- InvitéInvité
Les propos véritables, c'est qui qui en décide?A moins qu'on me montre une retranscription qui montre que l'autre est biaisée, je considère, jusqu'à preuve du contraire, que cette phrase a été dite.Laotzi a écrit:Encore une fois (au risque d'avoir définitivement l'impression d'écrire dans le vide), les récriminations contre ce report de la prérentrée de la part des médias ont eu lieu avant même cette phrase qui semble tant choquer. L'article violent du Monde était déjà paru par exemple. Et encore une fois, quand on se fonde sur les propos véritables et non pas une reformulation abusive, ces propos ne sont certainement pas "objectivement catastrophiques".
Ceci étant, je trouve que le report de la prérentrée est de toute façon une bêtise, et que les médias ont parfaitement le droit de soutenir cette position, ou une autre d'ailleurs.
- Presse-puréeGrand sage
Laotzi a écrit:Encore une fois (au risque d'avoir définitivement l'impression d'écrire dans le vide), les récriminations contre ce report de la prérentrée de la part des médias ont eu lieu avant même cette phrase qui semble tant choquer. L'article violent du Monde était déjà paru par exemple. Et encore une fois, quand on se fonde sur les propos véritables et non pas une reformulation abusive, ces propos ne sont certainement pas "objectivement catastrophiques".
Pas vu passer cet article. Aurais-tu un lien?
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- atriumNeoprof expérimenté
Je suppose que Laotzi fait allusion à cet article:
http://www.lemonde.fr/enseignement-superieur/article/2014/05/15/la-prerentree-des-enseignants-supprimee-en-2014_4418956_1473692.html
Vivement que mes impôts ne servent plus à financer ça.
http://www.lemonde.fr/enseignement-superieur/article/2014/05/15/la-prerentree-des-enseignants-supprimee-en-2014_4418956_1473692.html
Vivement que mes impôts ne servent plus à financer ça.
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It's okay to be a responsible member of society if only you know what you're going to be held responsible for.
John Brunner, The Jagged Orbit
- GrypheMédiateur
Ben je ne vois pas ça comme ça, pas de balle dans le pied à mon avis... Il y a diversité syndicale parce qu'il y a diversité des opinions, c'est le principe du pluralisme. Donc les gens iront voter pour ceux dont ils se sentent les plus proches et/ou ceux dont ils pensent qu'ils les soutiendront le mieux mais précisément, c'est variable suivant les gens, vu qu'on ne met pas tous les priorités aux mêmes endroits.holderfar a écrit:Quant aux élections professionnelles, on va dire que le SNES vient de se tirer une balle dans le pied
Perso, je trouve aussi que la phrase sur "psychologiquement inacceptable de rentrer en août" ne donne pas une très bonne image des membres de l'EN, et pourtant, pour d'autres raisons, j'étais à fond pour le report de la date de prérentrée depuis six mois et suis bien contente que ce soit acté.
- CelebornEsprit sacré
Je rappelle aussi (pour en finir sur la question "maîtrise de la com' face aux médias") que pour une phrase, voire un bout de phrase dans un article, il y a souvent eu 2, 3, 5, voire 10 minutes de discussion avec le ou la journaliste. Avec des questions qu'on n'a pas toujours prévues non plus. On est bien d'accord, ça fait partie du job d'avoir le discours le + inattaquable possible, mais franchement, je n'irais jamais jeter la pierre à un collègue qui aurait laissé échapper un adverbe maladroit…
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- LaotziSage
J'ai déjà retranscrit deux pages plus tôt les propos exacts, à savoir : "On n’arrête pas de rogner, de nous en demander toujours plus et là, psychologiquement, cette rentrée au mois d’août était pour nous quelque chose inacceptable".
Cela est sensiblement différent de la citation de Dionysos ("psychologiquement, rentrer en août c'est dur") et cela est aussi sensiblement différent d'affirmer que c'est issu d'un communiqué ou d'un tweet plutôt que d'une réaction spontanée à la radio. Et en bon historien, je donne mes sources : http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/L-invite-d-Europe-soir/Daniel-Robin-Psychologiquement-c-est-la-petite-goutte-qui-fait-deborder-le-vase-2124105/#
En prime, vous aurez le droit à une explication plus longue de Daniel Robin.
