Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

Mme Guillermin, première adjointe, qui a étudié cette réforme scolaire pour la nouvelle municipalité, donne son point de vue en répondant à Mme Riamon. « Quand les parents travaillent comment peuvent-ils venir chercher leurs enfants à 15 h 45 ? En primaire deux fois 1 h 30 permet des activités intéressantes alors qu'en ¾ c'est un intérêt limité. Beaucoup de parents nous ont dit ne pas être d'accord avec votre proposition... »

« Nous avons protesté, cet automne, notamment le 13 novembre, et ensuite à plusieurs reprises concernant la réforme des rythmes scolaires et nous n’avons pas été entendus, ont indiqué les parents d’élèves des quatre écoles d’Ostricourt. La vision à court terme du gouvernement ne donnera pas les moyens suffisants et cette réforme créera une école à la carte, voire discriminatoire entre communes riches et pauvres. Cette loi a été rédigée par des représentants éloignés de la réalité, nous, les parents nous n’avons pas été consultés. Le bien-être de l’enfant n’est pas pris en compte, bien au contraire, le rythme déstabilisera nombre d’enfants et notamment les plus démunis socialement. Nous ne voulons pas de cette demi-journée supplémentaire et nous boycotterons l’école et nous n’enverrons pas nos enfants à l’école. »

« L’année 1 » des nouveaux rythmes scolaires sera donc année de transition pour la Ville de, qui se propose de tenir pendant l’année scolaire « une grande concertation » en vue d’« offrir un mode d’organisation nouveau », harmoniser et structurer l’offre d’activités de découverte et l’ouvrir aux écoles privées de la commune.

Yves Albarello a donc choisi de ne plus s’opposer à la réforme, mais à ses conditions. C’est-à-dire, « pas avant septembre 2015 ».

40 maires de Drôme et deux de l'Ardèche se sont réunis ce lundi soir pour deman­der à l'Etat l'abrogation de la réforme des rythmes sco­laires ou au moins une année de plus pour son appli­ca­tion. Décidant d'entrer en résis­tance contre celle-ci, les maires, prin­ci­pa­le­ment de sen­si­bi­lité de droite ou UMP, vont s'associer au recours déposé au conseil d'Etat par des élus de région parisienne.

«Tout au long de la campagne des municipales, on nous a laissé entendre que la demi-journée supplémentaire serait le mercredi, indique Beya, une maman. Aujourd’hui, des documents officiels mentionnent clairement le samedi.
C’est honteux, révoltant !»

«Comme beaucoup, je travaille toute la semaine, explique Nadia. Mes enfants passent toute la journée du mercredi en centre de loisirs. S’ils ont aussi école le samedi, ils devront se lever six jours sur sept. Ce sera l’épuisement !» Plus loin, Lumi soulève un autre problème : «Je suis divorcée, mes deux petits sont en garde alternée. Imaginez, leur père viendra les chercher le vendredi soir, devra les amener à l’école le lendemain matin, pour me les confier à nouveau le dimanche. Le temps du droit de visite sera considérablement réduit.»

La deuxième fédération de parents d’élèves Peep, classée à droite, a interrogé sa base par mail entre le 30 mai et le 3 juin: 63% des 4.530 parents de primaire ayant répondu souhaitent un abandon de la reforme et 81% ne pensent pas qu’elle aura un effet sur la lutte contre les inégalités à l’école.

En revanche, l'inscription d'un enfant « engage pour un cycle », prévient Françoise André. Un point qui soulève des questions : « Et dans le cas d'une garde alternée ? » s'enquiert un papa. « Si on a besoin de la garderie une fois par semaine, que fait-on de son enfant de 15 h 15 à 16 h 15 ? » interroge une maman.

« On ne peut pas faire de cas par cas. Pour nos trois écoles, nous aurons besoin de 31 personnes. On va devoir recruter des personnels, ça représente un coût pour la collectivité », justifie-t-elle.

