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- DimkaVénérable
Oui, moi aussi j’ai eu de bons CM. Mais ce n’est pas l’aspect magistral (dans le sens : le prof fait son show, les étudiants écoutent et notent) en soi que je remets en cause, juste le fait qu’il se fasse devant plusieurs centaines de personnes dans des conditions médiocres (amphi mal insonorisé, avec des chaises branlantes, sans micro ou encore pire : avec un micro de mauvaise qualité, avec des profs qui n’aiment pas parler à une foule anonyme…). J’ai eu des cours de langue vivante, en CM, évalués par… un oral. Je me souviens aussi en lettres de cours de linguistiques, avec des concepts à aller se pendre, la prof présentait des applications au tableau, personne n’y comprenait rien, sauf ceux de spé linguistique qui avaient… des TD en plus. Il fallait juste comprendre le « truc », et ceci demandait une attention individuelle d’au moins quelques minutes, un moment où l’étudiant explique son raisonnement afin que le prof lui montre où ça bloque, où il se trompe. Que l’étudiant puisse lever la main pour dire que là, stop, il ne comprend pas comment on passe de ceci à cela.Zakalwe a écrit:Quant au CM, je ne peux pas être d'accord : les cours les plus utiles que j'ai reçu en fac relevaient du CM (mais étant passé par la case prépa, j'avoue que les bases méthodo avaient été acquises autrement), à condition évidemment que le prof ne lise pas son bouquin (mais j'ai rarement connu ça en histoire... plus en géographie si je voulais jouer la mouche du coche...) : quand un prof maîtrise à fond son sujet, tient deux heures de show sans note le tout avec structure érudition et passion, c'est sacrément plus efficace que de lire ses livres à la BU... Le problème n'est pas tant le CM que ceux qui abusent en ne se donnant même pas la peine de vraiment donner un cours (mais là, CM ou TD, le problème restera le même m'est avis)...
Il me semble que ton point de vue n’est pas forcément incompatible avec celui de l’unef: tu dis être passée en prépa où tu as acquis autrement les bases méthodologiques, pourquoi les L1 n’auraient pas droit à un encadrement similaire à celui des prépas ? Je ne sais pas en quelles années tu as suivi les cours de fac, mais les CM de L1 et de L3 n’ont pas forcément les mêmes problèmes. Il me semble que l’unef s’intéresse surtout à la L1.
Je trouve le terme materner un peu péjoratif : est-ce que les étudiants de prépa ou des grandes écoles sont « maternés » ? La fac n’encadre pas parce qu’elle voudrait rendre les étudiants autonomes, mais parce qu’elle n’a pas de moyens. Il ne s’agit pas d’être derrière chaque étudiant dans une volonté de les contrôler ou de leur donner le biberon tous les soirs, mais simplement de revenir à un cadre humain. Il y a des gens (dont moi, d’ailleurs) qui ont besoin de manipuler un savoir pour se l’approprier, qui ont besoin de discuter le cours, et il se trouve qu’à plusieurs centaines, ce n’est pas possible. La plupart du temps, je me la ferme et j’écoute, mais j’aime bien avoir la possibilité de lever la main.Zakalwe a écrit:Réclamer plus de TD et de méthodo, je veux bien, mais je crains de fait qu'il ne s'agisse que de souhaiter continuer à être maternés et encadrés, dans un cadre où les notes sont souvent meilleures qu'aux partiels classiques (effet contrôle continu + exo méthodologique + peut-être vacataires plus "coulants").
J’ai adoré le master où on était trois ou quatre pendant les cours (vive la médiévale…) et où j’avais un directeur de mémoire rien que pour moi, j’ai adoré les années d’agrégation où il y avait moyen de discuter avec les profs, de ne pas être d’accord. Par contre, j’ai un souvenir de la L1 comme une longue année, pénible, anonyme, crevante, industrielle, dans des amphis pourris, et de gens qui se sont fait larguer parce qu’ils étaient seuls, paumés, et souvent en galère, parce qu’ils bossaient beaucoup mais mal : peut-être que s’ils avaient été « maternés », ils auraient pu devenir autonomes.
Pour apprendre la technique de la dissert’, il n’y a qu’une seule solution, c’est en faire plein, or ce n’est pas en CM qu’on en fait plein. Et en plus, personne ne fait de dissert’ « gratuitement », j’ai eu des profs qui proposaient de corriger des devoirs’ supplémentaires non notés, on ne peut pas dire que ça avait un succès fou. Donc après, ils pouvaient bien avoir bonne conscience en se disant qu’ils avaient proposé. Par contre, imposer des dissert’ notées à la pelle… c’est comme cela que l’on progresse. Mais pour faire cela, il faut qu’il y ait plus de profs pour moins d’étudiants (personne n’aime corriger des dissert’ à la pelle). C’est bien ce qu’il y a en prépa, non ?
Par ailleurs, l’idée que les TD et le contrôle continu soient mauvais… je ne sais pas, d’autant que ça dépend des expériences individuelles. Les notes sont-elles meilleures parce que les profs sont plus coulants et parce que c’est plus facile, ou parce que c’est plus efficace ? Il y a peut-être un peu des deux. En TD, j’ai eu des profs à moitié psychopathes qui ne notaient pas au-dessus de huit et qui cassaient les étudiants à l’oral au point d’en faire pleurer la moitié. Pourtant, malgré cela (on pourrait à mon avis s’en passer), ça offrait la possibilité de progresser parce que le cassage était individualisé et offrait un retour sur nos propres défauts.
