La prérentrée 2014 sera finalement le 1er septembre !

Dionysos a écrit:
Qu'on me fasse rentrer le 25 août l'an prochain, je m'en fiche, si l'on me paie au pro-rata et si l'on me permet de faire mon job correctement.

Tu sais bien qu'il n'en était pas question.

"Qu'on me fasse rentrer le 25 août l'an prochain, je m'en fiche, si l'on me paie au pro-rata et si l'on me permet de faire mon job correctement."

Désolé, je ne suis absolument pas d'accord et je pense que beaucoup partagent mon avis, j'ai choisi ce métier entre autre chose pour ne pas faire 39heures (à l'époque) avec 5 semaines de congé et je n'en ai aucune honte, pour moi une semaine de congé l'esprit libre vaut plus que 600 euros dans la mesure où cette somme ne me manque pas pour vivre...il reste des gens pour lesquels l'argent n’achète pas tout

Balthazaard a écrit:pour moi c'est tout à fait hors sujet..., il m'est arrivé de faire des "extras" parfois à le demande des élèves...parfois pour dépanner l'administration d'une situation inextricable..je n'ai pas demandé à être payé, pourtant je suis le premier à refuser ne serait-ce qu'une minute de travail IMPOSÉE administrativement sans rémunération!!!!

Ton copain a fait du travail sans contrepartie dans le cadre d'une situation exceptionnelle, cela n'a rien à voir avec l'officialisation de la chose

J'ai l'impression que vous êtes sur Neptune, ou Pluton. Ma copine fait sans cesse des heures supp', se déplace pour con boulot à droite et à gauche, va a une manifestation en sachant quand cela commence et sans savoir quand cela se termine. Elle est payée 35 heures et ne récupère quasi-jamais. Quand elle récupère c'est pour bosser sur ses publications. Le monde des parents d'élèves qui ont la chance de travailler est trop souvent ainsi fait. Je ne parle même pas de nos collègues des hôpitaux. Et vous voulez trouver de la solidarité pour une histoire de 29 août ? Franchement ?

Nous pouvons nous plaindre d'énormément de choses. Mais pas des vacances. Pas de la sécurité de l'emploi. Vous pouvez vous permettre de refuser un travail non rémunéré, tant mieux, c'est normal, c'est ainsi que ca devrait être. Mais cette possibilité est devenue un luxe. C'est grave ? Oui. Mais la décence et le bon sens voudrait juste que l'on ne mette pas cela en avant pour défendre nos droits.

Je souscris complètement à tes propos, Dionysos.

" Et vous voulez trouver de la solidarité pour une histoire de 29 août"

Qui parle de ça?....dans le monde d'aujourd'hui tout le monde crache sur tout le monde, je suis assez vieux pour me souvenir d'une époque où ce n'était pas le cas...moi je n'attend rien , mais rien de personne, je m'efforce seulement de ne pas crier avec les loups quand une catégorie est clouée au pilori et je t'assure que j'en viens à ne plus beaucoup ouvrir la bouche dans les repas et autres réunions tant cela est devenu le sport à la mode...tu as raison je vis de plus en plus sur neptune et pluton tant la fréquentaiton des terriens devient difficile

Holderfar...ça ne m"étonne pas du tout!

http://blogs.mediapart.fr/edition/educateurs-prioritaires/article/170514/ce-nest-pas-simplement-la-rentree-qui-recule

Tu peux développer, Balthazaard?   
Sérieusement, cette manie qu'une partie de la profession a d'adopter une attitude principalement victimaire me pèse de plus en plus. Et ce qui me pèse encore davantage, c'est cette fabuleuse capacité que nous avons à nous tirer dans le pied avec une communication désastreuse pour des revendications pourtant légitimes au départ.

Et puisque tu racontes ta petite histoire j'y vais de la mienne...repas de famille avec 2 beaux cousins éloignés, un qui travaille dans la banque, l'autre la restauration (employé) ...le banquier y va de son petit couplet anti fonctionnaire, anti profs jamais content, sécurité de l'emploi ..etc (ce que tu dis) l'autre se met à parler, j'attendais une couche de plus...ben non il lui a volé dans les plumes disant que l'on avait bien raison de se défendre et que dans son métier si ils étaient moins c...et avaient de syndicats dignes de ce nom, ils n'en seraient pas à être traités comme ils le sont...il devait être plutonien je pense, comme quoi même dans le privé tout le monde n'a pas le même son de cloche que ce que tu crois!

holderfar a écrit:Tu peux développer, Balthazaard?   
Sérieusement, cette manie qu'une partie de la profession a d'adopter une attitude principalement victimaire me pèse de plus en plus. Et ce qui me pèse encore davantage, c'est cette fabuleuse capacité que nous avons à nous tirer dans le pied avec une communication désastreuse pour des revendications pourtant légitimes au départ.

