- Padre P. LucasNiveau 10
Celadon a écrit:Et qui rapporte, car c'est très apprécié des IEN...
Et pourtant, un IEN (que DC connaît bien) m'a confié un jour (hors micros) : "Vous savez, je suis déjà allé à un congrès de l'AFL, c'est une véritable secte !" Mais voilà : il est de bon ton de se gausser des Alphas ou des gestes Borel Maisonny alors que s'en prendre à l'AFL relève du sacrilège.
Allez savoir pourquoi.
- doublecasquetteEnchanteur
Ce qui m'étonne, c'est cette focalisation sur l'apprentissage de la lecture, dans l'article du Point.
Personne n'évoque les programmes proposés pour la classe des moins de cinq ans, ni l'intégration du CP à l'école maternelle pour qu'il constitue, avec la GS, le cycle d'acquisition des bases des apprentissages savants, ni de l'inutilité de prolonger le cycle des apprentissages fondamentaux jusqu'à la fin du CE2, ni de l'intérêt tout relatif de prévoir un cycle de consolidation du moment où les bases sont solides et n'ont pas besoin d'être étayées de toutes parts à grands coups de plans contre l'illettrisme, de laboratoires de machin-truc-chose et autres projets citoyens innovants...
Personne n'évoque les programmes proposés pour la classe des moins de cinq ans, ni l'intégration du CP à l'école maternelle pour qu'il constitue, avec la GS, le cycle d'acquisition des bases des apprentissages savants, ni de l'inutilité de prolonger le cycle des apprentissages fondamentaux jusqu'à la fin du CE2, ni de l'intérêt tout relatif de prévoir un cycle de consolidation du moment où les bases sont solides et n'ont pas besoin d'être étayées de toutes parts à grands coups de plans contre l'illettrisme, de laboratoires de machin-truc-chose et autres projets citoyens innovants...
- PabloPEExpert
Et bien je dois être un esprit égaré mais personnellement je le rencontre ce "nouveau public".. oh ce ne sont pas tant les enfants eux mêmes (même si la génération zapping a fait pas mal de ravages mais on ne les croise pas tant que ça en primaire) que leurs parents. Alors oui je vais assumer d'être une abrutie à vos yeux mais les parents qui soit se moquent royalement de l'école-garderie soit sont en conflit direct avec elle (cf les JRE pour les plus récents exemples, mais il y a plein d'incivilités au quotidien) soit tout simplement ne lui font plus confiance (ah Acadomia, le privé, les boîtes à bac, l'IAD....) sont de plus en plus nombreux. Alors oui désolée mais il y a 20/30 ans à l'école je n'ai jamais assisté à des agressions verbales de parents contre les enseignants, maintenant ils sont de plus en plus nombreux.atrium a écrit:Oh, j'ai malheureusement trop bien compris ce que certains entendent par "nouveaux publics", et je suis d'accord avec toi, Celadon. J'essaie de lutter contre mes tendances paranoïaques en me disant que ceux qui utilisent cette expression sont des esprits égarés mais bien intentionnés au fond. Parfois, c'est difficile de se contenir...
Si franchement vous trouvez que cela n'a aucun impact sur le comportement élèves en 2014 vous avez de la chance.
Je vous laisse, sur mon le mur FB d'une amie un de ses contacts insulte copieusement ces "faignasses de l'EN qui se moquent du bien être des enfants" je me tâte pour lui répondre depuis ce matin j'y file
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- If_Then_ElseNiveau 9
Le sexe, mon bon ami, oui!, le sexe, à cause du Gulu GicleurChocolat a écrit:If_Then_Else a écrit:
Catherine ne manque pas de logique dans la progressivité des apprentissages fondamentaux. Elle a soin de citer Freinet et Piaget mais sa démarche rappelle celle de la méthode de lecture Bosher dont on cite l’avant-propos :
La méthode est très ancienne, et a fait l'objet de nombreuses rééditions. Elle est de nos jours peu utilisée par les enseignants, mais plébiscitée par les parents et grands-parents. La diffusion atteindrait 80 000 exemplaires par an, et certains manuels peuvent servir pour plusieurs enfants !
Ce manuel a longtemps été décrié comme ringard. Il est en réalité, à notre époque, très original, comme on le constatera à la lecture de la préface qui dit l'essentiel en deux pages serrées (cette préface mentionne les Instructions Officielles de 1923).
Le manuel s'intitule « La journée des tout petits » et sert de livre unique pour la lecture, l'écriture, le vocabulaire, l'orthographe, le dessin, le calcul et « tous les autres enseignements », cela en une page pour chaque leçon et 50 leçons seulement.
Il faut croire que les instituteurs d'alors avaient suffisamment de métier pour multiplier les exercices de toutes sortes, et notamment les exercices d'écriture, et tout cela avec de la craie de couleur, du papier et du carton, sans ordinateur ni photocopieuse et autres prothèses "numériques".
On regrette qu’il n’y ait aucune évocation à ce point du constat sur la controverse féconde autour de la lecture et l'« evidence based education » évoquée dans mes précédents messages.