Une année propédeutique ? Ça serait bien, mais… ça va râler chez les étudiants, si on leur ajoute une année supplémentaire. S’il y avait quelque chose à refondre, je pencherai plutôt pour les dernières années du secondaire, mais je crains de rêver autant que l’unef qui veut plus de moyens.Zakalwe a écrit:En ce sens, effectivement, une refonte totale du concept de première année pourrait s'avérer nécessaire (ou, qui sait, une remise en question de ce qui se passe avant, on peut toujours rêver) - mais à 18 ans, il est bien tard pour prendre de nouvelles habitudes...
Puis je ne crois pas qu’on soit définitivement perdu à 18 ans.
- ZakalweNiveau 9
Dimka a écrit:Oui, moi aussi j’ai eu de bons CM. Mais ce n’est pas l’aspect magistral (dans le sens : le prof fait son show, les étudiants écoutent et notent) en soi que je remets en cause, juste le fait qu’il se fasse devant plusieurs centaines de personnes dans des conditions médiocres (amphi mal insonorisé, avec des chaises branlantes, sans micro ou encore pire : avec un micro de mauvaise qualité, avec des profs qui n’aiment pas parler à une foule anonyme…).
Ok, je comprend mieux et on est d'accord... Mais ce que critique l'UNEF n'a pas l'air d'être QUE cela.
En fait, c'est pire que ce que tu penses, j'ai débarqué en fac en maîtrise (tout en ayant fait semblant de suivre quelques cours de licence/L3). De fait, j'ai connu les amphi en concours, ou de ce qui m'a été dit par les gens rencontrés - et par ces quelques cours de L3 auxquels j'ai pu assister.Dimka a écrit:Il me semble que ton point de vue n’est pas forcément incompatible avec celui de l’unef: tu dis être passée en prépa où tu as acquis autrement les bases méthodologiques, pourquoi les L1 n’auraient pas droit à un encadrement similaire à celui des prépas ?
Pour ce qui est de l'encadrement, les TD sont alors là pour ça : et effectivement, à 40 c'est trop... Mais j'en reviens au problème fondamental que ceux que j'ai eu en face de moi ne venaient pas forcément pour travailler (ou plutôt ça empire : à mes premières vacations, ils avaient presque toujours lu et un peu travaillé le texte, à défaut d'avoir creusé. Cette année, ben... à part 3 ou 4 sur 20-25, c'était mains dans les poches...).
Dimka a écrit:Je trouve le terme materner un peu péjoratif : est-ce que les étudiants de prépa ou des grandes écoles sont « maternés » ? La fac n’encadre pas parce qu’elle voudrait rendre les étudiants autonomes, mais parce qu’elle n’a pas de moyens. Il ne s’agit pas d’être derrière chaque étudiant dans une volonté de les contrôler ou de leur donner le biberon tous les soirs, mais simplement de revenir à un cadre humain. Il y a des gens (dont moi, d’ailleurs) qui ont besoin de manipuler un savoir pour se l’approprier, qui ont besoin de discuter le cours, et il se trouve qu’à plusieurs centaines, ce n’est pas possible. La plupart du temps, je me la ferme et j’écoute, mais j’aime bien avoir la possibilité de lever la main.Zakalwe a écrit:Réclamer plus de TD et de méthodo, je veux bien, mais je crains de fait qu'il ne s'agisse que de souhaiter continuer à être maternés et encadrés, dans un cadre où les notes sont souvent meilleures qu'aux partiels classiques (effet contrôle continu + exo méthodologique + peut-être vacataires plus "coulants").
Je ne suis pas sûr que les étudiants de l'UNEF aimeraient être "maternés" comme on peut l'être en prépa... Il y a du boulot et on bouffe des kilomètres de dissert (et là on est d'accord, c'est le seul moyen de vraiment progresser dans l'exercice, surtout en en faisant dans des disciplines qu'on ne maîtrise ni n'apprécie particulièrement), mais "l'humanité" du cadre ne fait pas l'unanimité je crois.
Après, entièrement d'accord sur la nécessité d'avoir un cadre où lever la main et dialoguer (mais en général c'est ce que je faisais assez largement en TD, pour peu qu'ils aient des questions à poser...). Reste à nouveau le souci du nombre d'étudiants...
Dimka a écrit:J’ai adoré le master où on était trois ou quatre pendant les cours (vive la médiévale…)
et
Dimka a écrit:Par ailleurs, l’idée que les TD et le contrôle continu soient mauvais… je ne sais pas, d’autant que ça dépend des expériences individuelles. Les notes sont-elles meilleures parce que les profs sont plus coulants et parce que c’est plus facile, ou parce que c’est plus efficace ? Il y a peut-être un peu des deux. En TD, j’ai eu des profs à moitié psychopathes qui ne notaient pas au-dessus de huit et qui cassaient les étudiants à l’oral au point d’en faire pleurer la moitié. Pourtant, malgré cela (on pourrait à mon avis s’en passer), ça offrait la possibilité de progresser parce que le cassage était individualisé et offrait un retour sur nos propres défauts.
Une année propédeutique ? Ça serait bien, mais… ça va râler chez les étudiants, si on leur ajoute une année supplémentaire. S’il y avait quelque chose à refondre, je pencherai plutôt pour les dernières années du secondaire, mais je crains de rêver autant que l’unef qui veut plus de moyens.
Puis je ne crois pas qu’on soit définitivement perdu à 18 ans.