« Soit l'Etat finance la totalité de la réforme, soit il laisse le choix aux maires », explique le président de l'Association des maires des Alpes-Maritimes, Honoré Colomas. A ses cotés, le syndicat national de l'école (SNE), des parents d'élèves, clubs sportifs ou encore le collectif des « gilets jaunes » sont aussi venus protester.

Yvelines

Rythmes scolaires : c'est la grande cacophonie
Les villes ont jusqu'à aujourd'hui pour remettre leur copie concernant la réforme des rythmes. Treize communes ont décidé pour l'instant de ne pas l'appliquer.

Rythmes scolaires : 34 villes sur 36 ont rendu leur copie
Seuls Levallois-Perret et Asnières ont engagé un bras de fer avec l'Etat. Les autres maires ont finalement bouclé à temps la réorganisation des rythmes scolaires.

L’angoisse monte à quelques jours de la date limite pour rendre les projets de nouveaux rythmes scolaires. Aussi bien chez les parents que chez les élus.

Synthèse des propositions reçues :
Les 4 communes expérimentatrices gardent la même organisation du temps scolaire
3 des communes ayant expérimenté la réforme cette année conserveront la même organisation du temps scolaire : Saint-Benoît, Saint-Joseph et la Plaine des Palmistes. La Possession demande une modification des horaires journaliers.

4 communes restent conformes aux arrêtés de décembre 2013 :
Il s’agit de Cilaos, de l’Entre-Deux et du Tampon : le temps scolaire est réparti sur neuf demi-journées, du lundi au vendredi.

4 communes demandent des modifications des arrêtés de 2013 :
modification des horaires journaliers pour Petite-Île, Saint-André, Saint-Philippe et Saint-Denis : le temps est réparti sur neuf demijournées, incluant le mercredi matin ou le samedi matin.

5 communes proposent un projet s’inscrivant dans les assouplissements prévus par le décret de mai 2014. qui permet notamment, tout en préservant l’organisation en cinq matinées pour les apprentissages fondamentaux, de regrouper les activités périscolaires sur une demi-journée.
- Les Avirons : le temps scolaire est réparti sur 8 demi-journées (du lundi au vendredi) et les élèves bénéficieront d’activités périscolaires le vendredi après-midi.
- Bras-Panon : le temps scolaire est réparti sur 8 demi-journées (lundi, mardi, jeudi, vendredi et samedi) et les élèves bénéficieront d’activités périscolaires un après-midi par roulement.
- Le Port : le temps scolaire est réparti sur 9 demi-journées (lundi, mardi, jeudi, vendredi matin et samedi matin) et les élèves bénéficieront d’activités périscolaires le vendredi après-midi.
- Sainte-Marie : le temps scolaire est réparti sur 8 demi-journées (du lundi au vendredi) et les élèves bénéficieront d’activités périscolaires le vendredi après-midi.
- Sainte-Suzanne : le temps scolaire est réparti sur 8 demi-journées (lundi, mardi, jeudi, vendredi et samedi) et les élèves bénéficieront d’activités périscolaires un après-midi par roulement.

6 communes présentent un projet d’organisation du temps scolaire qui devra faire l’objet d’un examen complémentaire.
Il s’agit de Saint-Leu, Saint-Louis, Saint-Pierre, Sainte-Rose Salazie et Trois-Bassins.

1 commune n’a pas fait parvenir de projet : Saint-Paul. Il appartient dans ce cas au recteur de faire un projet, en s’appuyant sur les propositions déjà validées par les conseils d’école."

elena3 a écrit:Vifs débats à Lyon sur l'assouplissement de la réforme des rythmes scolaires
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Hi, hi ...je me marre ! Bien fait pour la FCPE et le PS ....et ce n'est pas fini ! Promis ! :diable: :diable: :diable: 

« Tout cela ne va pas dans le sens de l'esprit de la réforme ; je désapprouve », confie Yves Fournel, redevenu conseiller d'arrondissement (gauche alternative, écologique, citoyenne), après avoir longtemps été l'adjoint à l'éducation de Gérard Collomb. Ancien président du réseau des villes éducatives, M. Fournel avait fortement conseillé la réforme dessinée par Vincent Peillon.