RAPPEL : Le courant d’idées prônant une « éducation basée sur la preuve » (« evidence-based education » en anglais) est né dans un contexte anglo-américain avec l’objectif d’aborder de manière plus rationnelle les problèmes éducatifs afin d’améliorer les politiques dans ce domaine. Ce courant a deux faces : une face « recherche » incarnée par des chercheurs qui pensent disposer d’une méthodologie scientifique permettant de dégager les pratiques pédagogiques efficaces, et une face « gestion de la politique éducative » incarnée par des décideurs politiques ou institutionnels qui pensent que les connaissances « basées sur la preuve » ainsi élaborées, doivent réorienter les politiques scolaires et les pratiques d’enseignement : programmes scolaires, outils didactiques utilisés dans les classes, etc.
C’est, me semble-t-il, dans cette tendance à la « simplification efficiente » et à la « rationalisation des pratiques » que s’inscrit l’article de Brighelli, et donc le témoignage de Catherine qui n’apporte, malheureusement, aucune preuve de la supériorité de sa pratique sur les nôtres…
Ce n'est pas la peine de prendre des airs supérieurs et condescendants pour donner plus de poids à tes pseudo-analyses irrecevable en l'état, par manque de respect envers ton interlocuteur.
Et on n'a même pas besoin d'aller plus loin, pour chercher à prouver la supériorité de Catherine Huby, au niveau de l'intelligence humaine, car c'est tout de même la base de toute discussion constructive sur un forum de profs.
Il est tout simplement impensable pour moi de dialoguer avec qq'un dont les propos atteignent le degré zéro de la retenue et du respect.
Bref, je ne sais pas qui tu es et je ne connais pas du tout ton parcours, je me contente donc de considérer que ce que tu en dis correspond à la réalité et une question me taraude :
Comment peut-on exercer pendant 40 ans en tant qu'enseignant et en être là ?
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« On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est. »
- atriumNeoprof expérimenté
PabloPE a écrit:Et bien je dois être un esprit égaré mais personnellement je le rencontre ce "nouveau public".. oh ce ne sont pas tant les enfants eux mêmes (même si la génération zapping a fait pas mal de ravages mais on ne les croise pas tant que ça en primaire) que leurs parents. Alors oui je vais assumer d'être une abrutie à vos yeux mais les parents qui soit se moquent royalement de l'école-garderie soit sont en conflit direct avec elle (cf les JRE pour les plus récents exemples, mais il y a plein d'incivilités au quotidien) soit tout simplement ne lui font plus confiance (ah Acadomia, le privé, les boîtes à bac, l'IAD....) sont de plus en plus nombreux. Alors oui désolée mais il y a 20/30 ans à l'école je n'ai jamais assisté à des agressions verbales de parents contre les enseignants, maintenant ils sont de plus en plus nombreux.atrium a écrit:Oh, j'ai malheureusement trop bien compris ce que certains entendent par "nouveaux publics", et je suis d'accord avec toi, Celadon. J'essaie de lutter contre mes tendances paranoïaques en me disant que ceux qui utilisent cette expression sont des esprits égarés mais bien intentionnés au fond. Parfois, c'est difficile de se contenir...
Si franchement vous trouvez que cela n'a aucun impact sur le comportement élèves en 2014 vous avez de la chance.
Je vous laisse, sur mon le mur FB d'une amie un de ses contacts insulte copieusement ces "faignasses de l'EN qui se moquent du bien être des enfants" je me tâte pour lui répondre depuis ce matin j'y file
On n'a peut-être pas grandi et exercé dans les mêmes endroits, même si, je le reconnais, les choses ne se sont pas améliorées, essentiellement à mon avis, pour des raisons extérieures à l'école.
- If_Then_ElseNiveau 9
Et ça continue "Y-a-qu'à Faut-qu'on":
Huit propositions pour aider Benoit Hamon à sauver l'école (par SOS Education)
A propos de SOS Education dans le Libe du 1/04/2003 (http://www.liberation.fr/societe/2003/04/01/sos-education-attention-danger_460300):
Huit propositions pour aider Benoit Hamon à sauver l'école (par SOS Education)
(source Le FIGARO: http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/04/11/31003-20140411ARTFIG00317-huit-propositions-pour-aider-benoit-hamon-a-sauver-l-ecole.php)Près d'un cinquième des jeunes entrant au collège sont désormais illettrés. Près d'un tiers ne maîtrisent pas les bases des mathématiques, discipline pour laquelle nous sommes passés en quinze ans de la 10ème à la 25ème place selon le classement international PISA. L'échec scolaire est devenu endémique: chaque année, 180 000 jeunes qui sortent du système sans aucune qualification — cela nous coûte au bas mot un point de PIB.
