Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

Une réforme coûteuse qui va aggraver les déficits publics. Quid du financement du transport scolaire ? Hamon ferait mieux d'abroger au lieu d'assouplir.

Pour le cosecrétaire départemental du [Snuipp P-O], Jérôme Guy, le projet de décret de Benoît Hamon ne change, au final, pas grand-chose. "On est très déçus, voire presqu'en colère, affirme le syndicaliste. On espérait qu'avec ce décret, le maintien de la semaine de quatre jours deviendrait possible. Or, il nous oblige toujours à travailler cinq matinées par semaine. Quand on regarde d'un peu plus près, le décret ne permet qu'une chose : regrouper les activités périscolaires sur une après-midi".[...]

Le président académique du Snalc pour le Languedoc-Roussillon, Karim El Ouardi, part au quart de tour. "Ce que nous constatons, c'est que le financement de la réforme n'est toujours pas assuré, fulmine-t-il. Il faut arrêter avec ces gadgets fumeux qui coûtent de l'argent ! Le Snalc exige qu'on recentre les missions sur l'enseignement et que les activités de loisirs soient laissées aux associations en dehors du temps scolaire. On sait pertinemment que les enfants ont des problèmes avec les fondamentaux.[...] "Si le ministre ne recule pas, nous appellerons à une mobilisation illimitée"[...]

Du côté des formations politiques, le Parti de gauche n'en reste pas moins remonté contre la réforme. "Sous couvert d'assouplissement, c'est bien à une poursuite du démantèlement du cadre national de l'école de la République à laquelle on assiste, fustige le président perpignanais de la commission 'éducation' du parti, Francis Daspe. Le décret Peillon n'est pas amendable. Il doit être abrogé pour être entièrement réécrit". Voilà qui a le mérite d'être clair.

La réforme des rythmes scolaires a du mal à passer. Elle plonge dans le rouge de nombreuses petites communes et villages qui vont devoir organiser le temps libre des enfants et amputer leur budget souvent serré.

La liste de l'UMP conduite par l'ancien secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et ex-premier adjoint de Marseille Renaud Muselier arriverait largement en tête en recueillant 28% des suffrages, devant celle du FN de Jean-Marie Le Pen (23%), selon un sondage Ifop pour Europe 1, Le Figaro et LCI. La liste PS-PRG  arriverait troisième, très largement distancée (13%), juste devant celle d'EELV, menée par Michèle Rivasi (11%).

The Goon a écrit:Européennes : Peillon devancé par Le Pen dans le Sud Est

La liste de l'UMP conduite par l'ancien secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et ex-premier adjoint de Marseille Renaud Muselier arriverait largement en tête en recueillant 28% des suffrages, devant celle du FN de Jean-Marie Le Pen (23%), selon un sondage Ifop pour Europe 1, Le Figaro et LCI. La liste PS-PRG  arriverait troisième, très largement distancée (13%), juste devant celle d'EELV, menée par Michèle Rivasi (11%).

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Peillon ou l'anti-Midas, l'homme qui plombe tout ce qu'il touche.

(je ne sais pas si quelqu'un l'avait déjà posté)

Selon nos informations, le gouvernement devrait mettre à contribution la Caisse nationale d’allocations familiales (CNAF) pour aider les maires à financer la réforme avec moins d’animateurs. Cela reviendrait à prolonger « l’expérimentation » annoncée en novembre dernier par Jean-Marc Ayrault sur l’assouplissement des taux d’encadrement pour l’ensemble des activités périscolaires. La CNAF financerait alors non seulement les activités liées à la réforme des rythmes mais aussi celles des centres de loisirs (les deux heures du soir). Au lieu d’avoir à recruter 1 animateur pour 14 enfants (pour les plus de 6 ans) et 1 pour 10 en dessous, ­les normes seraient assouplies à 1 pour 18 et 1 pour 14.

Cela apaisera-t-il tous les élus, alors que l’Association des maires de France (AMF) réclame la pérennisation du fonds de l’Etat ? La question se posera, d’autant que le financement de la CNAF sera soumis à condition, avec la mise en place d’un projet éducatif territorial.

La PEEP, la Ligue de l’enseignement et Jeunesse au plein air (JPA) ont voté pour.

La Peep, classée à droite, qui a voté pour, salue «un cadre assoupli et un changement de point de vue du ministère sur les rythmes scolaires». Tandis que la FCPE, à gauche, s'est prononcée contre. Un comble pour le nouveau ministre de l'Éducation, issu de l'aile gauche du Parti socialiste.

Ironiquement, les représentants des élus, dont on aurait attendu un vote positif, n'étaient pas là… Une absence relevée par le directeur de cabinet de Benoît Hamon, qui présidait la réunion

sena a écrit:Je vous invite tous et toutes à visiter le site de la ville de Mennecy 91 où la municipalité organise un vote ( sur les rythmes) qui marque une nouvelle étape dans la municipalisation du statut des enseignants....