Et je répète aussi que le Snalc a employé une formule assez similaire ("psychologiquement cette prérentrée était une provocation").
Pour le Monde, je faisais allusion à http://www.lemonde.fr/enseignement-superieur/article/2014/05/15/la-prerentree-des-enseignants-supprimee-en-2014_4418956_1473692.html mais Mme Baumard en a commis d'autres ensuite (à croire que le sujet est d'importance capitale).
Cela est sensiblement différent de la citation de Dionysos ("psychologiquement, rentrer en août c'est dur") et cela est aussi sensiblement différent d'affirmer que c'est issu d'un communiqué ou d'un tweet plutôt que d'une réaction spontanée à la radio. Et en bon historien, je donne mes sources : http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/L-invite-d-Europe-soir/Daniel-Robin-Psychologiquement-c-est-la-petite-goutte-qui-fait-deborder-le-vase-2124105/#
En prime, vous aurez le droit à une explication plus longue de Daniel Robin.
Et je répète aussi que le Snalc a employé une formule assez similaire ("psychologiquement cette prérentrée était une provocation").
Pour le Monde, je faisais allusion à http://www.lemonde.fr/enseignement-superieur/article/2014/05/15/la-prerentree-des-enseignants-supprimee-en-2014_4418956_1473692.html mais Mme Baumard en a commis d'autres ensuite (à croire que le sujet est d'importance capitale).
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- InvitéInvité
Je suis d'accord. Néanmoins, cette petite phrase et le mauvais timing peuvent faire quelques dégâts. Après, je dis moi-même ensuite que je ne crois pas que cela suffise à faire perdre le SNES qui est quand même très bien implanté et je conçois parfaitement qu'on puisse, pour d'autres raisons, être en faveur du report.Gryphe a écrit:Ben je ne vois pas ça comme ça, pas de balle dans le pied à mon avis... Il y a diversité syndicale parce qu'il y a diversité des opinions, c'est le principe du pluralisme. Donc les gens iront voter pour ceux dont ils se sentent les plus proches et/ou ceux dont ils pensent qu'ils les soutiendront le mieux mais précisément, c'est variable suivant les gens, vu qu'on ne met pas tous les priorités aux mêmes endroits.holderfar a écrit:Quant aux élections professionnelles, on va dire que le SNES vient de se tirer une balle dans le pied
Perso, je trouve aussi que la phrase sur "psychologiquement inacceptable de rentrer en août" ne donne pas une très bonne image des membres de l'EN, et pourtant, pour d'autres raisons, j'étais à fond pour le report de la date de prérentrée depuis six mois et suis bien contente que ce soit acté.
- User5899Demi-dieu
Ah bon ? Se faire prendre publiquement pour un idiot, ça n'a pas de répercussions psychologiques potentielles ? Je sais que certains syndicats rêvent pour les enseignants d'un statut d'esclaves, mais quand même ! La "décence" (mais l'utilisation de ce terme me heurte, je dois dire), c'est, quand on n'est pas fichu de payer correctement (en rapport avec le travail demandé) ses agents, de leur ficher la paix au plan des avantages en nature.holderfar a écrit:Je me pose la même question. On fait un métier difficile, mais une situation psychologique difficile, ce n'est pas reprendre le travail un 29 août. Dire une chose pareille, surtout venant d'un haut redponsable syndical, c'est indécent, c'est tout.
Tout part d'une lecture curieuse de la loi. Certes, il y a l’ambiguïté de la ponctuation : "L'année scolaire comporte 36 semaines au moins réparties sur cinq périodes". En fait, ce n'est pas une ambiguïté : l'idée était qu'elle puisse en comporter davantage, mais sans la virgule, c'est impossible. Le texte a été écrit en mauvais français, et ça nous sert, pour une fois.