Parallèlement, le déclassement social des enseignants est une réalité (sait-on qu'un professeur du secondaire en France gagne à peine la moitié d'un de ses collègues allemands?), et pour la première fois de son histoire, la France connaît une véritable crise des vocations d'enseignants: à titre d'exemple, seuls 818 candidats ont été admis au Capes de mathématiques en 2013, pour 1210 postes offerts. On ne compte plus les bataillons de vacataires, jamais formés, sous-payés, qui sont envoyés faire de la garderie dans les établissements après des semaines entières sans cours.
Pourtant, de nombreux professeurs font encore un travail admirable (OUF!). Et le déclin de l'école n'est pas inéluctable, pour peu que l'on fasse enfin preuve de bon sens.
1. L'école a pour première mission d'apprendre à tous les élèves à lire, écrire, compter: il faut recentrer tous les programmes du primaire sur cette mission. 15 heures hebdomadaires de français sont un minimum, au lieu de 10 aujourd'hui. L'acquisition de ces savoirs fondamentaux doit être suivie tout au long de la scolarité par des tests comme le test de déchiffrage, et être validée par un examen d'entrée en 6ème. Les élèves en difficulté doivent accéder à des dispositifs de remédiation, au sein de classes adaptées.
2. Les expérimentations pédagogiques des quarante dernières années ont créé des bataillons d'élèves illettrés, sans permettre de contenir l'explosion du décrochage scolaire. Il faut revenir aux méthodes éprouvées, notamment l'apprentissage de la lecture avec la méthode syllabique, la dictée, le calcul mental, qui doivent en primaire faire l'objet d'une pratique quotidienne.
3. L'histoire est le ciment de l'identité de notre pays. Les élèves de primaire doivent découvrir l'histoire de France par le récit, qui a en outre un rôle déterminant dans l'apprentissage de la langue. Au secondaire l'histoire de la constitution notre communauté nationale, avec ses grandes figures, doit permettre aux enfants d'origine étrangère de comprendre et d'aimer le pays qui les accueille. Cet enseignement doit être abordé de manière chronologique, y compris au lycée.
4. Le statut des enseignants doit être repensé. La première urgence est la revalorisation de leur rémunération, qui doit rendre le métier attractif pour les meilleurs étudiants. En contrepartie on augmentera le nombre d'heures dispensées, notamment au primaire, où des dispositifs de soutien doivent remplacer les “ateliers” mis en place dans le cadre de la récente réforme des rythmes scolaires. La formation initiale et continue des enseignants (développement du tutorat), en lien avec la question du déroulement de leur carrière, doit faire l'objet d'une remise à plat pragmatique.
Comme la famille, l'école doit être un lieu de sécurité, car il n'y a pas d'éducation possible sans sécurité. Cela vaut tant du côté de l'élève que de l'enseignant.
5. La faillite du modèle du collège dit “unique” fait désormais l'objet d'un constat quasi-unanime: on ne gère pas la diversité depuis le milieu. Il s'agit de mettre en place un modèle souple qui permettra à chaque élève de valoriser ses aptitudes et de travailler sur ses difficultés au sein de groupes de niveaux homogènes. Parallèlement, il faut permettre aux élèves qui le souhaitent une entrée plus précoce dans la vie active, dès 14 ans, par exemple par la recréation de filières de pré-professionnalisation leur permettant de s'essayer à différents types de métiers.
6. Au niveau des établissements, le principe de subsidiarité doit présider à la gestion des ressources humaines, pour mettre fin aux classes sans enseignant, aux enseignants sans classe, et à la rotation effrénée des équipes pédagogiques en zone sensible. Le chef d'établissement doit avoir la possibilité de recruter directement, dans un premier temps ses contractuels, puis l'ensemble de son équipe, et de gérer sa masse salariale pour bénéficier d'enseignants expérimentés là où il en a le plus besoin. Cette réforme rendra possible et pertinente l'évaluation des établissements, qui permettra enfin de lire l'efficacité des politiques éducatives.
7. Comme la famille, l'école doit être un lieu de sécurité, car il n'y a pas d'éducation possible sans sécurité. Cela vaut tant du côté de l'élève que de l'enseignant. D'un côté, la lutte contre la violence, contre le harcèlement scolaire, ne peut être fondée que sur une autorité dont la bienveillance est crédible car elle dispose de véritables pouvoirs de sanction. De l'autre, l'exemplarité doit être la règle pour tous les personnels éducatifs: présence en cours, ponctualité, délai de restitution des copies corrigées, registre de langage, voire même tenue vestimentaire... participent pleinement à la mission éducative, et doivent faire l'objet d'un suivi par le chef d'établissement.
8. Le rôle de la famille, en soutien des apprentissages et dans la motivation de l'enfant, est déterminant pour la réussite scolaire: il faut incorporer une visée pédagogique aux rencontres enseignants / parents, en donnant notamment à ces derniers des outils pour stimuler l'enfant et l'accompagner dans la découverte de la lecture, de jeux mathématiques... Les “devoirs à la maison”, qui peuvent avoir une dimension ludique, doivent être encouragés en lien avec les familles. L'école doit retrouver auprès des familles son rôle important de valorisation de l'effort et de prévention des comportements responsables de l'échec scolaire, les nuits écourtées, la surconsommation d'écrans, etc.