Vous êtes marrante, vous. Il n'y a aucune raison d'amputer nos vacances, c'est exactement l'équivalent d'une gifle. Ceux qui mettent la main sur cela savent très bien ce qu'ils font, ils jouent sur le fait que d'autres professions n'ont pas autant de congés et donc que nous ne devrions pas nous plaindre. Et vous leur emboitez le pas. C'est d'une grande malhonnêteté. Les vacances font partie des avantages en nature, toutes les professions en ont. Alors, il faut arrêter avec cette espèce de honte que nous devrions avoir à refuser qu'on nous brime sans raison.

"C'est d'une grande malhonnêteté" content de l'entendre dire...

En fait d'amputer nos congés, on nous a rajouté deux jours à la Toussaint (mais je sais ce que vous en pensez cela dit, votre position est donc cohérente, même si je ne la partage pas). Qu'on vienne un 29 août pour la prérentrée ne me choque donc pas sur le principe. Après, si les obstacles techniques n'ont vraiment pas été anticipés et surmontés, le report est logique pour cette année, même si cette capacité de l'EN à se noyer perpétuellement dans un verre d'eau me consterne.

Cripure a écrit:

holderfar a écrit:Tu peux développer, Balthazaard?   
Sérieusement, cette manie qu'une partie de la profession a d'adopter une attitude principalement victimaire me pèse de plus en plus. Et ce qui me pèse encore davantage, c'est cette fabuleuse capacité que nous avons à nous tirer dans le pied avec une communication désastreuse pour des revendications pourtant légitimes au départ.

Vous êtes marrante, vous. Il n'y a aucune raison d'amputer nos vacances, c'est exactement l'équivalent d'une gifle. Ceux qui mettent la main sur cela savent très bien ce qu'ils font, ils jouent sur le fait que d'autres professions n'ont pas autant de congés et donc que nous ne devrions pas nous plaindre. Et vous leur emboitez le pas. C'est d'une grande malhonnêteté. Les vacances font partie des avantages en nature, toutes les professions en ont. Alors, il faut arrêter avec cette espèce de honte que nous devrions avoir à refuser qu'on nous brime sans raison.

Ce qui est malhonnête c'est de se plaindre d'en avoir trop. Ce qui est maladroit c'est de le balancer publiquement.

Pourquoi ne pas simplement dire, dans l'apaisement, "oui, nous avons beaucoup de vacances, cela fait partie des avantages non négligeables de ce métier."

Dionysos a écrit:Pourquoi ne pas simplement dire, dans l'apaisement, "oui, nous avons beaucoup de vacances, cela fait partie des avantages non négligeables de ce métier."

Ah mais sur ce point, je suis d'accord, c'est d'ailleurs exactement ce que je dis autour de moi, quand on me parle normalement. Sur deux semaines, j'ai choisi de proposer 8h d'oraux blancs à mes S en heures sups non payées, je l'assume (au tarif déplacement du plombier, ça me ferait 560€). Je veux que Le Monde en fasse état, désormais, et que la France vote pour dire si je suis un type bien. J'en ai marre que quiconque s'empare de mes conditions de travail, d'autant que dans le privé, on voit rarement les salariés essayer de défendre leurs conditions de travail.

le sgen pas content:
http://sgen-cfdt-59-62.fr/spip/spip.php?article434
réponse SNES:
http://www.lille.snes.edu/spip.php?article2761

J'adore le SGEN... "Sujets dérisoires"...
Si un jour je deviens ministre, j'instaurerai la journée de la flagellation publique, laïque et volontaire, pour nos amis du SGEN.

MAIS je n'ai pas BEAUCOUP de vacances!   
J'en ai juste plus que la plupart des salariés...et il se trouve qu'une partie d'entre elles me sert à me remettre des monchérimoncoeurs pénibles de l'année...et accessoirement à préparer mes cours ou à me former!

Je ne suis pas suffisamment bien payée ni n'ai des conditions de vie suffisamment satisfaisantes pour tendre l'autre joue quand on me gifle et dire encore merci! C'est déjà si on ne me demande pas de m'excuser d'avoir un boulot de fonctionnaire (ie sûr) Ca va là!  

