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- CondorcetOracle
Marcel Khrouchtchev a écrit:Fafnir, j'ignore si tout cela touche une expérience personnelle que tu as pu avoir, mais pour ma part, je pense qu'il n'y a pas nécessairement de la mauvaise foi dans cette pratique de la part des tuteurs. Au contraire, cela peut venir de leur peur de ne pas parvenir à produire par écrit quelque chose qui puisse répondre aux attentes et de pénaliser ainsi le stagiaire. Evidemment, nier qu'il y a des tuteurs horribles, nuisibles et/ou indifférent, serait d'une grande naïveté, trop de témoignages en attestent...
- Luigi_BGrand Maître
C'est bien de corriger la désinformation... avec de la désinformation : l'anonymat a du bon sur Internet !Nom d'utilisateur a écrit:Injure, ironie et sarcasme qui sont le lot d'Internet et des discussions de couloir, cela défoule et libère, mais ne fonde pas une critique. Non plus que la désinformation : Louise Touret a raison de corriger L. Bonod lorsqu'il attribue à la n-ième étude sur les SMS - qui eut l'heur d'intéresser les journalistes et s'est retrouvée sous le feux de la rampe ici-même - le noir dessein de les installer dans les programmes scolaires.
Je n'ai pas dit dans l'émission que les SMS devaient entrer "dans les programmes" : j'ai juste dit que l'étude en question suggérait d'étudier les SMS en classe. Et comme visiblement vous n'avez pas lu cette étude ni mon article sur cette étude, je vais vous la citer textuellement (p. 8 et p. 11) :
Le CERCA a écrit:Cependant, il pourrait être réaliste et heuristique pour « l’école » de reconnaître les autres pratiques de la langue écrite (qui constituent un état de fait socialement très répandu) en les prenant comme point de comparaison ce qui permettrait d’enseigner la variation des formes et l’adéquation entre formes linguistiques et situation. [...] Enfin, en partant de la constatation que les élèves pratiquent cette forme de communication (en écriture comme en lecture) avec facilité et enthousiasme (cf. chapitre 2), qu’un pourcentage important d’élèves possède un téléphone mobile (l’une des nouvelles technologies les moins onéreuses), le téléphone mobile et les SMS pourraient être utilisés comme support d’apprentissages scolaires (et ne plus être réservé uniquement aux échanges entre proches).
Et je ne parle pas de la récupération de cette étude par le SE-UNSA pour former les élèves futurs livreurs à l'usage du SMS afin de favoriser leur "insertion sociale"...
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Isis39Enchanteur
Marcel Khrouchtchev a écrit:Isis39 a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:
Parce qu'un mémoire de recherche ne te fait pas connaître plus intimement l'épistémologie et la méthodologie de ta discipline?
Ah oui, mais ce n'est pas le sujet du mémoire de maîtrise. C'est ce que je voulais dire.
Oui, m'enfin faire un mémoire entier sur l'épistémologie et la méthodologie, cela me semble franchement moins utile que de se confronter à celles-ci dans de vrais mémoires.
Disons que c'est complémentaire.
- Isis39Enchanteur
Elyas a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:Fafnir, j'ignore si tout cela touche une expérience personnelle que tu as pu avoir, mais pour ma part, je pense qu'il n'y a pas nécessairement de la mauvaise foi dans cette pratique de la part des tuteurs. Au contraire, cela peut venir de leur peur de ne pas parvenir à produire par écrit quelque chose qui puisse répondre aux attentes et de pénaliser ainsi le stagiaire. Evidemment, nier qu'il y a des tuteurs horribles, nuisibles et/ou indifférent, serait d'une grande naïveté, trop de témoignages en attestent...
Il n'empêche que quand on lit les derniers messages, les tuteurs qui permettent aux stagiaires de bien démarrer dans le métier s'en prennent plein la figure avec le jet d'une suspicion sur ceux qui acceptent cette mission, qui écrivent sans aide les rapports et qui, pire, apprécient cet échange avec un jeune collègue. Certains propos énoncés ici me dégoûtent assez.
Je suis totalement d'accord avec toi Elyas. Quel mépris pour les collègues qui acceptent de faire ce travail avec conscience.
