est que les étudiants qui vont en classe prépa savent qu'ils vont devoir travailler dur pour mériter leur place et ils sont plus motivés que beaucoup d'étudiants allant en fac pour continuer à glander comme ils l'ont fait au lycée. Qu'offre la prépa aux étudiants ? des exigences et des sanctions si le travail est insuffisant, alors que la fac offre la possibilité de travailler plus librement, mais dans les deux cas, il faut travailler !
"on ne saurait faire boire un âne qui n'a pas soif"... que peut-on apprendre à des étudiants qui ne veulent pas travailler ?
- philannDoyen
Je précise que dans mes propos il ne s'agit pas du tout de défendre une secondarisation du la fac, bien au contraire...
LA fac fait avec ce qu'elle reçoit comme étudiant, mais en l'occurrence la situation devient extrêmement difficile y compris pour les enseignants. On pourrait imaginer que ces derniers puissent consacrer plus de temps aux étudiants et croulent moins sous les charges administratives.
Et personnellement, je n'ai jamais compris ni en tant qu'étudiante, ni en tant que prof, qu'il faille attendre la rédaction d'un mémoire ou d'une thèse pour avoir un suivi un peu personnel de mon travail.
LA fac fait avec ce qu'elle reçoit comme étudiant, mais en l'occurrence la situation devient extrêmement difficile y compris pour les enseignants. On pourrait imaginer que ces derniers puissent consacrer plus de temps aux étudiants et croulent moins sous les charges administratives.
Et personnellement, je n'ai jamais compris ni en tant qu'étudiante, ni en tant que prof, qu'il faille attendre la rédaction d'un mémoire ou d'une thèse pour avoir un suivi un peu personnel de mon travail.
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- KimberliteExpert
Euh... qu'on ne me dise pas qu'il n'y a pas d'échec en prépa... ceux qui avaient échoué débarquaient nombreux dans le cursus de la fac de sciences.Tristana a écrit:Collier de Barbe a écrit:
L'université n'évolue pas assez pour inverser cette tendance. On doit sûrement être plus exigeant au lycée et au bac mais si on laisse les facs dans l'état actuel, les mêmes causes produiront les mêmes effets.
D'accord avec ça.
Je trouve d'ailleurs surprenant qu'on lutte avec autant de force pour maintenir les prépas en l'état parce qu'effectivement, elles produisent des résultats, mais qu'on ne s'interroge pas davantage sur l'échec massif que représente l'université. Et je ne crois pas que la seule raison soit l'absence de sélection : avec les moyens de la prépa, il y a probablement des tas d'étudiants qui échouent en 1ère année de licence qui s'en sortiraient haut la main.
Alors je ne dis pas qu'il faut les materner à tout prix... mais pourquoi refuse-t-on aux étudiants de l'université ce qu'on considère comme efficace pour les étudiants de prépa ?
Sans parler des étudiants traumatisés à vie de certaines prépas (même si les prépas sont devenues de ce que l'on m'a dit, moins stressantes qu'elles ne l'étaient de mon temps).
Quant aux évolutions: il y en a eu pas mal dans certaines facs. Dans la fac où j'ai commencé mes études, il y avait seulement une prof qui s'occupait un peu de l'orientation des personnes suivant son option (elle avait même organisé la réalisation d'un annuaire des anciens étudiants de l'option). Maintenant, la fac a un système d'inscription des étudiants et anciens étudiants, qui permet d'être au courant des manifestations concernant l'orientation, qui permet de renseigner ce que l'on devient, qui transmet aussi des offres d'emploi...
Certaines uni ont mis en place des aides méthodologiques (cf. avant), et le nombre d'étudiants a baissé dans pas mal de facs par rapport à mon époque, ce qui permet d'assurer un peu plus de proximité entre profs et étudiants (mais on a évidemment plus de suivi dans les facs de petite et moyenne taille que dans les très grosses facs. Ceci dit, les étudiants n'ont pas obligation d'aller dans les grandes facs pour leur premières années! Je n'ai jamais compris ceux qui imaginaient que l'enseignement était meilleur dans les plus grosses facs: au final, les conditions matérielles sont moins bonnes, il y a trop d'étudiants pour que les profs les connaissent bien, il est plus difficile d'avoir des logements universitaires, les reso U sont souvent plus mauvais, etc...).
Pour calquer l'uni sur les prépas, on pourrait évidemment augmenter le nombre d'heures, mettre des sortes de "colles" le soir... mais combien d'étudiants seraient présents?