Oh, je n'ai jamais dit que le TD était mauvais, surtout pas. Il faut les deux, justement, pour apporter à la fois la densité et la méthode.
Pour les profs psychopathes, j'ai quelques souvenirs d'être passé à la question ordinaire et extraordinaire assez cuisants, ça aussi aide à avancer...
Et je ne sais si l'ironie s'est vue, mais je ne crois justement pas à l'année de propédeutique, mais bien plutôt à un retour d'exigences au lycée... parce que si bien heureusement on n'est pas définitivement perdu à 18 ans (j'ai eu la surprise en désanonymant la copie d'un étudiant l'an dernier de voir qu'elle venait d'un de mes anciens élèves de lycée, qui avait fait une seconde plus que moyenne et un bac STG sans se fouler : mais une fois sa voie trouvée, il s'y est mis...), ça ne peut pas faire de mal d'avoir été aiguillé au départ...
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INJUSTE Terme utilisé pour désigner les avantages dont on a essayé de spolier d'autres gens, mais sans y arriver. Voir aussi MALHONNETETE, DISSIMULATION, et TIENS J'AI DU POT
- NitaEmpereur
Navrant.
Des profs de fac qui ne font pas leur boulot d'enseignant (parce qu'ils cherchent, dans le meilleur des cas, parce qu'ils gèrent, dans le moins mauvais), nous en avons tous connu, je suppose.
Des TD surchargés, j'en ai eu comme étudiante (thème allemand, 85 pékins à se pencher sur la traduction de "talons rouges", argh), j'en ai donné comme vacataire (pas sympa du tout dans la notation, j'ai dû remonter mes notes, je sanctionnais, horreur, la syntaxe gerbante des L1), quand j'ai pris les vacations "dont personne ne veut" (l'expression est de moi, UE externes avec des LEA).
Des étudiants à la ramasse, qui râlaient quand je donnais des exos à faire à la maison, qui n'ont pas lu UN *** de livre de la bibliographie, qui arrivaient en retard "parce qu'ils avaient entraînement de foot" en même temps que ma 1re heure de TD, et que bon, le foot, c'est important, qui ne justifiaient pas leurs absences et couinaient parce que je les déclarais dispensés d'assiduité ("ah, mais chavais pas qu'il fallait venir à chaque fois ! Nan, mais j'étais pas là, le jour où vous l'avez dit"), j'en ai connu tellement que j'ai laissé tomber : ce n'était pas assez payé pour que je m'embête avec ces collégiens montés en graine.
Ce qu'il y a de certain, c'est qu'il y a en fac des étudiants dont ce n'est pas la place, non pas parce qu'ils sont stupides ou incultes -la fac serait sûrement une façon de remédier au second défaut, mais parce qu'ils n'ont, tout simplement, aucun goût pour le travail intellectuel. J'en écoutais deux, trois parfois, à la pause clope, en me demandant "Mêkeskifoutentlà ?"
Des profs de fac qui ne font pas leur boulot d'enseignant (parce qu'ils cherchent, dans le meilleur des cas, parce qu'ils gèrent, dans le moins mauvais), nous en avons tous connu, je suppose.
Des TD surchargés, j'en ai eu comme étudiante (thème allemand, 85 pékins à se pencher sur la traduction de "talons rouges", argh), j'en ai donné comme vacataire (pas sympa du tout dans la notation, j'ai dû remonter mes notes, je sanctionnais, horreur, la syntaxe gerbante des L1), quand j'ai pris les vacations "dont personne ne veut" (l'expression est de moi, UE externes avec des LEA).
Des étudiants à la ramasse, qui râlaient quand je donnais des exos à faire à la maison, qui n'ont pas lu UN *** de livre de la bibliographie, qui arrivaient en retard "parce qu'ils avaient entraînement de foot" en même temps que ma 1re heure de TD, et que bon, le foot, c'est important, qui ne justifiaient pas leurs absences et couinaient parce que je les déclarais dispensés d'assiduité ("ah, mais chavais pas qu'il fallait venir à chaque fois ! Nan, mais j'étais pas là, le jour où vous l'avez dit"), j'en ai connu tellement que j'ai laissé tomber : ce n'était pas assez payé pour que je m'embête avec ces collégiens montés en graine.
Ce qu'il y a de certain, c'est qu'il y a en fac des étudiants dont ce n'est pas la place, non pas parce qu'ils sont stupides ou incultes -la fac serait sûrement une façon de remédier au second défaut, mais parce qu'ils n'ont, tout simplement, aucun goût pour le travail intellectuel. J'en écoutais deux, trois parfois, à la pause clope, en me demandant "Mêkeskifoutentlà ?"
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A clean house is a sign of a broken computer.
- AnaxagoreGuide spirituel
Qu'ils se sortent les doigts du fondement.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- DwarfVénérable
C'est beau : ils fustigent toutes les conséquences logiques du collège unique, du passage de masse au lycée et du "tous au bac"! Et à quand un discours de vérité de la part des dirigeants, accompagné de mesures concrètes et d'une réorganisation des filières d'orientation pour mettre fin au délire?
Et sinon, l'UNEF, c'est bien la principale pouponnière du PS, non?
Article du Nouvel Obs : http://actualites.nouvelobs.com/obs/education/20140604.OBS9420/reussite-evaluations-profs-que-pensent-les-etudiants-de-fac.html?cm_mmc=Acqui_MNR-_-NO-_-WelcomeMedia-_-edito&from=wm#xtor=EREC-210-[WM]-20140605
Et sinon, l'UNEF, c'est bien la principale pouponnière du PS, non?