Mais il y a depuis l'année dernière une lecture curieuse (bravo Peillon et la finesse de lecture du philosophe ! ) : on fait comme si le texte disait que "l'année scolaire des élèves comporte 36 semaines pleines". Or
- -il n'y a pas de mention restrictive aux élèves, et les enseignants sont aussi concernés par les périodes scolaires ; donc le rattrapage de la prérentrée de 2013, déjà, est légalement non fondé (mais personne n'est allé attaquer le ministère sur ce point, je me demande pourquoi, et même Celeborn, ici, a défendu l'idée des 36 semaines, ce que je ne comprends pas vu ce que je note supra) ;
-dans les 36 semaines, il y a des semaines incomplètes pour cause de 11/11, de 8/5, de lundi de Pâques, de Pentecôte, de jeudi de l'Ascension ; per absurdum, s'il fallait rattraper le jour de prérentrée non dévolu aux élèves, il faudrait nécessairement rattraper tous les jours fériés, ce qui n'a pas été le cas, et donc le caractère obligatoire du rattrapage de la prérentrée se révèle infondé là encore.
C'est très important, parce que c'est de là qu'est partie la plaisanterie du 29/8. Cette décision n'avait aucun fondement autre que la volonté de dire aux profs : "On vous pourrira la vie sous tous les aspects, parce qu'on vous gère et qu'en même temps, on vous hait et on tient à vous le montrer. Et en plus, certains de vos syndicats mangent dans notre main et ne monteront pas au créneau pour ça : vous n'oserez pas protester devant l'opinion publique et vous serez faits comme des rats". Eh bien je soutiens que tout ceci se faisait sans fondement et que le SNES et le SNALC ont bien fait d'appeler à la grève. Nous ne sommes pas une garderie pour parents-qui-bossent-eux
- GrypheMédiateur
Je suis d'accord sur le fait que la prérentrée doit faire partie des 36 semaines. L'article cité du Code de l'éducation ne dit rien de cette prérentrée, mais c'est bien évidemment du temps de travail pour tous les personnels. (1607 heures ou pas, voilà encore une autre question. :lol: )
- Presse-puréeGrand sage
Cripure a écrit:Ah bon ? Se faire prendre publiquement pour un idiot, ça n'a pas de répercussions psychologiques potentielles ? Je sais que certains syndicats rêvent pour les enseignants d'un statut d'esclaves, mais quand même ! La "décence" (mais l'utilisation de ce terme me heurte, je dois dire), c'est, quand on n'est pas fichu de payer correctement (en rapport avec le travail demandé) ses agents, de leur ficher la paix au plan des avantages en nature.holderfar a écrit:Je me pose la même question. On fait un métier difficile, mais une situation psychologique difficile, ce n'est pas reprendre le travail un 29 août. Dire une chose pareille, surtout venant d'un haut redponsable syndical, c'est indécent, c'est tout.
Tout part d'une lecture curieuse de la loi. Certes, il y a l’ambiguïté de la ponctuation : "L'année scolaire comporte 36 semaines au moins réparties sur cinq périodes". En fait, ce n'est pas une ambiguïté : l'idée était qu'elle puisse en comporter davantage, mais sans la virgule, c'est impossible. Le texte a été écrit en mauvais français, et ça nous sert, pour une fois.
Mais il y a depuis l'année dernière une lecture curieuse (bravo Peillon et la finesse de lecture du philosophe ! ) : on fait comme si le texte disait que "l'année scolaire des élèves comporte 36 semaines pleines". Or
-il n'y a pas de mention restrictive aux élèves, et les enseignants sont aussi concernés par les périodes scolaires ; donc le rattrapage de la prérentrée de 2013, déjà, est légalement non fondé (mais personne n'est allé attaquer le ministère sur ce point, je me demande pourquoi, et même Celeborn, ici, a défendu l'idée des 36 semaines, ce que je ne comprends pas vu ce que je note supra) ;-dans les 36 semaines, il y a des semaines incomplètes pour cause de 11/11, de 8/5, de lundi de Pâques, de Pentecôte, de jeudi de l'Ascension ; per absurdum, s'il fallait rattraper le jour de prérentrée non dévolu aux élèves, il faudrait nécessairement rattraper tous les jours fériés, ce qui n'a pas été le cas, et donc le caractère obligatoire du rattrapage de la prérentrée se révèle infondé là encore.