Ces propositions de bon sens peuvent s'appliquer à moyens constants. Mais elles demandent du courage politique.
A propos de SOS Education dans le Libe du 1/04/2003 (http://www.liberation.fr/societe/2003/04/01/sos-education-attention-danger_460300):
Nébuleuse. L' association est indépendante au plan légal, mais pas neutre au plan politique : elle se rattache à une nébuleuse parfaitement identifiée. On la retrouve sur le site Internet conscience-politique.org pour lequel elle a réalisé l'analyse d'un manuel d'histoire jugé trop complaisant sur les morts du communisme. Que trouve-t-on sur ce site ? Des références aux ultralibéraux tendance Reagan, aux mouvements antiavortement et à la mouvance des évangélistes américains, le tout nimbé d'une proximité assumée avec l'extrême droite. Et des références appuyées à Claude Reichman, seule «personnalité politique» dont le site Internet est recommandé.
Ce dernier n'est pas un inconnu, et c'est bien le mouvement qu'il tente de fédérer qui inspire directement SOS Education. Il se présente comme «ancien candidat à l'élection présidentielle de 2002», à laquelle il n'a pas concouru, faute de signatures suffisantes. Reichman a néanmoins créé un «cabinet fantôme» à la mode anglaise. Avec un «ministre de l'Instruction publique et de la Civilisation» (l'universitaire Guy Millières). En matière d'éducation, le programme présente des parentés avec ceux du FN et surtout du MNR de Bruno Mégret, mais il se rattache surtout aux idées défendues par Charles Millon, ex-président de la région Rhône-Alpes élu avec les voix du FN. Un autre site assure la promotion de Claude Reichman : les4vérités.com, qui renvoie dans sa rubrique «Partenaires» aux sites de National hebdo et de Présent. Elle incite à ne pas manquer l'émission de Reichman sur Radio Courtoisie. les4vérités.com sont publiées par l'ancien journaliste Alain Dumait, qui a successivement travaillé, entre 1970 et 1979, à Valeurs actuelles, au Figaro, à France-Soir, à Antenne 2 et à l'Express avant de créer «Contribuables associés», association violemment anti-service public. Adjoint d'Alain Dumait est François Laarman, impliqué dans des actions de lobbying pour la défense du libéralisme, des consommateurs et des contribuables.
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« On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est. »
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Concernant les études pourtant il y en a ; à l'école d'ortho de paris je me rappelle un cours de Sprenger-Charolles sur plusieurs cohortes d'enfants suivis, ayant suivis différentes méthodes. And the winner was...Borel-Maisonny qui avait laissé le moins d'enfants de côté. je me souviens aussi que quelques étudiantes facétieuses avaient été demander ce qu'elle en pensait à la formatrice IUFM qui nous dispensait un module sur le système scolaire. Elle était outrée et gênée ; grande adepte des cycles (le fameux l'enfant a jusqu'à la fin du CE1 pour apprendre) elle avait balayé nos objections d'un revers de main et bien montré que cela ne l'intéressait pas.
Mais c'est étrange cette indifférence de l'institution car je sais que cette étude est loin d'être la seule, et les neurosciences (cf. ouvrage de Dehaene) vont dans le sens des méthodes qui explicitent le plus la combinatoire.
Mais c'est étrange cette indifférence de l'institution car je sais que cette étude est loin d'être la seule, et les neurosciences (cf. ouvrage de Dehaene) vont dans le sens des méthodes qui explicitent le plus la combinatoire.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- User17706Bon génie
Sans être spécialiste, j'ai suffisamment lu DC pour ne pas confondre son propos avec les propositions de «SOS Éducation» (cf. le point 2, qu'elle refuserait, je crois, de signer tel quel). Le reste (les autres points, mis à part le 1) est un peu HS, non?
- GrypheMédiateur
Je pense qu'il y a confusion et suis assez d'accord avec PabloPE...PabloPE a écrit:Et bien je dois être un esprit égaré mais personnellement je le rencontre ce "nouveau public".. oh ce ne sont pas tant les enfants eux mêmes (même si la génération zapping a fait pas mal de ravages mais on ne les croise pas tant que ça en primaire) que leurs parents.atrium a écrit:Oh, j'ai malheureusement trop bien compris ce que certains entendent par "nouveaux publics", et je suis d'accord avec toi, Celadon. J'essaie de lutter contre mes tendances paranoïaques en me disant que ceux qui utilisent cette expression sont des esprits égarés mais bien intentionnés au fond. Parfois, c'est difficile de se contenir...
Non, les élèves ne se sont pas transmutés génétiquement depuis 40 ans et ont toujours les mêmes capacités d'apprentissage.
En revanche, la société, elle, a considérablement changé et même les attentes concernant l'école ont changé. De ce fait, la "mise au travail" est un peu plus dure car la "valeur travail" est à présent considérablement... dévalorisée, justement.