Et je vois d'avance le résultat si on envisageait de rendre obligatoire la présence: levée de bouclier de l'UNEF qui dirait que ça empêche les étudiants de travailler pour financer leurs études, qu'on infantilise les étudiants, etc...
Ce qui m'amuse, c'est qu'en France, on est toujours très fort pour parler des systèmes étrangers quand ça nous arrange... mais là, évidemment, personne ne va parler des universités étrangères, qui n'ont pas l'air d'avoir le problème d'échec dont on parle en France, pour dire que dans ces universités aussi les étudiants ont une grande liberté d'aller ou non en cours, sont aussi souvent nombreux dans les amphis et n'ont pas un joli suivi individuel prenant en compte leurs difficultés...
Par contre, les conditions matérielles sont souvent meilleures (bâtiments, équipement...), mais c'est un autre problème.
Evidemment, ça fait peur de dire que ces universités font de la sélection (ben oui, soit il y a sélection à l'entrée, soit il faut vraiment bosser pour réussir, et si l'on ne réussit pas, on va simplement voir ailleurs, et bizarrement, ça semble motiver les étudiants à bosser...). Notons aussi que les universités étrangères n'ont pas la "concurrence" de la prépa, ce qui leur permet de jouir d'un prestige supérieur à celui que l'on a en France, où même avec un doctorat, on vous considère avec mépris car vous sortez de la fac et pas d'une "Grande Ecole"... mais c'est une autre histoire...
K.
- PrimuraNiveau 9
Ouais alors ça... Là où je suis, comme dans beaucoup de facs, il y a un système de "prof principal" ("enseignants référents") en première année qui suit l'élève toute la première année. Soit obligatoire (en Sciences) soit facultatif (Psychologie, je ne parle que des deux filières que j'ai touchées). Bah dans les deux cas, beaucoup d'étudiants ne font pas l'effort de s'y intéresser voire ne font même pas l'effort de se présenter aux convocations de leur prof principal :lol:philann a écrit:Et personnellement, je n'ai jamais compris ni en tant qu'étudiante, ni en tant que prof, qu'il faille attendre la rédaction d'un mémoire ou d'une thèse pour avoir un suivi un peu personnel de mon travail.
- philannDoyen
Primura a écrit:Ouais alors ça... Là où je suis, comme dans beaucoup de facs, il y a un système de "prof principal" ("enseignants référents") en première année qui suit l'élève toute la première année. Soit obligatoire (en Sciences) soit facultatif (Psychologie, je ne parle que des deux filières que j'ai touchées). Bah dans les deux cas, beaucoup d'étudiants ne font pas l'effort de s'y intéresser voire ne font même pas l'effort de se présenter aux convocations de leur prof principal :lol:philann a écrit:Et personnellement, je n'ai jamais compris ni en tant qu'étudiante, ni en tant que prof, qu'il faille attendre la rédaction d'un mémoire ou d'une thèse pour avoir un suivi un peu personnel de mon travail.
Oui mais là, bon, contre les touristes on ne peut rien non plus!
S'ils ne font pas d'efforts...
Je précise que je parlais moi de grandes facs parisiennes, en tout cas la mienne, dans laquelle le suivi des étudiants est dévolu à des tuteurs eux-mêmes étudiants... Je dois aussi reconnaître que dans les faits certains EC font ce suivi eux-mêmes...mais de façon tout à fait bénévole...ce que je trouve parfaitement scandaleux. (je leur suis très reconnaissante, c'est la non prise en compte de cet investissement, lié à un besoin manifeste, que je trouve scandaleux!)
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- PrimuraNiveau 9
Ouep, mais comme je l'avais fait remarquer précédemment, il y en a de plus en plus.philann a écrit:Oui mais là, bon, contre les touristes on ne peut rien non plus!
S'ils ne font pas d'efforts...
- philannDoyen
Primura a écrit:Ouep, mais comme je l'avais fait remarquer précédemment, il y en a de plus en plus.philann a écrit:Oui mais là, bon, contre les touristes on ne peut rien non plus!
S'ils ne font pas d'efforts...
Ils ne peuvent pas être déjà touristes au lycée quand ils sont suivis et se transformer en grands bosseurs autonomes une fois jetés dans le grand bain de la fac...