C'est très important, parce que c'est de là qu'est partie la plaisanterie du 29/8. Cette décision n'avait aucun fondement autre que la volonté de dire aux profs : "On vous pourrira la vie sous tous les aspects, parce qu'on vous gère et qu'en même temps, on vous hait et on tient à vous le montrer. Et en plus, certains de vos syndicats mangent dans notre main et ne monteront pas au créneau pour ça : vous n'oserez pas protester devant l'opinion publique et vous serez faits comme des rats". Eh bien je soutiens que tout ceci se faisait sans fondement et que le SNES et le SNALC ont bien fait d'appeler à la grève. Nous ne sommes pas une garderie pour parents-qui-bossent-eux
+1
Cette rentrée du 29 août, c'est du niveau de:
-faire applaudir les fonctionnaires parce qu'ils font un travail difficile tout en gelant leur salaire alors que lorsque la décision a été prise en 2010, les mêmes qui poursuivent le gel ont hurlé à l'assassin;
- dire que les profs ne bossent pas pour l'argent, ce qui équivaut à nier que l'enseignement soit un travail, puisque la rémunération de la force de travail employée à l'accomplir ne mérite pas d'attention particulière.
ça n'a l'air de rien, le recul sur ce point n'apporte pas grand chose, mais, au vu du contexte, cette rentrée du 29, assaisonnée du vieux discours larmoyant et culpabilisant repris à merveille par certains, c'était juste nous prendre pour des paillassons.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- BalthazaardVénérable
Cipure, bravo!!!! pour moi rien à ajouter et tant pis pour tous ceux ici qui se complaisent dans l'auto fustigation....
- User5899Demi-dieu
Un dernier point à ajouter ? :lol!:Balthazaard a écrit:.
Gryphe, je crois que ça a déjà été dit. 1607h, c'est 35h (durée légale du travail) par 47 semaines (52 semaines annuelles auxquelles on soustrait les cinq semaines de congés payés légales). C'est le même cadre légal que celui qui consiste à faire figurer en haut et à droite du bulletin de salaire "+ de 120h", et cette mention ne date ni d'hier ni d'avant-hier.
- GrypheMédiateur
Trente pages rien que sur la date de prérentrée, quand même, on est de grands malades.
- User17706Bon génie
Il n'y a pas qu'ici : l'avalanche de commentaires a été totale sur les blogs habituels. Gros pic de fréquentation ou plutôt de grains de sel
- User5899Demi-dieu
C'est la pré-rentrée qui aura exhaussé PY au déconnat décanat !
Ad augusta per angusta (clin d’œil aux diptères :lol!
Ad augusta per angusta (clin d’œil aux diptères :lol!
- PeinardNiveau 10
Perso, la pré-rentrée du 29/08 était d'ores et déjà considérée comme une journée de grève... donc ça ne change rien en ce qui me concerne (ce 1/30 sera utilisé un autre jour de grève).
Journée de pré-rentrée le 29/08 ou pas, toutes les conditions sont réunies pour commencer une grève illimitée dès le 01/09 contre :
- la réforme des rythmes scolaires (bisous aux PE) ;
- le gel du point d'indice ;
- la précarisation des emplois des non titulaires ;
- les effectifs des classes qui ne permettent pas de remplir nos missions ;
- la réforme du statut d'enseignant.
Mais bien sûr, si vous préférez écrire encore 30 pages sur cette journée de pré-rentrée, be my guest...
Journée de pré-rentrée le 29/08 ou pas, toutes les conditions sont réunies pour commencer une grève illimitée dès le 01/09 contre :
- la réforme des rythmes scolaires (bisous aux PE) ;
- le gel du point d'indice ;
- la précarisation des emplois des non titulaires ;
- les effectifs des classes qui ne permettent pas de remplir nos missions ;
- la réforme du statut d'enseignant.
Mais bien sûr, si vous préférez écrire encore 30 pages sur cette journée de pré-rentrée, be my guest...