Lire également : La circulaire de rentrée confirme la prudence de Hamon

Aujourd'hui, il a du mal à cacher son amertume : « A Lyon, c'est un choix budgétaire qui a été fait », estime cet élu du 1er arrondissement, pour qui « cette réforme éducative ne peut réussir qu'avec un processus local de concertation, aussi important que la forme initiale de la loi ».

Spoiler:

« À Nice, détaille-t-il, seuls 65 conseils d'écoles sur 163 se sont réunis. Sur ces 65, 25 ont fait des propositions par défaut, toutes différentes les unes des autres ! Nous avons donc aujourd'hui près de 140 conseils d'écoles qui ne sont pas d'accord avec le décret Hamon ! Si j'ajoute les 100 maires présents, venus du littoral et de l'arrière-pays, cela veut dire que nous avons près de 240 écoles du département qui disent non au décret Hamon et demandent son abrogation immédiate ! »

Près d’un millier de personnes, dont une centaine de maires des Alpes-Maritimes manifestaient ce jeudi à Nice, devant le palais préfectoral contre la réforme des rythmes scolaires

« À Nice, détaille-t-il, seuls 65 conseils d'écoles sur 163 se sont réunis. Sur ces 65, 25 ont fait des propositions par défaut, toutes différentes les unes des autres ! Nous avons donc aujourd'hui près de 140 conseils d'écoles qui ne sont pas d'accord avec le décret Hamon ! Si j'ajoute les 100 maires présents, venus du littoral et de l'arrière-pays, cela veut dire que nous avons près de 240 écoles du département qui disent non au décret Hamon et demandent son abrogation immédiate ! »

Applaudissements dans la foule. « Comment voulez-vous, alors qu'on nous donne le nouveau mode d'emploi de la rentrée le 7 mai, que nous puissions examiner les choses avec l'ensemble de la communauté scolaire pour une rentrée en septembre ? Il faut maintenant convoquer tous les conseils d'écoles pour qu'ils donnent un avis sur le décret Hamon. »

Frédéric Bettini, directeur de la très importante association niçoise La Semeuse, s'inquiète. « On supprime aux animateurs le mercredi matin, et on les propulse sur des endroits où on ne peut pas pratiquer de l'animation de manière correcte. Quid des clubs de sport ? Comment vont faire mes collègues du ski ? C'est toute une organisation qui est impactée à quatre-vingt-dix jours de la rentrée scolaire. »

« Je comprends que les changements d'organisation puissent causer des désagréments aux familles. Mais il ne s'agit pas d'une lubie : les nouveaux rythmes sont conçus dans l'intérêt des enfants », explique le ministre.

Après le sondage de la semaine dernière , le ministre organisera le 12 juin une conférence de presse sur les rythmes scolaires. Objectif : déminer le terrain et ne pas se faire ensevelir par ce dossier.

Après le sondage de la semaine dernière , le ministre organisera le 12 juin une conférence de presse sur les rythmes scolaires. Objectif : déminer le terrain et ne pas se faire ensevelir par ce dossier.

Plus de 150 personnes, dont un grand nombre de maires ceints de leur écharpe tricolore, ont manifesté vendredi à Rodez contre la réforme des rythmes scolaires, à l'appel de l'Association des maires de l'Aveyron.

Neuf demi-journées avec périscolaire en deuxième partie d'après-midi, huit demi-journées avec une demi-journée de périscolaire ou journée continue, ce sont en gros les trois possibilités envisageables pour la rentrée. Le rectorat a jusqu'au 12 juin pour recueillir les avis des uns et des autres. Ensuite, ce sera au ministère de trancher et aux communes de s'organiser. La rentrée de septembre s'annonce compliquée. Il y aura forcément des mécontents.

Selon "Libération", le ministre multiplie les coups de fil pour convaincre les derniers maires récalcitrants. Il aurait même, selon le quotidien, proposé à la ville de Marseille de toucher 140 euros par élève, au lieu de 90 euros actuellement.