Pour ce qui est des comparaisons avec l'étranger, en Allemagne par exemple, il faut savoir qu'une majorité d'élèves ne passent pas le bac et donc ne va pas en fac, et qu'après suivant les disciplines il y a des numerus clausus (ce qui décide en partie de la ville d'étude et favorise une certaine mobilité géographique). Conséquence, celui qui arrive en fin de thèse est ultra sélectionné depuis 15 ans. Nous nous avons la politique du "rentrez tous la porte est ouverte, il y a de la lumière et du chauffage"...
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- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
J'ai choisi la fac plutôt que la prépa parce que je ne supportais plus l'encadrement, justement. Si la fac n'est plus le lieu d'une certaine liberté, il reste quoi pour les têtes avides mais rebelles ? :/
- philannDoyen
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:J'ai choisi la fac plutôt que la prépa parce que je ne supportais plus l'encadrement, justement. Si la fac n'est plus le lieu d'une certaine liberté, il reste quoi pour les têtes avides mais rebelles ? :/
pareil! Mais je lisais déjà beaucoup à l'époque et mon lycée n'était pas vraiment un lieu de maternage (un trimestre entier pour réussir à prendre le cours de math!!) J'étais curieuse et armée...et je n'aimais pas tout travailler donc mauvaise candidate pour la prépa. Mais ce qui convient aux uns ne convient pas forcément aux autres.
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- AnaxagoreGuide spirituel
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:J'ai choisi la fac plutôt que la prépa parce que je ne supportais plus l'encadrement, justement. Si la fac n'est plus le lieu d'une certaine liberté, il reste quoi pour les têtes avides mais rebelles ? :/
C'est pourquoi le problème numéro 1 est la profondeur et la cohérence de ce qui est enseigné. Trop de modules décousus, trop de maquettes à la va-vite, trop de renoncements...
Pour le reste, on promène le chien encore une fois.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- User5899Demi-dieu
Contrôler la présence ne me semble pas une bonne idée : à quoi bon emplir les amphis de zombies qui vont faire du bruit, twitter la mouche qui passe, cubver leur bière de la veille ou faire semblant de prendre des notes sur leur PC tout en matant Bienvenue chez les Ch'tis ? Mieux vaut virer ceux qui n'ont pas au moins 7 ou 8/20 à chaque "UV" chaque année.
- philannDoyen
Je précise que je suis en collège, le problème d'ouverture ou de maintien intellectuel est sans doute différent en lycée! (enfin pour l'instant!)
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- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Philann a écrit:pareil! Mais je lisais déjà beaucoup à l'époque et mon lycée n'était pas vraiment un lieu de maternage (un trimestre entier pour réussir à prendre le cours de math!!) J'étais curieuse et armée...et je n'aimais pas tout travailler donc mauvaise candidate pour la prépa. Mais ce qui convient aux uns ne convient pas forcément aux autres.
Pour ma part, c'est assez mystérieux. Je viens d'une famille d'artisans, pas très intellectuelle, j'ai découvert la littérature assez tard, et j'étais franchement médiocre au collège...
Anaxagore a écrit:C'est pourquoi le problème numéro 1 est la profondeur et la cohérence de ce qui est enseigné. Trop de modules décousus, trop de maquettes à la va-vite, trop de renoncements...
Mais on a le temps pour recoudre (à moins d'avoir un job à côté). C'est ce qui me plaisait. Sélectionner les cours passionnants, faire le reste par moi-même. Par contre, sur la profondeur, malheureusement oui. Dès la deuxième année, je savais où ne surtout pas aller. Tant de professeurs maîtres dans l'art de remplir trois heures avec du vide. Et quand ce vide touche les cours de langue, il devient très difficile d'aller voir ailleurs.
- DwarfVénérable
J'étais tout autant avide et rebelle mais je voulais être poussé dans mes retranchements pour être amené à me dépasser et ce n'est certainement pas à la fac que cela me serait arrivé (encore moins durant les deux premières années de DEUG)! Donc tout est possible, question de choix personnels. En revanche, un choix ne peut se faire qu'en conscience. Or, j'ai bien l'impression que de conscience de leur situation, une écrasante majorité des étudiants actuels n'ont point... Normal, cependant, dans la mesure où ils sont les produits d'un système socio-éducatif qui, pris globalement, fait d'eux des moutons - après, il y a les exceptions à la règle, tant parmi les étudiants qu'au sein du susdit système, mais on n'établit jamais de constante majoritaire à partir d'exceptions.Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:J'ai choisi la fac plutôt que la prépa parce que je ne supportais plus l'encadrement, justement. Si la fac n'est plus le lieu d'une certaine liberté, il reste quoi pour les têtes avides mais rebelles ? :/
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