Tout doit être fun et ludique. Pour m'être déjà un peu disputée sur Twitter sur ces questions, on se rend compte que dire "nous ne défendons pas des méthodes novatrices, nous défendons des méthodes efficaces" [quel que soit leur "âge"] est jugé complètement réactionnaire pour ne pas dire fasciste (Arbeit macht frei ?).
Dès lors, je ne suis pas surprise que les études que vous demandez jugeant de l'efficacité d'une méthode d'apprentissage de la lecture n'aient pas lieu : tout se passe comme si la réussite ou l'échec d'une méthode n'avait somme toute guère d'importance, tant que c'est "ludique", "fun", "autoconstructeur de savoirs".
On n'est pas sorti de l'auberge...
Cf. aussi ce que j'avais mis hier soir sur le même sujet.
- Spoiler:
- Gryphe a écrit:atrium a écrit:Tes formateurs ne sont pas sérieux et répètent le discours institutionnel.
Mais c'est quand même relativement déstabilisant de se rendre compte que le discours majoritaire (et donc retransmis massivement en formation) ne colle pas avec la réalité.Dalathée2 a écrit:En formation [soupir], on nous a dit que la raison pour laquelle, autrefois, l'école jouait plus son rôle d'ascenseur social, ou à défaut permettait à une proportion d'élèves plus importante d'apprendre à lire, écrire et compter tient au fait que l'école était tellement saucissonnée (le double cursus école primaire/classes primaires de collèges et lycée pour commencer, puis le collège multiple...) que les élèves qui continuaient au-delà de la première année (ou des deux, trois premières années) étaient des élèves réellement impliqués et/ou dont les parents étaient réellement impliqués. N'importe quelles méthodes auraient fonctionné pour ces élèves.
Avec l'obligation scolaire, l'école s'est ouverte à d'autres publics, pour qui les méthodes traditionnelles ne sont plus efficaces. Mettre en rapport les mauvais résultats des élèves et l'évolution des méthodes revient donc à établir un lien causal inexact. Par conséquent, regretter le passé (fait de respect absolu de la fonction d'enseignant, de transmission verticale, de connaissances et excluant donc compétences, transdisciplinarité et projets, entre autres) c'est se leurrer sur les causes des problèmes et leurs solutions.
Qu'en pensez-vous ?
- Confusions entre les premières années d'école obligatoire et la suite qui était plus "élitiste". La scolarité primaire est obligatoire depuis Jules Ferry, que je sache. L'argument évoqué plus haut ne tient pas pour l'école primaire. Il ne tient que pour le lycée.
- Il faut voir aussi l'évolution de l'ensemble de la société. Les élèves n'ont pas muté, ils sont dans leur essence comme avant. Mais ils sont dans une société qui a rejeté les transmissions verticales pour préférer les transmissions horizontales entre pairs. Société qui rejette massivement l'idée même de la transmission.
L'école ne peut marcher que si la société a globalement confiance en elle.
Aujourd'hui, tout se passe comme si l'école devait remédier à tous les maux de la société, mais sans qu'elle soit légitimée pour le faire puisqu'elle est sommée de ne pas transmettre mais simplement de permettre aux élèves de construire leurs propres savoirs, ce qui revient de fait à renforcer les discriminations sociales (seuls sauront construire leurs propres savoirs les élèves qui auront acquis les bases... à la maison).
> J'en conclus que des affirmations péremptoires de type "c'était mieux avant" ou "on ne peut marcher que vers le progrès" sont aussi inexactes l'une que l'autre. Il y a un savoir-faire et un savoir-transmettre à redécouvrir, mais en tenant compte des évolutions réelles de notre société. En un sens, le défi est presque plus grand aujourd'hui qu'il y a cent trente ans...
Sources :
- Travaux du GRIP
- Transmettre, apprendre, Marcel Gauchet.
- If_Then_ElseNiveau 9
Catherine, ça ressemble beaucoup à ce que tu proposes:
http://www.soseducation.org/10_objectifs.php
Nous sommes SAUVES!
http://www.soseducation.org/10_objectifs.php
Nous sommes SAUVES!
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« On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est. »
- doublecasquetteEnchanteur
PauvreYorick a écrit:Sans être spécialiste, j'ai suffisamment lu DC pour ne pas confondre son propos avec les propositions de «SOS Éducation» (cf. le point 2, qu'elle refuserait, je crois, de signer tel quel). Le reste (les autres points, mis à part le 1) est un peu HS, non?
Merci. Non seulement à titre personnel, mais aussi avec l'association à laquelle j'appartiens (GRIP : http://www.instruire.fr/ ), j'ai toujours refusé ne serait-ce que de répondre aux questions de SOS-Educ.
- atriumNeoprof expérimenté
Gryphe, je ne crois pas que tout le monde définisse comme tu le fais les "nouveaux publics".
Personnellement, je pense qu'il y a eu des choix politiques et économiques qui ont contribué à saper l'école. La misère et la violence existent depuis très longtemps et débordent aussi en classe, particulièrement au collège. Enseigner (et vivre) dans certains quartiers était déjà difficile dans les années 70 et sans doute avant.