Article du Nouvel Obs : http://actualites.nouvelobs.com/obs/education/20140604.OBS9420/reussite-evaluations-profs-que-pensent-les-etudiants-de-fac.html?cm_mmc=Acqui_MNR-_-NO-_-WelcomeMedia-_-edito&from=wm#xtor=EREC-210-[WM]-20140605
- NannnieHabitué du forum
J'ai fait du tutorat de méthodo lorsque j'étais en maîtrise dans une graaaaaande fac parisienne ... et bien souvent on attendait le "client" !
Ou alors on voyait des étudiants qui venaient nous voir juste pour se rassurer ou qui débarquaient la semaine avant les partiels
Bon ça remonte à 10 ans mais j'imagine que cela peut être encore d'actualité
Ou alors on voyait des étudiants qui venaient nous voir juste pour se rassurer ou qui débarquaient la semaine avant les partiels
Bon ça remonte à 10 ans mais j'imagine que cela peut être encore d'actualité
- NannnieHabitué du forum
Exactement, qui est président de l'unef devient souvent responsable des jeunes socialistes et peut terminer maire adjoint à ParisDwarf a écrit:Et sinon, l'UNEF, c'est bien la principale pouponnière du PS, non?
- InviteeFVénérable
J'ai fait pire que toi: j'ai abandonné la thèse alors que le plus gros était faitMarie Laetitia a écrit:Fafnir a écrit:Marie Laetitia a écrit:
Cela dit, je vais me répéter mais il faudrait effectivement quelque chose de l'ordre des inspecteurs à l'université... Parce que le collègue qui lit un livre en lieu et place d'un CM j'ai connu... :| Et sur le coup je me suis sentie bien tarte de me faire suer à faire de vrais cours, alors que j'avais une thèse à faire...
Non, c'est lui qui devrait se sentir tarte, pas toi parce que tu fais ton job !
Hélas le résultat est là: il a passé son HDR et moi, ma thèse n'est pas terminée, je suis retournée dans le secondaire
- Spoiler:
mais peut-être que le problème est ailleurs dans mon cas...
Mais au moins, en se regardant dans un miroir... (maigre consolation, je sais, , mais consolation quand même !)
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Je vous trouve très dur avec les propositions de l'UNEF. Elles sont certes un peu excessives (c'est un syndicat étudiant, ça me paraît pas anormal) mais elles ne me semblent pas dénuées de tout fondement justement.
Je lis que des collègues ont réussi à la fac malgré ces conditions difficiles. J'applaudis évidemment, enfin on pourrait quand même s'efforcer d'améliorer un peu les choses. De même le fait qu'il y ait des tas d'étudiant/e/s glandeurs et/ou paumé/e/s n'est pas contradictoire avec le fait que l'enseignement prodigué le soit souvent sous une forme assez ennuyeuse.
-Il y a un manque ahurissant de moyens à la fois pour les questions matérielles (qui rendraient les cours un peu plus vivants, qui permettraient de recevoir les étudiants qui le souhaitent...) et en termes d'encadrement. Cela permettrait de mieux faire tourner entre EC les cours, libérer des semestres pour la recherche...
-La qualité pédagogique de l'enseignement prodigué n'est mesuré d'aucune façon et entre très peu (voir pas du tout?) dans l'évolution de carrière des uns et des autres.
Je me rappelle l'ennui considérable ressenti à mon arrivée en licence en suivant le cours d'histoire grecque d'une prof (par ailleurs de référence dans son domaine) qui nous faisait son manuel page à page.
On doit pouvoir faire mieux.
Je lis que des collègues ont réussi à la fac malgré ces conditions difficiles. J'applaudis évidemment, enfin on pourrait quand même s'efforcer d'améliorer un peu les choses. De même le fait qu'il y ait des tas d'étudiant/e/s glandeurs et/ou paumé/e/s n'est pas contradictoire avec le fait que l'enseignement prodigué le soit souvent sous une forme assez ennuyeuse.
-Il y a un manque ahurissant de moyens à la fois pour les questions matérielles (qui rendraient les cours un peu plus vivants, qui permettraient de recevoir les étudiants qui le souhaitent...) et en termes d'encadrement. Cela permettrait de mieux faire tourner entre EC les cours, libérer des semestres pour la recherche...
-La qualité pédagogique de l'enseignement prodigué n'est mesuré d'aucune façon et entre très peu (voir pas du tout?) dans l'évolution de carrière des uns et des autres.
Je me rappelle l'ennui considérable ressenti à mon arrivée en licence en suivant le cours d'histoire grecque d'une prof (par ailleurs de référence dans son domaine) qui nous faisait son manuel page à page.
On doit pouvoir faire mieux.
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CdB
@AbbeCordillere
- JohnMédiateur
N'est-ce pas l'inverse : elle aurait fait son manuel en y insérant ses cours ?le cours d'histoire grecque d'une prof (par ailleurs de référence dans son domaine) qui nous faisait son manuel page à page.
C'est assez classique.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Syntaxe fautive, je voulais dire: son cours consistait en une reprise quasi mot à mot de son manuel. Bref: ennui mortel.
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CdB
@AbbeCordillere
- PrimuraNiveau 9
J'en ai fait en Sciences à Poitiers il y a 3-4 ans... Exactement le même constat ! D'ailleurs maintenant c'est plus simple, c'est sur réservation, donc plus personne qui réserve, et une source de quelques euros en moins pour certains étudiants (c'était pas grand chose, de l'ordre de 60-70 euros par mois, mais c'était pas mal pour 2h/semaine).... Alors que c'était sur un créneau réservé en plusNannnie a écrit:J'ai fait du tutorat de méthodo lorsque j'étais en maîtrise dans une graaaaaande fac parisienne ... et bien souvent on attendait le "client" !