- Thalia de GMédiateur
Question très naïve, mais je n'ai pas de salarié du privé sous la main.
Au terme de ses congés d'été, un salarié du privé reprendrait un lundi 31 août ou un mardi 1er septembre ? (2015)
Au terme de ses congés d'été, un salarié du privé reprendrait un lundi 31 août ou un mardi 1er septembre ? (2015)
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- InvitéInvité
S'il a posé 3 semaines du 8 au 30, il reprend le 31 !Thalia de G a écrit:Question très naïve, mais je n'ai pas de salarié du privé sous la main.
Au terme de ses congés d'été, un salarié du privé reprendrait un lundi 31 août ou un mardi 1er septembre ? (2015)
- Thalia de GMédiateur
Dommage ! Je voyais bien une levée de boucliers des parents à la rentrée 2015 parce qu'on obligeait à rentrer un jour plus tôt.Will.T a écrit:S'il a posé 3 semaines du 8 au 30, il reprend le 31 !Thalia de G a écrit:Question très naïve, mais je n'ai pas de salarié du privé sous la main.
Au terme de ses congés d'été, un salarié du privé reprendrait un lundi 31 août ou un mardi 1er septembre ? (2015)
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- caroletteNeoprof expérimenté
Cripure a écrit:Ah bon ? Se faire prendre publiquement pour un idiot, ça n'a pas de répercussions psychologiques potentielles ? Je sais que certains syndicats rêvent pour les enseignants d'un statut d'esclaves, mais quand même ! La "décence" (mais l'utilisation de ce terme me heurte, je dois dire), c'est, quand on n'est pas fichu de payer correctement (en rapport avec le travail demandé) ses agents, de leur ficher la paix au plan des avantages en nature.holderfar a écrit:Je me pose la même question. On fait un métier difficile, mais une situation psychologique difficile, ce n'est pas reprendre le travail un 29 août. Dire une chose pareille, surtout venant d'un haut redponsable syndical, c'est indécent, c'est tout.
Pourquoi ne pas alors, simplement, poser la question dans les termes que vous évoquez : le temps, donc les vacances, sont le seul avantage en nature des professeurs, et ce d'autant plus quand l'indice est gelé depuis plusieurs années, et pour plusieurs années encore. J'ai toujours lu ou entendu cet argument de façon implicite, mais jamais explicitement, et c'est bien dommage.
Sinon je rejoins Holdefar, d'autant que ça ajoute un argument à ceux qui nous prennent pour des idiots.
- caroletteNeoprof expérimenté
Will.T a écrit:S'il a posé 3 semaines du 8 au 30, il reprend le 31 !Thalia de G a écrit:Question très naïve, mais je n'ai pas de salarié du privé sous la main.
Au terme de ses congés d'été, un salarié du privé reprendrait un lundi 31 août ou un mardi 1er septembre ? (2015)
Evidemment !
Et c'est aussi le cas de nombreux fonctionnaires, d'ailleurs...
- caroletteNeoprof expérimenté
Presse-purée a écrit:
+1
Cette rentrée du 29 août, c'est du niveau de:
-faire applaudir les fonctionnaires parce qu'ils font un travail difficile tout en gelant leur salaire alors que lorsque la décision a été prise en 2010, les mêmes qui poursuivent le gel ont hurlé à l'assassin;
- dire que les profs ne bossent pas pour l'argent, ce qui équivaut à nier que l'enseignement soit un travail, puisque la rémunération de la force de travail employée à l'accomplir ne mérite pas d'attention particulière.
C'est exactement ce discours que j'aimerais entendre de nos syndicats !
- Roumégueur IerÉrudit
Cripure a écrit:Ah bon ? Se faire prendre publiquement pour un idiot, ça n'a pas de répercussions psychologiques potentielles ? Je sais que certains syndicats rêvent pour les enseignants d'un statut d'esclaves, mais quand même ! La "décence" (mais l'utilisation de ce terme me heurte, je dois dire), c'est, quand on n'est pas fichu de payer correctement (en rapport avec le travail demandé) ses agents, de leur ficher la paix au plan des avantages en nature.holderfar a écrit:Je me pose la même question. On fait un métier difficile, mais une situation psychologique difficile, ce n'est pas reprendre le travail un 29 août. Dire une chose pareille, surtout venant d'un haut redponsable syndical, c'est indécent, c'est tout.