"Pourquoi ne pas simplement dire, dans l'apaisement, "oui, nous avons beaucoup de vacances, cela fait partie des avantages non négligeables de ce métier." "

Parce que ces vacances nous feront toujours passer pour d'ignobles privilégiés (avec la bénédiction de certains ici) , parce que JAMAIS personne ne reconnaitra que ces vacances sont la contrepartie de beaucoup d'autres choses (à commencer par les salaires)...mon petit cas perso (proposition à 10000 F net sur place en 85 avec mon DEA d'info ,j'ai préféré prof à 5500 F à 800 bornes de chez moi et les frais qui s'en suivent...) mais ça on oublie bien sur...

Cripure a écrit:

holderfar a écrit:Tu peux développer, Balthazaard?   
Sérieusement, cette manie qu'une partie de la profession a d'adopter une attitude principalement victimaire me pèse de plus en plus. Et ce qui me pèse encore davantage, c'est cette fabuleuse capacité que nous avons à nous tirer dans le pied avec une communication désastreuse pour des revendications pourtant légitimes au départ.

Vous êtes marrante, vous. Il n'y a aucune raison d'amputer nos vacances, c'est exactement l'équivalent d'une gifle. Ceux qui mettent la main sur cela savent très bien ce qu'ils font, ils jouent sur le fait que d'autres professions n'ont pas autant de congés et donc que nous ne devrions pas nous plaindre. Et vous leur emboitez le pas. C'est d'une grande malhonnêteté. Les vacances font partie des avantages en nature, toutes les professions en ont. Alors, il faut arrêter avec cette espèce de honte que nous devrions avoir à refuser qu'on nous brime sans raison.

+1

je rappelle que ce truc vient de Peillon, le mec qui disait qu'il était le ministre des élèves (les profs peuvent se brosser, ils n'existent pas), que l'on ne bossait pas pour l'argent et que l'on maltraitait les élèves à longueur de journées (voir son discours de départ).

Cette histoire de 29 a pris de telles proportions tout simplement parce que c'est le mollard dans la tronche qui fait déborder le vase.

Et l'état d'impréparation de ce truc, avec une autorité de tutelle qui se cache derrière l'intérêt des enfants pour masquer le fait que c'est l'un des pires employeurs de ce pays (stagiaires convoqués alors qu'ils ne sont pas nommés, "invitations" à des formations pour éviter de devoir défrayer, paiement des HS aléatoires, PE mutilés d'une partie de leur travail avec les TAP, et je ne parle même pas des précaires tellement ça me fait honte, pour le coup...), montre bien leur grande considération envers ceux qui font tourner la boutique au quotidien et par là, des usagers dont ils disent défendre les intérêts exclusifs au détriment des personnels.

Pour ma part, c'est le discours de dame patronnesse, le vocable sacrificiel à la noix qui me saoule. Les professeurs sont d'abord et avant tout des travailleurs, et il est légitime qu'ils se défendent. Point.
Depuis 2003, la profession ne dit rien et "négocie", parce qu'il faut être compréhensif avec le pauvre ministre. Depuis 2003, les conditions de travail des professeurs et des élèves se sont dégradées. Cela a peut-être un lien avec le silence et la honte intériorisée de la profession. Marre.

J'avoue qu'un temps le sgen me donnait des aigreurs, aujourd'hui je prend presque plaisir à le lire tant c'est irrationnel...qui parlait de Neptune ou de pluton?...là c'est encore bien trop près , pour eux , il faut chercher Alpha du centaure

Cripure a écrit:J'adore le SGEN... "Sujets dérisoires"...
Si un jour je deviens ministre, j'instaurerai la journée de la flagellation publique, laïque et volontaire, pour nos amis du SGEN.

Leur deuxième paragraphe est en revanche bien plus sensé. On est tous d'accord pour dire que ce "recul" est de l'enfumage, parce que fait à cette date là et parce que ce qui est le plus important (salaires, conditions de travail) est remis aux calendes grecques.

Nous ne nous plaignons pas plus que les autres, il nous reste encore des syndicats heureusement catégoriels qui (même si je ne suis pas toujours d'accord) nous défendent et je crois qu'on ne nous le pardonne pas (syndicats ne désigne pas pour moi tout ce qui se réclame de ce nom, je crois qu'on l'aura bien compris..)...je pense que beaucoup nous envient pour ça

"L’annonce par le Ministère de l’Éducation nationale de la suppression de la journée de prérentrée du 29 août donne une image déplorable de l’Éducation nationale et du dialogue social dans ce ministère.