Ou alors on voyait des étudiants qui venaient nous voir juste pour se rassurer ou qui débarquaient la semaine avant les partiels
Bon ça remonte à 10 ans mais j'imagine que cela peut être encore d'actualité
- NannnieHabitué du forum
Moi, j'ai eu un prof de géo qui, lors du premier cours d'amphi, a ouvert son livre et a commencé à le lire ...Collier de Barbe a écrit:Syntaxe fautive, je voulais dire: son cours consistait en une reprise quasi mot à mot de son manuel. Bref: ennui mortel.
A la fin des deux heures de lecture, il nous a dit " vous pouvez le trouver chez Gibert, en bas de la rue ..."
- DwarfVénérable
Idem dans une graaaaaaaaaaande (la même?) fac parisienne. Même constat. Je me souviens parfaitement du rapport que j'avais rédigé à l'issue de cette année de tutorat...Nannnie a écrit:J'ai fait du tutorat de méthodo lorsque j'étais en maîtrise dans une graaaaaande fac parisienne ... et bien souvent on attendait le "client" !
Ou alors on voyait des étudiants qui venaient nous voir juste pour se rassurer ou qui débarquaient la semaine avant les partiels
Bon ça remonte à 10 ans mais j'imagine que cela peut être encore d'actualité
- NannnieHabitué du forum
Si tu lis mon précédent message sur ce fil, tu auras une indication du lieu ... Même si on se décentralisait dans le 13e pour faire le tutorat aux Deug et aux licencesDwarf a écrit:Idem dans une graaaaaaaaaaande (la même?) fac parisienne. Même constat. Je me souviens parfaitement du rapport que j'avais rédigé à l'issue de cette année de tutorat...
- KimberliteExpert
Je n'ai jamais eu le genre de prof qui lit son cours. En sciences, j'imagine que c'est plus rare qu'en lettres.
J'ai eu un prof de physique qui se plantait dans ses démonstrations et écrivait très mal (mais au final, son cours n'était pas si mal... ses performances étaient assez effrayantes, d'autant plus qu'il avait un défaut de prononciation), mais quand on avait bien suivi et que l'on reprenait son cours (en vérifiant les formules au cas où...) c'était compréhensible.
J'ai eu des profs de chimie psychopathes (pas mauvais, mais très méprisants envers les étudiants, voire méchants notamment une prof qui arrivait à faire pleurer les élèves qu'elle interrogeait en TD).
J'ai eu un prof de biologie qui s'enrayait (apparemment suite à des problèmes de santé...), et répétait certaines formules (alors, qu'est-ce qui va se passer, bien, dans un premier temps, etc... avec des amis, on les notait et on les comptait). Mais au final, son cours tenait la route, on apprenait des choses.
Mais j'ai eu d'excellents profs de statistiques, biologie moléculaire, génétique, biologie végétale, etc...
L'intérêt des cours magistraux était d'avancer assez vite (on couvre bien plus de choses que si l'on est en TD ou TP), d'apporter une approche bien plus vivante que ce que l'on a dans des livres, avec parfois des anecdotes, des explications supplémentaires, et aussi pour pas mal de profs qui faisaient de la recherche, une vision du savoir bien moins figée que ce que racontent les livres (je me souviens ainsi d'une de mes profs qui nous faisait la bio végétale, qui avait abordé le problème de la limite entre végétaux et animaux, et nous avait donné des exemples montrant que tout n'est peut-être pas aussi tranché qu'on l'imagine...).
En ce qui concerne les questions: force est de constater que nous n'étions qu'une minorité à aller voir les profs en début de cours ou en fin de cours pour poser des questions. Pourtant, la grande majorité de nos profs étaient des gens ouverts, simples (on avait été étonnés de voir un prof provenant de Grenoble débarquer avec veste et cravate), pas vraiment intimidants. La bibliothèque universitaire n'était pas non plus aussi fréquentée qu'elle aurait pu l'être.
J'ai aussi été sidérée de voir à quel point les étudiants sont peu intéressés par la consultation de leurs copies, une fois que les résultats sont tombés.
En ce qui concerne les conditions matérielles des cours magistraux: il me semble que les amphis étaient à 300 places... mais leur conception (réflecteurs de son, forme...) faisait que la majorité de nos profs parlaient sans problème sans micro. Et, en sciences, l'ambiance était plutôt studieuse (donc pas de problème pour entendre).
Au final, à l'époque, je n'ai pas eu l'impression d'une immense rupture avec le lycée, excepté le fait de devoir apprendre sans être régulièrement évalué. On avait de plus beaucoup plus de temps pour approfondir les cours, et aussi pour faire d'autres choses (même si ce n'était pas non plus les vacances: les TP étaient parfois toute la journée, c'était intense... on avait pas mal d'heures de cours quand même, et les partiels arrivaient au final assez vite...).
Evidemment, pour les étudiants qui débarquaient en sciences avec un bac autre que le bac S, c'était difficile (j'ai une amie qui sortait d'un bac technique, qui a échoué et s'est réorientée... au final elle s'en est bien sortie: elle est prof!).