Ce qui a changé, c'est la banalisation de la culture de l'excuse.
Quant aux critiques contre les "feignants toujours en vacances" que mentionne Pablo, l'oncle Jules les adressait déjà au père de Marcel Pagnol. La seule différence c'est que, en 2014, l'oncle Jules passe par FB.
Personnellement, je pense qu'il y a eu des choix politiques et économiques qui ont contribué à saper l'école. La misère et la violence existent depuis très longtemps et débordent aussi en classe, particulièrement au collège. Enseigner (et vivre) dans certains quartiers était déjà difficile dans les années 70 et sans doute avant.
Ce qui a changé, c'est la banalisation de la culture de l'excuse.
Quant aux critiques contre les "feignants toujours en vacances" que mentionne Pablo, l'oncle Jules les adressait déjà au père de Marcel Pagnol. La seule différence c'est que, en 2014, l'oncle Jules passe par FB.
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It's okay to be a responsible member of society if only you know what you're going to be held responsible for.
John Brunner, The Jagged Orbit
- User17706Bon génie
Alors sur ce point précis de diagnostic, une gêne me saisit. Autant je constate comme n'importe qui la difficulté qu'il y a à exiger un travail quantitativement semblable à celui qui était exigible il y a vingt ans d'élèves de même niveau (au point où l'exigence qui passait pour normale paraît aujourd'hui non seulement excessive mais carrément incongrue), autant je ne suis pas sûr que le concept de «valeur travail» serve à quelque chose, si ce n'est à cliver idéologiquement et à introduire (par accident, certes, mais...) des questions de droite et de gauche dans un débat où, normalement, elles ne devraient strictement rien avoir à faire.Gryphe a écrit: Non, les élèves ne se sont pas transmutés génétiquement depuis 40 ans et ont toujours les mêmes capacités d'apprentissage.
En revanche, la société, elle, a considérablement changé et même les attentes concernant l'école ont changé. De ce fait, la "mise au travail" est un peu plus dure car la "valeur travail" est à présent considérablement... dévalorisée, justement.
Tout doit être fun et ludique. Pour m'être déjà un peu disputée sur Twitter sur ces questions, on se rend compte que dire "nous ne défendons pas des méthodes novatrices, nous défendons des méthodes efficaces" [quel que soit leur "âge"] est jugé complètement réactionnaire pour ne pas dire fasciste
D'autant que je ne suis pas sûr que le travail soit en général dévalorisé, voire au contraire ─ quelle que soit la difficulté d'établir un diagnostic sûr pour ce genre d'affirmation.
- doublecasquetteEnchanteur
Je suis résolument contre les points 1, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9 de ce tract. Rien qu'à lire leur prose, ça m'écœure, tiens !
Quant au point n° 2, j'ose espérer que tout adulte responsable d'enfants qu'ils soient les siens ou ceux qu'on leur confie souhaite leur transmettre ce qu'il sait, ne serait-ce que pour qu'ils évitent un jour de tomber dans les pièges simplistes de ces gens-là !
Quant au point n° 2, j'ose espérer que tout adulte responsable d'enfants qu'ils soient les siens ou ceux qu'on leur confie souhaite leur transmettre ce qu'il sait, ne serait-ce que pour qu'ils évitent un jour de tomber dans les pièges simplistes de ces gens-là !
- Spoiler:
- Merci, tu m'auras permis de répondre sans avoir à le faire par mail à la dame de SOS-éducation qui m'a contactée et à laquelle j'ai opposé une fin de non-recevoir claire et définitive.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Toujours la même stratégie pour discréditer des idées prétendument "réacs", il faut les mettre en parallèle avec des stratégies d'extrême-droite, en cachant bien évidemment que:
-les désaccords sont profonds (cf. la remarque précédente).
-l'extrême-droite a pour habitude de reprendre des idées qui viennent de partout, en les amalgamant (il n'y a qu'à voir les effets sur certains profs séduits par leur seule dénonciation de la réforme des rythmes par exemple).
-les désaccords sont profonds (cf. la remarque précédente).
-l'extrême-droite a pour habitude de reprendre des idées qui viennent de partout, en les amalgamant (il n'y a qu'à voir les effets sur certains profs séduits par leur seule dénonciation de la réforme des rythmes par exemple).
- User17706Bon génie
Et le désarroi idéologique (et logique) fait que ce travail d'amalgame s'externalise spontanément de plus en plus.Marcel Khrouchtchev a écrit: l'extrême-droite a pour habitude de reprendre des idées qui viennent de partout, en les amalgamant
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Si, l'aspect "fun" je le ressens beaucoup dans mon travail. Beaucoup de parents se plaignent du fait que l'enfant s'ennuie à l'école, veulent qu'il apprenne en s'amusant. Personnellement je vois mon travail comme un "sas" ; je peux passer par le ludique (mais pas uniquement, spa possible) mais j'insiste sur le fait qu'à l'école l'enfant devra faire un effort, que la maîtresse ne peut pas s'adapter comme moi car elle a une classe entière ; or ça, beaucoup de parents ont du mal à l'entendre, ils considèrent vite cela comme de la fainéantise.