- User17706Bon génie
Si l'on cherche une critique raisonnée, de cet auteur, des positions de Meirieu, c'est plutôt vers son précédent livre sur le sujet qu'il faut se tourner: Denis Kambouchner, Une école contre l'autre, Paris: P.U.F., 2000.Nom d'utilisateur a écrit: Il y a en revanche une critique raisonnée de certaines positions de Ph. Meirieu dans le livre de Denis Kambouchner L'école, question philosophique (Fayard, 2013).
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Condorcet a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:Fafnir, j'ignore si tout cela touche une expérience personnelle que tu as pu avoir, mais pour ma part, je pense qu'il n'y a pas nécessairement de la mauvaise foi dans cette pratique de la part des tuteurs. Au contraire, cela peut venir de leur peur de ne pas parvenir à produire par écrit quelque chose qui puisse répondre aux attentes et de pénaliser ainsi le stagiaire. Evidemment, nier qu'il y a des tuteurs horribles, nuisibles et/ou indifférent, serait d'une grande naïveté, trop de témoignages en attestent...
Elyas a écrit:Il n'empêche que quand on lit les derniers messages, les tuteurs qui permettent aux stagiaires de bien démarrer dans le métier s'en prennent plein la figure avec le jet d'une suspicion sur ceux qui acceptent cette mission, qui écrivent sans aide les rapports et qui, pire, apprécient cet échange avec un jeune collègue. Certains propos énoncés ici me dégoûtent assez.
Je trouve au contraire que les condamnations portent sur des cas minoritaires.
Isis39 a écrit:Elyas a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:Fafnir, j'ignore si tout cela touche une expérience personnelle que tu as pu avoir, mais pour ma part, je pense qu'il n'y a pas nécessairement de la mauvaise foi dans cette pratique de la part des tuteurs. Au contraire, cela peut venir de leur peur de ne pas parvenir à produire par écrit quelque chose qui puisse répondre aux attentes et de pénaliser ainsi le stagiaire. Evidemment, nier qu'il y a des tuteurs horribles, nuisibles et/ou indifférent, serait d'une grande naïveté, trop de témoignages en attestent...
Il n'empêche que quand on lit les derniers messages, les tuteurs qui permettent aux stagiaires de bien démarrer dans le métier s'en prennent plein la figure avec le jet d'une suspicion sur ceux qui acceptent cette mission, qui écrivent sans aide les rapports et qui, pire, apprécient cet échange avec un jeune collègue. Certains propos énoncés ici me dégoûtent assez.
Je suis totalement d'accord avec toi Elyas. Quel mépris pour les collègues qui acceptent de faire ce travail avec conscience.
J'espère que tu ne parles de mes propos! Parce que justement, au contraire, je dis que c'est une fonction bien ingrate et que j'aurais été incapable d'accomplir.
- Isis39Enchanteur
Marcel Khrouchtchev a écrit:
J'espère que tu ne parles de mes propos! Parce que justement, au contraire, je dis que c'est une fonction bien ingrate et que j'aurais été incapable d'accomplir.
Non, tu n'es pas méprisant, tu expliques juste que tu ne veux pas remplir la fonction.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Isis39 a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:
J'espère que tu ne parles de mes propos! Parce que justement, au contraire, je dis que c'est une fonction bien ingrate et que j'aurais été incapable d'accomplir.
Non, tu n'es pas méprisant, tu expliques juste que tu ne veux pas remplir la fonction.
Bon, je suis rassuré. Car vraiment, je ne les méprise pas les collègues qui veulent bien le faite. Parce que moi, je m'en serais senti incapable! J'ai eu un tuteur génial et je ne me sentais ni en mesure de faire aussi bien, ni légitime car trop jeune.
- CondorcetOracle
MK, j'entends par là que :
- on doit rédiger ce qui porte sa signature, quelle que soit son aisance rédactionnelle ;
Je me demande comment l'institution peut admettre cette "sous-traitance", fût-ce de la reformulation.