A noter que, dans notre fac de sciences, l'UNEF et ses associations n'avait pas tellement de poids. L'asso étudiante majoritaire était indépendante. Les grèves étaient moyennement suivies (en général, ce sont les étudiants de lettres qui débarquaient sur le campus pour bloquer la fac, avec souvent des tensions entre eux et les étudiants souhaitant suivre les cours, des occupations de bâtiments... et malheureusement aussi souvent des dégradations).
K
J'ai eu un prof de physique qui se plantait dans ses démonstrations et écrivait très mal (mais au final, son cours n'était pas si mal... ses performances étaient assez effrayantes, d'autant plus qu'il avait un défaut de prononciation), mais quand on avait bien suivi et que l'on reprenait son cours (en vérifiant les formules au cas où...) c'était compréhensible.
J'ai eu des profs de chimie psychopathes (pas mauvais, mais très méprisants envers les étudiants, voire méchants notamment une prof qui arrivait à faire pleurer les élèves qu'elle interrogeait en TD).
J'ai eu un prof de biologie qui s'enrayait (apparemment suite à des problèmes de santé...), et répétait certaines formules (alors, qu'est-ce qui va se passer, bien, dans un premier temps, etc... avec des amis, on les notait et on les comptait). Mais au final, son cours tenait la route, on apprenait des choses.
Mais j'ai eu d'excellents profs de statistiques, biologie moléculaire, génétique, biologie végétale, etc...
L'intérêt des cours magistraux était d'avancer assez vite (on couvre bien plus de choses que si l'on est en TD ou TP), d'apporter une approche bien plus vivante que ce que l'on a dans des livres, avec parfois des anecdotes, des explications supplémentaires, et aussi pour pas mal de profs qui faisaient de la recherche, une vision du savoir bien moins figée que ce que racontent les livres (je me souviens ainsi d'une de mes profs qui nous faisait la bio végétale, qui avait abordé le problème de la limite entre végétaux et animaux, et nous avait donné des exemples montrant que tout n'est peut-être pas aussi tranché qu'on l'imagine...).
En ce qui concerne les questions: force est de constater que nous n'étions qu'une minorité à aller voir les profs en début de cours ou en fin de cours pour poser des questions. Pourtant, la grande majorité de nos profs étaient des gens ouverts, simples (on avait été étonnés de voir un prof provenant de Grenoble débarquer avec veste et cravate), pas vraiment intimidants. La bibliothèque universitaire n'était pas non plus aussi fréquentée qu'elle aurait pu l'être.
J'ai aussi été sidérée de voir à quel point les étudiants sont peu intéressés par la consultation de leurs copies, une fois que les résultats sont tombés.
En ce qui concerne les conditions matérielles des cours magistraux: il me semble que les amphis étaient à 300 places... mais leur conception (réflecteurs de son, forme...) faisait que la majorité de nos profs parlaient sans problème sans micro. Et, en sciences, l'ambiance était plutôt studieuse (donc pas de problème pour entendre).
Au final, à l'époque, je n'ai pas eu l'impression d'une immense rupture avec le lycée, excepté le fait de devoir apprendre sans être régulièrement évalué. On avait de plus beaucoup plus de temps pour approfondir les cours, et aussi pour faire d'autres choses (même si ce n'était pas non plus les vacances: les TP étaient parfois toute la journée, c'était intense... on avait pas mal d'heures de cours quand même, et les partiels arrivaient au final assez vite...).
Evidemment, pour les étudiants qui débarquaient en sciences avec un bac autre que le bac S, c'était difficile (j'ai une amie qui sortait d'un bac technique, qui a échoué et s'est réorientée... au final elle s'en est bien sortie: elle est prof!).
A noter que, dans notre fac de sciences, l'UNEF et ses associations n'avait pas tellement de poids. L'asso étudiante majoritaire était indépendante. Les grèves étaient moyennement suivies (en général, ce sont les étudiants de lettres qui débarquaient sur le campus pour bloquer la fac, avec souvent des tensions entre eux et les étudiants souhaitant suivre les cours, des occupations de bâtiments... et malheureusement aussi souvent des dégradations).
K
- Presse-puréeGrand sage
Nannnie a écrit:Si tu lis mon précédent message sur ce fil, tu auras une indication du lieu ... Même si on se décentralisait dans le 13e pour faire le tutorat aux Deug et aux licencesDwarf a écrit:Idem dans une graaaaaaaaaaande (la même?) fac parisienne. Même constat. Je me souviens parfaitement du rapport que j'avais rédigé à l'issue de cette année de tutorat...
C'est pour les prolos le XIIIè. Dwarf il allait dans le XVIIéme, qui est plus classe.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- DwarfVénérable
Pour l'annexe, oui. Pour le reste... ben... Gibert Joseph, quoi.Presse-purée a écrit:Nannnie a écrit:Si tu lis mon précédent message sur ce fil, tu auras une indication du lieu ... Même si on se décentralisait dans le 13e pour faire le tutorat aux Deug et aux licencesDwarf a écrit:Idem dans une graaaaaaaaaaande (la même?) fac parisienne. Même constat. Je me souviens parfaitement du rapport que j'avais rédigé à l'issue de cette année de tutorat...
C'est pour les prolos le XIIIè. Dwarf il allait dans le XVIIéme, qui est plus classe.
- JohnMédiateur
On m'a confié cette contribution (qui n'est donc pas de moi). Je vous la livre ci-dessous : n'hésitez pas à y réagir.