Cela dit ce qui me frappe aussi c'est que bien souvent hélas l'institution même n'est plus respectable, beaucoup d'enseignants ne maîtrisent pas eux-mêmes les bases et achètent la paix sociale avec de bonnes notes qui ne veulent rien dire. j'ai encore eu dans les mains le bulletin d'une pépette en CE1 dont la note la plus basse était un B-, sinon elle n'avait que des A et B en lecture/écriture, or elle ne sait absolument pas lire (ne maîtrise toujours pas les digraphes ni les trigraphes...)
Cela dit ce qui me frappe aussi c'est que bien souvent hélas l'institution même n'est plus respectable, beaucoup d'enseignants ne maîtrisent pas eux-mêmes les bases et achètent la paix sociale avec de bonnes notes qui ne veulent rien dire. j'ai encore eu dans les mains le bulletin d'une pépette en CE1 dont la note la plus basse était un B-, sinon elle n'avait que des A et B en lecture/écriture, or elle ne sait absolument pas lire (ne maîtrise toujours pas les digraphes ni les trigraphes...)
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- PabloPEExpert
Je suis issue d'un milieu ouvrier et faisais mes devoirs avec mon grand père allophone mais je peux vous assurer que j'avais intérêt à les faireatrium a écrit:
On n'a peut-être pas grandi et exercé dans les mêmes endroits, même si, je le reconnais, les choses ne se sont pas améliorées, essentiellement à mon avis, pour des raisons extérieures à l'école.
Pour lui la France nous offrait une chance énorme notamment par son école gratuite et on se devait de la saisir
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- If_Then_ElseNiveau 9
Il y-a-t-il eu un âge d'or de l’Éducation nationale que nous pourrions revivre en appliquant les bonnes méthodes?
Extrait de Le triptyque École – Symbole – République Jean-Paul Laurens Maître de conférences en sociologie Université Paul-Valéry, Montpellier III IRSA
Texte complet: http://www.univ-montp3.fr/ufr5/laurens/2007SymboleCI.pdf
Quand allons-nous cesser de rêver? Tournons-nous vers le futur!
Extrait de Le triptyque École – Symbole – République Jean-Paul Laurens Maître de conférences en sociologie Université Paul-Valéry, Montpellier III IRSA
L’école de Jules Ferry
L’exceptionnel charisme du «Certif» tient, pour Antoine Prost au fait qu’il incarne « la République de la belle époque » (p. 75), « l’école primaire de la République » (p. 74), celle de Jules Ferry et des lois de 1882, autrement dit un « âge d’or » durant lequel obligation, gratuité et laïcité permettent à tous de réussir les apprentissages scolaires.
Or, la mémoire pare cette forme sco- laire de vertus qu’elle n’a pas.
C’est oublier qu’une minorité d’élus seulement obtient le certificat d’études.
Ce qui fait dire à Célestin Freinet, que l’instituteur des années 30, menant la totalité de ses élèves au diplôme de fin d’études primaires, est une « image d’Epinal ».
C’est oublier que l’organisation de la scolarisation fixée par la Troisième république est loin de promouvoir l’égalité des chances : « le certificat menait son élite à
une forme d’impasse, l’enseignement primaire supérieur et l’École normale, quand une infime proportion de Français atteignait la vraie voie royale, celle du lycée et du baccalauréat » (p. 287) . L’organisation des scolarités au tournant du XIX e et XX e siècles est structurée en ordres et non en niveaux comme aujourd’hui : l’école primaire n’y est pas encore un préalable à l’enseignement secondaire. Le primaire (gratuit) et le secondaire (payant) forment deux réseaux de scolarisation étanches au recru- tement social distinct : le premier répond au besoin d’instruction du peuple tandis que le second accueille les enfants de notables (Prost, 1968). Il faut attendre la IV e République pour que l’école unique soit pensée et la Ve République pour qu’elle soit réalisée et instituée (Barreau, 1998). Il faut attendre les années 1950 et 1960 pour que le système éducatif se «démographise (Prost, 1986) » voire se démocratise (Merle, 2002) sans toutefois parvenir à l’égalité des chances scolaires.
Texte complet: http://www.univ-montp3.fr/ufr5/laurens/2007SymboleCI.pdf
Quand allons-nous cesser de rêver? Tournons-nous vers le futur!
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« On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est. »
- GrypheMédiateur
Ça a le mérite d'être clair. :lol:doublecasquette a écrit:Je suis résolument contre les points 1, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9 de ce tract.
- doctor whoDoyen
If_Then_Else a écrit:Il y-a-t-il eu un âge d'or de l’Éducation nationale que nous pourrions revivre en appliquant les bonnes méthodes?