Une image déplorablement corporatiste d’abord, puisque, dans cette affaire, on oublie complètement les personnels de vie scolaire, les personnels administratifs et les personnels de direction, qui vont, cette année comme les autres, reprendre le travail bien avant le 29 août sans que personne ne s’en émeuve. Cette focalisation sur les dates de rentrée et de prérentrée continue à entretenir un mythe aussi tenace qu’absurde, qui voudrait que le travail dans l’Éducation nationale se réduise aux cours devant élèves.

Mais cette décision donne surtout une image déplorable du dialogue social tel qu’il se pratique dans l’Éducation nationale. Le jour même où les fonctionnaires font grève et manifestent pour alerter le gouvernement sur leur pouvoir d’achat, leurs conditions de travail et l’avenir du service public, on laisse entendre qu’il n’y a pas de sujet plus urgent que de décider de la place de la journée de prérentrée dans le secondaire. Moins on a d’emprise sur la réalité du travail et de la vie des personnels, plus on valorise des sujets dérisoires.

Pour le Sgen-CFDT, la paix sociale ne s’achète pas par des mesures symboliques, elle se construit avec des mesures courageuses abordant les problèmes de fond. Le service public de l’Éducation nationale et ses personnels méritent mieux que l’image déplorable que donne cette annonce."

J'applaudis des deux mains les passages surlignés.

Presse-purée a écrit:

Cripure a écrit:

holderfar a écrit:Tu peux développer, Balthazaard?   
Sérieusement, cette manie qu'une partie de la profession a d'adopter une attitude principalement victimaire me pèse de plus en plus. Et ce qui me pèse encore davantage, c'est cette fabuleuse capacité que nous avons à nous tirer dans le pied avec une communication désastreuse pour des revendications pourtant légitimes au départ.

Vous êtes marrante, vous. Il n'y a aucune raison d'amputer nos vacances, c'est exactement l'équivalent d'une gifle. Ceux qui mettent la main sur cela savent très bien ce qu'ils font, ils jouent sur le fait que d'autres professions n'ont pas autant de congés et donc que nous ne devrions pas nous plaindre. Et vous leur emboitez le pas. C'est d'une grande malhonnêteté. Les vacances font partie des avantages en nature, toutes les professions en ont. Alors, il faut arrêter avec cette espèce de honte que nous devrions avoir à refuser qu'on nous brime sans raison.

+1

je rappelle que ce truc vient de Peillon, le mec qui disait qu'il était le ministre des élèves (les profs peuvent se brosser, ils n'existent pas), que l'on ne bossait pas pour l'argent et que l'on maltraitait les les élèves à longueur de journées (voir son discours de départ).
Cette histoire de 29 a pris de telles proportions parce que c'est le mollard dans la tronche qui fait déborder le vase. Et l'état d'impréparation de ce truc, avec une autorité de tutelle qui se cache derrière l'intérêt des enfants pour masquer le fait que c'est un des pires employeurs de ce pays (stagiaires convoqués alors qu'ils ne sont pas nommés, "invitations" à des formations pour éviter de devoir défrayer, paiement des HS aléatoires, PE mutilés d'une partie de leur travail avec les TAP, et je ne parle même pas des précaires...), montre bien leur grande considération envers ceux qui font tourner la boutique au quotidien.
Personnellement, c'est le discours de dame patronnesse, le vocable sacrificiel à la noix qui me saoule. Les professeurs sont d'abord et avant tout des travailleurs, et il est légitime qu'ils se défendent. Point.
Depuis 2003, la profession ne dit rien et "négocie", parce qu'il faut être compréhensif avec le pauvre ministre. Depuis 2003, les conditions de travail des professeurs et des élèves se sont dégradées. Cela a peut-être un lien avec le silence et la honte intériorisée de la profession. Marre.

Flagellons-nous en place publique, nous sommes les plus mal lotis, les plus mal-aimés, et nous avons tous consentis des sacrifices incommensurables pour un métier qui nous pèse.
Les autres ce sont tous des privilégiés qui n'éduquent pas leurs enfants et ne comprennent pas les inexprimables difficultés de notre sacerdoce.

On pourrait essayer de changer les choses en cohérence et en discussion avec d'autres fonctionnaires, des salariés du privé, des petits patrons.

Mais non, psychologiquement, le 29 août...

Dommage tu devrais lire le reste...
"manifestent pour alerter le gouvernement sur leur pouvoir d’achat"

il est vrai que le sgen est en pointe des revendications concernant le pouvoir d'achat...comment disait Coluche? j'me marre

"psychologiquement"  justement non...mais est-ce bien la peine