Si cela échappe encore à quelque-uns, il suffit d'observer: pour contourner la raison, les "progressistes" ne sortent quasiment que des sondages et autres enquêtes d'opinions. Dans le cas présent, on s'adresse à des étudiants. Ils sont de plus en plus nombreux à être en difficultés. Ok, c'est un fait. Et, dans cette enquête, on atteste qu'il y a un problème. Normal. Conclusions tirées: c'est parce qu'ils ne sont pas assez aidés et que les enseignements ne sont pas adaptés! Logique! Et voilà, par un raccourci honteux, comment on fait d'emblée fi de la littérature scientifique sur les pédagogies, sur l'analyse des causes d'échecs, ...
Par l'exemple, une enquête d'opinions est très facilement orientable. Même si, à la marge, les "progressistes" publient des études, elles le sont, le plus souvent, dans un cadre trop restreint pour avoir une valeur scientifique. Leurs chères publications ne se retrouvent d'ailleurs que rarement sur les sites reconnus internationalement. Il ne tient qu'à eux de les y publier! Mais, peu s'y risquent! Aussi, ils n'utilisent quasiment que des enquêtes d'opinions et ciblent la population.
Trop d'informations tue l'information.
Dans l'article, vous noterez que le journaliste écrit étude alors qu'il s'agit d'un sondage. Même s'il s'agit bien de statistiques, ça en jette, non? Et, un baromètre n'est-il pas normalement un instrument de mesure fiable? Là, où il ne s'agit plus d'éclairer mais, tel un publicitaire, de stimuler le cerveau... Il ne faut pas se leurrer, cette stratégie malhonnête fonctionne. Pour les opiniomanes, un sondage a la même valeur qu'une étude scientifique reconnue.
Plus généralement, dans les articles, il est intéressant de poursuivre le décryptage de l'enfumage des pédagogues dits modernes. Il faut leur reconnaître qu'ils sont prolixes à dessein. Là, où l'important est d'occuper le terrain. On relève aisément leur verbiage : enseignement 2.0, Twittclasses, Webclasseur, etc. La volonté farouche d'entretenir, pour le "digital native", toutes les formes possibles de flots continus (linéaires) d'informations, est clairement marquée et même revendiquée. Prétendûment, c'est pour enrichir "l'apprenant". Pourtant, trop d'informations tue l'information. Cela gêne la hiérarchisation des idées contraires et leur confrontations. Elles seraient propices au doute et donc à la construction d'une pensée plus réfléchie...
Causalités?
Les techniques décrites sont parfaitement connues et maîtrisées pour exploiter les failles du cerveau. Cela relève de l'utilisation de quelques ressorts. C'est notamment ainsi que tout finit par valoir tout. A les subir, on cultive sa propre ignorance. A les exploiter... Un sondage est par essence manipulant. Le progressiste vous déclare que celui qui réfléchit n'avance pas. Si toute la troupe est en train de s'enfoncer dans des sables mouvants, doit-on les suivre aveuglément? Un, deux. Un, deux! Lorsque c'est possible, la réflexion doit précéder l'action. En se plongeant dans la littérature scientifique, on s'immunise déjà rapidement contre les manipulations et autres faux-semblants. Accessoirement, on construit une pensée plus pertinente, on l'enrichit. Ce que nous lisons, entendons, forge notre savoir. L'un des rares intérêts d'un sondage est de s'intéresser à qui l'émet. Le plus souvent, le résultat du sondage en découle!
Au terme d'une telle enquête, si l'on ne dispose pas d'assises sérieuses concernant son objet, les problématiques posées devraient demeurer ouvertes. Dans quelles mesures, l'enseignement et l'encadrement jouent-ils un rôle? N'y a-t-il pas d'autres causes possibles? Il faudrait alors, au moins, considérer que des doutes subsitent et pousser davantage la réflexion. L'opiniomane s'y refusera. Son seul avis balaie toutes les recherches menées. Et, même s'il méconnaît ces dernières, pourquoi perdre du temps alors que tout vaut tout? A force de sondages et d'études ineptes – ses seules douces lectures – , il sait: il tient une nième preuve. Il n'y a pas alors à se questionner sur l'inquiétante perte d'autonomie mais aussi sur l'impréparation possible des étudiants en amont...
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- philannDoyen
Globalement, il est quand même juste que 1) la carrière d'un EC se fait sur la recherche et non sur la qualité de l'enseignement. 2) qu'il faut attendre d'être en M1 ou M2 pour avoir un vrai suivi de son travail par un prof compétent 3) qu'il faut une sacrée dose d'autonomie pour être capable de travailler par soi même, tout en gagnant sa croute...après avoir été "materné" au lycée!
À mon sens l'un des gros plus des prépas tient, outre le contenu, à l'encadrement et au suivi des étudiants.
À mon sens l'un des gros plus des prépas tient, outre le contenu, à l'encadrement et au suivi des étudiants.
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- User5899Demi-dieu
Bon, qu'il y ait des profs de fac fainéants, qui lisent le seul opuscule qu'ils ont réussi à pondre en 20 ans, ça existe. Mais enfin, outre que ce n'est sans doute pas la règle, est-ce la question ? On dirait que les choupinous habitués à être déshonorés par un 15 au collège, habitués à des cours dictés en dépit du bon sens en lycée ("si je ne dicte pas, ils ne prennent rien". Ben oui, banane ! Si tu leur mâches le boulot, ils ne risquent pas de s'y mettre !), bacheliers à coups de TPE copiés-collés et d'options, mais incapables (pour la fraction qui va directement à la fac, je ne parle évidemment pas ceux qui seront pris en prépas) de lire un bouquin en entier par eux-mêmes et d'y réfléchir, d'avoir une vision d'ensemble de ce qui s'est fait dans la ou les deux disciplines dominantes de leur série (incapacité non génétique, mais due à un manque de bases à peu près complet, puisque ce manque de bases n'a jamais empêché la tentative de construction d'un "sommet"), ont décidé que leur échec programmé dans le supérieur ne sera pas dû à leur inadaptation complète, mais au fait qu'ils n'ont plus de profs de collège devant eux.