- on doit rédiger ce qui porte sa signature, quelle que soit son aisance rédactionnelle ;
Je me demande comment l'institution peut admettre cette "sous-traitance", fût-ce de la reformulation.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Condorcet a écrit:MK, j'entends par là que :
- on doit rédiger ce qui porte sa signature, quelle que soit son aisance rédactionnelle ;
Je me demande comment l'institution peut admettre cette "sous-traitance", fût-ce de la reformulation.
Mais évidemment que je suis d'accord avec toi. Mais précisément, le fait que l'institution ne se rende compte de rien montre bien que le système marche sur la tête. Et je ne faisais que dire que je comprenais le désarroi de certains collègues tuteurs qui, bien qu'excellents encadrants pour les stagiaires, ont du mal à maîtriser les éléments de langages attendus.
- CondorcetOracle
Je ne partage ta mansuétude que dans la mesure où la fonction leur est imposée ou fortement suggérée. Dans le cas contraire, j'ai du mal à concevoir ou à accepter que l'on se soumette à des "éléments de langage", ce qui suggère qu'une administration publique accepte de laisser entrer en son sein des pratiques de communicants, c'est-à-dire de travestissement du réel sous une forme ou une autre.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Condorcet a écrit:Je ne partage ta mansuétude que dans la mesure où la fonction leur est imposée ou fortement suggérée. Dans le cas contraire, j'ai du mal à concevoir ou à accepter que l'on se soumette à des "éléments de langage", ce qui suggère qu'une administration publique accepte de laisser entrer en son sein des pratiques de communicants, c'est-à-dire de travestissement du réel sous une forme ou une autre.
Mais ma mansuétude concerne d'abord les tuteurs formidables que j'ai pu rencontrer, et qui essaient de trouver des stratégies pour pouvoir continuer à encadrer correctement des stagiaires, malgré le poids du système.
- AlExpert spécialisé
[quote="Marie Laetitia"]
Mais est-ce que maintenant, ils savent la différence entre a et à ?
Je pense que, avec les jeunes en difficulté ou dits tels, il faut étudier
Einstein. Et il faut peut-être l’étudier avant même la règle de trois. Non pas parce
qu’on n’étudiera pas la règle de trois mais parce que ce qui les mobilise vraiment
c’est ce qui comporte des enjeux intellectuels forts. Après avoir été de nombreuses
années professeur d’université, j’ai beaucoup appris quand je suis redevenu
professeur de lycée professionnel en BEP et en CAP, avec des gamins
complètement abîmés, accidentés. Quand j’avais à leur apprendre la différence entre
a et à, j’étais probablement le quinzième à essayer de leur apprendre. Ils ne le
savaient toujours pas quinze ans après le CP. J’allais devenir celui qui leur ferait
faire une seizième année sur a et à. Je l’ai fait, mais je leur ai aussi parlé de Darwin,
de la théogonie d’Hésiode et de la création du monde. Je leur ai parlé de ces choses
qui les mobilisent très fortement, ces grands enjeux intellectuels du monde.
Mais est-ce que maintenant, ils savent la différence entre a et à ?
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- InviteeFVénérable
Si ce sont mes messages que vous trouvez blessants, je précise que j'ai le plus grand respect et la plus grande admiration pour les tuteurs qui font leur boulot avec professionnalisme, bienveillance et honnêteté. Ils ne méritent pas d'être rangés dans la même catégorie que les petits chefs agressifs ou les je m'en foutistes. C'est d'ailleurs le sens de mes messages: je suis outrée d'avoir vent de certaines pratiques, scandaleuses selon moi, car j'ai de l'estime pour ce boulot quand il est bien fait.
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- Mercredi 13 juin sur France Culture : Rue des Écoles sur "Les écrans dans les écoles" avec Jean-Rémi Girard et Loys Bonod.
- Loys Bonod au Sénat
- 12 août 2014 : Philippe Meirieu en conférence à Tahiti pour l'enseignement privé.
- 11.12.2013 - "C'est dans l'air" sur l'éducation en France avec Yves Calvi (invités : Catherine Moisan, Loys Bonod, Hervé-Jean Le Niger et Martine Daoust)
- Dans Libération, Philippe Meirieu s'emporte contre "l'école transformée en machine à désintégrer".
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