Extrait de Le triptyque École – Symbole – République Jean-Paul Laurens Maître de conférences en sociologie Université Paul-Valéry, Montpellier III IRSA
L’école de Jules Ferry
L’exceptionnel charisme du «Certif» tient, pour Antoine Prost au fait qu’il incarne « la République de la belle époque » (p. 75), « l’école primaire de la République » (p. 74), celle de Jules Ferry et des lois de 1882, autrement dit un « âge d’or » durant lequel obligation, gratuité et laïcité permettent à tous de réussir les apprentissages scolaires.
Or, la mémoire pare cette forme sco- laire de vertus qu’elle n’a pas.
C’est oublier qu’une minorité d’élus seulement obtient le certificat d’études.
Ce qui fait dire à Célestin Freinet, que l’instituteur des années 30, menant la totalité de ses élèves au diplôme de fin d’études primaires, est une « image d’Epinal ».
C’est oublier que l’organisation de la scolarisation fixée par la Troisième république est loin de promouvoir l’égalité des chances : « le certificat menait son élite à
une forme d’impasse, l’enseignement primaire supérieur et l’École normale, quand une infime proportion de Français atteignait la vraie voie royale, celle du lycée et du baccalauréat » (p. 287) . L’organisation des scolarités au tournant du XIX e et XX e siècles est structurée en ordres et non en niveaux comme aujourd’hui : l’école primaire n’y est pas encore un préalable à l’enseignement secondaire. Le primaire (gratuit) et le secondaire (payant) forment deux réseaux de scolarisation étanches au recru- tement social distinct : le premier répond au besoin d’instruction du peuple tandis que le second accueille les enfants de notables (Prost, 1968). Il faut attendre la IV e République pour que l’école unique soit pensée et la Ve République pour qu’elle soit réalisée et instituée (Barreau, 1998). Il faut attendre les années 1950 et 1960 pour que le système éducatif se «démographise (Prost, 1986) »
voire se démocratise (Merle, 2002) sans toutefois parvenir à l’égalité des chances scolaires.
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Quand allons-nous arrêter de rêver?
Une minorité d'élus ?
Presque 50 % en 1930. Elle est grosse la minorité, non ?
Et tu ne comptes pas ce qui ne passaient pas le certif mais auraient pu l'avoir.
En 1957, plus des deux tiers des élèves de CM2 avaient le niveau de l'examen d'entrée en 6e ! Et j'attends que quelqu'un me montre que cet examen était plus facile que le certificat d'étude...
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Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- Luigi_BGrand Maître
C'est reparti pour un tour. Je vais me citer, ça ira plus vite.
L’âge d’or du certificat d’études ?
Dans un entretien récent, l’historien Antoine Prost a ainsi mis en cause l'efficacité de l'école d'autrefois dans l'apprentissage de la lecture :Antoine Prost a écrit:Il faut revenir sur la glorification de l'école républicaine. Ce n'est pas vrai que tout le monde avait le certificat d'études. En 1940, la moitié d'une classe d'âge ne l'obtenait pas. Jean Zay dans ses instructions de 1938 mentionne que la majorité des élèves ne sait pas lire couramment à 10 ans.
A vrai dire personne n’a jamais songé à prétendre que tous les élèves obtenaient le certificat d’études primaires ni à « glorifier » d’une manière générale une école inégalitaire, souvent autoritaire et dont les manuels scolaires fleuraient bon le racisme et le sexisme ordinaires, chantaient les louanges du colonialisme ou exaltaient la germanophobie.
Non, il n’est ici question que d’une chose simple : l’apprentissage de la lecture.
Le certificat d’études primaires se passait pour les plus jeunes à onze ans, et jusqu’à treize ans, et ses exigences allaient bien au-delà de la simple « lecture courante ».
Certes la moitié d’une génération seulement l’obtenait mais est-ce à dire que l’autre moitié ne savait pas lire ?
Ajoutons qu'à cette moitié des élèves capables d'obtenir un certificat aux exigences élevées s'ajoutaient les nombreux élèves des petites classes des lycées qui ne se présentaient pas au certificat d'études primaires.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- doctor whoDoyen
Et puis les EPS, des impasses !!! Les élèves étaient meilleurs en maths, en géométrie, en dessin et en science que les lycéens !
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- Luigi_BGrand Maître
Avant de se tourner vers le futur, il faudrait déjà faire le constat du présent...If_Then_Else a écrit:Quand allons-nous cesser de rêver? Tournons-nous vers le futur!
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- doctor whoDoyen
Luigi_B a écrit:Avant de se tourner vers le futur, il faudrait déjà faire le constat du présent...If_Then_Else a écrit:Quand allons-nous cesser de rêver? Tournons-nous vers le futur!
Et ne pas dire de si grosses bêtises sur le passé.
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- If_Then_ElseNiveau 9
Quelques statistiques de 1880-1881 extraites de http://archive.numdam.org/ARCHIVE/JSFS/JSFS_1883__24_/JSFS_1883__24__10_0/JSFS_1883__24__10_0.pdf :
Les constats étaient déjà éloquents à cette époque Luigi!
Les constats étaient déjà éloquents à cette époque Luigi!
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« On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est. »
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