Peuchère
Peuchère
- DwarfVénérable
+10000!!!Cripure a écrit:Bon, qu'il y ait des profs de fac fainéants, qui lisent le seul opuscule qu'ils ont réussi à pondre en 20 ans, ça existe. Mais enfin, outre que ce n'est sans doute pas la règle, est-ce la question ? On dirait que les choupinous habitués à être déshonorés par un 15 au collège, habitués à des cours dictés en dépit du bon sens en lycée ("si je ne dicte pas, ils ne prennent rien". Ben oui, banane ! Si tu leur mâches le boulot, ils ne risquent pas de s'y mettre !), bacheliers à coups de TPE copiés-collés et d'options, mais incapables (pour la fraction qui va directement à la fac, je ne parle évidemment pas ceux qui seront pris en prépas) de lire un bouquin en entier par eux-mêmes et d'y réfléchir, d'avoir une vision d'ensemble de ce qui s'est fait dans la ou les deux disciplines dominantes de leur série (incapacité non génétique, mais due à un manque de bases à peu près complet, puisque ce manque de bases n'a jamais empêché la tentative de construction d'un "sommet"), ont décidé que leur échec programmé dans le supérieur ne sera pas dû à leur inadaptation complète, mais au fait qu'ils n'ont plus de profs de collège devant eux.
Peuchère
- linkusNeoprof expérimenté
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J'entends souvent dire qu'avec l'agrégation, c'est travailler moins pour gagner plus. En réalité, avec le CAPES c'est travailler plus pour gagner moins.
Avec un travail acharné, même un raté peut battre un génie. Rock Lee
Je ne suis pas gros, j'ai une ossature lourde!
Vous aimez Bomberman? Venez jouer à Bombermine.
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Cripure a écrit:Bon, qu'il y ait des profs de fac fainéants, qui lisent le seul opuscule qu'ils ont réussi à pondre en 20 ans, ça existe. Mais enfin, outre que ce n'est sans doute pas la règle, est-ce la question ? On dirait que les choupinous habitués à être déshonorés par un 15 au collège, habitués à des cours dictés en dépit du bon sens en lycée ("si je ne dicte pas, ils ne prennent rien". Ben oui, banane ! Si tu leur mâches le boulot, ils ne risquent pas de s'y mettre !), bacheliers à coups de TPE copiés-collés et d'options, mais incapables (pour la fraction qui va directement à la fac, je ne parle évidemment pas ceux qui seront pris en prépas) de lire un bouquin en entier par eux-mêmes et d'y réfléchir, d'avoir une vision d'ensemble de ce qui s'est fait dans la ou les deux disciplines dominantes de leur série (incapacité non génétique, mais due à un manque de bases à peu près complet, puisque ce manque de bases n'a jamais empêché la tentative de construction d'un "sommet"), ont décidé que leur échec programmé dans le supérieur ne sera pas dû à leur inadaptation complète, mais au fait qu'ils n'ont plus de profs de collège devant eux.
Peuchère
Je pense que tous ceux qui interviennent en fac ne font aucun cadeau aux étudiants qui présentent parfois un manque sidérant de maturité et d'autonomie. Néanmoins si on en reste à votre constat (ces étudiants sont des petits branleurs) on va pas avancer beaucoup.
L'université n'évolue pas assez pour inverser cette tendance. On doit sûrement être plus exigeant au lycée et au bac mais si on laisse les facs dans l'état actuel, les mêmes causes produiront les mêmes effets.
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CdB
@AbbeCordillere
- DwarfVénérable
Ils ne le SONT pas, ils l'ont été RENDUS, nuance...Collier de Barbe a écrit:
Je pense que tous ceux qui interviennent en fac ne font aucun cadeau aux étudiants qui présentent parfois un manque sidérant de maturité et d'autonomie. Néanmoins si on en reste à votre constat (ces étudiants sont des petits branleurs) on va pas avancer beaucoup.
L'université n'évolue pas assez pour inverser cette tendance. On doit sûrement être plus exigeant au lycée et au bac mais si on laisse les facs dans l'état actuel, les mêmes causes produiront les mêmes effets.
- TristanaVénérable
Collier de Barbe a écrit:
L'université n'évolue pas assez pour inverser cette tendance. On doit sûrement être plus exigeant au lycée et au bac mais si on laisse les facs dans l'état actuel, les mêmes causes produiront les mêmes effets.
D'accord avec ça.
Je trouve d'ailleurs surprenant qu'on lutte avec autant de force pour maintenir les prépas en l'état parce qu'effectivement, elles produisent des résultats, mais qu'on ne s'interroge pas davantage sur l'échec massif que représente l'université. Et je ne crois pas que la seule raison soit l'absence de sélection : avec les moyens de la prépa, il y a probablement des tas d'étudiants qui échouent en 1ère année de licence qui s'en sortiraient haut la main.
Alors je ne dis pas qu'il faut les materner à tout prix... mais pourquoi refuse-t-on aux étudiants de l'université ce qu'on considère comme efficace pour les étudiants de prépa ?
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