"Le gouvernement ne peut continuer à vouloir imposer de force son décret sur les rythmes scolaires contre l'avis d'une très grande partie des professionnels, des parents et des élus", affirme Jean-François Copé.

"Encore aujourd'hui, le projet de nouveau décret Hamon a été rejeté à une écrasante majorité par le Conseil supérieur de l'Education à 31 voix contre et seulement 3 voix pour...", dit-il. "Cette opposition massive ne peut pas être balayée d'un revers de la main. Benoît Hamon (ministre de l'Education nationale) ne doit pas s'enfermer dans une tour d'ivoire à l'image de (son prédécesseur) Vincent Peillon qui voulait avoir raison seul contre tous et méprisait l'avis des acteurs de terrain", déclare Jean-François Copé.

"Dans ces conditions, j'appelle une nouvelle fois le gouvernement à la raison. Je demande simplement le libre choix pour les communes d'appliquer ou non cette réforme dans le cadre d'expérimentations et d'un calendrier définis localement ainsi qu'un financement viable et durable pour les municipalités volontaires"

« Pour aménager les rythmes scolaires, on a étalé les heures de classe sur cinq jours et on a créé des temps périéducatifs pour pallier le manque d'heures. Au final, les enfants passent encore plus de temps à l'école et sont encore plus fatigués donc moins réceptifs. Et en se déchargeant sur les collectivités, cela crée des inégalités d'une commune à une autre. À titre d'exemple, en région parisienne où les nouveaux rythmes scolaires ont été mis en place à la rentrée dernière, des enfants font du poney à Versailles pendant que d'autres font des ateliers goûter à Vitry », souligne Jérémy Cordeau.

Les fonctionnaires territoriaux CGT redoutent également une augmentation de la précarité avec les besoins supplémentaires en personnel qui, selon eux, bénéficieraient de contrats de 4 à 8 heures maximum. « L'Éducation nationale a besoin d'une réforme mais pas de celle-ci, insiste Jérémy Cordeau. Aujourd'hui, personne n'y trouve son intérêt. »

"ce n'est plus possible, l'école le samedi matin. Déjà pour les enfants de divorcés: il y a beaucoup trop d'absence. Et puis pour les autres, on pourra profiter d'un week-end de deux jours complet en famille. Ce sera moins de fatigue pour les enfants."

Le dernier bulletin présentait une semaine de quatre jours, sans le mercredi.
C’est ainsi cette dernière option qui a été choisie. Sur les 1 326 votants, 845 ont voté pour cette solution. « Reste maintenant à voir si après 4 mois de concertation, 12 réunions, une consultation formalisée de toute la communauté éducative de Mennecy, l’Etat acceptera au titre du droit à l’expérimentation, une adaptation locale de sa réforme », s’interrogeait Jean-Philippe Dugoin-Clément.

le nouveau maire Gérald Darmanin a décidé de la remettre sur la table. Avec un argument phare, son coût. La nouvelle majorité l’estime à près de 14 millions d’euros pour tout le mandat. Une facture qu’elle ne peut accepter au regard du niveau de la dette de la ville (140 millions). Du coup, elle propose deux choses. Que le député-maire demande au premier ministre « de donner les moyens à notre commune de mettre en place » ladite réforme. Et de concerter la population sur « l’opportunité de la mettre en place. »

« S’il y a une très large majorité, pourquoi appliquerais-je la réforme ? »

le rejet de ce texte, hier, par la communauté éducative donne la mesure du désenchantement, voire de la déception ambiante.

"Ne me faites pas croire que votre ambition est de faire de la France le premier pays exportateur de macramé ou le pays champion du monde de zumba ?", ce à quoi François Hollande a répondu: "Ne caricaturons pas les activités périscolaires, c'est important".

«Qu'il y ait eu des difficultés d'application, j'en conviens, mais laissons à cette réforme la possibilité d'application et après nous en ferons l'évaluation», a souligné le chef de l'État. «Si dans deux ou trois ans, les retours ne sont pas ceux espérés, nous en ferons le bilan», a-t-il promis.

The Goon a écrit:vu sur le site des dindons (http://paroleauxdindons.canalblog.com/archives/2013/06/09/27366464-p1500-0.html#comments) :

Une auditrice interpelle Hollande sur la réforme (chez Bourdin ce matin)

"Ne me faites pas croire que votre ambition est de faire de la France le premier pays exportateur de macramé ou le pays champion du monde de zumba ?", ce à quoi François Hollande a répondu: "Ne caricaturons pas les activités périscolaires, c'est important".

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Exigeons tous ensemble que La Réunion soit placée hors champ d’une réforme hautement contreproductive tant pour l’intérêt des enfants que sur le plan socio économique.

"le président de la République est déconnecté des réalités", a-t-il dénoncé. C'est ne rien comprendre aux difficultés abyssales auxquelles les mairies sont confrontées, tant pour par le côut que par le désordre que provoque l'application" de ce décret.