Tout part d'une lecture curieuse de la loi. Certes, il y a l’ambiguïté de la ponctuation : "L'année scolaire comporte 36 semaines au moins réparties sur cinq périodes". En fait, ce n'est pas une ambiguïté : l'idée était qu'elle puisse en comporter davantage, mais sans la virgule, c'est impossible. Le texte a été écrit en mauvais français, et ça nous sert, pour une fois.
Mais il y a depuis l'année dernière une lecture curieuse (bravo Peillon et la finesse de lecture du philosophe ! ) : on fait comme si le texte disait que "l'année scolaire des élèves comporte 36 semaines pleines". Or
-il n'y a pas de mention restrictive aux élèves, et les enseignants sont aussi concernés par les périodes scolaires ; donc le rattrapage de la prérentrée de 2013, déjà, est légalement non fondé (mais personne n'est allé attaquer le ministère sur ce point, je me demande pourquoi, et même Celeborn, ici, a défendu l'idée des 36 semaines, ce que je ne comprends pas vu ce que je note supra) ;-dans les 36 semaines, il y a des semaines incomplètes pour cause de 11/11, de 8/5, de lundi de Pâques, de Pentecôte, de jeudi de l'Ascension ; per absurdum, s'il fallait rattraper le jour de prérentrée non dévolu aux élèves, il faudrait nécessairement rattraper tous les jours fériés, ce qui n'a pas été le cas, et donc le caractère obligatoire du rattrapage de la prérentrée se révèle infondé là encore.
C'est très important, parce que c'est de là qu'est partie la plaisanterie du 29/8. Cette décision n'avait aucun fondement autre que la volonté de dire aux profs : "On vous pourrira la vie sous tous les aspects, parce qu'on vous gère et qu'en même temps, on vous hait et on tient à vous le montrer. Et en plus, certains de vos syndicats mangent dans notre main et ne monteront pas au créneau pour ça : vous n'oserez pas protester devant l'opinion publique et vous serez faits comme des rats". Eh bien je soutiens que tout ceci se faisait sans fondement et que le SNES et le SNALC ont bien fait d'appeler à la grève. Nous ne sommes pas une garderie pour parents-qui-bossent-eux
Et le pompon serait que l'on rattrape la pré-rentrée le lundi 7 juillet 2014 (comme certains bruits l'annoncent) : l'année comporterait alors... 37 semaines (techniquement s'entend)! Tadam!
Bon, on va attendre un peu de savoir, vers la fin du mois, la réalité de ce calendrier et de ses éventuels rattrapages, ça vaut mieux, psychologiquement.
- CathEnchanteur
Dionysos a écrit:Will.T a écrit:Tu as bien de la chance de ne prononcer que des phrases qui mérite de l'être.
Si c'est un lapsus, il est révélateur. Mais ce n'en est pas un, et c'est grave, parce que c'est indécent. On peut se plaindre de dizaine de choses, mais pas de manquer de vacances. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas défendre cette qualité de vie que nous avons. Mais qu'il faut savoir regarder les choses avec un minimum de décence et de correction quand on s'adresse à l'opinion publique.
On ne se plaint pas de manquer de vacances mais de se faire grignoter celles qu'on a, sans contrepartie.
- La journée de prérentrée 2014 ne sera pas rattrapée.
- Benoît Hamon : "Pour 100% des élèves, le 2 septembre, ce sera mieux qu'avant. Et ce qui se passera le 2 septembre, c'est une victoire de la FCPE".
- L'année 2014 sera-t-elle la fin des décrets de 1950 ?
- Les CAD2 seront-ils finalement dispensés de passer les oraux en 2014 ?
- Journée de prérentrée 2014 : un rattrapage pourra être organisé "au niveau local, dans le respect des 36 semaines de classe".
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